Evil Invaders, ce groupe de jeunes Thrasheurs qui ont décidés d’ajouter du Speed et du Heavy dans leurs compos pour un effet des plus dingues. C’est vrai que quand on pense à la Belgique, on a souvent un peu de mal à ressortir un groupe de Metal. Les connaisseurs vous sortiront souvent Amenra, mais sans plus. Mais, vivant à côté de la Belgique, je peux vous dire qu’il y a de quoi faire niveau zik métallique. Citons en vrac: Fleddy Melculy, Bark, Turbowarrior of Steel,… Et pour les plus curieux, n’hésitez pas à aller checker les affiches du festival Alcatraz. M’y étant rendu l’été dernier, j’y ai fait de sacré bonnes découvertes. Mais Evil Invaders n’était pas une découverte pour moi.
En effet, j’ai découvert la bande quand j’étais encore dans l’armée. Lors d’un vigipirate (Parmi tant d’autres) ou les temps morts étaient (Beaucoup trop) nombreux, j’ai saigné beaucoup de playlist Metal sur Spotify, dont une en particulier sur le Thrash. Quelle surprise me diriez-vous. Mais sachez que c’est grâce à cette playlist que j’ai pu faire la découverte de nombreux groupes de jeunes thrasheurs comme Traitor, Rezet ou le groupe qui nous intéresse aujourd’hui. J’ai toujours beaucoup aimé EI grâce à la rapidité qu’ils balancent dans leurs sons. J’ai adoré les deux premiers albums, même si ma préférence va au second , Feed me Violence: Ça speed, mais il y a aussi des passages beaucoup plus calmes mais carrément épiques et mélodiques. Ce dernier date de 2017. Donc, j’ai été très heureux d’apprendre que le quartet allé récidiver 5 ans plus tard avec un troisième opus.
Shattering Reflexions sortira le 1er Avril prochain. Pour patienter, vous avez déjà 3 titres dispos. Et rien qu’avec ces 3 là, vous savez que la qualité sera au rendez-vous ! Tout d’abord; » In deepest Black ». Par où commencer ? Quand je l’ai entendu pour la première fois, j’ai eu des frissons comme rarement ! Cette musique sort de l’ordinaire de la bande du fait qu’elle sonne beaucoup plus Heavy qu’autre chose. D’ailleurs, je pense que c’est à cause de ça qu’il y avait marqué »Heavy Metal » dans la case « Style » de Evil Invaders dans notre tableau pro. Mais ça se comprend. Les influences Heavy, et surtout Judas Priest, sont indéniables. Y’a qu’à entendre la voix de Joe et les riffs de guitares. Ensuite vient « Sledgehammer Justice ». Tu vois le côté plus posé de « In deepest Black » ? Bin tu l’oublie complètement ! Là, on est sur du pur Thrash ! Celui qui te dégomme les cervicales sans préliminaires. Avec ces deux-là, je savais pas dans quel sens l’album allé partir… Et c’est pas la troisième qui m’a aidé !
« Die for me » est littéralement le morceau que j’ai le plus apprécié sur l’ouvrage. C’est un mix des deux précédentes: Rapide et épique. Comme tout l’album d’ailleurs. On passe à des morceaux assez calmes et posés à de véritables pépites de Thrash/Speed. Mais ça a toujours été comme ça dans les albums. Y’a qu’a écouter Feed Me Violence. Ouais, deux fois que j’en parle mais c’est pas ma faute si cet album est un véritable bijou. Pour en revenir à Shattering Reflexions, y’a une autre track qui a retenu mon attention…enfin plus que les autres. Il s’agit de « My world ». Cette voix… Lors de ma première écoute, j’ai réellement cru que c’était la voix de Steve « Zetro » Souza, le chanteur d‘Exodus. Je savais que le groupe avait des influences à la Exodus, c’est donc tout naturellement que j’ai pensé que ce titre était une collab’… Autant vous dire que je suis bien passé pour un con pendant mon interview avec Joe, le chanteur, quand je lui ai demandé si la voix qu’on entendait était celle de Zetro ou celle du chanteur de Cyclone (Groupe de Thrash belge avec qui Evil Invaders a déjà tourné)… Lorsque je lui ai posé la question, il a juste rigolé et m’a dit qu’il s’agissait de leur guitariste, Max. Un long silence s’en est suivi…
Un autre titre dont je vais vous parler est « The Circle », le titre final de l’ouvrage. Celui-ci est différent du fait de l’ambiance qu’il délivre: Une ambiance oppressante et malsaine qui rappelle un film d’horreur. D’ailleurs les premières notes me font fortement penser au thème du film Halloween. Étant un grand fan du cinéma d’horreur, et surtout de John Carpenter, j’ai été rapidement conquis. D’autant que la track se déroule de la manière que je préfère: une montée en puissance pour enchaîner sur une grosse baffe avec des riffs de cinglés.
Pour conclure, l’album en lui-même est très bon. Une des meilleurs réalisations de la bande. Je dirais même que c’est un des meilleurs ouvrages de l’année. J’ai pris beaucoup de plaisir à chaque écoute. Hâte de voir ce que ça va donner en live. Déjà que le quatuor envoie du lourd sur scène, j’ose même pas imaginer ce que ça peut donner avec des tracks comme « Hissing in Crescendo » ou ceux précédemment évoqué. Pour les curieux, rendez-vous le 1er Avril pour le carnage ! C’est de chez Napalm Records et ça déboîte.