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Double Live-report: Sick of it all (27/06 et 28/06)

Pierre:

Sick of it all / Cancer Bats – La Laiterie (Strasbourg) – 27 Juin

Je continue le marathon de concerts de ce mois de juin très intensif puisqu’à peine rentrer du Jera On Air aux Pays-Bas et sa programmation de dingue, me voici à la Laiterie pour voir deux groupes qui étaient justement au Jera On Air : Cancer Bats et Sick Of It All.

Une belle affiche encore une fois ce soir à la Laiterie de Strasbourg placée sous le signe du Hardcore.

Je ne sais pas si c’est à cause de la saison des festivals ou à cause de cet embouteillage de concerts et festivals au mois de juin mais la salle n’est pas remplie pour cette affiche. 
Cependant, après un début plutôt calme et un public encore peu présent, Cancer Bats a su chauffer le public comme il se doit et les premiers pogos se lancent dans la bonne humeur.

Le chanteur est de bonne humeur et se lance dans quelques interactions avec le public dans la langue de Molière et bien que approximatif, son français est parfaitement compréhensible et donne lieu à quelques échanges sympathiques. Le tout avec bienveillance, puisqu’il nous invite à danser / mosher si on veut ou bien juste à profiter du concert en buvant des bières et en papotant avec les copains.

Le point d’orgue de ce concert et de l’intensité du mosh pit sera sur la reprise de « Sabotage » des Beastie Boys. Cancer Bats a fait le taf et a parfaitement chauffé la salle avant d’accueillir les patrons de Sick Of It All.

Concernant Sick Of It All, mon constat est le même que d’habitude, à savoir que c’est un groupe que je connais peu et que j’écoute rarement en dehors des concerts mais en live justement : Et bien ce sont toujours de vrais patrons, puisque leur show est impeccable. 

Même si vous ne connaissez pas les morceaux, vous ne pouvez qu’être conquis par leur set carré et propre si vous aimez un tant soit peu le hardcore. Le public ne s’y trompe pas en montrant son enthousiasme et en se lançant dans des mosh pits endiablés.

Bref, une bonne petite soirée Hardcore à La Laiterie avec de la bière, des copains et de la bonne musique. Ça valait le coup de braver la fatigue post Jera On Air.

Grizzly:

Sick of it all / Cancer Bats / Spiritworld / Prowl – Le Black Lab (Wasquehal) – 28 Juin

Une date aussi Hardcore que ça, on en voit pas tous les jours ! Déjà quand tu sais que cette dernière à fait office de Warm-up au Ieper Hardcore Festival, fallait se douter que ça allait envoyer du lourd. Tout d’abord, l’affiche : les québecois de Prowl, les américains de Spiritworld, les canadiens de Cancer Bats et les légendes du Hardcore de Sick of it all. Comment ne pas saliver devant cette programmation ?

Mais je vous dois rester honnête envers vous : Je ne m’intéressais pas réellement à cette date. Les différentes raisons sont les suivantes : 1- Je ne connaissais pas le groupe Prowl. 2- Je ne suis pas fan de la musique de Cancer Bats. 3- Sick of it all est un groupe qui tourne énormément en Europe, donc j’aurais pu les revoir assez facilement. Et enfin, 4- C’était en pleine semaine. Ouais, y’en a qui bossent.

Mais, une semaine ou deux avant le concert, vint la raison pour laquelle je me suis motivé à aller à cette date : Spiritworld, ma révélation musicale de l’année. Pour la petite histoire, je n’ai découvert l’existence de ce groupe que cette année via la programmation du Hellfest. Mais je ne pouvais pas m’y rendre (Je vais pas m’étendre sur ça, je risque d’être fortement grossier), donc je passais à côté de l’occasion de voir ce groupe génial. Autant vous dire que quand j’ai vu que leur nom s’est ajouté à l’affiche de cette date, je n’ai pas hésité une seule seconde.

Le show s’est donc déroulé le 28 Juin dernier dans l’excellente salle qu’est le Black Lab. Et cette soirée a commencé de la meilleure des façons. Je vous explique : J’ai l’habitude d’aller au stand de Merch dès mon arrivée sur les lieux, au cas ou il soit noir de monde lors des pauses entre chaque set. Encore une fois, j’ai eu raison ! Celui qui tenait le stand de Merch de Spiritworld n’était autre que Stu, le chanteur. Après l’achat du dernier album de la bande et une photo avec le chanteur (Ce qui m’a mis dans un très bon mood), je suis allé me mettre en position pour ce show qui s’annonçait inoubliable.

Les hostilités se sont déclenchées à 19 heures avec Prowl. Je n’ai, malheureusement, pas pu écouter le groupe en question au préalable. Mais, je me suis quand même placé en première ligne pour assister à leur set. Et bordel, j’ai bien fait ! Le quatuor était déjanté ! Et ce, dès la première track. Le chanteur à une énergie débordante, et à réussi à capter le public d’entrée. Si en plus de ça, vous comptez le fait qu’ils communiquent en permanence avec le public, vous obtenez un groupe génial !

Ils pratiquent un Hardcore qui tire pas mal sur le Crossover à la Powertrip mais avec une rage de dingue. Enfin, encore plus que Powertrip. Moi et ma femme sommes restés durant l’intégralité du set tant il fut excellent. C’est réellement un groupe que je vous recommande.

Nous n’avons pas bougé de notre place, car je voulais être au premier rang pour le second groupe ; Spiritworld. Ouais, j’ai même pas été me chercher une bière, c’est vous dire… J’étais vraiment impatient de découvrir ce quintet américain. Si vous n’avez jamais entendu parler d’eux, je vais vous renseigner un p’tit peu : Spiritworld est un projet musical se définissant comme un groupe de Western Metal. Oui, car non content de s’habiller comme des cowboys de Las Vegas, leurs textes ne parlent que de l’époque du Far West.

On pourrait dire que ce sont des thèmes rêvés pour un groupe de Country, voire de Psychobilly… Mais pas du tout ! Spiritworld pratique un Thrash/Hardcore dès plus bourrin : Des riffs assassins à la Slayer, une voix bien agressive qui rappelle énormément les monuments les plus violents du Hardcore… Ils me font énormément penser à Bark, au passage. Comme dit plus haut, je les ai découverts grâce au Hellfest, et dès la première écoute, j’ai adoré. Ce groupe représente tout ce que j’aime dans le Metal : C’est violent, agressif, rapide, joué à la perfection… Et surtout les deux albums qu’ils ont sortis sont des pures merveilles. Là, par contre, je vous déconseille fortement l’écoute si vous n’êtes pas adeptes de sons bien costaud.

Vint le concert. Une lumière bleue s’abat sur la scène plongeant le reste de la salle dans le noir. Une musique de western spaghetti se fait entendre lorsque les musiciens apparaissent… Puis BOOM ! Les riffs démarrent et la voix éraillée de Stu se fait entendre. D’emblée j’étais dans l’ambiance. Malgré un public qui, encore une fois, restait en retrait, l’ambiance dans la fosse fut parfaite. Je suis resté sur le côté droit de la scène jusqu’à ce qu’arrive ma musique favorite des ricains : Relic of Damnation. Je suis direct allé dans la fosse. De base, j’ai passé tout le concert à gueuler les paroles, mais là, c’est plus gueuler que j’ai fait… Étonnant, j’avais encore de la voix le lendemain… Et là, à la fin du set, un évènement incroyable arriva. Le guitariste se pencha vers moi et me donna son médiator. Déjà là, c’était cool, mais le plus cool, c’est quand je lui ai demandé s’ il pouvait, lui aussi, me dédicacer mon album acheté plus tôt, et qu’il a appelé tout le reste de la bande pour qu’ils le signent aussi ! Trop classe !

Après ces deux supers sets, nous sommes sortis prendre l’air. Le groupe suivant était Cancer Bats. Seul problème : J’aime pas tellement ce qu’ils font. Nous sommes donc restés à l’extérieur avec ma femme pendant un p’tit moment. C’est d’ailleurs à ce moment-là que nous avons croisé Arno, le chanteur de Black Bomb A. Toujours un plaisir de bavarder avec lui. Nous sommes à nouveau entrés dans la salle lors des dernières tracks de Cancer Bats. Autant j’aime pas sur album, mais en live, ils sont très bons. A la fin de ce show, la plupart de la foule s’est dirigée vers l’extérieur, ce qui nous a permis de bien se placer pour la tête d’affiche : Sick of it all.

Alors ce groupe, j’ai eu l’occasion de les voir une dizaine de fois en festival, mais je n’ai jamais assisté à un seul de leur concert. Alors que j’aime beaucoup ce qu’ils font. Mais cette fois, ce fut la bonne. Le public était en ébullition lorsque les légendes New-yorkaises ont débarqué sur scène. Et encore plus quand Lou se mit à chanter… Les pogos se déclenchèrent instantanément. Et je pense que c’est surtout grâce au dynamisme des membres de Sick of. Les mecs sont de véritables bêtes de scène, et en particulier Pete Koller, le guitariste. Le gars est une pile tellement il bouge de long en large. Si vous combinez à ça que Lou a une parfaite communication avec le public, vous obtenez un super groupe de Live. J’ai passé une excellente soirée. Super ambiance, super set, super salle, supers rencontres… et surtout supers courbatures le lendemain !