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Essai d’une chronique album Schizophrenia de SEPULTURA

C’est avec une grande excitation que j’ai enfin le second opus du groupe brésilien Sepultura entre les mains. Après un premier album du nom de Morbid Visions aux sonorités et à l’atmosphère assez black, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. A vrai dire, je n’ai pas été du tout déçu ! Un vrai album de Thrash métal !

Dès les premières secondes, une intro au violon démarre et fait très film d’horreur classique voir hitchcockienne. Certes rien d’exceptionnel mais mis bout à bout avec l’enchainement du second titre « From The Past Comes The Storms », la magie opère et le riff de guitare seul, certes simple mais diaboliquement efficace, fait que nous sentons justement la tempête sonore qui va suivre. Et ça ne loupe pas, « From The Past Comes The Storms » est d’une puissance mélodique et sombre à la fois. Peu de groupes et de morceaux arrivent à ce genre de mariage contre nature mais quand cela arrive c’est le nirvana pour tout bon métalleux qui se respecte.

Je craignais le pire pour la suite de l’album vu le démarrage en trombe mais que nenni, le troisième titre « To the Wall » ne me laisse pas le temps de remonter mon falzar, de remettre mon tee-shirt et de remettre un peu d’ordre dans ma tignasse, qu’il m’envoie de nouveau au septième ciel des thrash métalleux. Avec un refrain entrainant qui vous reste dans la tête pendant un moment et des riffs toujours plus incisifs et mélodiques on ne voit pas le morceau passer.

Mention spéciale pour le titre instrumental « Inquisition Symphony » qui commence par un passage acoustique très prenant, pesant avant de partir sur un riff « malsain » qui m’a rarement fait ce genre d’effet. Je ne peux que conseiller de l’écouter au moins une fois dans sa vie pour se faire son propre avis.

Pour les titres « Escape To The Void », « Screams Behind The Shadows » « Septic Schizo » et « R.I.P. (Rest In Pain) on reste sur du bon voir de l’excellent Thrash métal. Les combinaisons de riffs bien tranchés avec le doigté bien senti du batteur Igor Cavalera et de la présence telle une ombre de la basse font que l’on se laisse porter. Je ne parle même pas des changements de rythmes ici et là parfaitement travaillés au point de se dire « c’est déjà fini?»

Heureusement, on a le droit à un petit entracte avec le titre « The Abyss » qui est une petite balade acoustique d’une minute vingt assez mélodique et prenante.

Puis il y a le morceau, qui pour moi est le plus culte de l’album, le magistral « Troops Of Doom ». A savoir que ce morceau était sur le premier album Morbid Visions. Là, il s’agit d’un réenregistrement d’une nouvelle version qui sincèrement envoie du lourd. Le morceau de base était déjà magnifique mais là cette nouvelle version est juste parfaite et avec cerise sur le gâteau un solo assez bref mais d’une intensité rare. Bref morceau culte !

Pour conclure, Schizophrenia est un album incontournable à avoir dans sa discothèque pour tout bon métalleux. Certes car il faut aussi le reconnaître le mixage laisse un peu à désirer et je trouve que c’est le chant qui en a le plus pâti. Certains passages auraient mérité plus de peaufinement et de puissance. Ceci dit, cela se laisse largement écouter car on aura vite fait de passer outre ces petits détails pour se concentrer sur l’essentiel, c’est-à-dire la beauté musicale de cet album.

Je recommande vivement !