En toute franchise je ne connaissais pas le groupe Atreyu et de ce fait ce fut encore une dévirginisation pour mes oreilles qui malheureusement aura au final un goût un peu amer.
Il s’agit là du premier album du groupe depuis le départ du chanteur Alex Varkatzas remplacé par une fois n’est pas coutume le batteur Brandon Saller qui lui-même a laissé sa place à Kyle Rosa.
On notera quand même quelques invités de marque en la présence de Jacoby Shaddix de Papa Roach, Matt Heafy de Trivium et de Travis Baker de Blink 182 qui selon moi sauvent du désastre un album qui pourtant aurait dû envoyer du lourd.
Le premier hic est l’abandon quasi-total du metalcore au profit d’un son plus heavy et « accessible » (je lisse certains mots mais je pense qu’on a tous compris le sens de mes propos). Bref, déjà là grosse déception puisque désormais ça part vraiment sur des refrains catchy, voir gnan gnan sérieusement. Donc oui choc violent !
Pour preuve, le titre éponyme de l’album qui se veut énervé au chant nous tient en haleine pour les prémisses d’une bagarre et… en fait non, ça n’arrive pas et le morceau se termine sur un chant quasi emo et donc frustration !
Les titre Save Us, Catastrophe, Underrated, Fucked Up remontent bien le niveau (ouf) et ils sont à l’image de cet album, c’est-à-dire que parfois il y a des sursauts avec des titres qui vous marque et qu’on écoute directement une seconde fois, voir une troisième juste pour être sûr qu’il s’agit bien là du même album.
Après il y a les morceaux « oubliettes » comme j’aime à les appeler mais pour une compréhension globale appelons cela les morceaux typés « FM » et là avec les titres Dead Weight, No Matter What, Oblivion, Stay et Weed nous sommes servis. Certes c’est propre, bien construit, carré, mais bordel que c’est mou, sucré, enfin on s’ennuie quoi.
Bon après ce déluge il y a quand même (et c’est trop peu) du bon avec les titres Broken Again et Untouchable et du très très bon avec Sabotage Me et Warrior.
Dans l’ensemble, Baptize est pour moi un album de Heavy FM avec un chant fort et propre, des mélodies entrainantes et parfois trop peu mélodiques. Après nous en reviendrons à l’éternel débat des groupes connus et reconnus qui changent assez brutalement de style (ou choisissent la facilité commerciale), car là nous y sommes en plein dedans c’est-à-dire l’abandon du côté hardcore au profit d’un heavy catchy. Est-ce que ce sera bénéfique pour eux, le temps nous le dira mais ce qui est sûr c’est que beaucoup de puristes vont se mordre la langue à l’écoute de cet album. Evidemment, l’on pourra aussi faire preuve de patience et de moins d’exigence vu le nouveau line-up. A suivre…