Ca y est, nous y sommes !!!
GHOST a posé ses valises à Nantes en ce samedi 03 juin 2023 sous un ciel sans nuage. J’arrive, comme à mon habitude légendaire, avec une belle heure d’avance pour constater que le public se pressait vers le Zénith et que la foule, déjà sur place et bien en rang, bravait les températures sans la moindre parcelle d’ombre. L’ambiance festive des Fans venus de divers horizons était communicative et je compatissais pour ceux qui devaient cuire dans leur tenue similaire à celle du Maître Tobias Forge, la peau recouverte de make-up, moi qui me haïssait déjà d’avoir mis une simple crème BB m’empêchant d’estomper les premières gouttes qui perlaient au front…
Les Fans arpentent le Zénith de Nantes, toujours aussi bien géré par des équipes ultra accueillantes et professionnelles. J’accède à ma place en Carré Or et commence à prendre quelques petits repères pour le moment où le Pit sera accessible, le temps de trois chansons.
LUCIFER
Le public commence à siffler, crier, applaudir et c’est pile à l’heure que le show commence avec une belle ouverture par le groupe LUCIFER, groupe heavy/dom metal Germano-Suédois qui fêtera bientôt ses 10 ans.
Johanna Sadonis lâche les premières notes vocales accompagnées de ses musiciens et c’est un public conquis qui prête une oreille attentive à ce sacré bout de Femme qui occupe la scène.
Le guitariste et le bassiste ne tiennent pas en place et alternent régulièrement leur positionnement sur la scène, rendant cette dernière vivante et offrant au public des échanges sous tous les angles.
Le batteur n’est pas en reste et donne au public une rythmique soutenue qui complète l’ensemble.
LUCIFER nous sert plus d’une dizaine de chansons, allant de « Midnight Phantom » à « Crucifix » sans oublier « Bring me His Head ». Le show était là à l’instar de la fougue déversée tant sur scène que dans la fosse. Les instruments sonnent la fin du spectacle et la voix de Johanna va venir s’éteindre sous les applaudissements du public conquis.
Les lumières se rallument pour une petite vingtaine de minutes, le temps d’un changement de décor. Chacun se prépare à ce qui va arriver, à coup de bières ou d’étreintes, les mots n’ont pas tant leur place ici, tout se lit dans le regard des gens. Le Pit va me rouvrir ses barrières pour 3 chansons, la pression se fait ressentir quand la foule commence à crier et applaudir de plus en plus fort… L’heure approche, les minutes deviennent des secondes. Je suis en place, le rideau tombe !
GHOST
Putain, la claque !!! Je savais la chose impressionnante par les retours de certains mais le vivre… Un peu comme lorsque Maximus rentre dans le Colisée (Gladiator) et est sonné par la vision de ce qu’il voit. Pas le temps de laisser les émotions s’installer, je n’ai que trois chansons. Emerveillée, scotchée, ébahie, je rassemble mes esprits (ou ce qu’il en reste).
Guitaristes et bassiste, 3 des 8 musiciens présents sur scène, sont les premiers que je vois, avançant vers la fosse, le visage recouvert d’un casque luisant et futuriste.
L’onde de choc passée, je me faufile entre mes collègues pour trouver la bonne place, le bon angle, changer un peu des images toujours de face, quitte à prendre des postures acrobatiques mais calculées pour tenter la photo qu’il me plairait d’avoir.
Les riffs et l’ambiance installés, le public hurle son bonheur quand Tobias Forge fait résonner sa voix devant un Zénith quasi complet. Les Fans sont là et le montre bien ! Je m’accorde quelques secondes pour en saisir au vol et figer l’instant.
Le spectacle promet d’être grandiose, avec en introduction « Imperium » et l’ouverture du Show sous les célèbres chansons « Kaisarion », « Rats » et « Faith », le tout agrémenté d’un jeu scénique avec pyrotechnie.
Tobias prend le temps de parler à son public, d’interagir avec eux avant de reprendre sous des fumigènes savamment dosés le titre « Cirise ». Le public est plus que réceptif tandis que les musiciens jouent le jeu avec l’objectif !
Une explosion se fait entendre et une bombardée de confettis et de billets de 666 dollars issus de The United Clergy of Ghost sont projetés dans la fosse !
Après un second temps d’échange entre les Fans et GHOST, le spectacle reprend crescendo sous « Hunters Moon », « Ritual » et « Call me little sunshine ».
Il faut attendre le titre « Con Clavi » pour que le chanteur arbore son encensoir, qu’il fait balancer tel un diapason rythmé par les fumées, devant le public émerveillé. Le spectacle se poursuit avec « Watcher in the sky » et au moment où « Year zero » résonne dans le Zénith, des flammes sortent à plusieurs reprises de la scène à la stupeur générale.
Un combat amical entre les guitaristes se fait pressentir.
L’un refusant de cesser de jouer avec son floyd, déchirant la salle d’un riff sans fin, nécessitant l’intervention de son comparse pour lui dire de cesser, avec pas tout à fait le résultat escompté. Un duel s’ensuit entre eux à celui qui sonnera le plus fort et le plus long. Le public réagit en soutient et en demande encore plus.
Et c’est au détour de « Miasma » que nous voyons arriver sur l’avancée de la scène un cercueil, avec un homme à l’effigie d’un Pape, semblant endormi pour ne pas dire mort, et dont un membre de l’équipe va tenter de réanimer à coup de défibrillateur. La première tentative n’a réussit qu’à faire sortir des flammes du cercueil mais la deuxième fut la bonne. Des flammes aussi intenses s’échappent des côtés du cercueil et l’homme renait avant de s’emparer et souffler dans un sax comme pour attester de sa bonne respiration. Malheureusement, cela n’a qu’un temps et cette renaissance retombe dans les bras de la team pour retourner dans les ténèbres qu’il n’aurait peut être pas du quitter…
L’effervescence est à son comble quand GHOST annonce qu’on arrive à la fin du concert avant d’entamer « Mary on a Cross », « Mummy dust » et « Respite on the Spitalfields ».
Le groupe quitte la scène laissant le public scander leur nom. Les cris se font de plus en plus entendre, les applaudissement résonnent. Les fans ne démordent pas, ils veulent que cela continue, ils en veulent une autre, et je ne peux que les comprendre…
Les membres de GHOST reviennent sur scène et s’installe alors un dialogue entre Tobias et ses fans. Il joue le jeu mais nous ne savons pas encore que nous sommes loin d’avoir ce que nous désirions tant, à savoir une autre chanson…
Après un long échange basé sur du « oui » ou du « non », à force de chauffer son public, il finit par demandé si on en veut une autre et lorsque la foule hurle un « une autre » cela ne suffit pas, il manque le mot magique… A la clameur générale des fans « une autre s’il vous plait », Tobias répond « non »… « deux autres ». Il interagit encore avec les fans en leur disant « si vous dites une autre, je réponds non deux autres… mais si vous dîtes deux autres ?? »… La foule tente le coup et scande « deux autres s’il vous plait » et là, la générosité du groupe légendaire frappe avec un « non trois autres !!! » en faisant chanter et danser les gens sur « Kiss the go-goat » avant de poursuivre avec une magistrale explosion de confettis sur « Dance macabre » pour s’achever sur « Square hammer »…
Un tonnerre d’applaudissement fait gronder les murs du Zénith, le groupe salue ses fans qui ne n’attendent qu’une chose, un futur come back in France et pourquoi pas dès 2024 ! Enormes remerciements à LUCIFER et GHOST, au staff, à la régie son-lumières, un spectacle inoubliable…
J’espère que vous aurez pris autant de plaisir à lire et visionner ce petit Live-report que j’ai eu à vous le préparer. Il est important de souligner que rien de ce partage d’émotions n’aurait été possible sans l’aimable autorisation de GERARD DROUOT PRODUCTION et de REPLICA, lesquels je remercie très chaleureusement pour m’avoir permis d’accéder à ce show et de vous le partager sur notre nouveau site internet. Encore merci à tous et aussi aux membres de MadBreizh qui font un travail de dingue et que l’on ne voit pas toujours…