English interview below.
« Le groupe de groove metal de Caroline du Nord WoR se prépare à sortir son premier album « Prisoners » le 7 août via Bungalo Records / Universal. Combinant à la fois des éléments de thrash, de metalcore et de punk hardcore, chacun dans le groupe a un parcours musical différent et la variété des influences transparaît dans un son unique et original. C’est un peu mélodique et un peu old school, et complètement énergique. »
Il n’en fallait pas plus pour attirer un peu ma curiosité, et découvrir cet album à la description des plus alléchante. De plus, j’aime bien les groupes émergents, et j’avais un peu envie de creuser le sujet, et de procéder à une petite interview « des familles » pour voir un peu qui se cachait derrière ce nom de groupe fort sympathique. En ce qui concerne et l’album, et l’échange avec Ben Kaiser, guitariste du groupe, et bien autant le dire, je n’ai pas été déçue. L’album est excellent , et Ben a vraiment été adorable. Bref, vous vous en doutez, la chronique va être hyper positive, et j’espère vraiment que vous aurez la curiosité de découvrir ce groupe et ce premier opus avec un enthousiasme aussi débordant que celui que j’ai ressenti en parcourant « Prisoners ».
Avant de découvrir la chronique, nous allons faire une petite présentation du groupe , et c’est donc Ben qui va s’y coller parce qu’y’a pas mieux qu’un membre de WoR pour présenter le groupe:
MB :Salut les gars! Merci beaucoup d’avoir répondu à cette interview pour Mad Breizh et j’espère que vous ne serez pas perturbé par mon anglais approximatif, hein?!
BK : Pas de soucis ! En fait, j’ai grandi en Suisse où le français est l’une des 5 langues parlées là-bas. Lorsque j’ai déménagé en Amérique au départ, je ne connaissais pas un mot d’anglais. Toutes tes questions iront très bien!
MB : Merci! Tu peux nous présenter WoR et les membres du groupe?
BK : Ouais, WoR est un groupe de groove metal basé à Raleigh, en Caroline du Nord. J’ai fondé le groupe début 2018 alors que je terminais ma carrière de footballeur universitaire à la NC State University. Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai commencé à chercher des gens pour créer un groupe. Aujourd’hui, le groupe est composé du chanteur Bobby Demoss, de moi-même (Ben Kaiser) et de David Nisoff à la guitare, Phillip Funderburk à la basse et Hunter Crews à la batterie.
MB :Comment vous êtes-vous tous rencontrés?
BK : J’ai commencé à chercher des gens fin 2017 /début de 2018. J’ai mis des annonces dans les magasins de musique locaux et sur Internet pour voir si je pouvais trouver des personnes intéressées. J’ai rencontré Bobby par le biais d’un ami commun. Phillip a répondu à l’une de mes annonces sur craigslist; David était un guitariste déjà connu sur la scène musicale de Caroline du Nord, et j’ai rencontré Hunter dans mon gymnase. C’est vraiment un groupe de personnes très différentes, et ça fonctionne plutôt bien quand on joue de la musique. Tout le monde dans le groupe s’entend très bien.
MB : Quelles sont vos influences ?
BK :Nous avons tellement d’influences qu’il est très difficile de toutes les énumérer, mais nous venons tous d’horizons différents. Moi-même, j’ai grandi avec un régime régulier de thrash et de death metal et je pense que cela se retrouve dans beaucoup de riffs que j’écris. Des groupes plus anciens tels que les Big 4 (Metallica, Slayer, Megadeth et Anthrax), à Sepultura, Pantera, At the Gates, Death, Obituary et Meshuggah ont eu une grande influence sur moi. J’ai aussi écouté beaucoup de nouveautés, je suis un grand fan de groupes comme Lamb of God, Gojira, Arch Enemy et tant d’autres artistes. Il y a tellement de musiques qui m’influencent au quotidien qu’il est difficile de toutes les énumérer. Notre chanteur Bobby vient du milieu Hip Hop / Rap. Il a eu une carrière de rap assez réussie sous le nom de Kha Yotti. Bobby screamait dans son rap et je me suis dit que ce mec ferait un chanteur metal badass! Bobby est un grand fan de groupes comme Killswitch Engage et Tool. A côté de ça, notre bassiste Phil vient du milieu punk rock et jouait auparavant dans le groupe punk de Caroline du Nord Bobby’s Fever.
MB: Votre premier album « Prisoners » sortira en août. Nous l’avons donc écouté et nous l’avons aimé! L’album parle beaucoup de violences sociétales, de rapports de domination avec un fort accent anti-autoritaire assez plaisant. Est-ce une nécessité pour le groupe « d’éveiller des consciences endormies »?
BK: Génial, je suis content que vous l’ayez apprécié. En ce qui concerne les thèmes de l’album, on a essayé d’écrire sur des problèmes qui sont réels, des problèmes auxquels les gens ordinaires peuvent être confrontés. Notre chanteur Bobby a écrit la plupart des paroles de cet album et il est assez doué pour faire passer nos messages. Nous écrivons sur des thèmes tels que la brutalité policière, le racisme et la violence car cela se produit régulièrement aux États-Unis et ça doit changer. En ce qui concerne la nécessité d’éveiller les consciences endormies, absolument. Il est très important d’éduquer les gens sur des sujets difficiles sur lesquels ils ne sont peut-être pas informés et de leur ouvrir les yeux sur ce qui se passe en dehors de leur zone de confort.
MB: Clairement, il y a une vraie cohérence entre la musique et les paroles. Comment travaillez-vous ensemble?
BK: Nos chansons commencent généralement par un riff de guitare. À partir de là, on combine généralement quelques riffs qui s’emboîtent bien et on commence à structurer le morceau. On fait du groove metal, donc la batterie est très importante et Hunter fait un travail fantastique en écrivant des parties de batterie qui correspondent à ce dont la chanson a besoin. Une fois la musique en place, Bobby se met au travail en écrivant les paroles et en créant une sorte de mélodie vocale.
MB: Que pensez-vous du résultat de «Prisoners»
BK: On est super satisfaits du résultat, mais on est surtout ravis de sortir l’album! On a terminé l’album il y a presque un an déjà, mais on a dû repousser la sortie en raison du COVID-19. On s’est assis dessus pendant un moment et maintenant on est vraiment ravis de le diffuser pour que le monde l’entende. C’était vraiment un trip incroyable la conception de cet album. Chaque chanson a sa propre identité, rien ne sonne vraiment trop similaire. On a des morceaux mélodiques, des morceaux groovy et du pur brutal. Cela fonctionne super bien.
MB: Pourquoi avoir choisi de faire une cover d’Offspring ?
BK: C’est une histoire amusante. Au départ, je ne voulais pas faire de reprise sur l’album mais notre bassiste Phil a posé cette chanson sur la table avec l’idée de la faire sonner plus metal. On a donc placé un breakdown en plein milieu et la voix de Bobby la rend évidemment beaucoup plus lourde que la chanson originale d’Offspring. C’est assez cool parce que ce n’est pas une chanson metal à la base, et ça nous a laissé suffisamment d’espace pour faire preuve de créativité et donner notre propre interprétation de la chanson. Pour les gens qui n’ont jamais vu WoR en live ou qui ne connaissent pas notre musique, la reprise d’Offspring au milieu de notre set leur amène un truc qu’ils connaissent.
MB: Pourquoi avez-vous choisi «Predator» pour la vidéo? Y aura-t-il plus à venir?
BK: Je pense qu’on a décidé collectivement que c’était l’un de nos titres préférés sur l’album, ce qui est plutôt drôle étant donné qu’il est arrivé sur l’album au tout dernier moment. Quand on était en pré-production à essayer de déterminer quelles chansons on voulait enregistrer en studio, on avait presque éliminé « Predator ». À l’époque, le riff principal était un riff lent, presque boueux, et la chanson traînait un peu. Donc, avant d’aller en studio, on augmenté le tempo. Ce n’est qu’au studio que j’ai écrit l’intro principale et le riff du refrain qui figurent sur l’album maintenant. Le solo d’harmonies à la fin, a également été écrit en studio. Je pense que la chanson montre un côté plus groovy avec un son vraiment old school. « Predator » a été pratiquement écrite en studio, y’avait pas de plan d’attaque clair pour la façon dont on voulait que la chanson sonne lorsqu’on est arrivés en studio. Dans un certain sens, on a tout improvisé, et ça s’est très bien passé. Donc, à cause du cheminement extrême que la chanson a traversé et du fait que nous pensions qu’elle était bien meilleure que ce que nous aurions pu imaginer, on a décidé d’utiliser « Predator » comme premier single et clip vidéo.
MB: Vous allez faire une tournée pour promouvoir votre album, (tournée nationale ou internationale)?
BK : Absolument. Nous avions prévu un grand nombre de dates américaines et canadiennes pour 2020, mais tout a été repoussé à 2021 en raison du COVID-19. Aussi frustrant que cela puisse être, on voulait s’ assurer que nos fans restent en bonne santé et en sécurité jusqu’à ce qu’il y ait un vaccin et que nous puissions revenir à une sorte de normalité. En ce qui concerne une tournée internationale, c’est définitivement en cours. J’ai grandi à Zurich, en Suisse, et j’ai eu le privilège de visiter de nombreux pays d’Europe, dont la France, et ce serait incroyable d’aller en Europe et de jouer pour les gens là-bas. J’espère donc plus tôt que tard!
MB : Avez-vous quelque chose de spécial à dire au public français et en particulier aux lecteurs de Mad Breizh?
BK : Au public français et aux lecteurs de Mad Breizh, prenez soin les uns des autres pendant cette folie. WoR viendra en France dès que nous serons en mesure de le faire, une fois que le monde se sera remis de cette pandémie. Et enfin, bien sûr, découvrez notre album « Prisoners » à sa sortie le 7 août dans le monde entier!
MB : On vous souhaite beaucoup de succès, en espérant vraiment vous voir en live un de ces jours en France. Merci encore.
BK :Merci ! C’était génial de discuter avec toi!
Bon ça donne pas envie tout ça?
Pour ma part, j’ai commencé par regarder le clip de « Prédator », bon très honnêtement, sur le moment, je n’ai pas accroché plus que ça, ça sonnait un peu vieille école, pas mal foutu, mais sans plus. Du coup je ne m’attendais absolument pas à la méga tarte que j’allais prendre dans les oreilles par la suite.
De plus, fallait vraiment que j’fasse un peu de ménage après le w-end passé avec les potos bretons débarqués à la maison. J’mets l’écoute en suspend en vu de la chronique, pour ne laisser qu’un fond sonore et là, j’commence à récurer la cuisine…
Le premier morceau en aléatoire, commence avec « Kill you », là j’trouve qu’il y a un truc. Déjà les riffs m’accrochent et le ménage de ma cuisine est torché en moins de 2, tant l’énergie est bonne. Là j’me dis « Hou ma vieille, y t’arrive quoi là ? J’lâche mon balais pis j’me remets sur l’ordi.
Et là…C’est la claque ! Je viens d’enquiller « Caged »! En dehors de l’aspect technique, moi il me faut de l’émotion et peu importe laquelle. Sur « Caged », on frise la folie. C’est du pur Brutal, avec des tombées d’accords qui donnent le tournis. Le titre démarre avec comme qui dirait d’une voix off, qui plante le décors, pis Bobby démarre le chant « THIS IS NOW ». Le chant est tellement « habité », que j’en suis sonnée. Et le son…Whaaa le son! J’enchaine avec Sirens…Bam! j’me prend le revers cette fois-ci! Ce morceau fait parti de mes préférés. C’est bien ficelé, avec des ambiances différentes, bien amenées qui donnent un caractère narratif au morceau. Arrive ensuite VI Kings, et ses envolées mélodiques, Et tout le reste…Cerise sur le gâteau, l’incroyable reprise de « Come out And Play » d’Offspring….
Bref, « Prisoners » est un album plein de très bonnes surprises et WoR est un groupe très prometteur qu’on a vraiment hâte de voir sur scène! Tu veux écouter?
C’est par ICI que ça se passe!
English interview
Hi guys! Thank you very much for answering this interview for our webzine Mad Breizh. I hope you will not be disturbed by my rough English!
No worries at all. I actually grew up in Switzerland where French is one of the 5 languages. When I moved to America initially I didn’t know how to speak a word of English but all your questions look great!
Can you introduce WoR and the members of the band?
Yeah, WoR is a groove metal band based out of Raleigh, North Carolina. I founded the group back in early 2018 while I was finishing my college football career at NC State University. After I graduated I started looking for members to start a band. Today the band consists of vocalist Bobby Demoss, myself (Ben Kaiser) and David Nisoff on guitar, Phillip Funderburk on the bass, and Hunter Crews on the drums.
How did you all meet?
I started looking for people back in late 2017, early 2018. I went and put up fliers at local music stores and on the internet to see if I could find some interested people. I met Bobby through a mutual friend, Phillip replied to one of my ads on craigslist, David was a popular guitarist already in the North Carolina music scene, and I met Hunter at my gym. It’s definitely an odd cast of people but it works out well when we play music. Everyone in the band gets along really well.
What are your influences and which artists do you listen to?
We have so many influences that it’s too hard to list them all but we all come from various different backgrounds. Myself, I grew up on a steady diet of thrash and death metal and I think that comes out in a lot of the riffs that I write. Older bands such as the Big 4 (Metallica, Slayer, Megadeth, and Anthrax), Sepultura, Pantera, At the Gates, Death, Obituary, and Meshuggah have had a big influence on me. I’ve also listened to a lot of newer stuff, I’m a big fan of bands like Lamb of God, France’s own Gojira, Arch Enemy, and so many other acts. There is so much music out there that influences me on a daily basis that it’s difficult to list them all.
Our vocalist Bobby comes from a Hip Hop/ Rap background. He has had a pretty successful rap career under the name Kah Yotti. Bobby would scream in his rap and I thought this guy could be a badass metal frontman. Bobby is a big fan of bands like Killswitch Engage and Tool.
Meanwhile our bassist Phil comes from a punk rock background previously playing in North Carolina punk band « Bobby’s Fever ».
Your first album « Prisoners » will be released in August. So we listened to it and we liked it! The album talks a lot about societal violence and reports of domination with a very strong and pleasant anti-authoritarian accent. Is it a necessity for the group to awaken sleeping consciousnesses?
Awesome, I’m glad you guys enjoyed it. As far as album themes go we try to write about issues that are real, issues that everyday people can relate to. Our vocalist Bobby wrote most of the lyrics on this album and he is great really getting our message across. We write about themes such as police brutality, racism, and violence because it happens regularly in the United States and that needs to change. As far as if it’s a necessity to awaken sleeping consciousness, absolutely. It’s very important to educate people on difficult topics that they may not be informed on and to open peoples’ eyes as to what is going on outside of their comfort zone.
Clearly, there’s a real coherence between the music and the lyrics. How are you working together?
Our songs generally start with a guitar riff. From there we usually combine a few riffs that fit well together and start creating a structure for a song. We are a groove metal band so the drums are super important and Hunter does a fantastic job of writing drum parts that fit what the song needs. Once the music is demoed, Bobby will get to work writing lyrics and creating some sort of vocal melody.
What do you think about the result of « Prisoners »
We are very happy with the result, but we are mainly just excited to release the album. We finished tracking for the album almost a year ago, but had to push back the release due to COVID-19. We’ve been sitting on it for a minute now and are super excited to get it out there for the world to hear. It was definitely an amazing journey to make this album. Each song has its own identity, nothing really sounds too similar. We’ve got melodic tracks, groovy tracks, and straight forward brutal songs. It works out kind of nice.
Why did you choose this Offspring’s cover?
It’s a funny story. I initially didn’t want to cover a song on the record but our bass player Phil brought this song to the table and the idea that we could make it more metal. So we wrote a breakdown into the middle and Bobby’s vocals obviously make it significantly heavier than the original Offspring song. It’s also cool because it really isn’t a metal song so it sort of leaves space for us to get somewhat creative with it and create our own take on the song. For people who have never seen WoR live or are not familiar with our music, the offspring song in the middle of our set sometime gives them something they know.
Why did you choose « Predator » for the video? Will there be more to come?
I think we decided collectively that it was one of our favorite songs on the album which is funny considering that it barely made it on the record. When we were in pre-production trying to figure out which songs we even wanted to record in the studio, we almost cut Predator out. At the time the main riff in the song was this slow almost sludgy sounding riff and the song kind of dragged on a bit. So prior to going to the studio, we bumped up the tempo. It wasn’t until we were in the studio that I wrote the main opening and chorus riff that is on the album now. That harmony solo at the end there was also written in the studio. I think the song shows off some of our groovier side and it’s got a really old school sound to it. Predator was practically written in the studio and we didn’t have a clear plan of attack for how we wanted the song to sound when we first got in the studio. In some sense, we improvised the whole thing but it came out great. So because of this extreme journey the song went through and the fact that we thought it came out way better then we could have ever imagined, we decided to use Predator as our first single and music video.
Are you going to tour to promote your album, (national or international tour)?
Absolutely. We had an extensive amount of US and Canadian dates scheduled for 2020, but everything has been pushed back to 2021 because of COVID-19. As frustrating as that is, we want to ensure that our fans stay healthy and safe until there is a vaccine and we can return to some sort of normality. As far as an international tour it’s definitely in the works. I grew up in Zurich, Switzerland, and have had the privilege of visiting many countries in Europe including France and it would be amazing to go to Europe and play for the people over there. So I’m hoping sooner than later.
Do you have something special to say to the French public and in particular to Mad Breizh readers?
To the French public and the readers of Mad Breizh, take care of each other during this crazy time. WoR will come to France as soon as we are able to once the world recovers from this pandemic. And finally, of course, check out our album Prisoners when it comes out on August 7th worldwide!
We wish you much success, and we really hope to see you live in France one day.
Thank you guys! It was awesome chatting with you!
Thanx again.
Marie-Line for Mad Breizh