Une des interviews les plus cool et relax que j’ai pu faire. J’ai connu le trio de Arras lors de leur show à la Malterie de Lille, en première partie de Djinn en début d’année. Donc, vous vous imaginez bien que quand j’ai vu leur nom sur l’affiche du Petit Wood, j’ai pas pu résister …
INTERVIEW:
Moi : On est avec Jupeaters. Première question, les gars, et pour moi, c’est la plus importante ; comment vous allez ?
Jupeaters : Super ! Un peu fatigué, parce que je rentre du taff, mais l’état d’esprit est bon… pas comme la météo… mais on va kiffé ! On est là, si tu vois ce que je veux dire (Rires)
M : Ce soir, on est au Petit Wood. C’est la première fois que vous le faites ?
J : C’est pas la première fois qu’on y mets les pieds, mais c’est la première fois qu’on y joue
M : Un avis ?
J : Le cadre est vraiment chill. J’arrive pas à croire qu’on est dans un festival ou les styles comme le nôtre y soient. J’vois un peu plus tôt, y’avait un groupe de Blues. J’ai vraiment l’impression d’être dans un fest de Psy-Trance. C’est assez perturbant, mais c’est aussi rassurant. Parce qu’en général, ce genre de fest, t’as la déco et la mise en scène qui sont super stylés. Franchement, c’est cool de jouer là ! C’est éclectique, c’est pour tout le monde… C’est un p’tit village, et les gens de ce village, ils se sont dit, plutôt que de se dire « Dimanche, on se fait un méchoui », là, ils se sont dit « Ok, on va faire un festival de 3 jours ». Et ça se ressent vraiment dans les bénévoles : C’est des mères de familles qui font la plupart des stands,… Ça se voit vraiment que c’est la fête au village, en fait. On sent ce rapport de proximité, tout le monde est bienveillant
M : Vous avez vu l’affiche ?
J : Ouais. Après je t’avoue que je connaissais pas forcément les groupes. J’aime bien découvrir. J’ai juste vu que ça passait de tout. Un des principaux intérêts, c’est que c’est surtout de la scène locale. Notamment Bïur, qui sont passés ce soir, Road Life Spirit, qui passe demain,… On se côtoie sur la scène en général, donc c’est cool de se retrouver. Ca offre une possibilité sur une scène dont tu n’entends jamais parler mais qui est quand même présente autour de toi. Genre, tu savais même pas que ça existait, et c’est grave cool, en vrai. J’suis sûr qu’il y a beaucoup de groupes de ce weekend qui ne sont pas forcément sur les réseaux sociaux, donc ça te donne l’opportunité de les découvrir. Tu tisses des liens avec eux
M : C’est pas la même ambiance que si tu découvrais le groupe dans un festival immense, quoi…
J : Ouais, voilà. Après, moi, j’ai fait des concerts très tôt, c’était toujours dans des petits bars, et j’ai toujours trouvé que la cohésion entre le groupe et le public avait un côté plus fort. T’as toujours des ambiances de fous, si, en plus, c’est des groupes qui ont déjà une notoriété, les gars sont déjà dedans, et c’est ouf. T’as pas aussi le même rapport au niveau de la thune. Genre pour le Mainsquare ; t’es pas en mode le pélo qui va te lâcher un billet de 200 balles juste pour voir Kravitz. Alors que là, tout le monde peut y venir : T’as des métalleux, des hippies, des punks, des p’tits vieux, des pères de famille… T’as même un coin pour les enfants, et je trouve ça génial.
M : Vous avez de nouveaux titres en préparation ?
J : On sort notre deuxième EP au mois de Septembre. On fait deux mini tournées. C’est sur deux weekends. La première, on fera Troyes – Rouen – Paris, et la deuxième, ça sera Arras – Charleroi – Anvers. On cherche une date à Bruxelles. Donc si vous avez des plans, n’hésitez pas à nous contacter. Que ça soit un PMU, un stade, même un kebab, on prend ! (Rires) Pour l’album par contre, on aimerait avoir une démarche plus complète. Un album, c’est quelque chose à part entière, faut que ça raconte une histoire. On est plus dans une démarche de sortir des trucs régulièrement. Et un album, ça demande deux fois plus de travail. En plus, on passe pas mal de temps sur scène : à la rentrée on va faire pas mal de dates, et en dehors de ça, on reste amateur : Au niveau des rythmes de répét’, on a trop de concert pour en faire, en fait. Ajoutez à ça nos taffs, nos projets en parallèle… Ça fait que t’as beaucoup de temps qui se fait sucrer. Là on parle de l’EP, mais sur les 4 morceaux, y’en a 2 qui datent d’avant l’arrivée de Hugo (Batterie). Il est arrivé l’an dernier en Juin. Y’avait déjà deux morceaux de fait, il a un peu poncé les angles, si je puis dire. Ça fait 4 morceaux en 3 ans. Donc si on part sur un vrai album, ça va nous prendre 6 ans. Après, on se donne toujours à fond, on a pas envie de faire dans la facilité.
M : Vous aimeriez partager l’affiche avec quel groupe ?
J : Oula… Rude question… Mais si ça se trouve, la personne en question lira peut être l’article, donc je dirais… Pogo Car Crash Control, parce que j’adore ce qu’ils font, je les ai vues au Betiz Fest de l’an dernier, et c’était dingue. C’est impossible que ça arrive, mais j’aimerais aussi partager la scène avec Booba ! (Rires) Si jamais le Duc lit ça, ce qui est improbable, je suis très sérieux ! J’allonge les 200000 euros, un prêt, tout ce qu’il veut! Plus sérieusement, un groupe avec qui j’aimerais vraiment faire une date, ça serait Red Sun Atacama. C’est un groupe de Stoner Psyché, ils sont sur le label de Mars Red Sky. Je les ai découvert l’an dernier au Rock in Bourlon, et je les ai revu cette année sur Lille. Y’a Slift, aussi. C’est une claque ce groupe. Tous les lives, autant ceux que j’ai vu sur Youtube ou celui que j’ai vu en vrai, c’est phénoménal ! Wormsand aussi, c’est un peu plus réalisable que Booba, je pense. Sinon, en Novembre, on joue avec Frustration
M : Avis perso : Je vous verrais bien jouer avec Duel
J : Ah oui ! Ils sont déjà passés une paire de fois dans le coin. Au Rock in Bourlon, il me semble…
M : Un dernier mot ?
J : Longue vie au Petit Wood et à toi, mon tonton, qui nous interview !