Hauméa, j’ai vu que c’était le nom d’une planète naine. Pourquoi avez-vous donné ce nom au groupe ?
Bonjour Jeff, oui c’est exact la planète à l’immatriculation 136108 un clin d’œil à notre département de l’orne (61) et que l’on retrouve sur notre logos. Hauméa est aussi le nom d’une déesse hawaïenne de la fertilité et de la naissance. C’est Niko notre chanteur qui a trouvé le nom du groupe on a adhéré direct !
Ma prochaine question concerne Léa. Si mes informations sont bonnes, le groupe est à son initiative : comment a-t-elle « recrutée » les autres musiciens, comment vous êtes-vous rencontré, comment le groupe s’est-il formé ?
Léa tenait un bar avec sa mère. C’est ici que je l’ai rencontrée et qu’on a commencé à parler musique. Ensuite Niko nous a rejoint via une annonce et Seb était une connaissance de longue date de Léa. On a appris à se connaître en soirée, en racontant nos expériences de groupe, et au fur et à mesure des répètes, concerts, studio. On remarque un mélange, entre rock et metal, tout en ayant de superbes mélodies qui donnent un très beau résultat.
Selon vous, comment définir la musique de Hauméa, et pourquoi ?
Un mélange rock/métal mélodique aux ambiances variées. On voulait ce rendu car on avait chacun besoin de sortir de notre zone de confort. On prend parfois des risques, on test des choses et on adore ça ! Chaque membre du groupe à ses influences et ses parcours musicaux. Tout cela fait partie de la singularité d’Hauméa.
Vous avez réalisé votre premier EP « Unborn » en aout 2018, qui est vraiment réussi. Comment s’est déroulé l’enregistrement de ces quatre titres ? Qui écrit les paroles, qui compose ? D’où viennent vos idées ?
On a enregistré au Swan Sound Studio près de Caen, la session était super ! Guillaume Doussaud, l’ingé son, nous a bien accompagné. On était au calme dans un beau cadre en campagne Normande. Cette expérience nous a beaucoup rapproché. Je compose la musique et Niko écrit les paroles mais chacun apporte sa patte et ses arrangements. On communique beaucoup entre nous dans le processus de création lors des répètes.
D’ailleurs, pour ce premier EP, vous avez également sorti votre premier clip, qui a été réalisé par Matthias Le Dauphin, pour le titre « Dad Is Fool ». Comment cette collaboration a-t-elle eu lieu et comment s’est passé la réalisation du clip ?
Notre collaboration avec Matthias Le Dauphin s’est très bien passée. Au départ, il vient du milieu du rap mais dès la première rencontre ça a matché tout de suite ! Il a su comprendre l’univers du groupe. Pour lui c’était la première fois qui travaillait avec un groupe rock/métal. Le tournage était très intéressant, il a apporté des idées, une vision, une approche différente. Ce mec a beaucoup de talent ! On l’a d’ailleurs rappelé pour réaliser notre deuxième clip « Breath ».
Vous avez également partagé la scène avec Lofofora, cela a dû être un grand moment. Comment l’avez-vous vécu ?
C’était en 2018. Lofofora tournait pour son album acoustique, leur set avait une forte énergie. On a joué dans de bonnes conditions avec un public réceptif. L’organisateur du concert, l’association Raffal, nous a très bien accueilli et donné l’opportunité de jouer avec l’un des meilleurs groupes de la scène française. Ça restera un grand moment pour nous !
Votre nouvel Ep « Leaving » vient de sortir dernièrement, fin Mars, avec une nouvelle vidéo pour le morceau « Breath ». Pouvez-vous me dire comment s’est déroulé la création de ce nouvel opus ?
La création de « Leaving » s’est fait dans la continuité de « Unborn ». On a gardé la même manière de faire dans le processus de composition, mais là on a enregistré presque toutes nos répètes pour écouter à tête reposée les nouveaux riffs. Ça permet de voir s’il y a des modifs à opérer ou des choses à rajouter. Pour te dire on a même à la dernière minute, avant l’entrée en studio, réarranger « Breath ». Pour résumer l’Ep « Leaving » et plus varié, plus rock que le précédent mais le métal n’est jamais loin. Chaque morceau a son identité on ne peut pas dire que c’est la même chose. Pour le reste de la conception on a renouvelé notre collaboration avec Guillaume Doussaud du Swan Sound Studio pour l’enregistrement et Matthias Le Dauphin pour le clip « Breath ». Seb notre batteur a réalisé la pochette. Elle illustre le morceaux « Breath ». On voulait quelque chose d’accessible et de lisible.
Dernière petite question sur l’actu, comment vivez -vous ce confinement, que pensez -vous de cette pandémie, tout cela a – t -il un effet sur le groupe ?
Le confinement a été brutal. L’impact sur le groupe a été immédiat, nous avons dû stopper nos répètes, annuler nos concerts prévus en mars et avril. Pour les autres, nous sommes dans l’attente… Notre EP est sorti en pleine pandémie, le 31 mars. Ça chamboule donc toute la promo. Roger, notre attaché de presse a donc dû s’adapter et réorganiser notre journée promo. Pour l’instant il est encore trop tôt pour se projeter dans le futur, les chercheurs, médecins, etc. en découvrent encore tous les jours. Il faut que l’on prenne notre mal en patience. Pendant cette période on pense aussi bien sûr à tous ceux qui sont sur le front et nous les soutenons et à ceux qui sont hospitalisés. Merci Jeff pour cette interview , merci Vecteur Magazine, merci de faire vivre la culture sur le net en cette période de confinement, on espère vous croiser en Bretagne. Rennes et Brest feront peut -être partie de nos prochaines dates, on y travaille !
[Jeff Dufraiche]