Chronique
Le groupe de punk rock belge Corbillard, nous propose ici son quatrième album. Non seulement le groupe a survécu à 10 années de punk rock à travers l’Europe, mais en plus, Corbillard présente un disque très réussi plein de qualités que j’ai réellement apprécié découvrir et écouter.
Alors au premier abord, l’album est dans son ensemble intense, rapide, les titres s’enchaînent avec brio. Quasiment l’ensemble des 12 morceaux reste sous la barre des 3 minutes, limite fatidique à ne pas franchir lorsque l’on joue dans un groupe de punk (exception faite pour The Decline de NOFX). Les titres rentrent très vite dedans, les mélodies sont rapidement installées soit par la guitare, soit par la voix. Il ne faut pas attendre longtemps pour acquérir l’air de la chanson. On est rapidement fixé sur ce qui nous attend. C’est un album brut, qui va droit au but, sans fioritures, enchainant les titres simplement. Mais attention, simple dans le sens efficace, direct, sans concession. Les riffs sont puissants, restent en tête, les chansons frappent droit et tout de suite au bon endroit.
Le son en lui-même est très cool, bien équilibré, avec des guitares au grain assurément défini qui ressortent bien et la voix très légèrement en avant qui permet de mettre en lumière les textes. La section rythmique est clairement solide, que ce soit du côté de la basse, percutante, qui fait un super job, ou bien de la batterie avec des rythmes parfois digne d’un Erik Sandin en forme. Corbillard usent de tous les artifices musicaux qui fonctionnent, les changements de rythme, les breaks, les pauses, les roulements de batterie, les palm mute, avec une réussite déconcertante pour notre plus grand bonheur.
Un mot particulier sur les paroles qui m’ont tout de suite frappées. Le propos est juste, claire, et porte un regard critique sur la société et le monde qui nous entoure avec une éloquente lucidité sans jamais juger. Les textes ont immédiatement séduit mon cœur de trentenaire un peu paumé et complètement dégouté, par le monde qu’il subit. Écouter cet album m’a donné le même ressenti et la même réassurance que l’écoute de L’Ennui de Guerilla Poubelle. Une sorte de réconfort qui permet de se sentir un peu moins seul. Les textes sont très habilement écrits. Chanter en français est déjà une prouesse tellement cette langue ne s’y prête pas tout de suite, mais se permettre en plus le luxe d’écrire de beaux textes n’est clairement pas donné à tout le monde. Comme pour les instruments, Corbillard use des jeux de mots, répétitions et autres rimes avec une franche réussite. Les textes prennent une part importante de cet album. C’est aussi cela que l’on recherche dans un groupe de punk rock, des idées claires, bien écrites, avec un sens défini et assumé. Même quand il s’agit d’une critique vis à vis de la religion (Vicaire, Vicaire, Brûle En Enfer), Corbillard le fait de la plus classe des façons, en prenant la peine de ne pas se laisser emporter par tous les clichés.
Le morceau Temps Mort est comme un break au sein de l’album. Non seulement le titre soumet l’idée d’une pause, parce qu’on est tous un peu fatigué par le monde qui nous entoure, mais la chanson positionnée en milieu d’album, nous laisse respirer et vient aérer l’ensemble. Et quelle magnifique timing que de sortir un album intitulé Temps Mort après les quelques semaines que l’on vient tous de passer tant il est clair que cette pandémie nous a imposé ce Temps Mort indispensable.
Corbillard nous présente ici un album que j’ai particulièrement apprécié. Tant du côté des morceaux aux riffs puissants, d’une efficacité déconcertante, qui ne négligent à aucun moment la musicalité et les mélodies que des paroles écrites avec une justesse magnifique. Le groupe ne porte aucun jugement et se porte en spectateurs ahuri du monde qui l’entoure. Une très belle réussite pour le punk rock. Il est effectivement Le Temps d’Arrêter d’En Perdre et d’aller écouter cet album.
Meilleur punchline : « On s’prend pour Icare au soleil, on bois du ricard au soleil et on en ris car on est fier » (tu l’as le jeu de mot ?!).
Mon titre de chanson préféré : Vicaire, Vicaire, Brûle En Enfer
Mon riff préféré : Dernier Acte
Mon morceau préféré : Dernier Acte
Mon texte favoris : Les Cibles
Mon coup de cœur : Je Nous Déteste
Ma partie batterie préférée : Le Temps d’Arrêter d’En Perdre
Interview
Mad Breizh : Salut Laurent, merci de nous accorder quelques instants. Dans un premier temps, peux-tu présenter Corbillard pour les gens qui ne vous connaitraient pas encore ? Qui compose le groupe, d’où vous venez, depuis combien de temps, avez-vous la même formation qu’au début..
Laurent : « Salut tout le monde, et tout d’abord merci de soutenir et diffuser notre scène, qui en a bien besoin et plus encore dans la situation actuelle ! Alors Corbillard est un groupe de punk-Rock Belge, qui existe maintenant depuis pile 10 ans. On a fait notre premier concert à Lille en Janvier 2010 ! Le line-up a pas mal changé ces 3 dernières années, puisque Flo (Guitare et chant) et moi sommes les seuls rescapés. Flow ( l’autre guitariste-chanteur), nous a quitté il y a 3 ans, avant la sortie de « Faux et Usage de Faux » car c’était compliqué de venir de France pour les répés et les concerts, et JonBeat, le bassiste, a raccroché ses gants punk-rock il y a un an pour se consacrer plus et mieux à ses autres projets musicaux (Skarbone 14, Powershake,…). Entre temps, on a pu compter sur des intérimaires de choix à la guitare : Lionel (de Wolves Scream), et Dav (de Krakin Kellys), deux grands potes de longue date. Puis il y a un an, après avoir cherché longtemps les bonnes personnes avec qui continuer l’aventure, on a intégré coup sur coup Simon (officiant aussi à la gratte et au chantdans Denied) et Nico (bassiste de Year zero). Un choix gagnant musicalement et humainement, mais pas pour nos foies ! »
MB : Qu’est ce qui t’a amené à vouloir jouer d’un instrument de musique ?
Laurent : « J’ai grandi dans une famille de musiciens, et très tôt j’ai eu envie de pratiquer un instrument. Par contre quand j’ai choisi la batterie, c’était clairement pour reproduire les trucs que j’entendais à la maison, ou à la radio : le rock 70’s, 80’s et 90’s ! Je trouvais incroyables les morceaux de Police, de Hüsker Dü… »
MB : Peux-tu nous expliquer comment tu es arrivé à jouer dans un groupe de punk rock ? quelle a été ta motivation principale ?
Laurent : « Quand j’ai commencé à jouer de la batterie, étant ado, le but était clairement de monter un groupe. Mais de quoi ? Difficile de décider au début. Alors avec des copains de l’école, on a touché un peu à tout, avec très vite une orientation punk-rock. Mais ce qui a été la révélation pour moi, c’est la découverte de « Punk in Drublic », de NoFX. Je me souviens m’être dit texto : « Waaaah … C’est EXACTEMENT ÇA que je veux faire ! »
MB : Corbillard présente en ce moment son 4ème album « Temps Mort », peux-tu nous parler de l’enregistrement ? Comment ça s’est passé ? Où avez-vous enregistré ? Combien de temps avez-vous passé en studio ? Qui s’est occupé du mixage et du mastering ?
Laurent : « L’enregistrement s’est super bien passé ! D’abord parce qu’on avait pris le temps pour la première fois de bien bosser ensemble les chansons, les arrangements,… pour donner au disque sa couleur et de la cohérence. Puis aussi parce qu’on a enregistré à la maison. J’ai un petit studio en Belgique, le POLSKI STUDIO, où on s’est enfermés 4 week-ends pour tout enregistrer, jour et nuit, en alternant avec des périodes de fêtes ou des concerts. C’est super confortable car on organise notre temps de travail comme on le sent, sans pression. Les dernières voix ont été mises en boîte juste avant le confinement ! Un timing parfait, car j’ai ensuite profité du confinement pour travailler sur le mix, et on s’est envoyé les remarques par mail, jusqu’à ce qu’on soit tous satisfaits du truc. Puis j’ai masterisé l’album de la même manière ! »
MB : Avez-vous été aidé par des associations ou labels pour la sortie de ce disque ?
Laurent : « Oui ! Depuis un bout de temps maintenant, on est aidés pour la promo, l’enregistrement la distribution et le booking par une paire de copains qui ont des labels et/ou des assos ! D’abord Monsieur Jean-Pierre, et AemProject, qui booke une grosse partie de nos concerts (et d’ailleurs des concerts punks en Belgique francophone !), en France c’est Will (du très cool groupe LUNCH) qui sort nos disques depuis une paire d’années sur Panda Records. Et en Belgique on a également le soutien de Mich et I for Us Records (qui avait déjà sorti le skeud précédent) et de 2K10 Records qui nous suit depuis le début. Une belle équipe ! »
MB :Comment c’est passé l’écriture des morceaux qui sont sur l’album ?
Laurent : « Flo a écrit pratiquement tout l’album, paroles et musique, et avait toutes les chansons en stock depuis un bout de temps. Mais on ne voulait pas sortir ces nouvelles chansons sans que le groupe ne soit au complet et puisse le défendre sur scène, durablement. Alors dès que Simon et Nico ont intégré le groupe, on a commencé à travailler non seulement sur un set à jouer en live, mais aussi directement sur l’album, en répétition et en résidence dans les Ardennes belges. Et sur les bases bien solides que Flo a amenées, on a pris le temps de retrouver une identité sonore, d’assimiler les morceaux, de modifier certains passages (ou d’en rajouter ou supprimer), pour en faire un vrai reflet du groupe actuel ! La basse au médiator, l’ajout de petits solos de gratte,… sont autant de trucs nouveaux pour nous, mais qui ne dénaturent pas l’identité de Corbi. Au contraire, ça permet de la faire évoluer ! »
MB : Concernant les textes, qui prennent selon moi une part importante dans vos morceaux, qui les écris ? Est ce qu’il y a des thèmes particuliers qui motivent l’écriture ? Est ce qu’il y a une thématique propre à l’ensemble de l’album ?
Laurent : « Comme pour la musique, Flo a écrit la majorité des textes de l’album. Comme on chante en français, on a toujours prêté une attention particulière aux mots et aux phrases qu’on utilise. Et clairement, même si on a toujours été assez sombres et désabusés au niveau des textes, ceux de ce 4ème album sont encore plus noirs car écrits dans un contexte lugubre à tout point de vue : social, démocratique, écologique,… Je crois que le thème qui traverse l’album de part en part est cet esprit de révolte contre un système cynique qui ne prend même plus la peine de se cacher un peu quand il fait de la merde… C’est maintenant qu’il faut foutre tout par terre. »
MB : Quel regard portez-vous sur la société aujourd’hui ? Comment réussir à s’accorder un temps mort quand on voit l’actualité toujours plus écœurante chaque jour ?
Laurent : « On en parle dans des chansons comme « Les Cibles », ou « Saigner » : Le système ultra-capitaliste est en train, avec un cynisme déconcertant, d’achever d’asservir l’homme et la nature, en divisant pour mieux régner et pour concentrer pouvoir et richesse dans les mains d’une infime minorité qui s’arroge le droit de décider du sort de l’humanité en regard de ses propres intérêts … C’est profondément dégueulasse, d’autant plus qu’ils le font de manière complètement décomplexée, en te faisant gober que si t’es pauvre, précaire, malade ou en décrochage, bin c’est ta faute, ou celle des autres. Jamais la leur. Alors le temps mort qu’on s’octroie, c’est pour se retrouver, parler, partager nos convictions ou juste souffler un peu en se déconnectant quelques instants de l’avalanche anxiogène qu’on se mange continuellement. Pour mieux s’organiser, réagir, puis aussi recycler les bouteilles qu’on aura vidées en cocktail molotov ! »
MB : Qu’est qui vous motive aujourd’hui à continuer l’aventure d’un groupe de punk rock après plus de 10 ans d’existence ? Est- ce que la motivation est la même qu’au départ ou bien est-ce que le groupe évolue ?
Laurent : « Je crois qu’on ne s’est jamais posé la question, car chaque scène, chaque album, chaque tournée justifie l’investissement personnel. Du coup la motivation s’auto-alimente par les projets en cours, ceux à venir, et les choses déjà accomplies ! Alors bien sûr ça évolue – et tant mieux car ce serait dommage de rester calés éternellement sur la même vieille recette. »
MB : Est-ce que « Temps Mort » est la suite logique de vos aventures ou en quoi est-il différent ?
Laurent : « C’est une suite logique, oui, et tu utilises le terme aventure à bon escient, car on a traversé des trucs pas possibles pendant ces 10 ans ! Logique car la musique, la couleur, l’atmosphère Corbillard restent dans la continuité des albums précédents, mais avec l’évolution liée au changement de line-up, à la prise de maturité (si si…). Et c’est une bonne chose. Comme la décision de tout faire nous-mêmes de A à Z. On est super fiers de cet album qui nous ressemble, et on pense déjà à son successeur tant l’accouchement de celui-ci a été un plaisir sur toute la ligne ! »
MB : Comment est accueilli le punk rock en Belgique ? Est-il toujours facile de trouver des concerts ?
Laurent : « Pendant longtemps, la scène punk rock a été trustée par la Flandre dans les années 90-2000, et était quasi inexistante en Wallonie malgré la présence de quelques bons groupes, mais malheureusement trop rares. Puis il y a eu un gros creux dans les 2 moitiés du pays, et heureusement depuis 5-6 ans les affaires reprennent pour le punk rock ! Evidemment, ça ne veut pas dire qu’il est facile de trouver des concerts, car la scène punk ne sera jamais « bankable » et tant mieux, car on se plaît pas mal dans l’ombre de l’underground.
Mais aujourd’hui des structures comme AEM Project, Bearded Punk, El Topo, le Brakrock, Prince Bishop Punkers… se bougent pour proposer des affiches punk alléchantes en Belgique ! »
MB : Si tu devais faire découvrir le punk rock à une personne qui n’y connaît absolument rien, quels groupes ou album tu lui conseillerais ?
Laurent : « Les classiques absolus pour moi : Nofx, Bad Religion, Rancid, Justin(e), Propaghandi, Antillectual, All… puis en voyant à quels albums elle accroche, je lui ferais une liste de 1000 autres trucs ! »
MB : En France on en est à 1 personne pour 4m2 lors des concerts. Es-tu confiant sur la reprise post pandémique ? Avez-vous des dates programmées ?
Laurent : « J’ai vu cette photo hyper cafardeuse de cette salle de concert quasi vide, avec un artiste sur scène et un public clairsemé respectant la distanciation et qui se demande ce qu’il fout là… dans ces conditions, je trouve que la reprise n’est pas tenable. Pour personne.
A condition de soutenir avec force le secteur tout entier, les salles, les techniciens, les artistes qui se sont vu confisquer leur métier. Et se demander pourquoi le secteur culturel est encore le parent pauvre, quand mesures et aides affluent pour « sauver » la consommation de masse… On sera heureux de retrouver la scène, les copains, l’ambiance pour le USELESS FEST, à La Flèche, le samedi 29 août ! Une grosse et belle affiche sur 2 jours, avec BURNING HEADS, BIRDS IN ROW, POESIE ZERO, GUERILLA POUBELLE,… Les gars et les filles de La Flèche’s not Dead se sont jamais découragés et se sont battus pour que cette édition ait lieu malgré la situation ! Viens, ça va être bien ! »
MB : C’est prévu normalement. Comment avez-vous vécu ces 3 derniers mois ? On pourrait presque les apparenter à un « Temps Mort », cet album tombe au bon moment ^^
Laurent : « Complètement ! C’était un hasard complet, mais oui, le monde presqu’entier aura malgré lui vécu un Temps Mort de plusieurs mois. J’espère qu’il l’aura mis à profit pour réfléchir un peu et se recentrer sur les vrais problèmes et surtout leur(s) cause(s) ! Pour notre part, on l’a mis à profit pour se concentrer sur l’album, donc il n’a pas été vraiment question de temps mort puisqu’on s’est beaucoup activé pour l’enregistrer et le mixer, faire une paire de vidéos, préparer la sortie… Mais en terme de thématique, de timing et de titre, oui, on est parfaitement raccord ! »
MB : Est-ce que tu penses que cette pandémie aura un impact durable sur nos comportements ou bien est-ce que tout sera très vite oublié et que tout reviendra comme avant ?
Laurent : « Il y aura certainement du bon qui va en sortir, car on a beaucoup questionné nos modes de vie, de production et de pensée pendant le confinement. Beaucoup de gens ont lu, regardé des vidéos ou simplement échangé des points de vues allant dans ce sens et c’est bien. Maintenant, je ne suis pas non plus d’un optimisme béat quand je vois la réponse des gouvernements, pas vraiment prêts à entendre le désir de changement urgent qui émane de leurs administrés, mais plutôt très pressés de remettre leur machine à fric en route, en essayant de gratter encore un peu sur le prix des entretiens, de l’extincteur et du filtre à particules… Ce qu’on appelle dans notre jargon technique « une belle bande de fils de putes ». »
MB : Un dernier mot sur la pochette, très réussis, de ce disque. Qui s’est occupé de la dessiner ?
Laurent : « Rhaaaaaa, ouais, on est super contents de cette pochette ! C’est Luke, de Dismay Design, qui a réalisé la couverture. On lui a balancé l’idée, et il nous a sorti cette petite merveille en deux coups de cuillère à pot ! Il a travaillé avec des groupes dont on est absolument fans, et des copains aussi ( Face To Face, Get Dead, The Penske File, Guerilla Poubelle,…), et on trouvait son style vraiment cool, et qu’il collait bien à ce qu’on fait ! Du coup, on va aussi la décliner en T-shirt ! »
MB : Excellente idée les tee-shirts. Pour terminer je te propose un petit versus, tu choisis une réponse :
▪NOFX vs Rancid
Nofx, car c’est le groupe qui m’a le plus influencé
▪Cinéma vs Netflix
Netflix, et m’endormir après 10 minutes sans regrets
▪Restaurant vs Junk Food
Restaurant
▪Vin Belge vs Bière française
Sérieux, il y a de la bière en France ??????
▪Fender vs Gibson
Gibson SG, à tous les coups !
▪Sex Pistols vs The Clash
The Clash ! Les autres sont un gros coup marketing !
▪Labels vs DIY
DIY ! Toujours, partout !
▪La mort vs L’avenir
L’avenir, sans hésiter ! On a encore une paire de conneries à faire !
▪Temps Mort vs Mobilisation immédiate
L’idéal serait que tout le monde se mobilise maintenant pour acheter « Temps Mort »
MB: Merci beaucoup pour tes réponses. Je vous souhaite un accueil positif mérité vis à vis de ce disque que j’ai adoré découvrir et écouter.
Laurent : « Un immense merci ! C’était un plaisir de répondre à tes questions, et on est heureux que l’album te plaise, comme il nous plaît à fond ! A bientôt, et prenez soin de vous et des gens que vous aimez ! On se retrouve vite au coin d’un bar pour parler de la pluie et du beau temps ( même si en Belgique on parle plutôt de la pluie et de la pluie…).