Ixion se présente comme un groupe « d’Atmospheric Doom et Gothic Metal », dont les débuts remontent à 2004 avec son unique fondateur Julien Prat. Il est rapidement rejoint par Thomas Saudray et Yannick Dilly. Cette collaboration accouchera d’une démo en 2007 : To the Void.
Il faudra alors attendre 2015 pour qu’un album sorte chez le label quimpérois, Finisterian Dead End : Enfant de la nuit.
Autant le dire d’entrée, Enfant de la nuit s’écoute de bout en bout. Il est difficile de n’écouter qu’un titre. La composition de cet opus a sans doute été très étudiée (ou pas…). Bref, l’album est vraiment prenant pour un amateur de ce type de musique.
Le premier titre, « Ghost in the shell », débute par un tempo très lent avec une voix growl appuyée et des parties claviers aériennes et cristallines. Un petit passage de chant « hurlé », suivant une voix mélodieuse, presque féminine (attention, clairement retravaillée. Ceux qui n’aiment que le naturel seront déçus) annonce un changement de structure. C’est juste parfait.
On enchaîne avec un titre qui débute sur un tempo plus rapide et plus heavy : « Allegiance ». Jusqu’à l’apparition de notes de piano, d’un chant chant grave et mélodieux accompagnés de guitares bien grasses. Ici la ligne de batterie mélange des passages très metal et d’autres plus « néo ». Le tempo a tendance à baisser tout au long du morceau ce qui lui donne un coté très lourd, atmosphérique. La dernière partie du morceau m’a fait fait penser à du Dordeduh. Gage de qualité pour moi…
« Discovery » est très clairement dans la même veine avec un apport d’importance : les deux types de chants se mélangent (growl et clair). Excellent.
Pas grand chose à dire sur le titre « Doom », si ce n’est que c’est… du doom !!! Mais du bon !
« The shinnig » est un titre comprenant une structure assez complexe et très travaillée. Plein de sonorités électro. Des passages « mélodieux », à la limite de la pop. Heureusement, vite compensés par le retour du growl !
Arrive alors « Children of the night ». Intro électro, qui pourrait faire fuir un métalleux de base… mais les guitares arrivent vite surlignées par une ligne mélodique entraînante. On se laisse porter par ce titre. Et on se retrouve avec une petite surprise : des chœurs en intro de « The Passenger ».
Je vous encourage à aller découvrir par vous même les deux derniers titres qui sont une synthèse du reste ! (Je vais pas tout vous mâcher quand même!).
A l’écoute de cet album une question me taraude, et j’aimerai en discuter avec le groupe : qui est derrière les fûts ? Si c’est un vrai batteur, il est bon, si c’est de l’électronique c’est vraiment super bien fait, avec un maximum de nuances et une palette de jeu très étendue…
La production est vraiment excellente. On entend tout très clairement. C’est important dans ce style de musique car il y a beaucoup de petits détails sonores qui ont leur importance.
Finissons par un petit mot de l’artwork. C’est clairement inspiré de l’univers manga. Sans doute de Ghost in the shell ? En tous cas c’est beau et très bien réalisé. Et j’aime bien l’idée du livret collé sur la jaquette.
En tous cas superbe album, bien construit, avec une excellente production. Il sera dans les bacs le 9 novembre prochain… en attendant le deuxième opus du trio qui est déjà en cours de réalisation.
A confirmer sur scène.
Titres :
1- Ghost in the shell
2- Allegiance
3- Discovery
4- Doom
5- The shining
6- Children of the night
7- The passenger
8- Promised land
9- Odyssey