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Interview Balls Out @ Hellfest 2019

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Lors de mon passage au Hellfest 2019, j’ai eu l’occasion de rencontrer Sonny, guitariste du groupe de hard rock Balls Out, qui a profité du festival pour faire la promotion de son groupe et de leur dernier album Let me in ( I know someone inside). Veuillez trouver ci-dessous le compte rendu de notre rencontre. 

Mad Breizh : « Merci de m’accorder un peu de temps ».

Balls Out : « Merci à toi Julien ».

MB : « Donc tu es là pour promouvoir le groupe Balls Out, est ce que tu peux nous en parler, présenter le groupe ? »

BO : « Je te présente ma formation, Balls out, nous sommes un groupe issu de Nice, du fin fond de Nice. Nous nous sommes formés fin d’année 2016 et on fait du hardrock… traditionnel. C’est l’esprit hardrock, rock’n’roll. »

MB : « Et toi dans le groupe tu fais quoi ? »

BO : « Moi mon rôle dans le groupe c’est guitariste, on est 2 grattes, y’a pas de lead, c’est l’un fait un solo, après l’autre chanson c’est moi. On est tous les 2 leads et rythmiques si tu veux. »

MB : « Vous vous êtes rencontrés comment ? »

BO : « On s’est rencontrés… Moi ça faisait un moment que je cherchais un groupe pour composer de la musique et tout… Et c’était à l’initiative de Yann, donc l’autre guitariste, avec son ami Pat’, qui est bassiste, ils ont mis une annonce sur le site Zikinf pour faire un band si tu veux, à cette époque-là ils cherchaient un gratteux, donc ils m’ont exportés les morceaux, j’ai écouté ce qu’ils avaient déjà fait à l’époque et écoute j’ai été séduit donc j’ai répondu. J’ai dit allez banco, on s’est fait une petite répète « audition » et me concernant ça a matché direct. Ils cherchaient à cette époque en même temps un batteur et moi j’ai la chance de connaître un batteur, qui est Pierre, qui est mon amis d’enfance et je leur ai fait « bon putain les gars j’ai un bon batteur, on fait de la musique entre nous à la maison, dans nos chambres, ça vaut le coup ». On s’est fait une répète tous les 4 ensembles et l’osmose à fonctionnée. Trois ans après on s’entend super bien, on a une amitié qui est plus que fraternelle c’est fantastique, on s’éclate. »

MB : « Tu es là pour un peu promouvoir la sortie de l’album sortie récemment ».

BO : « Ouais l’album est sortie en avril dernier et me voilà au Hellfest pour en discuter, en parler. »

MB : « Comment ça s’est passé ? Vous avez enregistrés où ? »

BO : « On a enregistrés au Cannet Rocheville, qui est une petite ville pas loin de Cannes, c’est là-bas au studio Replug où on fait essentiellement nos répètes hebdomadaires. Le studio Replug a enregistré récemment l’EP de Mr Chris Holmes (guitariste de W.A.S.P), qui fait du hardrock et voilà on a dit à Raph’ (Raphaël Guary l’ingé son) « fais nous écouter ce que tu fais en hardrock » et on a été convaincu. On s’est dit on fait les répètes ici on fait l’album chez toi et on est très content de la prod, on est très satisfait. »

MB : « Il s’est occupé du mixage et du mastering également ? »

BO : « Il a tout fait, l’enregistrement et… la totale. »

MB : « Et l’enregistrement ça s’est bien passé ? »

BO : « Ouais ça s’est bien passé. On a pas fait en une semaine d’affilée parce que bon, chacun on a du boulot tout ça, on a fait ça sur plusieurs week-ends, on a étalés ça, on a du faire ça en 1 mois et demi à peu près. »

MB : « Pour cette album vous avez un label ou des personnes qui vous aident ? »

BO : « Alors on a le label M&O music chez qui on a signé déjà pour le premier EP en 2018 et pour nous c’était une évidence de continuer avec parce qu’on est très content, ça se passe très bien. »

Ci dessous un extrait de leur premier EP Too big too handle sortit en 2018

 MB : « Est ce que tu peux me parler un peu de la composition des morceaux dans Balls Out, comment ça se passe ? Comment vous vous organisez ? »

BO : « Au niveau de la compo y’a pas un cerveau dans l’équipe parce qu’on est 4 cons, 4 cons qui apportent tous ensembles des idées lorsqu’on se retrouve en répète on enregistre beaucoup avec nos téléphones. On se rejoints tous en répète, un a une idée de riff et on se dis « ouais c’est cool » ou « ouais c’est complètement à chier ce que tu fais » et on essaient de construire autour d’idées et chacun apporte sa petite pierre à l’édifice et plus ou moins on arrive à composer nos morceaux comme ça. C’est clairement des structures que l’on montent de manière collective et on s’écoutent tous. »

MB : « Et pour le chant ça se passe comment ? »

BO : « Le chant on laisse vraiment l’initiative au chanteur, c’est lui qui fait le parolier, il fait ses paroles, ses textes, nous on peut le conseiller sur les mélodies de voix, « ça ça va, ça c’est plus ou moins percutant », mais sinon c’est vraiment lui exclusivement. »

MB : « Est ce que.. il est pas là aujourd’hui mais est-ce que tu peux nous parler, est ce que tu sais ce qui l’inspire ? Autour de quoi s’articulent les textes ? Est ce qu’il y a des thèmes qui reviennent ? »

BO : « Ouais les thèmes qui reviennent essentiellement c’est… ça parle de cul clairement. C’est l’attitude « sexe, drogues et rock’n’roll », c’est des paroles très rock’n’roll, on ne va pas parler de philosophie. Après le reste c’est la vie d’un groupe, comment ça se passe entre nous, ce qu’on vis ensemble sur la route. »

MB : « Vous chantez en anglais, est ce que c’est un parti pris ? Quel est le but de chanter en anglais quand on est un groupe français ? »

BO : « Personnellement je trouve que ça sonne mieux. Tout simplement le mot « fuck » tu vois, ça passe mieux en anglais, en français tu vas dire putain, c’est un truc tout con mais pour nous ça nous fait plus résonner en anglais tu vois. »

MB : « Ok, c’est pour la musicalité. »

BO : « Voilà c’est pour la musicalité essentiellement. »

MB : « Est ce que tu peux nous parler maintenant des influences ? Qu’elles soient musicales, sociétales ou autre… »

BO : « On a tous un univers commun qui est le hardrock, on a des influences qui sont assez proches, personnellement je suis très AC/DC, Kiss et Motörhead, j’aime beaucoup Led Zeppelin aussi. Yann le guitariste est très Airbourne, AC/DC, Pierre notre batteur qui est Kiss Red Hot Chili Pepper et Deep Purple et enfin Pat le chanteur qui est Black Sabbat, il aime beaucoup les Beatles et les chansons un peu plus heavy qu’on retrouve notamment sur notre Worship The Fallen. On a tous un univers commun avec des influences qui divergent un peu mais on se retrouve tous et voilà, tout ça, ça nous parle. »

MB : « Ou est ce qu’on peut se procurer l’album ? Comment ça se passe ? »

BO : « Alors pour ce premier album on a fait une distribution exclusivement digitale, voilà, parce qu’on s’est dit qu’aujourd’hui la musique se consomme différemment, donc tu peux nous retrouver sur Itunes, Deezer, Spotify et Napster. On songe peut être pour le second à faire les choses différemment, là pour le premier on voulait se mettre en avant, donner un aura à Balls Out, que le public nous découvre et voilà, vraiment cerner le profil du groupe et si ça accroche davantage pourquoi pas faire une distribution physique. »

MB : « Vous avez pas un bandcamp ou on peut acheter et télécharger ? »

BO : « Ouais tu peux acheter sur itunes ouais. »

MB : « Selon toi, quel est le groupe ou quel était le groupe, à ne pas louper ce week-end au Hellfest ? »

BO : « A ne pas louper ce week-end… Alors j’ai fait de très belles découvertes mais à ne pas louper c’était Kiss, « The end of the road » la tournée, j’ai pris racine devant la main stage hier à partir de 16h. J’ai encore mal aux jambes aujourd’hui… Rires. Mais putain qu’est-ce que c’était bon, c’est fantastique, c’est fantastique. Pour moi c’était le groupe à ne pas louper. Là on est dimanche aujourd’hui, je suis très curieux de Lynyrd Skynyrd et Slayer aussi ce soir pour finir le weekend en beauté. »

MB : « Si tu avais l’opportunité de convaincre une personne qui n’écoute pas du tout de rock’r’roll de lui faire découvrir et de tenter de la convaincre que c’est la meilleure musique du monde… »

BO : « Bah écoute on a eu le cas à nos concerts, pour ramener nos amis qui n’écoutent pas notre style. C’est osez, soyez curieux, ne soyez pas bridés, fermés à un style musical, je veux dire faut être très ouvert d’esprit, moi-même j’écoute du rock, mais j’écoute aussi plein d’autres choses, vraiment se déplacer en live et quand tu te déplaces en live il y a matière à convaincre. »

MB : « Est ce que tu aurais un album en particulier ou un groupe particulier que tu conseillerais d’écouter pour lui faire découvrir l’univers ? »

BO : « Moi ce qui m’a converti au hardrock c’est AC/DC, clairement, les truc que tu entends en radio, très populaires, c’est ce qui m’a convaincu. »

MB : « Je crois que vous avez déjà eu l’opportunité de faire la première partie de Clutch… »

BO : « Ouais c’était le 15 décembre dernier en 2018 dans une très belle salle qui était l’Elysée Montmartre, qui est pour nous la plus grosse salle à ce jour et c’était fabuleux dans le sens ou dès qu’on est rentrés dans la salle on s’est dit « putain »… La salle t’impressionne, tu rentres tu te dis « tu vas pas jouer dans une salle derrière ». Nan nan tu vas ouvrir pour un groupe américain qui est bien connu et depuis ça nous a vraiment fait prendre confiance en nous. Et tu te dis les petits riffs que toi tu as gratté à la maison au bord du lit, que tu as mis en studio en boite et que tu as présenté devant un public, après les mecs ils ont adorés, ils viennent te serrer la main, c’est génial. Tu as une dose de satisfaction qui est jouissive on va dire. Vraiment, c’est super. »

MB : « Si tu avais la possibilité de faire la première partie du groupe que tu veux, tu choisis qui ? »

BO : « Un groupe de rêve qu’on espère et y croit fortement, c’est Airbourne. Hier matin j’ai vu Koritni, ce genre musical… Ouais ça matcherais un max avec notre style. On aimerais fortement.»

MB : « Vous avez des dates prévues prochainement ? On peut vous voir où ?»

BO : « Ouais prochainement ça sera à partir du dernier trimestre 2019, septembre, je sais plus les dates mais je sais qu’on fais Marseille, Lyon, il me semble qu’on monte à Paris et y’a 2 dates près de chez nous, il y en a une sur Grasse et une à côté pas loin, Chateauneuf, on jouera avec un tribute de Kiss. »

MB : « Votre chanteur il a une voix bien rock’r’roll, est ce que c’est un mythe que ça s’entretien au Jack et à la clope ou bien est ce qu’il chantait comme ça de base ? »

BO : « La voix, on va dire que c’est un don, perso j’ai une voix de merde, je chante pas trop, je pense que lui c’est super, il l’entretien pas forcément, ça sort assez brut de décoffrage et… il l’a bosse un peu bien sûr mais ça reste assez naturel. C’est vrai que lorsque j’avais écouté, on ne se connaissait pas, j’avais écouté sa voix sur les enregistrements, j’ai dit ouais, y’a quelque chose qui sort du lot et c’est pour ça que j’ai répondu direct. »

MB : « On pense tout de suite à Lemmy quand on l’entends, la voix bien rock,n,roll, tu m’a pas beaucoup parlé de Motörhead, moi j’ai beaucoup pensé à Motörhead quand j’ai écouté votre album. »

BO : « Ouais y’a Motörhead, c’est vrai qu’on écoute beaucoup, on en a une dans l’album qui est Drumstick Sucker où on voulait vraiment un beat de batterie qui soit très rapide, on l’a fait à 170 je crois, vraiment pour taper dans ce genre de style. A l’avenir on en produira d’autres des comme ça. C’est vrai que ça fait partie de nos grosses influences aussi, on va pas copier mais on est très influencés par tout ça. »

MB : « Dernière question, dans 10 ans on vous retrouve où ? »

BO : « Bah écoutes dans j’espère moins de 10 ans on sera sur les main stage ok. Rires. Dans 10 ans, bah pourquoi pas, faut taper au-dessus maintenant, produire de futurs bons produits et pourquoi pas ouais des plus grosses salles, ça serait la belle ambition. »

MB : « Merci beaucoup de nous avoir accordé un peu de temps. »

BO : « Merci à toi Julien. »

Balls Out, un groupe à découvrir absolument pour tous les fans de hardrock et de rock’n’roll.