English below.
Comme beaucoup d’ados de la fin des années 90 et début des années 2000, j’ai poussé la porte du métal par l’intermédiaire des groupes de la vague Nu métal américaine.
Le genre a souvent fait l’objet de critiques de la part des puristes mais force est de reconnaître que cela a eu le mérite de dépoussiérer le style musical et de faire de nouveaux adeptes. Certains y voyaient un genre éphémère et finalement plusieurs formations sont encore actives de nos jours en ayant au fur et à mesure de leur carrière affirmé leur identité propre.
Dans le cas de Deftones c’est clairement le 3ème album «White Pony» qui a constitué un tournant dans l’histoire du groupe puisque c’est cet album qui a marqué une rupture dans leur style musical et qui a constitué ce qui allait être l’identité du groupe pour les années à venir.
Le goût du chanteur Chino Moreno pour la musique New Wave a profondément influencé les compositions qui naviguent constamment sur un délicat équilibre entre une mélodie puissante, des riffs acérés et une ambiance souvent planante et aérienne.
A titre personnel, je me souviens également avoir eu un gros coup de cœur pour le 4ème album sobrement intitulé «Deftones» qui possédait en son seing des morceaux incroyables.
Pour ce nouvel album « Ohms », Deftones retrouve le producteur Terry Date, déjà aux commandes des albums «Around The Fur», «White Pony» et «Deftones».
L’album s’ouvre sur le morceau «Genesis» et pas de doute, on est en terrain connu. Après une intro électro lancinante, nous voici dans du son Deftones caractéristique avec ses sonorités planantes et contemplatives.
D’une manière globale, la plupart des morceaux sont construits sur cette formule que le groupe maîtrise sur le bout des doigts.
Certains morceaux ont tout de même leur identité propre :
«Error» et sa batterie très bondissante, «Radiant City» et ses riffs plus agressifs, «Headless» et sa rythmique très martiale.
A la première écoute, 3 morceaux sortent du lot :
«The Spell Of Mathematics» : un morceau plus ténébreux et plus profond. Le morceau accroche dès sa première écoute. On est sur le standard des meilleurs morceaux de White Pony.
L’instrumental du morceau est excellente et témoigne de la maîtrise du groupe. Le clavier apporte une vraie profondeur au morceau. Le voyage au sein de ce morceau est très agréable et se termine en douceur.
«The Link is Dead» : La mélodie navigue dans une espèce d’étrangeté : tantôt rassurante, tantôt inquiétante, elle arrive on ne sait trop comment à jouer sur un fil constamment. C’est un peu ça la magie Deftones. Le chant se fait de plus en plus intense et troublé au fur et à mesure du morceau.
«Ohms» : C’est le titre de l’album et c’est clairement le single de l’album. La mélodie s’imprime en tête dès la première écoute. La mélodie est super accrocheuse et les riffs de guitare sont plutôt inédits pour du Deftones. Un morceau qui devrait faire partie des classiques du groupe.
Bilan : Pas de surprise à l’écoute de cet album, les amateurs du groupe seront en terrain connu. Une bonne ou une mauvaise chose cette absence de prise de risque ? Et bien difficile à dire. Comme certains albums du groupe, celui-ci méritera plusieurs écoutes avant d’être parfaitement dompté et de savoir s’il se range parmi les classiques du groupe ou non.
Il y a d’ores et déjà plusieurs morceaux marquants à la première écoute, c’est un bon indicateur pour la suite. Maintenant, reste à voir comment le groupe va défendre cet album sur scène quand les concerts pourront reprendre. Du côté de la rédaction de Mad Breizh, le rendez-vous est pris pour le Hellfest 2021.
Tracklist :
1. Genesis
2. Ceremony
3. Urantia
4. Errorr
5. The Spell of Mathematics
6. Pompeji
7. This Link Is Dead
8. Radiant City
9. Headless
10. Ohms
English review
Like a lot of teenagers from the late 90’s and early 2000’s, I opened the door to metal music through American nu metal bands.
Though this genre has often been criticized by purists, it is now obvious that it breathed new life into this musical current, creating new metal fans all over the world. Although some saw this genre as a short lived phenomenon, to this day, several bands from this era are still here, each of them having built their own identities throughout the years.
When it comes to Deftones, their third album, « White Pony » was clearly a turning point in the band’s career since that album broke from their previous musical style and laid the basis for what the band’s identity would become for the years to come.
The taste of singer Chino Moreno for new wave deeply influenced the band’s music, balancing between powerful melodies, heavy guitar riffs and an often spacey and ethereal vibe.
Personally, I also remember falling in love with the fourth album, simply entitled « Deftones », which contained some mind blowing songs.
For this new album « Ohms« , Deftones hired producer Terry Date again, who was already responsible for « Around the fur », « White pony » and « Deftones ».
The album opens with the song « Genesis » and without a doubt, this sounds familiar. After a haunting electronic intro, we’re back into that Deftones sound: ethereal and contemplative.
Globally on this album, most songs are built on the same format which the band masters completely.
That being said, some tracks have their own identity :
« Error » with its bouncy drums, « Radiant city » with its more aggressive guitar riffs, « Headless » with its warlike rhythm.
After a first listen, 3 tracks stick out:
« The spell of mathematics »: a darker and deeper song. The track catches the ear on first listen. This is on the level of White pony’s best songs.
The instruments on the track are outstanding and show the band’s level of proficiency. The keyboards bring a real depth to the song. The journey through this track is very pleasant and ends smoothly.
« The link is dead »: the melody evolves in an eerie manner: sometimes reassuring, sometimes ominous, it manages to stay on that edge constantly. This is part of the Deftones magic. The vocals grow more and more intense and troubled through the song.
« Ohms »: the title track of the album and clearly the first single. The melody catches the ear and sticks inside your head at first listen. The guitar riffs are not what you’d expect from Deftones. This song should join the classics of the band.
Conclusion: no surprises on this album, the band’s fans will be on familiar ground. Whether this lack of risk-taking is a good or a bad thing is hard to tell. Like some albums of this band, this one will need several listens to digest before knowing if it has its place among the band’s classics or not.
There are already several remarkable tracks on first listen, this is a good indicator for the next ones. What remains to be seen is how the band will defend this album on stage when concerts get back to normal. As for the team at Mad Breizh, we’ll see you at Hellfest 2021.