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Le live du bout du monde

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J’ai à plusieurs reprises eu l’occasion de trainer mes guêtres au Chili. Pays étonnant, accueillant, tout spécialement pour les metaleux. T-shirts et affiches dans toutes les rues, concerts monstres… Quand tu aimes t’habiller en noir, manger des enfants, porter des rangers et des perfectos par 30° à l’ombre, c’est là que tu dois voyager (sauf pour les gosses, pas comestibles !). Cette année encore, les murs sont placardés d’affiches de concerts à venir : Obituary, Neurosis… D’annonces de soirées black, death, punk et… Stoner ! A Santiago, j’ai moult fois eu l’occasion de voir des artistes en live mais jamais de soirées metal. Et ce soir, c’est LE soir. Ce soir c’est DEMONAUTA, groupe de stoner chilien. Découvert par hasard en 2016 sur internet, c’est avec une joie non dissimulée que je m’en vais voir pour de vrai sur scène un des groupes qui m’a le plus scotché ces dernières années. Alors comme pour un premier rendez-vous, je m’apprête au mieux. Je choisi pour l’occasion mon plus beau T-shirt du Motocultor. Edition « bénévoles 2017 » Parce que le logo est vert pétant. J’avais aussi celui du Hellfest, édition « bénévoles 2017 » également. Mais trop gris, pas assez voyant. Et hop. Métro direction Avenida Santa Isabelle. Dans cette rue plutôt cossue mais sympa, pléthore de bars pour tous les styles. Je n’ai pas le n° de rue mais ce qui est bien avec un metaleux lambda, c’est qu’on le repère de loin. Et c’est donc à l’accoutrement des 2 videurs en bas que l’on devine aisément être arrivé au Mi Bar. Petit rade lumineux dont le seul et unique étage sert de salle de concert. Environ 80/100 places. Une déco chelou, des néons mauves aux murs, des sofas partout et en arrière scène des espèces de rideaux à paillettes. L’ambiance rappelle plus Saturday Night Fever qu’un backroom sataniste. Sur scène joue Wild Parade. Trio sludge/stoner/death/doom/et-j’en-passe. Comme tous mes potes chiliens m’ont habitué à être à la bourre, on (avec le camarade qui m’accompagne) arrive juste pour la fin. Et c’est bien dommage parce que ça avait vraiment de la gueule… Mais bon. Une autre fois, un autre voyage… Petit aperçu :

Entracte, pintes de bières artisanales et voilà Demonauta qui commence. A ma gauche, casaque grise David Véliz (chant/guitare), à ma droite, casaque blanche, Miguel Quezada (basse) et au centre avec son plus beau t-shirt rouge, Ale Sanhueza (batterie). Les 3 marmules préviennent de suite qu’ils vont faire un petit tour d’horizon de leurs albums. Ce qui est cool car je n’en connais qu’un Tierra del Fuego (2016). Et de dérouler un set d’une heure (putain c’est court !) plein de fuzz. Le stoner des 3 zigues est plein de cultures et d’images locales. Là où l’on a l’impression de bouffer de la poussière et du soleil écrasant chez les californiens de Kyuss, on est plus sur les paysages blancs et froids de la Patagonie chilienne. La voix trafiquée du chanteur nous aidant à nous installer dans ces étendues de fiords. Il n’est qu’à écouter les premières mesures de Into the Darkness pour être automatiquement dans la désolation de l’extrême sud du continent. Du pur stoner comme je l’aime : dur et planant.

Seul bémol, cette putain de lumière. Je ne demande pas le matos de Pink Floyd mais juste une petite ambiance… Et merde ! 1 heure seulement ! C’était bon, c’était pesado (lourd) et c’est à découvrir.