Chronique / Review
English below
Traduction : Simon Goubil
Il est des albums comme ça, qui te demandent une attention particulière, dont la première écoute est troublante, mais qui, au final, s’avèrent être magnifiques. Anti, le premier né du fruit du travail du groupe norvégien White Void, en est le parfait exemple.
White Void est composé de 4 musiciens issus de la scène black metal nordique et présentera le 12 mars prochain, via Nuclear Blast, son premier album Anti. Je ne vous ferai pas miroiter longtemps, cet album est beau, extrêmement bien interprété et mérite le léger effort à fournir afin de se l’approprier. Je parle d’effort car il m’a sorti de ma zone de confiance de disques qui me parlent rapidement, je pense à des morceaux courts, simples, qui vont droit au but. White Void prend plaisir à travailler ses morceaux et à les exploiter à fond. Les structures sont complexes, entre couplet, refrain, pont, break, refrain à nouveau, solo, couplet, break, solo… Si tu penses que le morceau est fini, il est fort probable que le groupe te trompe et t’emmène à nouveau dans une autre partie en relançant avec un solo de guitare ou un chœur accrocheur. Mais toujours avec un sens et une sensibilité profonde. Les titres sonnent, et sonnent juste. Malgré leurs longueurs et leurs structures, les chansons restent facilement en tête et les mélodies sont rapidement identifiables. La voix réalise un travail énorme, intelligent, précis et vient se positionner à la perfection dans ce mix tout en étant modérée dans sa présence. Elle est d’une justesse parfaite et un réel atout à la réussite de l’ensemble.
Le mix fait la part belle aux instruments, avec une guitare en avant et une structure rythmique sans faute. Anti est un album de rock et ça s’entend. Le groupe a parfaitement réussi sa mise en place. Les instruments savent se faire discret afin de mettre en valeur un solo, une partie voix. C’est très agréable à écouter. En ça, le groupe me rappelle un peu ce que Ghost sait faire, particulièrement lorsque le riff est appuyé par un clavier. Je n’irai pas plus loin dans la comparaison car White Void a su mettre en audio sa propre personnalité tout en s’appuyant sur des influences riches.
Anti est composé de 8 titres travaillés et enregistrés entre 2018 et 2020 pour une durée totale de plus de 45 minutes. On sent le travail réalisé sur les morceaux aux influences variées. Chaque chanson, et plus particulièrement chaque partie qui la compose, est positionnée de manière à perturber l’auditeur. White Void est capable de lancer un air entêtant avant de simplement enchaîner sur quelque chose de différent. C’est troublant mais pas dénué de sens car toujours réfléchi pour apporter ce petit quelque chose au morceau. Les premières écoutes peuvent être confuses. Mais quelle qualité finale. Il m’aura fallu persévérer avec plusieurs écoutes avant de profiter pleinement de ce disque.
Anti vient marquer 2021 de son empreinte et présente White Void comme l’un des groupes prometteurs à suivre. L’écouter, c’est rendre honneur au travail fourni par les musiciens et il est très satisfaisant de réussir à en décrypter le sens pour se l’approprier. Bravo pour ce premier album que j’ai sincèrement apprécié.
Mes coups de cœur :
Do. Not. Sleep
There Is No Freedom But The End
Where You Go, You’ll Bring Nothing
All Chains Rust, All Men Die
English
There are some albums which require a special attention, that are unsettling at first listen but in the end turn out to be magnificent. Anti, the first album born from the work of Norwegian band White Void, is the perfect example.
White Void involves 4 musicians who come from the northern black metal scene and who will present us on March 12th through Nuclear Blast records with their first album: Anti. I won’t lead you on much longer, this album is beautiful, extremely well interpreted and deserves from you to put in a little effort to get familiar with it. I’m talking about putting in an effort because it drew me out of my comfort zone which is made of records that speak to me right away, short songs, simple and straight to the point. White Void like to craft their songs and get the best out of them. The structures are complex, taking you through a verse, a chorus, a bridge, a break, another chorus, a solo, a verse, a break, a solo… If you’re thinking the track is over, the band is probably misleading you and taking you to another part of the song, restarting it with a guitar solo or a catchy chorus. But it’s always done with meaning and a profound sensitivity. The tracks sound good, they sound right. Despite their length and structures, the songs get stuck in your head and the melodies are easily recognizable. The vocals are doing a tremendous work, clever, precise and come perfectly in the mix while remaining a bit withdrawn. They are pitch perfect and a real asset to this overall success.
The mix puts forward the instruments, the guitar placed on top of a flawless rhythm section. Anti is a rock album and it shows.The band perfectly succeeded in its realization. The instruments know when to lay back and put forward a solo or a vocal part. It is very pleasant to listen to. To that extent, the band reminds me a little of what Ghost knows how to do, especially when a guitar riff is backed up by keyboards. I won’t take the comparison further because White Void managed to record their own personality, backed up by rich influences.
Anti is made of 8 tracks composed and recorded between 2018 and 2020 for a total length of over 45 minutes. The work realized on the songs shows with various influences. Each song, more precisely each part of it, is positioned to disrupt the listener. White Void can start a catchy tune and simply change it into something different. It’s unsettling but not without meaning because it’s always deliberate, to add that extra flavor to the song. The first plays can be confusing. But what a final quality. I had to insist on several plays to fully enjoy this record.
Anti leaves its mark on 2021 and introduces White Void as a promising band to follow. Listening to it means honoring the work put in by its musicians and it’s very satisfying to decode its meaning and make it your own. Kudos on this first record that I truly enjoyed.
My personal favorites:
Do. Not. Sleep
There Is No Freedom But The End
Where You Go, You’ll Bring Nothing
All Chains Rust, All Men Die
Interview
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Mad Breizh : Bonjour, je suis Julien rédacteur pour le webzine français Mad Breizh. Merci pour le temps que vous nous accorderez au travers de cette interview qui permettra aux lecteurs français (et autres), de découvrir White Void et ce nouvelle album, Anti.
White Void : « Merci de nous prêter attention. J’ai toujours aimé la France, depuis mes vacances en Normandie et en Provence quand j’étais enfant. »
MB : Dans un premier temps, pouvez-vous nous présenter le groupe ? Depuis combien de temps existe-t-il ? Quels en sont les membres ? Comment est venu l’idée de créer White Void ?
WV : « J’ai commencé à écrire des chansons ancrées dans le hard rock des années 70 et la new wave des années 80 en 2017. C’est devenu clair assez rapidement pour moi qu’il s’agissait de quelque chose de diffèrent de Borknagar et Solefald, alors j’ai commencé à écrire d’avantage de chansons dans l’optique de créer un nouveau groupe et de suivre cette nouvelle forme d’expression. Après avoir écrit l’album entier, j’ai commencé à chercher des musiciens pour continuer à peaufiner le style musical pour lequel j’avais posé les bases, et pour boucler le line up. Le guitariste, Eivind, a été le premier recruté et s’est vite mis à reproduire mes riffs dans son style blues, hardrock très particulier. Le batteur Tobias est arrivé ensuite, ajoutant ses compétences dans le genre progressif et grâce à lui on a rencontré Vegard, notre excellent bassiste, qui a ajouté une nouvelle profondeur et un groove à notre son. »
MB : Comment décririez-vous White Void et le son, l’ambiance qui caractérise le groupe ?
WV : « Les deux inspirations principales pour White Void sont le rock occulte des années 70 et la new wave des années 80. Un mélange entre dynamisme et atmosphère. On aime se considérer comme un groupe qui prend son inspiration du passé pour forger le futur. Ça veut dire qu’on n’est pas un groupe rétro, même si on aime profondément les sons du passé. »
MB : A l’écoute de Anti, on ressent de nombreuses influences, les titres sont très riches. Comment se passe l’écriture des morceaux généralement ?
WV : « En général, je commence par plein de riffs de guitare, j’essaie différents rythmes et combinaisons jusqu’à ce qu’il y ait un déclic et qu’une mélodie ou un enchainement se produise. Après ça, je laisse la chanson se faire, en essayent de composer le plus ouvertement et avec le moins de contraintes possible. Ensuite je commence à travailler sur les mélodies de voix et c’est souvent pendant cette phase que j’ajuste la structure du morceau. Chaque chanson a un procédé différent cependant, alors il y a plein de manières de créer une chanson. »
MB : Qu’est ce qui influence votre jeu dans White Void ? Que ce soit du point de vue musicale, sociétale, culturelle etc…
WV : « Les influences musicales principales sont des groupes de rock occulte comme Coven et Blue Öyster Cult, des groupes de new wave comme New Model Army et Duran Duran ainsi que des groupes progressifs comme King Crimson et Gentle Giant. On a aussi des sources d’inspiration modernes ainsi que beaucoup de sources d’inspiration conceptuelles comme Albert Camus et Jean-Paul Sartre. »
MB : Qui s’occupe des textes ? Est ce qu’il y a un thème récurrent dans vos paroles ?
WV : « J’écris toute la musique et les paroles dans White Void. Le concept sur lequel « Anti » est basé, c’est celui de l’absurdisme d’Albert Camus. Selon Camus, la vie est irrationnelle et sans raison, donc on est forcément amené à se poser les questions : qui suis-je ? quel est mon but ? comment est-ce que je gère l’écart entre ce dont j’ai besoin et ce que le monde m’offre ? Le concept d’ « Anti », est donc à la fois une affirmation et une recherche. C’est une sorte de commentaire façon flux de conscience qui suit les traces du mythe de Sisyphe d’Albert Camus. C’est imparfait, incomplet et profondément humain mais il essaie de faire la seule chose qu’il peut pour supporter le néant blanc de l’absurde : l’accepter et vivre cette contradiction dans une révolte constante. Musicalement et philosophiquement. »
MB : Pouvez-vous nous parler de l’enregistrement de ce nouvel album ? Comment ça s’est passé ? où avez-vous enregistré ? Qui s’est occupé du mixage, mastering ?
WV : « On a enregistré l’album comme on a pu dans nos propres studios et on a mixé ça au studio Crosound de mon vieil ami Øystein Brun avec qui je joue dans Borknagar. Tout le processus a vraiment été enrichissant pour nous. »
MB :Vous sortez ce premier album chez Nuclear Blast, comment s’est passé la rencontre avec le label ? Quels sont les avantages et inconvénients à intégrer un label ?
WV : « Quand l’album était presque terminé, j’ai été négocer avec quelques maisons de disques et Nuclear Blast était l’une d’entre elles. Je connaissais un peu le responsable de la découverte de nouveaux artistes en Europe de l’époque où il travaillait pour un autre label, alors je lui ai envoyé quelques chansons et quelques mots sur le concept et on a commencé à discuter. J’ai comparé les contrats des différents labels avec mon avocat et j’ai choisi Nuclear Blast au final. Je suis vraiment content de la manière dont j’ai été traité depuis la signature. Ils sont très compétents, des gens exceptionnels. »
MB : Pouvez-vous nous parler de l’idée derrière la pochette de Anti ?
WV : « La pochette est une peinture à l’huile qui s’appelle « Adrift » faite par un artiste néo-zélandais, Jeremy Geddes. Je suis fan de son art depuis des années, alors j’étais vraiment content quand on a eu la permission pour l’utiliser. »
MB : Le clip de ‘Do. Not. Sleep.’ est sorti fin 2020 et semble particulièrement bien accueilli avec plus de 175000 vues sur Youtube en moins de 4 semaines. Pouvez-vous nous parler de ce clip, qui s’est occupé de la réalisation très réussis ? Pourquoi avoir choisi ce titre en tant que premier single dévoilé ?
WV : « Oui, on dirait qu’on a touché une corde sensible avec nos premiers singles et clips. Le deuxième a aussi atteint 100000 vues en une semaine. J’ai réalisé le premier clip moi-même, vu que mon métier est de produire et de réaliser des publicités. Le deuxième a été créé par Joakim Storsve et Daniel Øverland et c’est un film d’animation en 3d. les singles ont été choisis parce que je pense qu’ils fonctionnent bien comme introduction à l’univers de White Void. »
MB : Comment expliquez-vous que la Norvège, et plus particulièrement les pays nordiques, regorgent d’excellents groupe de rock, metal, punk rock ? est-ce qu’il y a une culture, une relation particulière avec la musique ?
WV : « Peut-être qu’il y a quelque chose dans l’eau ici ? je n’en sais rien pour être honnête. On est un peuple qui aime la musique. »
MB : Qu’est-ce qui vous a vous, motivé à pratiquer la musique, intégrer un groupe ?
WV : « La passion pour la musique et le besoin de m’exprimer. Aussi simple que ça. La flamme est toujours là après toutes ces années. »
MB : Quels sont vos projets à venir une fois l’album sortit ? Avez-vous des dates de concert programmées ?
WV : « Le plan c’est de promouvoir l’album du mieux qu’on peut. Il y aura des concerts, c’est sûr, mais quand est-ce que nous jouerons en concert, c’est plutôt une question ouverte tant que le virus corona est actif partout dans le monde. Nous avons une surprise dans un autre domaine de prévue pour plus tard cette année cependant, alors on n’est pas près de disparaitre. »
MB : Quels sont les enjeux à ne pas manquer pour un groupe de musique durant la période critique que nous vivons tous ? Comment exister et survivre en tant qu’artiste quand tous les évènements et concerts s’annulent ou se repoussent ?
WV : « On focalise notre attention sur le fait de créer de la musique plutôt que de la jouer devant des gens. On était censé faire plus de 60 concerts avec Borknagar l’année dernière et on a fini par en faire aucun, alors je me suis consacré à White Void et à finir l’album à la place. »
MB : Bravo pour ce premier disque que la rédaction de Mad Breizh à particulièrement appréciée de par la richesse des titres qui le compose et le talent de ses musiciens. Bonne chance pour la suite, en espérant vous voir sur scène dès que possible.
WV : « Merci beaucoup, ça me fait vraiment plaisir. J’espère vous voir tous en tournée ! »
English
Mad Breizh : Hello, I’m Julien, editor for French webzine Mad Breizh. Thank you for your time for this interview which will allow French readers (among others) to discover White Void and this new album: Anti.
White Void : « Thank you for lending me your ears. I’ve always loved France since my childhood vacations in Normandie and Provence. »
MB : First of all, can you introduce the band? How long have you been active? Who are the members? How did the idea to create White Void come up?
WV : « Started writing some songs rooted in seventies hardrock and eighties new wave back in 2017, and it became clear to me pretty soon that this was something different from Borknagar and Solefald, so I started writing more songs with the thought of forming a new band to follow this new expression. After having written the full album, I started looking for musicians to further hone the musical expression that I’d laid the foundation for, and to complete the lineup. The guitarist, Eivind, was the first one to be recruited, and soon set out to recreate my riffs in his very particular bluesy, hardrock hitting style. Drummer Tobias came next, adding his progressive drummer mastery, and through him we met Vegard, our excellent bass player, who added a new depth and groove to our sound. »
MB : How would you describe White Void, the sound, the ambiance that defines the band?
WV : « The two main inspirations for White Void is the occult rock of the seventies and the new wave of the eighties. A mixture of drive and atmosphere. We like to think of ourselves as a band who draws inspiration from the past while forging towards the future. That means we’re not a retro outfit even though we deeply love the sounds of the past. »
MB : When we listen to Anti, we hear many influences, the tracks are very rich. How do you write songs?
WV : « I usually start off with a bunch of guitar riffs, playing around with different grooves and combinations until something clicks and a melody or sequence occurs. After that, I kind of let the song lead itself, trying to compose as openly and restraint free as possible. Then I start working on vocal melodies, and this phase often sees the structure of the song being adjusted. Every song process differs from the other, though, so there are many ways a song can be created. »
MB : What influences the way you play in White Void? Musically, socially, culturally…
WV : » Main musical inspirations are occult rock bands like Coven and Blue Öyster Cult, New Wave bands like New Model Army and Duran Duran as well as progressive outfits like King Crimson and Gentle Giant. There are also more modern sources of inspiration in there as well as a lot of conceptual sources of inspiration like Albert Camus and Jean Paul Sartre. »
MB : Who is in charge of the lyrics? Is there a recurring theme in your songs?
WV : « I write all music and all lyrics in White Void. The concept on which « Anti » is based, is the absurdism of Albert Camus: According to Camus, life is irrational and without reason, so we’re bound to ask questions:Who am I?What is my purpose? How do I handle the discrepancy between what I need and what the world serves me? The concept of « Anti », then, is both a statement and a search.It’s a stream of consciousness commentary of sorts, trailing the tracks of Albert Camus´ « The Myth of Sisyphus ». It’s faulty, incomplete and deeply human, but it sets out to do the only thing it can to handle the white void of the Absurd: To accept it and to live the contradiction in constant revolt. Musically and philosophically. »
MB : Can you tell us about the recording process of this new album? How did it go? Where did you record? Who did the mixing, the mastering?
WV : « We recorded the album haphazardly in our own studios, and we mixed it in the studio of my old friend and Borknagar band colleague Øystein Brun, Crosound. The whole process was really rewarding to us. »
MB : You’re releasing this record through Nuclear Blast, how did meeting the label go? What are the benefits and the disadvantages of joining a label?
WV : « When the album neared completion, I went into negotiations with a few record labels, and Nuclear Blast was one of them. I knew their European head of A&R a little bit from back in the day when he used to work for a different label, so I sent him some songs and a few words about the concept, and we started talking. I compared contracts from the different labels with my lawyer and landed on Nuclear Blast in the end. I’m really pleased with how I’ve been treated since the signing. They’re highly competent, stellar people. »
MB : Can you tell us about the idea behind Anti’s cover art?
WV : « The cover is an oil painting called « Adrift » by New Zealand artist Jeremy Geddes. I’ve been a fan of his art for years, so I was really stoked when we got permission to use it. »
MB : The video for « Do. Not. Sleep. » came out in the end of 2020 and seems to have been especially well received, with more than 175000 view on YouTube in less than 4 weeks. Could you tell us about that video, who directed it so well? Why did you choose this song for your first single?
WV : « Yes, it seems we struck a nerve with our first singles and videos. The second one also reached 100.000 views within a week. I directed the first one myself as my day job is producing and directing commercials. The second one was created by Joakim Storsve and Daniel Øverland, and is a fully 3d animated film. The singles were picked because I think they work well as an introduction to the White Void universe. »
MB : How do you explain that Norway and all the Nordic countries have so many great rock, metal and punk rock bands? Is it part of the culture? Do you have a special relation to music?
WV : « Maybe there’s something in the water here? I don’t know, to be honest. We’re a music loving people. »
MB : What drove you to play music, to start a band?
WV : « Passion for music and a need to express myself. As simple as that. The fire is still burning after all these years. »
MB : What are your plans once the album is out? Do you have any concerts planned?
WV : « The plan is promoting the album as best we can. There will be live shows for sure, but when we’ll play live is more of an open question as the corona virus is still in effect all over the world. We have a surprise in a different area planned for later this year, though, so we won’t disappear any time soon. »
MB : What is now at stake for a band, in this critical period we’re all going through? How to exist and to survive as an artist when every event or concert is either cancelled or postponed?
WV : « We turn our attention to creating music instead of performing it. We were supposed to play more than 60 gigs with Borknagar last year and ended up playing zero, so I turned to working on White Void and finishing « Anti » instead. »
MB : Kudos for this first record, Mad Breizh’ editorial staff really enjoyed the richness of the compositions as well as the talent of its musicians. Good luck for what comes next, hoping to see you on stage as soon as possible.
WV : « Thank you so much, I really appreciate that. Hope to see you all on tour! »