Moi : Ok, on est avec Sunset Motel Vacancy. Première question, messieurs, et pour moi, c’est la plus importante : comment ça va ?
Sunset Motel Vacancy : La pêche ! Mouillé, mais la pêche !
M : Ce soir, on est au Petit Wood. C’est votre première fois içi ?
SMV : Ouais. On est les derniers de Lille à ne pas y avoir joué. On a plein de potes qui ont joués là
M : Des groupes que vous voulez voir ?
SMV : Demain, on va voir des potes, Wall Of Gin. Y’a Atlas Karma, qui a joué tout à l’heure, qui commence à avoir une bonne notoriété. Hier ? Y’avait Bïur hier, aussi. On joue avec eux le 31 Octobre
M : Vous pensez quoi du festival ?
SMV : C’est trop cool. C’est la première fois que je viens, et la première fois que je suis rentré sur le site, je me suis dit « Wow, c’est trop cool ! ». C’est tranquille, t’as envie de rester là, t’as plein de stands, c’est coloré, les gens sont cools, tu sympathises avec tout le monde, un super accueil,… Ils sont aux petits soins avec les gens, je recommande !
M : De nouveaux sont en approche ?
SMV : Ouais ! 3 quarts de ce qu’on a joué tout à l’heure, c’est du neuf ! En fait, on s’est pris le COVID, comme tout le monde, et ils nous a fait très mal : On a eu un changement de Line-up. Puis après, t’as eu le rééquilibrage, se remettre dans les concerts… Ça prend du temps.
M : Comment le groupe est né ?
SMV : Ouah… Ça commence à être vieux comme projet… Au départ, ça a commencé en 2013, avec le Line-up de départ, et c’est juste parti du délire d’un Motel, où tout se passerait dedans : Toutes les chansons se passent dans ce lieu. C’est très série B, très Tarantino, très Lynch,… Si tu regardes les textes, c’est assez sombre. C’est assez ciné de genre, comme Psychose ou Shinning. C’est très emprunté à ce genre de cinéma. J’avais le nom avant d’avoir le groupe, en fait. Donc oui, le projet est assez vieux, y’a eu plusieurs line-up. Mais de base, j’étais dans un autre groupe, et je faisais les chœurs. Mais j’avais envie de faire du chant lead. Et ça a démarré comme ça. J’ai monté mon groupe
M : Votre impression rapport au public de tout à l’heure ?
SMV : Mouillé. Non, plus sincèrement ; quand tu vois que le temps est vraiment pas cool, et que les gens restent malgré le temps, tu te dis que c’est une putain de fierté. Les gens restent pour ton son, et tu sais que c’est pas volé. Sur scène, on avait un bon feeling, on était à fond. Je m’amusais, on rigolait bien. Malheureusement, ils ont dû couper à cause de la flotte et des dangers liés aux prises électriques… On a eu le vent de face, la pluie qui arrivait jusqu’au amplis …
M : Qui sont les artistes qui vous ont donnés envie de faire de la musique ?
SMV : Alors, moi, je viens d’une famille de théatreux et de musiciens. Donc y’avait un piano à la maison, des guitares, et c’est venu comme ça. Après, dans les premiers souvenirs de sons que j’ai envie d’écouter, c’était les Beatles. Ça passait à la télé, et je demande c’est quoi, on me réponds « C’est les Beatles, je crois… ». Et le premier album que j’ai, c’est Yellow Submarine. Après, j’ai virevolté dans plein de domaines : de la tech, Laurent Garnier,… Et après, pour revenir à la guitare, ça a été Rage against the Machine, en fait. Puis Hendrix. Et concernant le chant, c’est Julie Christmas. C’est une meuf qui a chanté sur un album des Cult of Luna. Elle a tourné partout cette année, et ça me mets le seum parce qu’elle part pour 10 ans de pause, là…
2- Moi, la famille n’était pas vraiment musicienne. Y’a juste ma mère qui a fait du conservatoire. Elle m’as encouragée sur la zik, et y’avait mon père, qui avait une guitare qui traînait, il m’a pas donné de cours, et ça m’a appris à me démerder, et c’était très bien, parce que t’apprends à poncer à fond ton instrument. Je m’enregistrais sur mon ordi, j’ai cramé 3 cartes son, je m’amusais sur des cassettes … J’ai bidouillé pas mal de son. Puis, de fil en aiguille, tu fais des groupes. J’ai jamais lâché. L’époque où t’as la vingtaine et c’est les études ou la musique . Et moi, j’ai choisi les deux. C’était plus de la musique électro, par contre. Puis la batterie est revenue.
3- Alors, moi, j’ai un parcours un peu atypique. J’ai grandi au Bénin, et là bas, le Rock, c’est le néant. On écoute de la musique africaine, de la Rumba, du Zouk, des trucs comme ça… Et aussi du Hip-Hop américain. Mais ça reste très ciblé. Pour nous, le Rock ou variété française, quand on en entendait, on se regardait genre « Mais, ça groove pas, en fait », donc c’était mis de côté. Puis, après mon BAC, je suis venu ici, quand j’ai fini mes études, mes potes de la FAC faisaient tous de la guitare. J’étais vraiment le seul à pas faire d’instruments, en fait. A l’époque ils jouaient beaucoup de Radiohead, de Muse,… Ca me donnait envie. Et j’ai un pote qui m’as dit « Mon père, il a une vieille guitare à la maison qu’il n’utilise pas ». Une vieille guitare classique avec les cordes en nylon, tu vois. Il ramène ça en cours, donc moi, je prends la guitare, et je la ramène chez moi. Dans ma résidence de 9m2… J’ai galéré à l’accorder, c’était une horreur ! Puis, j’arrive à trouver un équilibrage plus ou moins parfait, et après ça, je suis allé dans une librairie à V2 ou j’ai acheté « Le feu vert pour la guitare ». C’était un petit bouquin avec plein de riffs simplifiés de Hendrix, de Clapton,… Tout était mélangé dedans, avec un CD. T’avais la tablature, et voilà comment j’ai commencé. J’ai appris « Hey, Jude », pleins d’autres morceaux, mais en mode simplifié. Et la sensation que j’ai eu, c’était « J’vais jamais m’arrêter de jouer, je crois ». J’étais trop heureux de faire ça. Et je me suis jamais arrêté !
M : Un groupe avec qui vous aimeriez partager une affiche ?
SMV : Tu me dis une grande affiche, je te réponds Tool direct ! Ou Dave Grohl !
M : Un dernier mot ?
SMV : Tapis ! Mais pas Bernard…