ARCHITECTS à Nantes, c’était au zénith le mercredi 12 mars 2025. Environ 3 000 personnes qui ont répondu à l’appel du groupe Britannique qui lance sa tournée Européenne.
Cette date était néanmoins en suspend pour de nombreux fans suite à une blessure occasionnée à la jambe pendant sa première date de tournée (Lille) mais fort heureusement, ils ont été rassurés par la prestation, la veille, sur Strasbourg.
Nous nous sommes tous réjouis de voir Sam Carter sur ses deux pieds ce soir là. Il faut dire que ce dernier avait fini son show Lillois assis avec une équipe aux petits soins entre chaque chanson.
Amis lecteurs, si vous êtes ici pour entendre pleurnicher que le son était mauvais, que l’ambiance était froide, que les groupes manquaient d’énergie, qu’ils s’installaient dans une routine basique ou qu’ils ont grapillés des minutes de show à ce qui était prévu, vous n’êtes pas au bon endroit. Je vais vous faire gagner du temps et vous évitez d’aller plus loin.
Dans un concert, on regarde le show, pas la montre on n’est pas sur des qualifications qui se jouent au centième. Sérieux, qui se met à l’affut sur ses aiguilles afin d’avoir un ligne de plus pour pouvoir râler sur les réseaux sociaux ? Qui peut se plaindre d’une prouesse physique, certes limitée par les suites d’une blessure alors que la personne est sur scène ? Nous ne pouvons que saluer le fait que même blessé, l’artiste est présent et honore ses engagements. On peut supposer (à l’impossible nul n’est tenu) que ces rageux qui crient au scandale ont le respect d’appliquer à eux-mêmes leurs ouins-ouins pathétiques et qu’il doit finalement y avoir bon nombre de patrons en France ravis d’avoir des employés qui viennent travailler blessé et qui ne regarde pas leur montre pour débaucher.
Cette disgression nécessaire étant faite, revenons à ce qui nous intéresse vraiment : les concerts !
Un peu étonnée de voir, au départ, que Paris n’était pas dans la tournée Française de cette légende engagée, Sam Carter s’est parfaitement expliqué sur ce point en expliquant qu’il aimait la France et la France ne se résume pas qu’à Paris. Qu’il y avait plein de choses à voire ailleurs et que c’était un peu comme si il ne faisait de concert, au Royaume-Uni, qu’à Londres.
Nous patientons avec des amis qui ont fait le déplacement depuis Brest et Paris pour cette occasion et faisons découvrir à un autre proche Nantais ce groupe engagé auprès de Sea Shepherd.
L’ouverture des portes, à 18h30 a permis aux premiers fans de se mettre en first line tandis que nous avons opté pour des places assises proche de la régie pour une visibilité et un confort au regard de la récente fracture d’un métatarse de notre photographe.
ARCHITECTS, pour cette tournée Européenne (France, Suisse, Espagne, Portugal), a invité deux guests. Le premier, GUILTTRIP groupe émergeant (40000 followers insta) et le second, que l’on ne présente plus, BRUTUS (qui a déjà fait l’objet d’un report sur Mad Breizh Production lors de leur venue au Motocultor en 2023) et qui regroupe 75000 followers sur insta.
Summum des coïncidences, ils viennent juste d’annoncer ce 18 mars 2025, au moment où l’on rédige ce LR, de nouvelles dates à partir de septembre 2025 à Paris, en Allemagne et au Royaume-Uni). La tournée Européenne s’agrandit et c’est une bonne nouvelle pour tous !
GUILTTRIP
Ce groupe originaire de Manchester se compose de Jay Valentine au Chant, de Jak Maden à la guitare, de Lilly Kilcoyne à la basse et Liam McCarry à la batterie. Nous n’avons malheureusement pas d’information sur le second guitariste présent sur scène.
Les premières notes claquent. Tout s’est installé très rapidement, sans intro. GUILTTRIP sait aller à l’essentiel et s’installe directement dans le vif du sujet, à savoir un metalcore soutenu de riffs et de screams agrémentés par une occupation de la scène impressionnante.
L’univers du groupe explosant par la fougue de leur jeunesse on enthousiasmé les plus hardis au sein d’un chaos headbang et circle pit central dans la fosse du zénith, et ce à plusieurs reprises. Ils ont clairement assuré leur prestation.
Setlist : Tearing Your Life Away – Surrounded By Pain – Severance – Fallen At My Feet – Burn – Guilt Trip – Sweat Dreams – Broken Wings – Thin Ice.
BRUTUS
Après un rapide changement de plateau, nous pouvons assister à l’arrivée de Stefanie Mannaerts sur scène, baguettes à la main accompagnée de ses deux acolytes Peter Mulders à la basse et Stijn Vanhoegaerden à la guitare.
Nous avons eu la chance de les couvrir sur le Motocultor Festival 2023 et nous avons été épatées par la prestation et l’ampleur émotionnelle qu’il en dégageait. Il est fort à parier que là encore, nous serons comblées.
BRUTUS s’inscrit, comme à chaque fois, dans une performance incroyable de pouvoir mêler le chant qualitatif et la batterie (les batteurs sauront). Avec eux, pas besoin de fioriture. Un drapé uni en fond de scène où est projeté leur nom et quelques spots. Rien de plus et cela fonctionne. Le son est épuré, la voix de Stefanie d’une rare intensité émotionnelle nous transporte dans un univers parfois mélancolique. Tout est carré et millimétré. Sa prestation est tout simplement remarquable.
Alternant le post-rock et le post-hardcore, le public est immédiatement réceptif aux tonalités puissantes de Stefanie et à son énergie débordante car elle cogne et bien comme il faut.
On arrive sur la fin du set et la magie reste présente. Les breaks sont fulgurants, on peut voir Stefanie s’acharner sur ses pédales et toms.
Elle martèle les différents toms et la grosse caisse résonne avec les fracas des crash et ride. La technique est parfaitement maitrisée et va inspirer au moins deux batteurs/batteuses que je connais dans la salle.
Setlist : War – Liar – Justice De Julia II – Miles Away – Brave – What Have We Done – Dust – Sugar Dragon.
ARCHITECTS
Leur venue, étroitement en lien avec la sortie de leur dernier album « The Sky, the Earth and All Between » en février dernier va déclencher une soirée de pure bonheur, autant pour les fans des premières heures que pour ceux qui vont les découvrir sur scène pour la première fois.
La salle est plongée dans l’obscurité et l’attente se fait ressentir. La foule est pressée sur les barrières du crash photo et les fans attendent, guettant l’arrivée des artistes sur le fond de « Don’t Stop Me Now » de Queen.
L’arrivée sur scène du groupe se fera sur When We Were Young et elle fracasse directe.
Dès la fin de la chanson, les musiciens et Sam Carter apparaissent et envahissent la scène du Zénith et la folie s’installe. L’énergie et la force de Sam le fait arpenter la scène du balcon au jardin sans répit mais sans toutefois pouvoir exploser sur des bonds comme il aurait aimé le faire, blessure oblige.
Il enchaine des titres emblématiques comme « Whiplash » et « Deep Fake » qui sont repris par les fans.
Le charisme débordant de ce quintet n’est plus à démontrer. Ils électrisent la salle jusqu’aux derniers rangs occupés au dessus de la régie et font bouger la fosse pleine à craquer sur des rythmes fougueux et soutenus.
Sam prend un peu de temps pour remercier son public et savoir comment il va ce soir. Il explique à son public entrecoupé d’une armada de fuck fucking qu’il manque de peps des suites à une blessure occasionnée sur le premier concert et en profite pour dire qu’il est vraiment content d’être là. Il pose la question au public pour savoir quels sont ceux qui ont déjà écouté leur dernier album et invite les gens à sortir leur téléphone en mode lumière pour la chanson à venir.
Les titres se succèdent et durant un petit interlude à nouveau ponctué de ses innombrables fuck, Sam prend la parole pour remercier ses guests GUILTTRIP et BRUTUS. Il constate sur un rapide sondage qu’il y a de beaucoup de nouveaux fans qui le voient en live, et que ceux de la première heure sont toujours bien présents.
Les titres vont se succéder à une allure vertigineuse, sans répit, ni pour le groupe ni pour le public.
Les screams, parfaitement maîtrisés, savamment dosés et placés donnent le relief si apprécié, mettant en valeur à la fois les vocalises et les instruments.
La fusion et la cohésion entre les différents membres est indéniable et restituent une harmonie que seuls les Grands savent retranscrire et partager.
Le concert va bientôt toucher à sa fin et le rappel fait scander le nom d’ARCHITECTS sur de longues minutes par le public bien décidé à ne pas les laisser partir ainsi.
Les deux derniers titres arrivent et c’est au final, sur le son de l’incroyable chanson « Animals » que la fureur s’empare de chaque rang et de la fosse.
Les dernières vocalises résonnent et s’étouffent dans la foule, le moment se fige et c’est l’heure où la fin s’installe dans la retranscription d’un dernier signe de Sam à son public.
Setlist :
Intro (don’t stop me now) – When We Were Young – Whiplash – Giving Blood – Brain Dead – Deep Fake – Impermanence – Red Hypergiant – Meteor – Everything Ends – Black Lungs – Royal Beggars – Curse – Gone With The Wind (partial acoustic) – Dommsday – Blackhole -RAPPEL – Seeing Red – Animals
REMERCIEMENTS
Je remercie très sincèrement LIVE NATION pour ce moment incroyable et leur confiance.
Je remercie très chaleureusement mon média, MAD BREIZH PRODUCTION, pour leur inébranlable dévouement et soutien dans l’obtention de nos accréditations (presse et photo).
Je remercie GUILTTRIP, BRUTUS et ARCHITECTS pour ce moment inoubliable et ces performances hallucinantes qui mettent de la lumière dans les moments sombres.
Merci aux Staffs des groupes, au Zénith Nantes Métropole, aux placeurs, vigiles, merci à Sea Shepherd pour leur stand et combat, merci à tous les acteurs de l’ombres.
Je remercie ma mère qui me témoigne de son soutien indéfectible depuis le premier jour.