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François et Léo du NANTES METAL FEST

Nous sommes en présence de François et Léo à l’édition 2019 du Hellfest Open Air Festival qui se déroule à Clisson (44) pour parler du festival NANTES METAL FEST qui se déroulera du 5 au 7 décembre 2019 au Ferrailleur de Nantes.

Jeremie : Est ce que vous passez un bon festival ? quel groupe vous a marqué et que prévoyez-vous encore d’aller voir ? 

François : Oui on passe un excellent festival mais je vois très très peu de concerts car je suis là pour bosser, faire des images pour Flibustier qui est une marque de bijoux pour laquelle je travaille et parce que globalement les artistes ne m’intéressent pas énormément.

Mais j’ai eu le plaisir une énième fois de voir qui sont des copains et c’était Ultra Vomit.

Le concert était monstrueux et y avait – je ne sais pas – 45 000 personnes devant la scène, ça n’avait aucun sens et ils ont pliés tout le monde.

Et sinon j’ai kiffé Manowar.

Léo : Du coup je ne vais pas citer Ultra Vomit car déjà fait, Venom, parce que c’était la simplicité et l’efficacité, un vrai concert de métal comme je les aime car on ne se prend pas la tête et on avance et ça défonce.

Mention spéciale à Gojira car un lightshow de ouf (pour ne pas écrire autre chose), vidéo avec l’utilisation des écrans incurvés, c’était une monstrueuse branlée ! « 

Jéremie : François, on connaît très bien ton travail, peux-tu nous parler de ton rôle au Nantes Metal Fest ? Et toi aussi Léo, tu nous parleras de tes responsabilités dans ce festival. « 

François : Je m’occupe de la communication du Ferrailleur depuis 8 ans à peu près, et je suis directeur de production pour le NMF, c’est à dire la programmation, l’organisation, et toute la prod’ générale du festival. Et Léo ça fait 3 ans qu’il est avec nous.

Léo : Oui effectivement, à la base je m’occupais de la régie générale. En fait François est venu me chercher pour pouvoir se consacrer un peu plus au live report et à la communication, au fait d’être présent un peu plus sur les réseaux sociaux pendant l’événement. Petit à petit on s’est mis à travailler ensemble sur les autres aspects et aujourd’hui je fais la régie générale et je suis assistant de prod’ de François, afin de travailler sur les dossiers de presse, les partenariats, financements. 

J : Pourquoi en décembre, pourquoi commencer un jeudi et finir un samedi ?

F et L : A la base nous avons créé le fest avec des potes et on a fait jouer nos propres groupes, tous nos potes de Nantes qui ont accepté. Je pense que l’on n’a pas vraiment réfléchis au mois, on était en mai et on voulait faire ça rapidement en gros, et au final le hasard a fait qu’il n’y a pas trop de festivals en décembre donc plutôt cool pour nous !

Concernant les jours, jeudi, vendredi et samedi, parce que c’est bien de terminer le samedi.

C’est un peu plus compliqué de remplir un jeudi mais beaucoup un dimanche car les gens reprennent le travail le lendemain. Au moins il y a l’aspect fin de semaine, proche du week-end, soirée étudiante.

Le Ferrailleur est situé au hangar qui a toujours de l’ambiance donc on aime bien cette formule. »

J : On peut voir une bonne affiche, bien locale, avec Mantra, Purge of Sanity. De la scène un peu plus internationale avec Betraying The Martyrs. Comment s’organise le choix des groupes ?

L et F : Je commence d’abord par chercher les têtes d’affiches, je contacte les différents tourneurs, des groupes qui pourraient me plaire en prenant en compte le budget, la disponibilité, et puis que ça fonctionne avec le Ferrailleur.

Je boucle les 3 têtes d’affiche, et en fonction de ces dernières et de la couleur de l’affiche je boucle le reste. Je fais en sorte qu’il y ait une cohérence, entre metal moderne le jeudi, le vendredi plutôt black metal – comme on en a jamais fait – comme les Acteurs de l’Ombre, et puis Mantra qui a une aura, un style tellement incroyable et un show qui s’inscrit bien dans une logique black metal.

On va dire qu’il y a à peu près 50% de l’affiche issue du Grand Ouest, ce qui est important avec des groupes de différents niveaux, tout en cherchant à avoir une démarche qualitative, original, comme Romance qui est tout neuf mais qui se tient. On y attache beaucoup d’importance. « 

J : Avez-vous pensé un jour à délocaliser le festival, peut-être dans une enceinte un peu plus grande comme le Stéréolux par exemple ?

F et L : C’est une question que l’on nous pose régulièrement. Pour le moment non pour plusieurs raisons : nous ne sommes pas complets les 3 jours, et puis de faire ça au Ferrailleur ça donne une essence particulière, du fait que nous y travaillons c’est plus simple. Et puis il y a d’autres paliers à franchir, notamment au niveau des groupes locaux car l’économie reste fragile et nous souhaiterions qu’ils partent avec quelque chose. Puis nous sommes tous bénévole, la formule fonctionne bien, nous avons envie de rester tel quel. »

J : J’ai vu que vous aviez organisé le Summer Apero, avec des warm-up, qu’attendez-vous de ces soirées ?

L et F : L’idée est de faire vivre le festival, en dehors de celui ci, comme fait le Hellfest.

On a fait la première petite warmup au Fleurs du Malt en novembre à Nantes, là on en fait une autre cet été à la Summer Apero et puis l’idée est de travailler avec des locaux que nous mettons en avant comme avec notre partenaire muscadet, avec dégustation.

De la loterie, de la vente merch, qui permet de faire connaître le festival un peu plus.

J : L’idée née en 2012 était de faire venir les petits groupes, de faire vivre la scène locale dans un festival.

F et L : Oui c’était pour ça, on ne s’est pas trop creusé le cigare pour trouver le nom. Evidemment on ne peut faire jouer que des groupes nantais mais ouais, un billet accessible, des groupes cools, 5 groupes par jour, ce qui nous fait pousser les murs du Ferrailleur.

J : Faire jouer des groupes émergents, c’est aussi la possibilité de maîtriser le budget mais vous aimeriez que les groupes puissent partir avec un cachet.

F et L : Bien sur, il faut donner l’exemple. C’est un peu facile de toujours compter sur les groupes émergents pour sauver de l’argent mais je pense que changer les mentalités ça permet aussi de faire évoluer et donner l’exemple, alors si un festival comme le NMF peut se permettre demain de rémunérer les groupes, on arrivera surement à changer la donne.

Et puis on travaille beaucoup sur l’accueil des groupes, tout le catering est fait maison, avec des producteurs locaux. Un luthier est présent, DasViken, qui est également au Hellfest.

On n’est pas la pour faire du catering barquette donc on a une asso qui s’appelle Crewsko avec laquelle on travaille qui fait le maximum pour faire de bons repas sur un circuit court pour tout optimiser. On veut offrir un accueil vraiment qualitatif, le Ferrailleur n’est pas très grand en terme de loges donc 40 personnes par jour c’est énorme donc on compense au maximum.

Et puis le public, les lecteurs peuvent le constater également, maintenant on peut se permettre tant bien que mal de décorer le Ferrailleur, de mettre un merch, pas seulement pour les artistes mais aussi pour le public, c’est très important. On veut développer plus de partenariats aussi pour évoluer et fidéliser.

J : Justement depuis combien de temps allez-vous au Hellfest et que pensez-vous de l’ascension de ces ovnis ?

F et L : Nous on y va depuis quasi le début, mais tu peux être que incroyablement halluciné de ce qu’ils ont réussi à faire, effectivement il y a très peu de festivals qui peuvent être fiers d’être complets avant d’annoncer l’affiche. Il y a eu à l’époque le Wacken mais ça s’est effiloché, mais malgré ce que certaines personnes peuvent dire le Hellfest a su garder une âme, contrairement à d’autres comme le Download. Ils ont foutu une vraie claque en terme de décoration, de relation avec le public, le Hellfest est devenue pour la région de l’Ouest une vraie locomotive, plein d’assos, plein de groupes vivent.

L’année passée plein de festivals ont eu la chance d’être complets, la mentalité a changé, les gens vont d’abord voir s’ils sont disponibles pour un festival et après ils regardent l’affiche.

Le Hellfest nous aide, vraiment, pour les lots, pour la communication. 

Le NANTES METAL FEST, c’est du 5 au 7 décembre 2019 au Ferrailleur de Nantes, Quai des Antilles 44200 Nantes.