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Hellfest 2019 14ème édition

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HELLFEST JOUR 1 :

En ce premier jour de festival, enfin deuxième puisqu’hier nous avons déjà passé le Knotfest ici, je me dirige vers la  warzone. Il est 11h et STINKY ouvre sous le soleil de clisson. Malgré l’heure, le public est largement présent et motivé pour en découdre. Il faut dire que Stinky est un groupe local de punk hardcore à découvrir absolument, 5 membres tous autant agité les uns que les autres, wall of death dès le premier morceau, 6 ou 7 circle pit en moins de 30 min. Claire la chanteuse ira slammer et chanter dans le milieu du public. Tout le monde est souriant, bouge, ça fait plaisir à voir. Ce hellfest commence vraiment sur les chapeaux de roues. Un groupe à suivre de très près, interview à retrouver prochainement pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce groupe coup de cœur. Pour les amateurs de Comeback Kid, Bane, Miles Away et autre punk rock, hardcore, métal.


Toujours en ce premier jour, Manowar annule son concert. Le groupe Sabaton présent sur place pour le Knotfest était resté pour assister à leur concert, ils se proposent de jouer à leur place. Un arrangement est facilement trouvé selon les dires de Ben Barbaud en conférence de presse. Les raisons de leur annulation quant à elles, resteront mystérieuses. Venir teaser sur place 1 an avant leur venue lors du Hellfest de 2018, pour ensuite annuler et décevoir de nombreux fans, belle prouesse des américains. Avec le recul il semble que l’opinion publique soutienne plus le hellfest que le groupe qui a clairement déçu.


Vers 16h30 je suis de retour sur la Warzone pour The Interrupters. On dirait bien que cette année encore la météo sera clémente durant ce hellfest. Le dilemme de cet après-midi est entre la conférence de presse de Dropkick Murphys et le concert à la Warzone. J’ai récemment lu un article qui donnait ce groupe comme l’un des prometteurs du hellfest et je n’ai pas été déçu. Ni d’ailleurs les quelques milliers de personnes qui ont répondu présent. Alors il faut savoir que the Interrupters fait dans le Ska punk rock au sens le plus propre du terme. Le groupe est composé de 3 frères et de la chanteuse Aimee. Ce sont les petits protégés de Tim Armstrong de Rancid, dont ils feront d’ailleurs une reprise partielle. En ce qui concerne le concert en lui même, c’est très maîtrisé, jusque dans le look vestimentaire, la voix d’Aimee peut nous rappeler celle d’une certaine Brody Dale, dont elle n’a rien à envier d’ailleurs, c’est jovial, festif, que l’on apprécie ou non le genre, en live on ne peut s’empêcher de secouer la tête ou taper du pied. Ils assureront 50 minutes d’un set parfaitement calé, sans aucun faux pas, avec bonne humeur, bienveillance et engagement anti raciste, anti sexiste. Une belle découverte pour les amateurs du genre. Le public semble très largement conquis.


Début de soirée, je me dirige pour la première fois vers les main stage. Ultra Putain de vomit monte sur la MS 2, devant certainement plus de 50000 personnes amassées devant les 2 scènes principales du festival, avec 2 objectifs : crucifier Mass Hysteria et détrôner Gojira, le ton est donné. Il est 19h40 quand le concert débute, ça communique bien avec le public qui répond, ça envoie des blagues dans tous les sens, les visuels en fond d’écran sont très efficaces notamment l’apparition d’une Maïté géante lors de « Maïté ravendark », c’est du utlra vomit. Les faits marquants du set seront la venue du chanteur de Tagada Jones sur « un chien géant », la présence d’une chorale gospel et de jésus en personne sur « Jesus », Andreas sur « je collectionne des canards », le bassiste de black bomb A sur un morceau et enfin « Calogero » qui a fait une apparition sur « Calogira ». Non ce n’est pas le vrai, mais la blague aura fonctionné bien plus que le groupe ne l’aurait pensé. Ils joueront des morceaux issus des 3 albums sans oublier leurs grands classiques. 20h30 le groupe quitte la scène, on entend le démarrage d’un camion puis le groupe réapparaît pour jouer Kammthaar et finir le concert avec Evier Métal. Que l’on apprécie ou pas le groupe et ses blagues incessantes, ça fonctionne plutôt très bien en live et particulièrement ce soir sur la MS 2. Assurément l’un des meilleurs live du week-end.


Ce premier jour de festival était très prometteur sur le papier. Une nouvelle fois cela va se révéler exact. La bonne grosse surprise live de cette journée de vendredi : Descendents. Il est 22h55 et je suis de nouveau sur la Warzone. Fond de scène ultra soft, pas de chichi, n’attendez pas ici les écrans de 15m, jeux de lumière et autres lance-flammes dignes d’un concert de diva à la Muse, Descendents n’a pas besoin de mise en scène hors norme pour nous en mettre plein la vue. Les papis du punk rock, qui ont entre autre largement influencés Nofx, Lagwagon et certainement toute la scène punk de la côte ouest, nous envoient un punk rock sans concession d’une efficacité redoutable. Ils auront au moins enchaîné 40 morceaux en 1h, enfin peut-être 25 d’accord, mais peu de temps mort lors de ce set. Les gars ont encore la forme et l’envie d’être là à en croire leurs sourires. Ils sont capables de botter les fesses de nombre de groupes plus jeunes. Set impeccable, qui donne envie de se replonger dans ses vieux albums et de ressortir le vieux tee shirt Descendents que l’on a presque tous. Mention spéciale au batteur qui aura joué d’attitudes plus originales les unes que les autres avec la caméra. Gros coup de coeur également.


HELLFEST JOUR 2 :

Ce deuxième jour sera bien occupé par différentes interview que vous pourrez retrouver prochainement par ici. J’ai quand même pu aller voir Didier Wampas et ses acolytes. Le concert se passe sur la Warzone bien, évidemment, il est 20h45 quand le groupe arrive sur scène. Il fait toujours beau et chaud à clisson. Le public s’est amassé dans l’enceinte d’une war zone bien remplie. Il faut bien dire que le chanteur charismatique est réputé pour ses live agités. Je suis quand même agréablement surpris par l’affluence. Le set sera propre aux wampas, des musiciens qui tiennent les morceaux et Didier qui balance des larsens à tout va, saute dans tous les sens, slam sur une chaise, escalade la régi son, cri à tue tête… Nous avons bien à faire à un set des Wampas tel qu’on les aime. Le public est également conquis puisque j’ai vu slammer certainement une vingtaine de personnes en même temps et des pogos dans toute la warzone. Comme tout bon groupe jouant au hellfest, Didier décide de déclencher un wall of death, le « plus gros wall of death de l’histoire du hellfest », il s’y reprendra à deux fois. Concernant les morceaux on retrouvera principalement des vieux morceaux, du moins rien du dernier album (dommage puisque je le trouve personnellement très bon), nous auront donc droit entre autre à « Manu Chao », « Ce soir c’est Noël », « Les bottes rouges », « Rimini », « Comme un punk en hiver », « C’est l’amour » et le très très bon « c’est politique« … Grosse ambiance, son rock’n’roll, ce soir encore Didier Wampas sera le roi (de la warzone du moins).

HELLFEST JOUR 3 :

Nous sommes dimanche, c’est 3 ème jour de hellfest et 4ème de festival. Un dimanche au hellfest c’est toujours un peu particulier, c’est le dernier jour, une ambiance légèrement triste se fait ressentir. Ou bien c’est seulement moi qui voudrait que ça ne s’arrête pas. Je me réveil péniblement bien motivé à répondre au rendez-vous de Brutus à 12h15 sur la warzone. Il semblerait que j’ai perdu ma voix au stand Jack Daniel’s hier soir. Bref, groupe à ne pas manquer donc direction la warzone, oui encore. J’arrive sur place 15min en avance, le groupe fait encore ses balances. Nous ne sommes qu’une petite centaine pour le moment. Originaire de Belgique, Brutus est composé de 3 membres dont stefanie Mannaerts qui assure la batterie et le chant. Quand le groupe fait son entrée nous devons être quelques centaines, c’est encore clairsemé sur la warzone mais très vite l’espace se rempli et heureusement le groupe jouera devant quelques milliers de motivés bien décidés à profiter de ce dernier jour de festival. Les premiers accords résonnent, c’est le morceau war, j’ai des frissons et je ne sais pas si c’est le Jack ou la voix de stefanie qui s’élève. Le set se poursuit, ce n’est définitivement pas le Jack. La performance de la batteuse/chanteuse est impressionnante. Le début du concert est marqué par quelques légères imperfections rythmique mais vu le niveau et la qualité du chant, personne ne le remarquera c’est certain. La batterie est largement soutenue par une basse bien présente et calée à la perfection. La guitare passe de riffs acérés en envolées de solos psychédéliques bourrés d’effets. Ils enchaineront parfaitement une dizaine de morceaux devant un public timide mais conquis. Face à nous pas de fond de scène ou autres effets visuels surpresents, le spectacle est bien devant nous avec les 3 musiciens alignés en front de scène. Un set de 30 minutes qui aura récompensé les plus motivés. À découvrir absolument.


Cette dernière journée sera également marquée par la conférence de presse de Ben Barbaud que vous pouvez retrouver sur la page Facebook de Mad Breizh webzine. 


Ce sera mon dernier report, nous dimanche, il est 3h enfin techniquement lundi 3h ???? ; suite à la conférence de Ben je retrouve du monde, on déprime tranquillement de loin devant Lynyrd Skynyrd, les drapeaux sudistes n’étant pas mon truc, avant de se diriger vers la Warzone pour le live bien plus prometteur de Refused. Du bon punk rock hardcore suédois, une sorte de hives sur-vitaminé qui aurait bouffé trop de prot’. Le chanteur utilise les mêmes « mimiques » que Howlin’ Pelle Almqvist des Hives. C’est dimanche, on regarde de plus loin, la Warzone est bien remplie mais timide sur le début du set avant de faire honneur au groupe en s’énervant au bout d’une dizaine de morceaux. Le set est impeccable, ultra efficace. Le discours engagé, « this is not fucking entertainment », profondément anti capitaliste, 1h de concert qui passera très vite.

On file ensuite se positionner pour Tool, annoncé comme LE concert du weekend. On voit 30 minutes de Slayer avant que le groupe de Maynard James Keenan ne vienne clôturer cette 14 ème édition du Hellfest. Au bout de quelques morceaux, la main stage 1 est plutôt clairsemée (pour un groupe comme Tool), il est facile de s’approcher de la scène. Je ne sais pas ce à quoi les gens s’attendaient, mais les écrans ne diffusent aucune image des 4 membres et je vois beaucoup de personnes partir tout au long du set. C’est Tool les amis, zéro communication, un set calé à la perfection, le chanteur en retrait sur scène comme à son habitude ( même si je les vois pour la première fois). Les effets visuels sont impressionnants, sur des thèmes allant de l’anatomie psychédélique à l’apparition de corps célestes semblables à des extra terrestres. Les effets feraient pâlir les clips de Manson les plus trash. Beaucoup de jeux de laser également qui transpercent le ciel de Clisson en ce dimanche soir. On se laisse emporter par l’ambiance du groupe ou bien on reste hébété sans comprendre ce qu’il se passe, mais une chose est sure, le set de Tool ne laissera personne indifférent et c’est parfait ainsi. Quelques gestes d’au revoir, aucune parole et ce week-end s’achève.
Il faut maintenant partir, un peu triste, cependant demain sera sans aucun doute plus difficile. À l’année prochaine Clisson.