Relecture: Victor
Un de mes groupes préférés concernant la scène nordiste française. Virgil nous abreuve d’un Modern Death/Deathcore depuis déjà pas mal d’années. J’aurais déjà pu voir la bande plusieurs fois, mais mes problèmes de santé ont, à chaque fois, fait repousser cet évènement. Frustrant. Mais le Tyrant Fest a remédié à ça ! C’est lors de ce dernier que j’ai pu interviewer le quintet. Un énorme merci à eux !
INTERVIEW:
Moi : Ok, on est avec Marius, Julien et Thomas de Virgil. Messieurs, première question, et pour moi c’est la plus importante : Comment vous allez ?
Marius : Ca va bien. On est heureux d’être ici. Le Tyrant Fest, c’est quand même pas mal
Julien : Nickel ! C’est Dimanche, il fait beau, y’a du Metal…
Thomas : Pareil, la forme !
Moi : C’est la première fois que vous y jouez ?
Ma : C’est ça. C’est même la première fois que j’y suis tout court. En tant que spectateur, je n’y suis jamais allé. Donc double découverte
Ju : Nous, on y est tout les ans
Tom : Ouais, on est des habitués. J’étais là hier. C’est un rituel. Donc super content d’y jouer
Moi : Vu que tu étais là hier, tu as été voir quels groupes ?
Tom : Alors, je suis allé voir Deliverance, Witching qui était vraiment bien, Nature Morte qui était super aussi,… Cult of Fire, Enslaved, un p’tit peu Mütterlein et un p’tit bout de Karras. En fait, y’a que Pénitence Onirique que j’ai pas vu
Moi : Et, des groupes que vous voulez voir aujourd’hui ?
Ju : Moi déjà, Nostromo, sûr. Les copains de Queen(ares) et Yarotz
Tom : Moi c’est la déprime ! Je voulais voir Conjurer à tout prix!(rires) J’aime vraiment beaucoup ce groupe, sauf qu’on installe notre matériel pendant leur concert…Donc je me rattraperais sur Nostromo et Mantar que j’apprécie beaucoup aussi.
Moi : Vous avez sortis un nouvel album (Acheron). C’était quoi les inspirations premières pour celui là ?
Ma : Toujours lié la Divine Comédie en rapport avec Virgil et Dante mais avec un côté plus personnel en métaphorisant certains personnages que tu peux avoir dans les livres mais avec des liens plus personnels. Une ambiance toujours très sombre. Jouer beaucoup avec le temps, avec les atmosphères. Dans chaque morceau, y’a toujours une identité, un personnage qui a un côté un peu schizophrène, et donc, au niveau scénique, on essaie de s’accaparer ce personnage. Avoir des lignes plus stridentes, plus criées, … Et ça lie plusieurs émotions, plusieurs personnages, et j’essaie de lier le tout pour que ça soit cohérent
Ju : Point de vue musique : Violence, ténèbres, poisseux, sale,… Mais pas de groupes, de styles particuliers. On ne s’impose pas trop de limites. Le but est juste de cracher notre truc
Moi : Ouais, quand je vous écoute, j’ai vraiment l’impression que vous vous défoulez …
Ma : Ouais, c’est ça. C’est un défouloir. Faut que ça sorte des tripes. Faut que ça soit Roots le plus possible. La hargne
Tom : Faut que ça soit étouffant en fait. On joue toujours avec le truc de Virgil qui est le poète qui guide Dante à travers les Enfers. On est toujours sur ce truc depuis le début du groupe. On va accompagner les auditeurs dans cette descente étouffante. Pour qu’on se dise, à la fin du disque « Ouf, je le laisse un p’tit peu de côté, je le réécouterai la semaine prochaine »
Moi : C’est vrai. Je vous ai écouté une paire de fois, et à chaque fin d’écoute, il me fallait un temps d’adaptation
Ma : Ouais, ça tabasse tout le temps. Pas de temps de pause. Y’a quelques interludes par çi par là mais ça ne dure jamais bien longtemps. On essaie de lier de la mélodie malgré tout. Y’a beaucoup de mélancolie dans nos morceaux, mais on reste toujours sur une constante assez puissante. Bien qu’il y ait quelques morceaux qui laissent un peu respirer parfois. Mais on est surtout dans l’intensité. Je pense que c’est surtout le batteur qui envoie
Tom: En fait, je pense qu’on ne s’en est même pas rendu compte. Quand on a fait l’album, on a commencé à travailler sur un rythme, une voix, une tonalité,… et on s’est dit « Allez, on gratte un peu ». Et quand on a eu les premiers retour et que le principal est « Mais quelle violence ! Mais quelle brutalité ! », on s’est dit « Ah bon ? ». Parce que pour nous, ça allait encore. Moi, j’ai l’impression que quand on joue, y’a plein de petites nuances qui cassent un peu cette brutalité.
Moi : Je trouve que vous amenez de la beauté dans la violence
Ma : Ouais, c’est clairement ça. On essaie de vraiment contraster avec ça
Tom : Même dans l’esthétique du groupe, on essaye de pas faire des choses trop marquées, trop stéréotypées, trop violentes, justement pour garder ce p’tit côté « classieux ». Pas tomber dans le cliché du Gore etc… Et comme on a ces idées là, dans le visuel, dans la musique ça va être à peu près pareil. On va essayer de faire quelque chose de brutal mais sans dépasser la limite du « C’est trop. C’est abusé »
Moi : Les groupes qui vous ont motivés à créer Virgil ?
Tom : Alors là, y’en a plein. Mais pour moi, j’ai une petite anecdote : J’ai arrêté la musique pendant 6 ans. J’écoute beaucoup de Hip-Hop, et le Metal, c’était derrière. Puis un jour, je suis allé voir Behemoth, qui est un de mes groupes préférés. Ça faisait 6 ans que je n’avais pas été à un concert Metal, et ça m’a mis une telle claque que je me suis dit qu’il fallait que je remonte un groupe. Donc pour moi, c’est ce truc qui m’a déclenché cette envie. Depuis que j’ai 15 ans, je fais de la zik’. Après pour les influences de Virgil, y’a des groupes comme The Black Dahlia Murder qui est une vraie influence, tout comme Behemoth. A titre perso, j’ai toujours été beaucoup influencé par l’époque Death de Opeth, par Ihsahn,… On se rejoint sur beaucoup de trucs, mais on écoute tous des choses différentes.
Ma : J’suis d’accord avec Thomas. On est très variés. Moi, j’ai des influences que ça soit Hip-Hop, musique classique,… J’suis très ouvert. Pour le Metal, de base, je suis guitariste, le chant est venu sur le tas. J’ai commencé, je devais avoir 13 ou 14 ans, le chant est venu en parallèle. Quand Julien est venu vers moi, car il lui fallait un chanteur, j’ai dis pourquoi pas. Car la musique, ça m’as toujours plû, surtout l’ambiance concert, l’énergie que ça apporte en terme de chant. Tant que c’est bourrin, ça me plaît.
Moi : D’autres dates après celle ci ?
Tom : On a Paris, Le Club, le 2 Décembre. Après on en a d’autres, mais on ne peut pas en parler. Des dates qui tombent mais qui ne sont pas encore annoncées.
Ma : Y’a quelques semaine, on était à Dijon, puis à Lyon, on a fait Rouen,… Ça commence à bouger plus sérieusement pour nous. C’est intéressant
Moi : Un groupe avec qui vous aimeriez partager une affiche ?
Tom : Beaucoup ! (Rires) On a fait deux dates avec Aziard, et c’est vraiment un groupe avec qui on a adoré jouer, et on aimerait tourner un peu plus avec eux parce qu’il y a un truc qui marche vraiment bien dans l’addition musicale. En groupes internationaux, y’en a tellement…
Ma : Moi, j’aimerais bien Der Weg einer Freiheit. On est très ouverts, venez !
Moi : Messieurs, merci énormément pour votre temps !
Ma : Merci à toi
Tom : Merci à tous pour votre intérêt !
Moi : Un p’tit mot pour la fin ?
VIRGIL : Profitez du Fest !