Le groupe aime choquer et le fait bien. Pour des raisons de bienséance et pour vous laisser le plaisir de la découverte, je vous garde sous silence leurs punchlines les plus sales sur lesquelles on prend plaisir à rire grassement comme devant un film gore de série B.
Après un parcours très pluvieux en vélo pour rejoindre cette petite salle située tout au sud de Strasbourg, j’arrive trempé mais impatient de découvrir la maison bleue nouvelle version.
En effet, cette petite salle bien connu de la scène alternative strasbourgeoise est le lieu de villégiature de l’asso Dirty 8 qui est notamment connue pour le groupe de Hardcore strasbourgeois S-Core que j’avais découvert dans ma jeunesse dans une petite salle de mon Maine-Et-Loire natal.
Après d’importantes rénovations cet été, la Maison Bleue a mis un point d’honneur à constituer une programmation très sympathique pour inviter le public à découvrir (ou re-découvrir) et s’approprier cette salle prometteuse.
Au programme ce soir, un groupe local GHB qui fait dans le rap-métal sale.
Un son lourd porté par 3 chanteurs : 2 rappeurs au look improbable (une chemise à fleur pour l’un, un t-shirt Céline Dion en mode métal pour l’autre) et une fille tatouée et pleine d’énergie avec un chant en mode rap/scream.
Les locaux sont plein d’énergie (et d’alcool) et ont décidé de se faire plaisir malgré la frilosité du public lors des premiers morceaux.
Il faut reconnaître que ça porte ses fruits, on se laisse embarquer dans leurs univers : paroles crues, graveleuses, volontairement provoc’. Le groupe aime choquer et le fait bien. Pour des raisons de bienséance et pour vous laisser le plaisir de la découverte, je vous garde sous silence leurs punchlines les plus sales sur lesquelles on prend plaisir à rire grassement comme devant un film gore de série B.
On enchaîne ensuite avec Guerilla Poubelle. Après avoir pu croiser le chanteur Till détendu avant son passage sur scène, le concert est lancé sur des bases classiques mais diablement efficaces pour un groupe rodé comme eux.
Le discours de Till est comme toujours engagé : féministe, anticapitaliste, critique envers les punks « bourrins » bas du front pour qui le concert est un lieu de démonstration viriliste. Ce qui ne l’empêche pas d’être blagueur et taquin avec le public mais aussi de saluer chaleureusement le projet culturel de cette salle de concert et sur laquelle nous devons veiller.
Les morceaux s’enchaînent rapidement (c’est pas du punk rock pour rien) et les grands classiques fédérateurs : « Les fils et les filles des sorcières que vous n’avez pas brûlées », « tapis roulant », « l’équipe Z » sont toujours aussi efficaces.
A peine le temps de dire ouf que le concert est terminé. Une dernière bière, un t-shirt au merch pour rentrer (à peu près) au sec et c’est fini.
A très bientôt la Maison Bleue.
NDLR : nous nous excusons pour l’absence de clichés. Exceptionnellement, nous n’avions pas de photographe sur place ce soir-là.