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Entrevue Mad Breizh – Two Trains Left – Juillet 2021

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Info : L’interview date de juillet 2021 avec les actus du groupe à ce moment-là. Je tiens à m’excuser du retard de publication. Pêle-mêle : covid, vacances estivales, audio de l’interview inexploitable, devoir en faire une retranscription écrite longue et fastidieuse, faire la relecture ect… beaucoup d’éléments qui m’ont retardé cette publication. Mais je tenais quand même à vous faire part, car l’échange avec le groupe était sympa.


Mad Breizh : Bonjour, c’est Pierre pour Mad Breizh, pour une petite interview où je reçois two trains left, groupe français de pop punk qui a sorti un EP que j’ai pu chroniquer sur le site.

Merci à vous pour cette interview.

Du coup, je commence par les bases, et je vais vous laisser vous présenter :

Dimitri : Moi, Dimitri, je suis chanteur-guitariste du groupe

Tom : Moi c’est Tom, je fais de la basse

MB : Comment avez-vous fondé le groupe ?

Dimitri : Alors de base, j’ai fait un cover band quand j’avais 18-19 ans, un cover band de Blink-182 vers 2013-2014. Je le faisais avec mon cousin qui faisait de la batterie (qui ne fait pas partie de Two Trains Left mais avec qui je faisais de la musique à l’époque). J’ai passé une annonce car on cherchait un bassiste. Un mec répond, c’est Tom qui habite au bout de la rue mais comme il avait 3 ans de moins que moi, on ne connaissait pas.

Donc, il répond, il vient et ça matche direct ensuite on se dit que ce serait cool de faire nos compos à nous et donc nous nous sommes mis en recherche d’un batteur.

Il y a le groupe Chunk, No Captain Chunk, ils avaient trouvé leur batteur sur YouTube, du coup on s’est dit qu’on allait chercher sur YouTube si on ne trouve pas un français. On a tapé « french drummer » et on a trouvé plein de vidéos. Du coup on a trouvé Maxence, on lui a envoyé un mail, il nous a répondu, il est venu et ça a marché direct

Tom : c’était sûr qu’il était à côté de chez nous parce que déjà c’était dans une ferme, il faisait gris

Dimitri : Ouais voilà on s’est dit « c’est vers chez nous, c’est dans le 60 ».

Maxence nous a répondu, il est venu et Julien on l’a trouvé parce qu’on faisait un concert, il était venu nous voir et on avait parlé avec lui, on a vu qu’on avait plein de centres d’intérêts communs et on a parlé, on a vu qu’il aimait la musique, qu’il n’avait pas de groupe et tout ça, on lui a proposé de venir et pareil ça a marché donc c’est comme ça qu’on s’est tous rencontrés.

MB : D’accord, donc tous un petit peu du même coin et avec les mêmes influences j’imagine

Dimitri : Bah bizarrement non, genre moi c’est pop punk grave depuis toujours.

Tom : faut savoir que j’ai postulé pour un cover band de Blink sans rien connaître de Blink

Dimitri : Tom c’est plus rock classique genre Guns N Roses et tout. Julien c’est un gros fan de pop punk aussi mais Maxence lui c’est l’inverse, c’est plus métal

MB : donc toi Dimitri, c’était l’influence Blink étant donné que tu étais dans un cover band de Blink, Qu’est ce qui t’a amené vers ce genre musical ?

Dimitri : Alors de base, je devais avoir 5 ans, c’était ma sœur qui a été chez une copine à elle qui avait l’album de Sum 41 « All Killer, No Filler » et qui l’avait fait écouter à mon frère et du coup mon frère m’a fait écouter et du coup j’ai grave kiffé. Je ne sais pas, c’est inexplicable et après j’ai juste écouté le reste, qui était Simple Plan à l’époque, Offspring, j’étais grave fan de Offspring, y a Blink et tout ça et j’ai toujours été attiré par le genre. Après j’aime aussi pleins d’autres trucs différents mais ce genre là il est toujours resté et je ne saurais pas expliquer. Ce n’est même pas pendant mon adolescence que j’ai écouté ça, j’étais vraiment tout petit.

MB : Du coup, un album incontournable du genre à conseiller ?

Dimitri : Pour moi, les deux qui définissent vraiment le truc c’est « Enema Of The State » de Blink-182 et « All Killer, No Filler » de Sum 41.

Dimitri et Tom à l’unisson : c’est les deux meilleurs albums de pop punk

Tom : Limite c’est le même album, c’est une suite logique

MB : donc vous évoluez toujours dans ce genre, qu’est-ce que vous souhaitez véhiculer comme état d’esprit avec ce genre musical ?

Dimitri : En vrai moi ce que j’aime bien avec… (Alors après y a eu l’évolution avec tous les nouveaux groupes de pop punk : Neck Deep, The Story So Far…), mais à l’époque c’était plus juste fun, même si les paroles de Blink, quand ça a évolué, étaient un peu plus triste. Mais ce que j’aime bien c’est le côté mélancolique mais qui reste un peu vénère, qui donne une bonne vibe et qui est quand même assez puissant.

Tom : C’est peut-être l’image qu’on veut envoyer aussi, ces groupes ils sont passionnés, Ils kiffent jouer de la musique ensemble et faire des trucs ensemble. Et j’espère que c’est l’image que ça dégage avec notre musique.

MB : Le côté old school du genre alors ?

Dimitri : En fait, j’essaie vraiment de faire un blend entre le old school et le new school parce que je suis fan de Blink mais mes influences plus récentes c’est clairement Neck Deep, The Story So Far et tous les groupes comme ça, mais j’écoute aussi des trucs qui n’ont aucun rapport genre The Midnight qui est de la Synthwave et je kiffe aussi la Country (Easton Corbin, Brad Paisley) donc ça n’a aucun rapport et en plus j’ai toujours été fan de Sinatra et les trucs comme ça. Pour le coup il n’y pas les influences jazz, clairement pas. Je ne me dis pas, il faut que je fasse comme Blink, je fais un peu ce qui sort. J’ai tellement écouté Blink, je les connais tellement par cœur que finalement je ne les écoute plus trop, j’écoute surtout le nouveau pop punk.

Tous les albums de Blink, on les a joués à la guitare, on les a fait en cover

MB : L’EP est sorti tout récemment, comment ça s’est passé la sortie pour vous ?

Dimitri : C’est toujours stressant mais c’était cool parce qu’on s’est dit qu’il faut qu’on fasse un clip presque pour chaque titre. On a fait 4 clips pour 7 morceaux. On a essayé de faire les clips au maximum, de faire la promo comme il faut. Ça fait toujours peur parce que après tout ce que tu mets, tu te dis : « imagine tu le sors et finalement les gens s’en foutent »

Tom : Surtout que ça fait 2 ans qu’on l’a enregistré (en 2019)

Dimitri : Mais franchement ça s’est grave bien passé, j’étais carrément content, je suis fier de ce que l’on a fait. Tous les gens qui ont travaillé dessus et qui nous disent juste que c’est cool, ça nous fait ultra plaisir.

Tom : c’est un peu comme si tu étais enceinte pendant 2 ans.

Dimtri : Je suis content de ce que ça a donné, j’adore le mix, j’adore les clips, j’adore l’artwork, les gens ont l’air de bien le recevoir donc je suis content.

MB : Est-ce qu’il y a assez de matières pour faire des concerts ? Vous avez déjà des projets de concerts ? Ou c’est encore un peu flou ?

Dimitri : On essaye

Tom : C’est encore un peu flou, mais on essaie de dégager des opportunités

Dimitri : On regarde ce qu’il y a à droite et à gauche, mais comme il y a beaucoup de trucs qui ont été repositionnés 2 ans après, tout est pris sur la place

Tom : C’est dommage qu’il y a eu le covid, car le dernier concert qu’on a fait c’était en mars 2020 et ça s’était super bien passé et 2 semaines après rideau (il fait le signe avec ses mains)

Dimitri : On était sur une bonne lancée on va dire mais franchement j’attends avec impatience de reprendre les concerts.

Tom : en tout cas, j’ai arrêté de faire des setlists

MB : Et y en a de prévu ? Ou à annoncer (au moment de l’interview en juillet)

Dimitri : Pour l’instant on a rien, dès qu’il y aura quelque chose de prévu, on l’annoncera.

MB : un album de prévu à plus ou moins long terme ?

Tom : on entre en studio lundi (toujours en juillet dernier)

Dimitri : Alors on entre en studio, alors est-ce que c’est un album, est-ce que c’est des EP, est-ce que c’est des singles, j’avoue qu’on ne sait pas trop encore.

En tout cas on va essayer d’enregistrer une dizaine de titres.

Tom : On essaie de retourner en studio hyper régulièrement, genre tous les 1 an et demi, 2 ans pour avoir toujours des morceaux à sortir parce que notre son, il est toujours en train d’évoluer.

Dim : Pour faire un album, pour moi c’est un gros truc donc ça fait toujours un peu peur, les EP c’est moins stressant, y a moins de tracks, y a moins de trucs mais bon au bout d’un moment, il faudra sûrement faire un album.

MB : Il y avait un truc auquel je n’avais pas pensé en préparant l’interview mais vous m’y avez fait pensé en parlant de l’EP, c’est que vous avez fait un clip pour une chanson sur deux et j’ai trouvé la réalisation des clips plutôt propres pour un « petit groupe » donc je voulais savoir comment se passait le processus de réalisation d’un clip ?

Dimitri : On travaille avec media offline, qui font tous nos clips, nos artworks, nos visuels etc…

Pour « Not OK », j’avais une idée en me disant que ça pourrait être bien que l’on ne soit pas dans le clip, que ça soit nous enfants, ça pourrait être drôle, donc moi après je donne juste cette idée là à Média Offline et eux en font le clip tel qu’il est.

Alors celui qui joue moi petit (je me suis mis au skate depuis 1 an et demi) : on a rencontré un petit qui était ultra fort dans un skate park, on lui a proposé de jouer dans le clip.

Après les deux autres, c’est mes cousins et celui à la batterie, c’est le frère de Maxence donc qui de mieux que lui pour jouer Maxence.

Ensuite « Throw It All Away », on l’a tourné dans mon garage, on a fait des décors, Media Offline a fait les décors et l’ont mis dans le garage. On l’a tourné en une journée (2 jours pour « Not OK »).

Pour « Throw It All Away » c’est Media Offline qui a fait tout le scénario de A à Z.

Et dans la foulée, le jour même, pour le clip de « Wait On Me », on s’est dit qu’on devait faire un truc genre « Wanda Vision » vu que ça venait de sortir ou genre 4ème dimension (Twilight Zone), années 50.

Du coup 1 mois après, on l’a fait dans mon garage encore, avec les mêmes décors qu’on a bougés.

Tom : On a sécurisé zéro prises. (rires)

Dimitri : C’était one-shot parce qu’on n’avait pas le temps pour la réalisation vue qu’après y avait « Wrecked » dont la préparation était 100 fois plus importante parce que c’est notre plus gros clip, parce qu’on avait plein de figurants et plusieurs endroits, c’est pour ça qu’on a essayé de le faire vite (« Wait On Me »). C’est pour ça que pour le coup, j’avais écrit le scénario, j’avais essayé d’écrire tous les plans, ce qui se passait pour que ce soit moins lourd de leur côté le travail.

MB : c’était limite un storyboard

Dimitri : J’avais fait un storyboard, un storyboard horrible car je ne sais pas les faire (rires)

Mais j’avais fait ça et c’était cool. Je suis vraiment content de tous les clips, ils sont un peu drôles, un peu sérieux, il y a un peu de tout.

MB : Si vous enregistrer d’autres morceaux, vous avez prévu de faire d’autres clips j’imagine ?

Dimitri : oui clairement ! Plus on a de clips, plus on a un visuel. En plus c’est toujours cool à faire.

MB : Oui on a l’impression que vous vous éclatez à faire des clips.

Dimitri : oui c’est clair et comme on est des gros fans de cinéma on a toujours des idées de se dire : « il faudrait faire ça, ça ou ça ». Dès fois, c’est clairement trop ambitieux (rires)

Tom : y a le clip de « Not Around » qui se passe dans une chambre dans les années 90 donc tu peux voir des cassettes d’Halloween.

Dimitri : « Not Around », on l’a fait dans mon garage aussi. A chaque fois, on se dit « on va faire un truc à la Michel Gondry » en essayant de construire les décors mais bon ce n’est jamais comme Michel Gondry parce que c’est un génie. Mais l’idée c’était de tout faire nous-mêmes avec les moyens que l’on a et chaque fois je suis content du résultat.

Parce que le montage joue beaucoup et les effets aussi.

MB : C’est tout pour moi pour l’interview, je ne sais pas si vous aviez un dernier message.

Tom : Merci à tous ceux qui nous écoute.

Dimitri : Merci à tous ceux qui ont bossé avec nous et merci à toi pour l’interview.

On est grave reconnaissant, je suis content de cet EP et j’espère que les gens vont l’aimer.

Tom : On a hâte de faire des concerts le plus vite possible.

Dimitri : Oui on a hâte. On a l’impression que ça n’existe même plus les concerts. Ce qui se rapprochait le plus d’un concert c’est quand je me suis fait vacciné, être dans une grande salle avec des gens.

MB : Pour conclure, à titre personnel, ce qui ressortait de mon écoute, c’était un vrai amour du genre, le goût du pop punk à l’ancienne.

Dimitri : C’est vrai qu’on nous dit souvent ça, c’est tellement ancré dans mon univers, que même si je ne fais pas exprès, ça ressort. En tout cas merci c’est gentil.

MB : Merci à vous pour cette petite entrevue.

Tom & Dimitri : Merci à toi

MB : J’espère qu’on aura l’occasion de vous voir sur scène prochainement.