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Ladies And Gentlemen, THE CRAMPS

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 « Le monde change. La musique change. Les drogues changent. Même les hommes et les femmes changent. Dans 1000 ans, il n’y aura ni mec, ni nana. Que des branleurs. » Extrait du film Trainspotting

Je ne sais pas ce qu’écoutaient mes ancêtres il y a 1000 ans, et autant le dire, je m’en fous totalement. Ce qui d’ailleurs me pose probablement direct dans la catégorie des « branleurs » , ou je devrais plutôt dire des     «branleuses».

Ce que je sais, par contre, c’est que mes ancêtres, tout comme les tiens, toi, moi, et les autres, on a tous ressenti cet espèce de truc, pour une chanson, une interprétation, un album. C’truc qui te passe par les oreilles, te rempli le cœur d’une joie immense, pince tes joues pour les tirer vers l’expression la plus béate qui soit, secoue ta tête et tout ton être.

Mon principal coup de foudre à moi, qui dure depuis plus de 35 ans, et que j’ai vraiment envie de partager avec vous s’appelle,  :

« THE CRAMPS »

Lyon 1984. J’ai 18 ans. J’écoute essentiellement du punk, du garage 60’s, du psychépunk et du Psychobilly fraîchement débarqué en France. Parallèlement à ça, je suis complètement accroc aux films d’horreur et de sciences fiction des 50’S et 60’s et à l’esthétisme sauvage d’un « Faster Pussycat !Kill !Kill ! » de Russ Meyer. Dis-toi bien qu’ Internet n’existe pas et qu’il faut puiser dans les fanzines à petit tirage qui circulent ou t’en remettre à ton disquaire pour être au jus des albums du genre.

Bref je me rends chez mon disquaire « Boule Dingue », et comme d’hab, je me fais un à un les bacs de la boutique. Là, je tombe sur l’album « Songs the Lord Taught Us » des CRAMPS.

J’avais déjà entendu parler du groupe, mais ne m’y étais jamais penchée dessus. Allez, j’l’embarque et le pose direct sur ma platine en rentrant.

Et là, j’suis sciée. Le son de la Gretch de Poison Ivy, ses solos sommes toutes minimalistes mais tellement percutants, la voix et le style chanté rockab de Lux Interior. Elvis Presley revenu d’entre les morts, sauce zombie punk. 

Y’a là dedans un truc orgasmique : Ça suinte le rock’n’roll hyper malsain, crade, langoureux, sexuel, fétichiste, . Avec un truc Vintage complètement délirant,

J’avais jamais entendu un truc pareil. Le répertoire est truffé de vieux rockabilly des années 50 et de Protopunk des 60’s inspiré des fims d’horreur de séries B.

« Back from the Grave !» Comme on dit et pour reprendre le titre d’une compil psycho de l’époque.

Du coup, j’ai blindé ma collection de vinyles de tout ce que les Cramps ont pu sortir et autant le dire, malgré les changements fréquents de batteurs, de second guitaristes, l’arrivée d’une bassiste (parce que les Cramps au tout début, y’a pas de basse, hein), je n’ai jamais été déçue. Pour compléter du coup le top 3 des albums des Cramps, je vous conseille

l’excellent « Psychédélic Jungle » et enfin leur EP live « Smell of female »

Je passe également sur les prestations scéniques du groupe, avec un Lux Interior torse nu, pantalon ultra moulant en vinyle,  perché sur des chaussures à talons aiguilles de près de 17 cm, et la superbe Poison Ivy avec sa moue de « méchante » et ses tenues ultra sex, à peine cachée par sa Gretch Chet atkins de 58 ou de son incroyable Gibson dorée de 1952. Allez, laisse moi te dire, que les Cramps, c’est de la poésie rock’n’roll à l’état brut…Bref. Ecoute ça et tu m’en diras des nouvelles !

R.I.P Mister Lux !