Menu

Interview Shaârghot

Dans le paysage du Metal Industriel français, Shaârghot à su s’imposer. Ils ont sorti leur 3ème album cette année, que je vous conseille, tant la qualité est au rendez- vous. Ayant eu l’album en avant première, j’ai pu l’écouter et le ré-écouter autant que je voulais. Et mon intérêt n’a fait qu’augmenter au fur et à mesure des écoutes. J’ai donc demandé au rédac’ chef si une interview avec le groupe était possible. Car l’album, Let me out, a suscité beaucoup de questions, pour ma personne. Par chance, une entrevue était possible. CEPENDANT (Comme dirait Albus Dumbledore), les choses ne se sont pas déroulées comme prévues. En effet, j’avais reçu une mauvaise date concernant cette entrevue. La date que j’ai reçue était prévue une semaine après la vraie. En plus de ça, étant quelqu’un qui n’est jamais sur son portable, travaillant de nuit, donc dormant la journée, je vous laisse imaginer quand, à mon réveil, j’ai checké mon téléphone : 5 appels manqués, et la blinde de SMS et de message Messenger. J’avoue que j’ai cru qu’une catastrophe était arrivée. En réalité, ce fut le manager de Shaârghot, Roger, et mon rédac’ chef, Julien, qui tentaient de me contacter pour me demander ce que j’étais en train de foutre… Bin je dormais… et, en ayant marre de me faire réveiller par les sonneries/ vibrements de mon portable lors de mes tentatives de sommeil, j’ai pris le réflexe de l’éteindre une fois rentré du taff. J’ai donc rappelé Roger en catastrophe, avec encore la tête dans le cul. J’ai expliqué la situation. Et, par chance, ce dernier fut très conciliant : Il me proposa un autre créneau pour l’interview plus tard dans la soirée. Merci beaucoup à lui. Mais, encore une fois, les choses ne se sont pas passées comme prévues. Les zikos n’avaient plus assez de temps pour réaliser une entrevue de plus. Ce que je comprends tout à fait. C’est donc avec surprise que je reçois un énième appel, mais, cette fois, de Etienne, chanteur de la bande, qui me propose un autre créneau une semaine après. Ce qui, au final, m’arrangea beaucoup. Je tiens énormément à le remercier pour sa compréhension. Etienne, ainsi que Roger

INTERVIEW :

Moi : Ok, on est avec Etienne de Shaârghot. Première question, et pour moi, c’est la plus importante ; comment tu vas ?

Etienne : Ca va super, je te remercie. On a fait la grosse journée promo, avec le camarade Roger. C’était bien éprouvant, mais c’était super cool. Tout va pour le mieux, les retours sur l’album sont excellents, donc on est content 

M : Ouais, parce que vous avez sortis votre 3ème album début de mois (NDLR : Décembre), quelles ont étaient les inspirations pour celui là ?

E : (Rires) Faudrait que je te fasse une liste, mais en gros, ce sont les choses qui m’ont toujours inspiré depuis le départ. A chaque morceau, je rajoute de nouvelles choses, histoire de ne jamais tourner en rond. Par exemple, y’a un morceau ou je me suis inspiré de Heilung, avec « Chaos Area ». Y’en a un, « Life and choices », c’est à mi chemin entre du Korn, du Slipknot,… A chaque nouveau morceau, j’essaie d’y mettre un nouveau truc, genre « On passe à un autre truc ».

M : Ouais. Par exemple, mon morceau préféré est « Are you ready » qui a de fortes ressemblance avec de la Techno Industriel

E : Ouais, y’a une grosse influence Dark Industriel. D’ailleurs, j’ai foutu un Vocod sur ma voix, chose que je ne fais quasiment jamais, mais vu que ça va bien dans ce style là, je me suis dis que c’était le moment de le faire. Je dis pas que ça sera quelque chose qu’on retrouvera beaucoup par la suite.

M : Est ce que Shaârghot signifie quelque chose ?

E: Ouais. Ça signifie « celui qui apporte le Chaos ». J’ai beaucoup fait tourner les gens en bourrique depuis des années avec ça, mais maintenant que ça se sait, ça vient de l’univers de Warhammer.

M : Vous sortez d’une grosse tournée. Comment ça s’est passé ?

E : Ca s’est super bien passé ! Un peu contre toute attente : on a été programmé dans des salles qui étaient sur une certaine capacité, donc on se demandait « Est ce que ça va le faire ou non ? ». Et au final, le public était au rendez-vous. Mais partout, y’avait du monde. C’était vraiment super chouette : Bonne technique, public très réceptif

M : Des dates de programmées pour 2024 ?

E : Ouais, mais je ne peux pas les annoncer…  

M : Ca fait combien de temps que le groupe existe ?

E : Le premier concert a eu lieu en Février 2015. Les années d’avant c’était plus de la préparation qu’autre chose

M : Tes moments les plus marquants sur scènes ?

E : Y’en a eu beaucoup ! (rires) Je mentirais si je ne citais pas le Hellfest 2019 qui a été une expérience incroyable. On jouait à 11 heures du matin et on s’attendait à ne voir personne. Et au final, t’en as eu 12000 ! On a pas compris ce qu’il se passait ! Ensuite, sur la dernière tournée, y’a eu le Ninkasi à Lyon. Les lyonnais se sont montrés féroces : Ils ont saccagés l’endroit. J’ai jamais compté autant de slameur sur un seul concert. Pour te dire, à la fin, j’étais obligé d’en virer quelques- uns à coups de pompe… Puis t’en as, un peu plus curieux, genre t’en as un qui est monté sur scène et qui a été faire un bisous au batteur et qui est reparti avec le bidon de percu sur la tête, et t’as les gens dans le public, qui tapaient dessus

M : Tes influences musicales ? 

E : Combichrist est une énorme influence. Je suis le groupe depuis leur début. De base, je voulais faire du Combichrist avec de la gratte, parce qu’à leur début, ils en faisaient pas encore. Et quand ils ont commencé à en faire, j’ai été déçu. Ou tout du moins, c’est pas ce que j’espérais. Donc, je me suis dis « Je vais le faire moi même »

M : Tu écoutes d’autres styles de musiques ?

E : Oui, y’a beaucoup de choses que j’écoute. Ça varie du Rock à la Pop. Beaucoup de musique électroniques genre le Hardcore Techno, la Psytrance, … D’ailleurs, j’écoute + de musiques alternatives électroniques que de Metal. 

M : Comment le projet est né ?

E : D’un certain ennui, déjà (Rires). Un certain ennui de la scène Metal et Electro, qui, pour moi, me peinait à fusionner ensemble. Y’avait que quelques petits projets qui faisaient ça, mais trop peu à mon sens. Et comme je ne trouvais pas mon compte, j’ai décidé d’en faire moi même. J’avais même pensé chanter sur le groupe, de base. Je devais juste être à la batterie. Puis, plus on composait, plus je me disais « J’vois bien du chant la dessus ». Mais je me disais aussi « C’est qui le con que je vais ramener là dedans ? Ah mais si, je le connais le con ! Au turbin Etienne ! »(Rires)

M : P’tite question qui va peut être te paraître idiote : Combien de temps ils vous faut pour vous « maquiller » ?

E : En général, c’est une bonne heure de préparation et une semaine pour tout enlever

M : Un endroit en particulier ou tu aimerais jouer ?

E : Partout ! J’ai pas vraiment de salle, mais par contre, j’ai un pari à la con que j’ai fait avec des potes : Si un jour j’ai un groupe et qu’il finit en tête d’affiche au Zénith et qu’il fait complet, je me fais tatouer. Je commence à me dire que c’était pas une bonne idée…

M : Un groupe avec qui tu aimerais partager une affiche ?

E : Ouais : Prodigy. Je les ai vu à l’Olympia, c’était une branlée monstrueuse

M : Un p’tit mot pour la fin ?

E : Merci aux fans, qui créent des choses en rapport avec notre univers. Et le mot final, ça sera : Dindon.