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La friandise de Diga #5 Bloody Hammers : Lovely Sort Of Death

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Bon, aujourd’hui on va se faire une friandise teintée de souffre, de brouillard, de rituel, le tout teinté d’ambiance gothique.

 Je vais vous parler du groupe Bloody Hammers , projet américain initié par Anders Manga (non, son cousin ne s’appelle pas hentai !) qui en tant que fondateur du groupe officie à la guitare, basse et voix, et sa femme s’occupant des arrangements clavier et ambiance (les autres musiciens sont de session ou de live). 

Bon, qu’on soit clair, on a tous déjà croisé Sathanas (alias Jean Michel Brougeon) et Daemonia Succubus (Sylvie Brousso) dans des concerts, tout recouvert de clous, de cuir et de tissus noirs avec chacun sa lentille de couleur et sa canne (ou ombrelle pour madame) et ses dents en plastique taïwanais… Mais pour le coup, imaginez-vous que ce duo monte sur scène et vous envoie au travers de leur musique faire un voyage entre cimetière, forêt sombre, et autres lieux empruntés à l’imagerie gohtique avec ce coté catchy ultra efficace, voir chantant, c’est cela Bloody Hammers (un hommage aux films?). 

Leur musique étant un mélange de rock occulte , doom (plutôt à la mode en ce moment… mais ça c’est une autre histoire) vous y trouvez tous les artifices , claviers , voix caverneuses, guitares saturés. Malgré tout, certains morceaux (The Reaper Comes) me donne des frissons à chaque fois et ne joue que sur l’ambiance créée entre la voix et les claviers. Je retrouve mes premières écoutes de Paradise Lost et Type O Negative qui ont fait ma jeunesse, notamment sur Lights Come Alive car on garde ce coté poésie noire si chère à ce défunt Edgar Allan Poe, mais ont y rajoute des claviers synthewave et du fuzz qui au fil de l’album vous font découvrir des morceaux purement doom (Ether) dignes des productions actuelles et des morceaux plus « love rock » voir « Pop » (Ghost est tu là?) avec par exemple le dernier titre de l’album Catastophes.

 La voix chaude de Anders vous emporte durant un peut moins de 50 minutes de train fantôme, et je vous mets au défi de ne pas chanter à pleins poumons le refrain si entraînant de Infinite Gaze To The Sun. En somme, cet album est réellement une très bonne surprise et un retour au sources bien mérité qui m’a fait réécouter l’intégrale de My Dying bride. Je vous recommande froidement de vous installer dans une pièce éclairée à la bougie, un bon verre de vin en main pour déguster cet album. 

Sur ces paroles, je vous dis au revoir mes chers corbeaux de la nuit ! (et voilà j’en fais trop …).