Aujourd’hui je vous emmène à la découverte du groupe nantais Parpaing Papier et de son album « Croire au printemps ».
Tout d’abord, comment évoquer Parpaing Papier sans parler de Martin au chant, véritable hyperactif de la scène rock nantaise. Il s’est toujours lancé avec une énergie communicative dans divers projets musicaux (Kiemsa, Dancefloor Disaster et mon petit doigt me dit qu’il jouait aussi un rôle important autour du duo Andréas et Nicolas).
Cette parenthèse faite, il convient de ne pas réduire ce projet Parpaing Papier à sa seule personne puisque l’ensemble du groupe forme un tout cohérent au projet et que chacun d’entre eux participe aux chants : Clotilde à la guitare, Fabrice à la basse et Corentin à la batterie.
L’ADN de Parpaing Papier et de l’album est un mélange de rock furieux accompagné de textes lunaires en français.
Les paroles ont pour objectif de vous faire entrer, le temps d’une chanson, dans un univers loufoque. À la manière de ce que peut faire un Quentin Dupieux sur un film, les Parpaing Papier le font sur la durée d’un morceau.
Les titres des morceaux peuvent déjà vous mettre sur la piste des différents délires au sein desquels le groupe souhaite vous convier sur cet album : « Entrée, Plat, Décès », « Acheter un Œil », « Cadeau de Cowboy », « Malade Menthol ».
Musicalement c’est impeccable. On est sur un rock pêchu s’autorisant des passages mélancoliques, incroyablement maitrisés avec des montées puissantes lors des refrains et des chœurs omniprésents.
Au sein de cet album qui mérite d’être découvert dans son intégralité, je retiens quand même quelques morceaux qui ont particulièrement retenu mon attention :
« Tester des vestes » : qui comme son grand frère « Tester des casques » est d’une énergie folle et ponctuée d’un solo de guitare fiévreux. Le genre de morceau qui doit être d’une efficacité redoutable en live.
« Dans ma fusée » : j’ai littéralement plongé au sein de ce morceau mélancolique qui, après avoir décrit un rêve d’enfant (le voyage dans l’espace), décrit les désillusions de la vie d’adulte. Le tout porté par un refrain pop-rock archi efficace.
« Cadeau de Cowboy » : pour son chœur en mode western sur le refrain.
« Tempête je t’aime » : Une déclaration d’amour/haine envers la tempête. On est emporté par la chanson comme on le serait par une tempête.
« Les enfants qui chantent » : Le final de l’album est une chanson puissante, sombre, aux sonorités presque métal qui tranche avec le reste de l’album et qui vient apporter une preuve de plus, s’il en fallait une, de la richesse des univers proposés par le groupe.
Parpaing Papier nous offre un 1er album qui vaut le détour, qui ne ressemble à rien d’autre sur la scène française et qui a su allier rock, punk rock, pop, textes empreints de poésie loufoque (en français !), douce mélancolie, refrains rock furieux.
Avec « Croire au printemps », Parpaing Papier nous donne envie de croire aux miracles.