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Interview Djiin

L’an dernier, j’ai eu l’occasion d’avoir une interview avec 3 des membres de Djiin: Chloé, Lalie et Alan. Malheureusement, la situation sanitaire ne m’as obligé à faire cette dernière par téléphone. J’avais passé un très bon moment avec eux. Puis, le groupe a annoncé une tournée. Et, par chance, ils passaient par chez moi. J’ai donc pris contact avec Alan, le batteur, via Facebook pour lui proposé une seconde interview mais cette fois en réel à l’occasion de leur date à Lille le 7 Avril dernier. Ce qu’il a accepté avec plaisir. Bin oui, sinon cet article existerait pas… Je me suis donc rendu avec ma femme à la Brat Cave de Lille. Je tiens d’ailleurs à remercier énormément les membres de l’asso Brat Cave qui ont été super cool et très accueillants envers nous. Continuez comme ça, les gars, vous êtes au top ! On a eu la chance d’assister aux balances de Djiin, avant d’enchaîner sur l’interview que voici:

INTERVIEW:

Moi: Messieurs, dames, bonjour

Tous: Bonjour!

M: Merci de m’accueillir pour cette deuxième interview

Chloé: Avec plaisir

M: Comment vous allez ?

Alan: Ça va. Fatigué mais motivé !

M: C’est la première fois que vous jouez dans le coin ?

C: Oui. Après plusieurs essais et dates annulés cause COVID. On était en contact avec une asso avant pour jouer ici et finalement la date n’a jamais pu avoir lieu. Du coup, là, on a été en contact avec Pierre de Cerbère Coryphée qui nous a invités à venir jouer ce soir à l’occasion de notre tournée.

M: Là, c’est la première date de votre tournée. Vous avez combien de dates au total ?

C: On a 10 dates d’affilés en Avril. Après on a plein d’autres dates en été, festival inclus. On en a une trentaine en tout.

M: En Allemagne aussi, vous m’avez dit tout à l’heure ?

C: On a une date en Allemagne en Avril à Karlsruhe. Et après on rejoue en Allemagne sur un festival cet été. On a pas encore le droit de dévoiler le nom, c’est pas encore annoncé. (A l’heure ou j’écris ces lignes, l’info est annoncé: le festival en question est le Freak Valley)

M: Vous avez le trac ? C’est votre première tournée ?

A: Non, ça doit être la sixième. Après dans les 6, on en a fait 3 grosses.

Lalie: C’est la première depuis que j’ai rejoint le groupe.

C: On en a eu pas mal d’annulé, je crois qu’on en avait parlé avec toi, la dernière fois.

M: Au Japon, notamment ?

C: Ouais…on devait y aller avec Goppa. Donc c’est la première fois qu’on repart en tournée. Première date, toujours un peu plus stressante, un peu plus fatigante parce qu’on lance la machine. D’expérience, il faut attendre deux trois concerts.

A: Le stress redescend toujours après deux concerts.

M: D’autant que ça date de quand votre dernière fois ?

C: En Février, au Jardin moderne. Le 19 à Rennes.

M: Ça doit vous faire du bien de remonter sur scène ?

L: Carrément !

C: Surtout qu’avant le COVID, on tourné assez régulièrement. On avait au moins une date par semaine. On avait de plus en plus de tournée. Ça a cassé le rythme. Du coup on s’est concentré sur la compo. Mais au bout d’un moment, le live, ça manque.

A: Même les voyages. Les tournées ça permet de voyager, de rencontrer des gens, de découvrir des endroits, des conditions de live aussi,… C’est une socialisation. Ça faisait deux ans qu’on avait perdu ça. C’est ça qui est hyper agréable à retrouver.

M: Et concernant cette tournée, y’a une date que vous attendez avec impatience ?

C: Moi je pense, que la date qu’on attend le plus, c’est le Rock in Bourlon, le 26 Juin.

A: Et le Freak Valley, en Allemagne.

M: Vous êtes pressés, j’imagine ?

A: Oh ouais, c’est notre plus grosse scène.

M: La dernière fois qu’on s’était parlé, vous aviez eu un problème avec les vinyles

C: Oula, ouais. Vas-y Allan, défoule toi !

A: J’ai laissé un avis sur Google, j’vais te lire mon avis de boomer que j’ai laissé: « 9 mois d’attente, une communication désastreuse entre les différents professionnels de l’entreprise et un service client inexistant. À la limite de l’escroquerie, M comme musique te demande de payer la somme d’avance, soit, ensuite ils te laissent sans nouvelles pendant plusieurs mois, peu importe les mails que tu leur envoies, les coups de téléphone auxquels ils ne répondent jamais. Sans parler des problèmes techniques survenus durant cette longue attente avec toujours de bonnes excuses tels que machines en panne, pénurie de matière première mais pas neuf mois de retard quand les grosses commandes, elles, sont prêtes en trois ou quatre mois. Ils ont aussi rayé, par accident je l’espère, le cuting de la face A de notre vinyle et nous ont cachés cette information pendant deux mois, ce qui a entraîné un retard supplémentaire. Par ailleurs, un geste commercial moins insultant que celui proposé aurait été apprécié vu les pertes financières causées par M comme Musique. D’autant plus que la seule solution qui nous a permis de débloquer cette situation a été de faire le déplacement jusqu’à l’usine toutes les semaines durant les deux derniers mois. L’essence coûte cher mais nous avons tout de même la chance d’habiter près de l’entreprise. Je plains vraiment les groupes qui commandent chez eux et qui ne peuvent s’y rendre en personne »

L: Faut aussi savoir que depuis, on a été chercher la commande, l’avant veille de notre départ, et en fait, y’a pas la bonne quantité ! Ils ont cassé la matrice.

C: Ils nous proposent « gentiment » de rembourser ce qui n’a pas été fourni. Non mais heureusement !

A: On s’est rendu compte que, cerise sur le gâteau, après avoir récupéré les colis et être retourné dans ma bagnole, j’ai ouvert le vinyle, et en fait c’était blanc/beige. On avait demandé un vinyle finition blanc marbré rouge. Une base blanche avec pas mal de rouge dessus qui se ballade un petit peu, qui fait un peu marbre. Et donc, ils nous ont dits d’avance « on a fait orange marbré » ..

C: J’ai retrouvé les mails, j’avais bien précisé la couleur. Ils ont mis sur le devis orange marbré, devis qui a été validé par notre label en Allemagne,… C’était pas eux qui avaient pris la décision, c’était nous, donc ils n’ont pas dis « Bin, là y’a une erreur ». Donc ils nous ont fourni un vinyle crème…

A: C’est ça le truc ! C’est même pas marbré, c’est juste blanc avec de légères tâches. En fait, il a l’air sale

L: Ouais, ça fait genre t’as bu ton lait orange, et il reste un peu d’orange dans le fond.

M: On peut dire que le partenariat est terminé !

C: Oh oui. D’autant que je leur ai ramené plein de groupes auparavant. En fait, y’a eu une énorme commande d’un artiste dont je tairais le nom qui a mobilisé toutes les usines de vinyles. Donc voilà, ils préfèrent bosser avec les gros groupes qu’avec les p’tits. Ça fait plus de thunes d’un coup et moins de gestion. Il me l’a clairement dit au téléphone, le gars.

A: Depuis que j’ai fait le post là, y’a une personne de Toulouse qui m’a contacté et qui avait le même souci. Il a commandé y’a deux mois et il a plus de nouvelles. Impossible de les joindre.

C: Petite anecdote. Quand j’ai commencé à me demander s’ils avaient pas bloqué mon numéro, j’ai pris le téléphone de mon copain et là « Bonjour, M comme Musique, que puis je pour vous ? », puis je vous arnaquez un petit peu plus ? Je le soupçonne très fortement, j’ai pas la preuve mais voilà, d’avoir bloqué mon numéro.

M: Pour rester dans le domaine chiant, j’ai envie de dire, Chloé, tu bossais à la scène Michelet, qui va fermer ses portes. Ça doit vous faire un p’tit pincement au cœur ?

L: Ouais, c’est un haut lieu des concerts nantais, quoi. Y’a pas beaucoup de scènes qui proposent la même chose.

C: C’est tout l’Ouest qui est atteint. Y’a plein de lieux qui ont fermé. En fait à chaque fois, c’est des salles avec des jauges entre 100 et 200 personnes. C’est ces salles qui permettent l’émergence artistique. C’est ces salles qui permettent de faire découvrir des nouveaux groupes. C’est des tremplins, des étapes nécessaires dans la progression d’un groupe. Résultat, aujourd’hui, on se retrouve à avoir le choix entre jouer dans des bars ou dans des smacks. Sauf que t’as pas les conditions d’accueil.

A: Maintenant t’as aussi l’option du privé qui prend de plus en plus de place.

C: Ouais, mais c’est pas le même réseau non plus.

A: Non mais je parlais des gens qui se réunissent et qui essaient de trouver un endroit.

M: Ce soir, vous jouez avec Khandi Ru, et après vous alternez avec un autre groupe ?

L: Ouais, à partir du 9, on va tourner avec Wormsand.

C: C’est un groupe de copain avec qui on a déjà pas mal tourné, ils viennent de Nice. On se rejoint au milieu de la France, à Clermont.

M: Ah, c’est pour ça que vous attendez cette date avec impatience ?

A: Ouais et puis c’est surtout le lieu, on a plein de connaissances là bas.

M: Ok. Donc Clermont, ça sera le 9. Demain, vous avez une date ?

C: A Tours, oui.

M:Et vous jouerez avec qui ?

C: Tout seul. C’est un Irish Pub-concert qui organise souvent des trucs sur Tours.

M: Vous passez aussi par la capitale, Paris. Ça sera dans quelle salle ?

C: A l’Internationale.

M: Et concernant ce soir, vous avez une heure de set. J’imagine que vous allez jouer des morceaux de plusieurs albums ?

A: Ouais. Un peu plus du dernier, évidemment et quelques uns des premiers.

M: Et la dernière foi qu’on s’était parlé, Chloé, tu m’as dit que tu t’entraînais à un nouveau type de voix, c’est ce que j’ai entendu pendant les balances, la chouette

C: Ah oui (Rires)

M: Et du coup, est ce que ça veut dire que vous avez composer de nouvelles musiques ?

L: Ouais, on a déjà composé deux trois trucs qui sont bien avancés, mais on va attendre vraiment d’être au point.

C: On a mis de côté aussi, parce qu’on a la tournée.

A: Y’a des techniques de voix différentes que celles que t’as pu entendre.

M: Messieurs dames ! Merci beaucoup pour le temps que vous m’avez accordé !

Tous: Merci à toi !