Horaires inhabituels pour le passage de la première partie du jubilé d’or ANGE, le groupe de rock progressif, veille gloire des années 70.
MIRA CETII foule les planches rayées du Rocksane à 18 heures chrono.
Seule sur scène, la chanteuse apparaît dans une superbe robe bleue pailletée affriolante accompagnée uniquement d’une guitare et ses sons. Il y a des similitudes avec Emilie Simon.
Après la sortie de 3 E.P (6 titres) l’élégante aux yeux transparents nous présente son album « Cailloux et Météores », un album pop, rock et bien écrit.
MIRA CETII raconte avec son écriture poétique le monde avec une certaine espièglerie. Belle mise en bouche, soft et classe.
Joyeux est le Rocksane ce soir. La salle est pleine de fidèles fans d’ANGE, heureux.
Quand on y pense, c’est quand même le + vieux groupe de rock français encore en activité.
Chaque membre arrive à pas feutrés et à tour de rôle dans la pénombre. Le fond de scène est paré d’un écran blanc encadré de deux ailes d’anges multicolores.
Christian Déscamps, le chanteur, leader depuis l’origine du groupe, annonce la couleur après le titre d’introduction du show « Le Chien, La Poubelle ». Le septuagénaire à la barbe hirsute immaculée, ravi de l’accueil des mangeurs de canards comme il le dit, déclare :
« 50 ans d’âge, 50 ans d’ANGE, bienvenue dans notre monde angélique ! » et on peut rajouter : « 50 ans de vie d’ANGE et le groupe roule toujours ! ».
Qu’il ait l’apparence d’un Gandalf, d’un loup de mer ou d’un père Noël, le roi Déscamps fait passer un charisme indescriptible.
Cette formation qui épaule M. Déscamps depuis 25 ans est impressionnante. Magistralement embarqué par Tristan, le deuxième Déscamps aux claviers et surtout, le guitare héros Hassan Hajdi. Celui-ci a l’allure d’un Lenny Kravitz et son talent est semblable à la longueur de ses dreadlocks.
Bien qu’ANGE fasse du picorage dans toutes les décennies pour nous présenter une substance du meilleur, la set-list sera uniquement restreinte à 13 morceaux issus d’une discographie impressionnante.
Le rappel est émouvant car ANGE interprète « Ces gens-là », un des chefs d’œuvres de Jacques Brel, un titre qui semble particulièrement écrit pour Déscamps et le final est dédié aux nombreux membres ayant joué dans ce groupe mythique.
Chapeaux bas !
© Didier Rivet