Octobre, c’est le mois des inventaires. Voilà pourquoi … oups, pas la bonne chronique … Octobre 2017, c’est le mois de HellZeimer. Les nantais ont une actualité remplie. Après la sortie du clip Not My Wars le 29 septembre, le groupe a sorti son premier album Not My Wars et a plusieurs dates de prévues ce mois-ci. Attendu depuis un temps assez long depuis le premier EP « War Is coming », le groupe aura vécu de nombreuses péripéties : changements de line-up, pauses, …
Ce vendredi 6 octobre marque le retour de HellZeimer au premier plan. Accompagné de War Inside, autre combo nantais à suivre, la soirée fut de haute volée dans une scène Michelet remplie d’habitués, certains ayant parcouru des centaines de kilomètres pour aller les voir. Bien que le thrash ne soit pas mon style de prédilection, tendant plus vers les sonorités power ou heavy, HellZeimer a produit un set et un show de qualité, sans fioritures inutiles. Et c’est toujours avec plaisir que je me déplace pour aller les voir. Petit aparté : le support des groupes, c’est pas uniquement sur les réseaux sociaux, c’est avant tout en allant voir les groupes, en achetant les disques.
C’est dans une ambiance somme tout festive et décontractée que le concert a débuté, après la prestation impeccable de War Inside, qui a chauffé la salle. La set-list étant très proche de l’ordre choisi pour le CD, excepté le morceau communion All We Are ? … Hz ! et Not My Wars qui ont clos le concert, il est plus aisé de chroniquer ainsi l’album.
L’album débute sur une petite intro travaillée, simulant un appel téléphonique et enchaîne sur l’éponyme Not My Wars, aussi choisie pour être le clip. D’emblée, le style HellZeimer se remarque : guitares brutes, basse très présente, batterie énergique et voix sépulcrale. Back from the Grave poursuit sur la même lancée, avec des harmonies de guitare qu’on retrouve assez fréquemment chez HellZeimer. Last Feast débute sur une sonorité très IV dimension, et se distingue par une rythmique beaucoup plus lente. Burning Inside est un morceau plus ancien, mais qui reste apprécié des fans. Battlefield est plus représentatif du son actuel de Hellzeimer, rompant avec le côté uniforme qu’on peut reprocher parfois. Living Thrash Metal sonne comme une ode au style du groupe, directe et efficace. Nothing débute sur un plan de basse saturée, et avec des accents lents permettant de mettre en avant la voix. Le passage parlé de style radio/mégaphone est également bien senti. Speed est une chanson de voiture, parfaitement résumée par les bruitages utilisés dans son introduction. Between est un des morceaux classiques de HellZeimer, qui clot généralement les concerts.
En 8 ans d’existence, HellZeimer a énormément évolué : nombreux changements de line-up, influant beaucoup sur le style ; mais a également souffert de la concurrence avec les autres projets respectifs de chacun des membres ou de leurs plannings chargés. Depuis 2014, le line-up s’est stabilisé, espérons que le changement de guitariste à venir soit pérenne. HellZeimer se distingue par plusieurs éléments de style qui lui sont propres : un son de guitares brut, sans aucune correction, une basse présente et puissante, une batterie bien en place et une voix dosée. La virtuosité de Pierrick et de son ancien élève Nicolas est irréprochable, ils se complètent parfaitement, mais un peu de travail sur le son de la guitare afin de le tirer vers le haut ne serait pas superflu, ne serait-ce que pour les différencier plus, et de faire jeu égal avec la basse. Basse très présente, travaillée et massive, sans être envahissante. Trop de groupes exagèrent la présence des basses, ce qui donne un rendu boueux et brouillon. L’expertise en matière de sonorisation chez Hellzeimer se ressent (plusieurs des membres officient souvent comme sondiers) : de nombreux groupes devraient s’en inspirer. La batterie est nette et efficace, sans esbrouffe ou déballage de technicité. Pour les parties vocales, elles sont confiées à Nicky, dans son registre de prédilection. Ce qui amène à l’un des seuls points à améliorer (à mon sens) : l’uniformité du son. Malgré plusieurs écoutes, il est très difficile de différencier les morceaux, sans doute le côté pervers du jeu en open-tuning et d’une sonorité unique. Les morceaux les plus récents se démarquent plus, car tranchant avec les plus anciens et étant moins ressemblants, grâce à une complicité sur scène non feinte. Pour certains membres, il s’agit de leur 3è ou 4è projet commun, ils se connaissent donc sur le bout des doigts. On sent aussi la patte de certains dans les compositions.
Il faut voir cet album comme étant le tremplin qui va permettre à HellZeimer de passer à la vitesse supérieure, d’être au premier plan. All we are ?
release party – La Scène Michelet – 06/10/2017
1. NOTHING
2. SPEED
3. NOBODY CARES
4. LAST FEAST
5. BACK FROM THE GRAVE
6. NOT MY WARS—
7. BATTLEFIELD
8. BURNING INSIDE
9. LIVING THRASH METAL
10. BETWEEN
11. ALL WE ARE HZ
12. NMW