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The Flaming Sideburns // Interview et chronique

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 Ola, bonne nouvelle les ami-es que celle qui est tombée par chez nous concernant l’un des groupes garage des plus excitant de cette planète, je veux parler de « The Flaming Sideburns ».

Disparus depuis 2017, date de leurs dernières scènes, pas un album depuis 2007, je m’étais résolue à me dire, c’est mort, c’est plié, le groupe finlandais et son front line argentin Eduardo ont jeté l’éponge. Il ne me restera plus qu’à pleurer sur leurs albums passés et notamment sur l’excellent « Hallelujah Rock’n’rollah » sorti en 2001 et qui a tant fait frétiller mes oreilles et qui reste l’un de mes préférés du genre. Et là, tonnerre de Brest, les voilà -t-y pas ressurgis avec le line-up d’origine pour un tout nouvel opus intitulé « Silver Flame » ??!! L’album est sorti le 23 avril dernier et c’est avec fébrilité que je m’apprête à écouter cet album plein de promesse. Grand bien me fasse. L’album 12 titres est très engageant, avec des titres très hétérogènes même si le son apporte un aspect très cohérent, le groupe n’a rien perdu de sa superbe.. Distorse maîtrisée à fond la caisse, cris sauvages, solos stridents, le timbre de voix d’Eduardo est restée intacte. The Flaming Sideburns ont gardé la pêche de leurs débuts. Moi ce que j’aime dans cet album, c’est que les titres sont truffés d’anecdotes qui rappellent des influences très diverses allant des Cramps pour « Freak Out » et « Trance Nocé », voir des Pistols pour l’intro de « Perfect Storm ». Je vous laisse découvrir pour les autres morceaux… C’est subtil, et jubilatoire. Le groupe sait à chaque fois rebondir là où on ne l’attend pas, par le son, par la mélodie. Dans l’ensemble, les titres restent bien en tête. Les arrangements sont soignés, et il y’a un bon boulot de prod. Bref, HiiiiiiiHHHAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!  « The Flaming Sideburns » renait de ses cendres et y’a plus qu’à attendre les dates de tournées. Hâte de les voir à nouveau sur scène.

En attendant, l’album est à commander ici

Petit bonus, Julien notre rédac chef a pu me dégoter une petite entrevue avec le groupe que vous trouverez ci-dessous et c’est Eduardo qui répond:

MB: Salut les mecs, ici, c’est Lamonge pour Madbreizh et merci pour cette petite entrevue. C’est une très bonne nouvelle d’apprendre que le line-up d’origine est à nouveau reformé et qu’à cette occasion vous nous présentez votre tout dernier album « Silver Flames ». Mais où étiez-vous et qu’avez-vous fait toutes ces années !!??

Eduardo : Tout d’abord, en y repensant aujourd’hui, il se peut bien que la plupart d’entre nous aient commencé à élever des enfants au moment où notre dernier album est sorti.

On a tourné dans le monde entier pendant 5 ans pour soutenir l’album « Keys To The Highway » (2007), qui était alors, déjà considéré comme un come back du groupe, dans de nombreux endroits, y compris en Finlande.

Après ça, on a essayé de travailler sur quelques sessions en studio mais rien n’en est vraiment ressorti. C’était une sorte de déception, à tel point que notre bassiste a définitivement quitté le groupe. Puis notre batteur a déménagé temporairement à Londres avec sa famille. Il n’a jamais quitté le groupe, mais il n’était plus physiquement disponible, et c’était vraiment difficile de travailler sur de vraies chansons sans Jay Burnside à nos côtés.

Cela a duré encore 5 années. Pendant cette période, on a expérimenté divers trucs, principalement les guitaristes et moi même, mais à la fin, on a tous tous réalisé qu’on ne pouvait utiliser aucun de ces éléments, et on l’a donc laissé de côté. On a continué à jouer en live jusqu’à ce qu’il y ait une pause en 2017 et puis, le line-up d’origine est revenu.

MB: Qu’est-ce qui vous a motivé à rejouer ensemble et comment cela s’est-il passé ?

Eduardo : J’ai reçu une proposition pour une tournée en Espagne mais à l’époque, en tant que membres du groupe, nous n’étions plus en contact depuis longtemps donc je n’étais pas vraiment sûr à qui je devrais m’adresser en premier. J’ai décidé de demander à notre guitariste d’origine Jeffrey Lee Burns (Arimatti Jutila) s’il pouvait nous aider et faire la tournée. À ce stade, je pensais que ce ne serait qu’une dernière et unique collaboration avec lui. Mais le lendemain du premier concert, lui et Jukka Suksi (guitare) étaient dans leur chambre d’hôtel en train de composer « Soulshaking » du nouvel album. Donc, c’était assez clair à partir de là qu’on allait essayer d’enregistrer de nouvelles chansons avec le line-up original. Mais tout s’est vraiment produit par accident.

MB: Silver Flames est sorti en avril dernier, depuis quand travaillez-vous dessus ?

Eduardo : Eh bien, cela dépend de la façon dont tu regardes les choses. Deux des chansons, Nibiru et Searching Like A Hyena datent d’il y a plus de dix ans et je me souviens que Trance-Noché a été écrite l’été suivant la sortie d’Hallelujah Rock’n’Rollah, en 2002. Mais ensuite, toutes les autres chansons qui font les 80% de l’album sont récentes. Nous avons commencé à enregistrer début 2019 et avons terminé à la fin de la même année. En tout, les sessions d’enregistrement de l’album ont duré 8 jours.

MB: Cet album est vraiment excellent, avec beaucoup de trucs sauvages dessus, mais pas seulement. Comment avez-vous travaillé dessus ?

Eduardo : On a eu la chance d’être guidés par notre producteur allemand, Jürgen Hendlmeier. Il n’est plus dans le business de la musique aujourd’hui, mais il nous a fait savoir qu’il était intéressé pour nous aider à sortir une nouvelle chanson, alors on a organisé une session de 4 jours avec lui. Pour cette première session on a enregistré 9 titres dont 2 reprises. D’abord, on a décidé de terminer par les reprises. « Reverberation » (Doubt), destinée à l’origine uniquement à une sortie de compilation sur Chaputa ! Rcds avec d’autres groupes, a été la première chanson que nous avons mixée. Et puis est venu ensuite « Soulshaking » en tant que nouveau single. Le reste du matériel que nous avions enregistré était suffisamment intéressant pour que notre producteur accepte une nouvelle offre de session de 4 jours six mois plus tard. Pour cela, nous avons enregistré 4 nouvelles chansons : « Silver Flame », « Perfect Storm », « Lighthouse Keeper » et « Robert ». Il me semble qu’on a refait « Robert » parce que lors de la première prise, nous l’avions faite soit trop rapide, soit trop lente, je ne me souviens plus.

MB: On retrouve des inspirations très variées sur cet album très rock’n’roll. Qu’est-ce que tu écoutes ces derniers temps ?

Eduardo : Bien avant l’album, il était question de checker les enregistrements de Slade et aussi les classiques d’Alice Cooper. Pappo´s Blues d’Argentine

MB: Eduardo, tu as écrit 2 morceaux en espagnol (personnellement ce sont mes préférés avec Silver Flames et Searching like a hyena) et j’imagine que les paroles ont une résonance particulière. De quoi parlent-ils ?

Eduardo : Mes paroles traitent généralement d’une relation féminine, qui peut être à la fois fantasmée et réelle. J’essaie juste d’utiliser différents éléments pour les décrire. Sur « Nibiru », il y a des aurores boréales, il y a donc un lien avec les filles scandinaves là-bas. Tandis que « Trance-Noché » parle davantage de mes années de jeunesse à Buenos Aires et de la façon dont je restais éveillé toute la nuit à faire la fête. Cela ressemble beaucoup à une fille latine pour moi. Et « Searching Like A Hyena » est définitivement la fille britannique/nord-américaine. (Rires)

MB: « Trance Nocé » est un hommage aux Cramps, non ?

Eduardo : C’est possible, mais c’est encore une fois par accident. La version originale sonnait beaucoup plus blues. Je pense qu’Arimatti a encore changé l’arrangement pour le faire sonner beaucoup plus Cramps . Mais ma partie préférée est celle du milieu, parce que si tu écoutes attentivement, Jay joue le même rythme que dans « Dirty Deeds Done Dirt Cheap » d’AC/DC.

MB: On espère vous voir en tournée en France, c’est prévu ?

Eduardo : Nous serions ravis de revenir en France, on a un bon public là-bas depuis de nombreuses années déjà! Du côté de mon père, ma grand-mère avait des parents français, je suis donc toujours fier d’être en lien ou de visiter mes autres racines. Nous avons prévu de jouer en Europe l’année prochaine, mais pour l’instant rien n’est confirmé en France. Espérons que nous réussirons à être là bientôt de toutes façons!

MB: Avez-vous quelque chose de spécial à dire aux lecteurs de Mad Breizh ?

Eduardo : Je veux juste dire que je serai toujours fier d’avoir eu une très bonne relation avec Marc Zermati qui est malheureusement décédé l’année dernière. Nous avons perdu un vrai rocker français magique, même s’il n’a pas joué dans des groupes lui-même. Juste parce qu’il les a soutenus et aidés de tant de manières, tout comme il l’a fait pour moi. A bientôt.

MB: Merci à vous et je vous souhaite beaucoup de succès pour votre nouvel album.

The Flaming Sideburns : Merci beaucoup !!!!