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Dead Season – Prophecies

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    En 2010 se fondait Dead Season. Issu de la branche du Dark Progressive metal, le groupe fondé par le guitariste Nicolas Sanson et le bassiste Guillaume Singer ont sorti le 5 mai dernier leur nouvel opus bourré d’énergie : « prophecies » chez Dissonance Records.

     Il y a quelques semaines, le quatuor présentait leur clip « prohibition of god », mélangeant fond blanc et intérieur noir. Un contraste assez logique quand on connaît la significations de leur chanson, la dénonciation des guerres de religion. Un clip ainsi qu’une production auto-financé par le groupe, qui n’enlève en rien la réalisation de ces derniers. Un lien idiegogo sera donc présent en bas de la chronique afin de pouvoir acheter leur album.

   Dévoilant enfin leur véritable potentiel, le groupe français ressort des ténèbres pour nous dévoiler un album se voulant sombre et pesant. Assimilé au groupe Nevermore, instaurant également une ambiance énergique à la Carcass, les papas du grind, l’album peut sembler innovant. Voulant casser les codes mécaniques et froids de leur dernier album, le groupe à totalement réinventer leur style avec des riffs et des mélodies beaucoup plus aérées et dynamiques, sans pour autant amoindrir la puissance de la musique. Un guitariste soliste shreddant comme Jason Becker, un chanteur ayant une maîtrise beaucoup plus poussée de sa voix, la traînant dans des univers nouveaux, inexplorés dans leur précédent opus, nous fait effectivement penser à une certaine renaissance du groupe. 

    Commençant avec la musique « New Man » (coïncidence ?), une maturité musicale beaucoup plus poussée se fait ressentir, ainsi qu’une technicité accrue, bien qu’elle était déjà énormément présente auparavant. Ayant d’autres gros projet tel que Deathcode Society, passé au Hellfest 2017 sur la scène Altar, le groupe a effectivement pu acquérir de l’expérience supplémentaire. On peut aussi entendre une batterie omniprésente, mise en avant par une double pédale ultra percutante, pour enfoncer encore plus l’ambiance pesante de l’album.

    Pour un bon album, il faut une bonne prod et les gars de Dead Season n’ont pas fait les choses à moitié. Jaimes Gomez Allerano, producteur du premier album de « Ghost », et des groupes « primordial » ou encore « paradise lost », c’est occupé du mastering durant toute la création de « prophecies ». Et le résultat est de taille : une production beaucoup plus souple, plus légère, gardant une dynamique hors du commun, loin des prod metal actuel, où le son est calculé et millimétré à la seconde prêt, tels les groupes commerciaux connus comme Rammstein. 

   Venons en à la jacket de l’album : une mannequin en plastique, dont aucune expression faciale n’est lisible, donnant un aspect très fantomatique à la scène. De plus, elle tend sa main sans vie vers quelque chose que l’on ne peut pas voir, surplombé d’une lumière extrêmement vive. L’effet visuel de dédoublement de l’image nous plonge dans une ambiance fantasmagorique, où la photo semble floue. Grâce à toutes ces suppositions, on peut clairement faire l’allégorie de la mort venant chercher sa victime. Glauque ? Oui, sûrement. Surtout que la jacket est très simple, mais bourrée de signification, nous rappelant la pochette des gigantesques monstres musicaux Pink Floyd, avec « wish you were here », qui montre un homme serrant la main d’un autre homme en feu. Simple, mais très efficace. Ambiances bizarres, surréalistes, pesantes aussi…

    Les quatre français auront réussi leur pari d’amener une foule de sentiments dans un album aussi puissant que mélodique. Une production excellente, sans compter que le financement de l’album est entièrement aux frais du groupe, un lien Indiegogo est donc disponible pour l’achat de leur album (lien dispo ici). Le metal français étant en pleine expansion, Dead season est sur le chemin de la réussite et on leur souhaite tout le bonheur possible.