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Trivium : In The Court Of The Dragon

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La première fois que je suis allé voir Trivium en live, je ne connaissais pas très bien le groupe. J’avais entendu ci et là quelques morceaux qui plaisaient bien alors je me suis faufilé entre mes congénères metalleux pour me concentrer sur leur prestation. Je me suis aperçu très vite que le show était carré, préparé. Pas un débordement, pas de blabla. Pas un pet de travers !

Trivium est un groupe professionnel, me dis-je.

Aujourd’hui, après 18 ans de carrière, Trivium sort ici leur 10ème album ! In The Court Of The Dragon nous propose 10 titres pour passer 52 torrides minutes d’un excellent son. Le titre X entame cet opus par une introduction solennelle, une mise en ambiance qui permet de laisser doucement monter la pression. Puis, soudainement, le second titre part à pleine balle. Ce qui est intéressant chez Trivium, c’est le duo de chant. En effet, alors que Matt Heafy est considéré comme le frontman de ce band, il est complété par les entrelacs gutturaux de Corey Beaulieu. Paolo Gregoletto, à la basse, peut également ajouter du chœur aux refrains et bridges proposés dans ces titres aux styles changeants. Avec Like A Sword Over Damocles, nous entrons dans la complexité musicale propre à Trivium. Alex Bent, à la batterie, s’en donne à cœur joie sur les fûts à un rythme effréné, n’oubliant pas de percuter la grosse caisse avec vélocité.

 La complexité de l’album est la marque même de Trivium. Étiqueté de MetalCore, le groupe a toujours refusé qu’on le distingue par ce style. Il préfère rester hors de contrôle ! Et il le fait bien. Car non content de sortir un album en moyenne en moins de deux ans, Les Floridiens proposent un panel de styles qui méritent une attention particulière pour chaque chanson. Je trouve ça surprenant. Et c’est bon d’être surpris. Avec Feast of Fire, loin d’une balade rock, le tube se veut posé, donnant la part belle à la voix claire de Matt. La vraie balade, elle arrive avec The Shadow Of The Abattoir. Sept minutes et douze secondes pour emballer la fille (ou le gars) !

Finalement, c’est raccord avec ce qu’on disait à leur propos : Trivium joue dans tous les styles qu’ils affectionnent, sans se poser de question. Dans la seconde partie de A Crisis Of Revelation, on peut même entendre un solo de basse ! Pour refaire un point sur mes sentiments à l’écoute de cet album, je listerai comme ceci : Le batteur est monstrueux: entre vélocité et groove, il assure le rythme pour les riffs percutants des deux grattes, magnifiquement interrompus par les solos solides de Corey. Le duo de voix nous guide dans les différents états où l’on veut nous mener. Du clair au guttural, voire les deux à l’unisson, c’est vraiment très propre. C’est un très bon album.

Pour conclure, sachez que déjà deux titres sont en vidéo officielle de cet album sorti le 8 octobre dernier, sous le label Roadrunner Records / Warner Bros Records. (Non, je n’ai pas fait d’erreur, Bip-Bip et Coyote aiment Trivium!). Je vous laisse ici avec In The Court Of The Dragon. Un clip à la réalisation hollywoodienne qui double presque la longueur de la chanson, en y incluant X en introduction.