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Focus sur Rosenkreuz, groupe de Goth Indus de la région lyonnaise.

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Parce qu’on aime bien vous bichonner à MadBreizh, rien de mieux qu’une interview filmée, un clip réalisé par l’équipe MB, une petite chronique et de chouettes photos pour vous faire découvrir les groupes émergents de la scène française.

Allez ! Direction Lyon à la rencontre de Rosenkreuz, groupe de Metal Industriel Gothique. Et on commence par la chronique de leur album « Crystal City »

Après « Infinite » un premier EP sorti en 2017, la formation signe chez Adipocere Record et sort dans la foulée fin 2019, un album 11 titres intitulé Crystal City, vite écrasé par les aléas pandémiques de la période. Alors que les choses semblent se calmer, il nous semble indispensable de remettre l’opus en lumière afin que Crystal city puisse diffuser tous ses faisceaux avec ses phénomènes d’interférence et de diffraction. Si en optique géométrique, on parle de lumière colorée dans l’ombre, Crystal City nous plonge dans un prisme inversé. Non seulement la lumière ne pénètre pas les ténèbres, mais celles-ci se diffusent de façon visqueuse à travers l’architecture de la cité. Crystal city évoque le parcours initiatique d’un homme évoluant dans les méandres d’un monde crasse, absurde, et ou la recherche de sensation annihile toute forme de pensée.

Pornographie malaisante dans Die et son mantra « Die bitch ! » poussé jusqu’à la nausée, massacres à échelle industrielle dans « Death industry », quête du pouvoir et corps sacrifiés dans « This is War », etc…L’album développe 11 tableaux parfaitement glauques, de par les thèmes abordés, mais probablement aussi parce que Rosenkreuz dresse un portrait morbide de notre monde que nos cerveaux tendent à occulter pour parvenir à survivre émotionnellement. Ambiance Post modern parfaitement orchestrée sur des riffs aux accents mansoniens. Les titres tantôt doom, tantôt médiums amènent du relief à l’opus. Les morceaux sont structurés par des couplets en « low down » où la voix du frontman y prend une tessiture grave, caverneuse qui fait assez penser au registre de la Cold des Eighties. La ligne mélodique assez linéaire rappelle beaucoup l’indus « made in germany » ; Enfin les refrains habités par un chant screamé amène une puissance bienvenue, cassant l’effet coldwave. Les nappes de synthé plaquées souvent en intro amènent un petit côté vintage assez jouissif et savamment dosé pour ne pas rendre les titres imbuvables. Au final, Crystal City est un album mi-ombres, mi-lumières, cohérent, équilibré et on ne saurait que trop vous encourager à vous le procurer, ICI par exemple.

Et pour plus d’infos, c’est par ici