J’en vois déjà qui se posent des questions.
– Mais qu’est ce qu’il fout le mec, le Pierrot de Metal Breton à nous coller un groupe que l’on connait pas?
Cher toi, lecteur (lectrice) de cette chronique, je suis là pour te faire sortir de chez toi et te montrer qu’il existe des perles dans ce milieu que tu ne soupçonnes même pas. C’est le cas d’ Infinityum.
Histoire du groupe:
Les 5 Nantais ont fondé un groupe d’ Epic Metal en février 2016 et ont déjà un album, Lord of the Infinite.
Avec une petite année d’existence, en Mai prochain, donc 2017, ils partent faire une tournée Européenne histoire de coller une claque aux autres pour dire qu’en Bretagne, ça roxe sévère.
Il y en a qui vont se demander comment c’est possible.
Sois pas trop hâtif tout jeune lecteur que tu sois.
Les 5 gaillards vêtu de noir et pieds nus sur scène ont chacun un ou plusieurs autres groupes qui dépotent autant les uns que les autres:
High Gain, Comalane, The T.A.W.S, Ad Extirpenda, Bypass, FT-17 et Tan Noz.
Ca fait du dégât sur la scène locale. Tous réunis, on en fait un festival d’une journée. Mais avant ils ont eu Endora, Exequiae et Betrayed Heaven.
Autant dire que les mecs sont juste drogués de musique au point de sortir des sentiers battu sans être connu.
L’album:
Mais que dire de cet album?
Déjà tu te poses chez toi et tu lances l’écoutes, tout commence avec l’intro « The beginning of a new STO » qui donne le ton, mais calmement. A ce moment là, tu t’étires bien la colonne vertébrale et tu réchauffes tes cervicales, tu as un peu plus de 2 minutes.
Ensuite tu poursuis avec « Once upon a Legend » et tu rentres doucement dans l’epic et tes cervicales te remercient d’avoir fait un échauffement avant.
Tu pourrais en rester là jeune chevelu(e), mais non. Il reste encore un peu d’aventure soit 8 titres. Mais que t’arrive t’il?
RIEN, tu bouges ta tête en écoutant « Ready for the battle », car là tu es clairement dedans et tu ne pourras plus reculer.
Un coup de hache? Tu t’en fout, tu continues à courir joyeusement. Un coup d’épée? Ca te fera rire. Tes cervicales prennent cher alors les coups d’outils de jardin pour manchot, ça chatouille. Pas plus.
Une ambiance constante sur les morceaux te plonge droit dans l’héroïsme d’un combat, non pas avec une choppe de bière sauf pour le titre « Brothers of Drink », alcoolique que tu es.
Tout l’album résonne à une violence certaine qui met la pêche direct. Pourquoi se faire chier à faire du sport en salle avec la télé sur une chaine merdique en écoutant une « musique » imposée par la société de con-somation? Colles toi cet album dans les oreilles, tu vas soulever de la fonte avec foi.
A ma connaissance, l’Epic Metal en Bretagne, il n’y a qu’ Infinityum, soit .01% de la scène metal Bretonne. Ils se démarquent clairement du reste ce qui m’a donné une attention particulière quand je les ai vu pour la 1ere fois en live au Jam près de Nantes. Sur album, ça dépote du guerrier avec force, courage et mérite. La seule « pose » qui convienne est avec le titre « The mysterious woods » qui marque un temps de repos pour les cervicales, pour boire un coup et repartir de plus belle. En live…. Tu verras quand tu te déplaceras pour eux, mais sache que tu ne perds rien, sauf des neurones pour cause d’ Headbanging.
Les mélodies symphoniques sont entrainantes avec la violence de la batterie et des sons lourds de guitares. Le chanteur quant à lui n’est pas en reste avec une voix bien grave. Juste sur « Darkest Era », on obtient un morceau de Power à moitié, grâce au chant clair.
D’un point vue extérieur, si quelqu’un m’avait fait écouter Infinityum sans me dire de quel pays le groupe venait, je prendrai clairement le groupe autre que de la scène Française. Les Allemands sont bons dans le domaine, nous, nous avons un groupe qui dépote autant qu’eux. Une petite fierté quand même d’avoir ce groupe chez nous.