Loin des clichés tenaces des agences de pub qui promeuvent le brésil sous son aspect carte postale avec de grandes plages où déambulent des Meninas aux fesses rebondies dans leur tout petit bikini, le foot , le carnaval et la Salsa, le Brésil offre une scène metal, absolument ahurissante. Bien après l’émergence entre autre de leurs grands frères de Sépultura, ribambelle de groupes métal continuent de déchirer avec talent l’espace sonore brésilien. Et les tout petits derniers, ElectricMob, ne sont pas en reste. Electric Mob vient de sortir le 12 juin dernier un excellent album dénommé « Discharge » produit par Frontiers (qui ne produit pas toujours que du bon, hein, faut l’dire !) avec 11 titres percutants, diablement bien réalisés et qui promet un très bel avenir à ces 4 petits gars particulièrement talentueux. Le créneau d’Electric Mob ? Un mix génialissime dans ce qu’on trouve de mieux dans les 70’S, 80’s et 90 /2000 sauce contemporaine. L’album est extrêmement varié, pêchu, et ça joue, ça joue! Quant à la voix de Renan, le chanteur…Whaou… Laisse moi te dire, c’est la grande classe! J’aurais bien du mal à expliquer quel titre je préfère, parce qu’en vrai , chaque morceau amène son originalité, que ce soit « Devils you know », et son petit côté blues roots, « King’s Ale » et sa petite intro bluegrass, mais aussi « Higher than your Heels » réhaussée par les nappes de cuivres volontier Funk , « 123 Burn » et sa touche Led Zep, « Brand New Rope » et son côté plus sombre … BREF, TOUT EST BON ! Y’a rien à tej. De toutes façons, je laisserai le soin au dit Ben Hur, le guitariste de vous en toucher deux mots…
Très belle découverte, en attendant avec impatience que le monde sorte de sa léthargie , pour les découvrir sur scène.
Pour l’heure, écoute-moi cet album,
« Uau, isso é demais!»*
Tracks:
- Devil You Know
- King’s Ale
- Got Me Runnin’
- Far Off
- Your Ghost
- Gypsy Touch
- 1 2 3 Burn
- Upside Down
- Higher Than Your Heels
- Brand New Rope
- We Are Wrong
Rencontre avec le terrible guitariste d’Electric Mob, Ben Hur Auwater
MB: Salut!Tu peux nous présenter Electric Mob?
BHA :Tu fais un mix de voix puissantes des années 70, de riffs de guitare issus des années 80 et de groove lourd des années 90 et 2000. Et t’associes le tout à un look contemporain. Et Voilà, ça te donne Electric Mob sauce Curitiba, Brésil. Après tout, « Rock n roll is not dead » alors pourquoi ne pas tout mixer?
MB: Comment vous êtes-vous tous rencontrés?
BHA: Renan (chant) et moi , on se connaissait déjà de notre ville natale, donc après qu’il ait décidé de déménager à Curitiba afin de trouver de meilleures opportunités pour réaliser son rêve, il m’a appelé et m’a dit: «Hey, je déménage dans ta ville, t’es la seule personne que je connaisse et je veux créer un nouveau groupe, t’en es? ». J’ai donc fait ce que n’importe qui aurait dû faire, et j’ai répondu «OUI!». Je connaissais déjà André (batterie) de l’université – fait amusant: On est tous les deux géologues, donc nous avons toujours un peu affaire aux mêmes trucs, tu sais, le métal, le rock et tout ça … (rires). Quant au bassiste, Yuri, on l’a trouvé de la manière la plus classique qu’il soit, en publiant une annonce dans le newspaper (en fait, c’était sur Facebook, mais je préfère dire « newspaper » ça fait beaucoup plus cool !)
MB: C’est quoi l’origine de votre nom de scène?
BHA :On avait trouvé un nom terrible au départ, on pensait que c’était une excellente idée pour un nom de groupe. Mais juste avant notre premier concert, le propriétaire de la salle a dit qu’avec un nom pareil, on ne jouerait jamais là-bas. On a dit « ok, cool, pas de problème, on en trouvera un autre d’ici demain ». Donc, en désespoir de cause, nous avons trouvé Electric Mob. Je crois que c’était juste après que quelqu’un ait dit que «Electric Ladyland» de Jimmi Hendrix sonnait bien comme nom de scène
.MB: Vous venez de signer avec Frontiers et vous sortez un premier album « Discharge ».
BHA : On était prêts à sortir notre deuxième EP avec quatre chansons de manière indépendante, comme pour le premier (« Leave A Scar « , 2017). Un mois avant la sortie, j’ai eu l’idée de l’envoyer à des maisons de disques avec le clip de « Devil You Know » (premier single de « Discharge »), avec juste l’idée de signer un accord de distribution ou quelque chose comme ça pour faire connaître le groupe. En fait, on attendait de réponse de personne, et Frontiers était la plus grosse boite que nous visions. Et bien, ils nous ont renvoyé un e-mail et nous voici maintenant.
MB: C’est quoi les thèmes développés dans « Discharge »?
BHA :En fait, le thème était «pas de thème». On venait d’écrire la musique que nous pensions devoir écrire. Il est assez clair pour qui va écouter l’album que nous n’avons aucune direction spécifique en dehors de faire le rock n roll que nous voulons faire. Il y a toutes les couleurs et toutes les saveurs pour n’importe quel headbanger.
MB: Quelles sont vos influences et quels artistes écoutez-vous?
BHA: Les différentes influences de chacun explique la diversité que tu trouves sur «Discharge». On a tous été élevé au son du rock n roll, mais même amoureux du même genre, on a une histoire de plus de 60 ans de rock n roll à écouter et à choisir dans ce qui convient le plus à chacun. Renan est plus attiré par les chanteurs des 70’s. Je m’intéresse au hard rock des années 80. André et Yuri sont plus dans le groove des années 90 et 2000, donc quand tu mélanges tout ça, ça va de Led Zeppelin à Incubus, de Guns N ‘Roses à Foo Fighters, ou même de Bad Company à Red Hot Chilli Peppers.
MB: Et il est comment le public metal au Brésil?
BHA :Dans son ensemble, le Brésil n’est pas un pays de metal ou de rock’n roll. Mais même s’il n’est pas majoritaire, le public metal est vraiment fidèle et fier d’être de l’être. C’est un immense pays, et où que tu ailles, tu trouveras, certainement de bons groupes allant du rockabilly au metal extrême et des gens pour les soutenir dans leur genre.
MB: Avec la pandémie actuelle au Brésil, comment ça se passe pour le groupe?
BHA :Je suis heureux que notre album soit prêt à sortir afin que nous puissions nous occuper pendant ces moments difficiles. Ne pas tourner juste après la sortie d’un album ne sera jamais la première option pour un artiste. Malheureusement, les concerts et les lieux de musique live seront l’un des derniers endroits à fonctionner à la normale. En attendant, nous, les artistes, on doit faire avec ça et tenter de toucher les gens chez eux.
MB: Allez-vous faire une tournée en Europe pour promouvoir votre album, notamment en France?
BHA: Faire le tour de l’Europe est certainement l’une de nos priorités après la pandémie! Et bien sûr, la France est l’un des pays de la liste en particulier, avec tous les bons retours que nous avons du pays.
MB: Avez-vous quelque chose de spécial à dire au public français et en particulier aux lecteurs de Mad Breizh?
BHA: Tout d’abord: restez safe! Tout ira mieux bientôt. Ensuite, on veut vraiment jouer en France et headbanger comme des dingues avec vous sur une tonne de rock n roll pur! Notre premier album «Discharge» est maintenant disponible, alors essayez-le et préparez-vous! Pour ceux qui ne nous connaissent pas encore, gaffe à vous! On arrive!
MB: Merci encore à toi. On vous souhaite tout le succès que vous méritez et on espère vous voir très prochainement sur scène
*Whaou, c’est de la balle!
Line-up:
Renan Zonta – Vocals
Ben Hur Auwarter – Guitar
Yuri Elero – Bass
André Leister – Drums