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Live-Report – HBZ Midgard

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Live-report soirée Pagan « HBZ Midgard » – 4Bis Rennes – 01/10/2016

Skarn / Lappalaïnen / Yugal / Drakwald

         C’est donc quelques jours après cette soirée Pagan que me revoilà derrière mon écran, tentant avec force, vigueur et surtout un peu d’esprit de rendre un vibrant hommage à la soirée passée ce premier Octobre dernier. Ne perdons pas espoir et ne nous réfugions pas directement dans le chocolat, ce premier live-report de ma part ne sera sans doutes pas parfait, mais il serait fait avec cœur et sincérité, gents gens ! (Où gents Jean, voire même Jean-Jean, s’il y en avait dans la salle. Ou qui lisent présentement cet article)

         Il y a déjà eu pour ma part, en fin d’après-midi, l’accueil par l’association Hellbreizher (les organisateurs de la soirée) pour me permettre d’interviewer la tête d’affiche de l’évènement: Drakwald. Des gens ma foi fort sympathiques qui nous ont trouvé une salle au calme, loin de toutes balances qu’il pouvait y avoir à ce moment là. C’est donc dans de très bonnes conditions merci à eux que ladite interview a pu se dérouler. L’entrevue terminée, c’est un court au revoir qui s’est échangé, avant de profiter d’une heure de battement entre le travail et le travail. Une à deux pintes plus tard, ma corne remplie (mais juste à un peu moins de la moitié) de chouchen (mais c’est une corne de 2L), je reviens sur mes pas à travers l’Esplanade Charles de Gaulle et retrouve quelques amis à l’entrée de la salle. Here we are, la soirée pouvait alors commencer.

         C’est Skarn qui ouvre le bal avec son Rock/Metal Fest Noz des plus festifs. C’était la bonne découverte de la soirée. La chose plaisante, en revenant de six mois passés en Angleterre, c’est de retrouver le public Breton. Embringuée par un papy aussi sympathique qu’alcoolisé, la foule se meut (mot assez moche, mais non moins juste) dès les premières notes. Un peu timides d’abord, un appel lancé par le bassiste ne laissant apparemment pas le choix, le public se rapproche de la scène et commence à vraiment se lâcher. Papy lui n’a pas attendu et a déjà les cheveux tout ébouriffés par les courants d’air provoqués par ses incessants va-et-vient entre le milieu et le devant de la scène. J’ai tout de même une réserve à émettre au niveau du son. Le violon et la cornemuse était bien présents, certes. Il m’a cependant semblé aussi apercevoir deux guitaristes et un bassiste, mais vu leur sous-mixage c’était probablement un effet de mon imagination, sans doute le chouchen me montait déjà à la tête. En tous cas, Skarn était une bonne surprise. Leur set quoique court, était très efficace. La plupart de leur musiques étaient instrumentales, mais les quelques morceaux chantés, qui étaient souvent accompagnés d’une invitée (qui fait partie d’HBZ si j’ai bien compris), apportaient une touche encore plus Bretonnante au tout en utilisant ce chant particulier si cher à ce style. Si seulement le groupe avait annoncé les danses au début de leurs musiques, on aurait eu droit à un magnifique mélange burlesque de danses folkloriques et de headbang. Ou pourquoi pas un circle pit où tout le monde se tient par le petit doigt. J’aurais aimé voir et participer à ça, ça aurait peut-être été la naissance d’un nouveau mouvement uniquement folk-metallesque. La bonne humeur et le plaisir qu’ils démontraient en étant sur scène étaient ultra-communicatifs, les gens étaient vraiment contents de leur prestation. Dommage que la demande de rappel ne soit pas passée, mais oui, il y a un planning à tenir ! Fin du premier concert, changement de plateau, entracte, direction un petit bar à jeu non loin du 4Bis. L’absence de débit de boissons alcoolisées dans la salle ne permettant pas de s’abreuver sur place, il nous fallait faire quelques pas à la lumière des lampadaires pour nous sustenter. (Je sustente, tu sustentes, il sustente.) Ma corne nouvellement remplie (toujours à moitié) cette fois de bière, nous pouvions faire chemin inverse et retourner secouer les cheveux devant le deuxième groupe de la soirée.

          C’est donc au tour de Lappalaïnen de monter sur scène. J’étais très enthousiaste à l’idée de les voir. Mon exercice de chroniqueur étant assez récent, le nombre d’articles à mon actif est assez faible. Mais jeu du hasard, deux des groupes sur lesquels j’avais déjà écrit un article étaient présents ce soir la, dont Lappalaïnen. Grosse ambiance encore dès le début du concert, décidément, ça fait plaisir à voir. Le groupe nous fait même cadeau de nouveaux morceaux de leur prochain album (à venir courant 2017) dont leur set-list en est à moitié composée.Leur concert se termine sur le titre éponyme de leur premier album, le super cool « Kraken’s Awakening », en ordonnant au public wall of death et circle pit. Cette fois-ci papy regarde ça d’un peu plus loin, c’est peut-être la limite qu’il s’autorise. On voit cependant la fierté dans ses yeux d’avoir participé à cet évènement et peut être même d’avoir formé quelques unes des personnes présentes aux différents rituels de ce genre de concerts. Après avoir vu plusieurs fois le chanteur de Shaka Ponk échouer au test du « public sépare toi et fonce toi dessus », on se dit que les boites de prod’ devraient payer des papys/bourré/metal comme celui-là pour apprendre aux jeunes générations et aux néophytes l’art du concert à l’entrée des salles et des festivals. Quelques slams plus tard, la foule acclame le groupe qui sort de scène. C’est un super moment qu’on vient de passer. Ma corne vidée gargouillant de soif, l’un des orgas m’a fait prendre conscience que même si ramené par soi-même, l’alcool est interdit. Soit lui dis-je, qu’à cela ne tienne, nous décidâmes d’aller boire une petite bière pour nous rafraichir, dans un autre bar près de la salle. On y retrouve d’ailleurs quelques personnes venues faire de même, et partageons ce moment à discuter avant de revenir une fois de plus sur nos pas.

          C’est maintenant à Yugal. Le seul groupe de la soirée à ne pas être Folk/Pagan. Non non fidèle et adorable lecteur, ne part pas tout de suite, c’est vachement bien quand même ! Je connaissais déjà le groupe pour avoir partagé l’affiche avec eux sur Nantes du temps que je jouais avec Anthares (et aussi pour avoir un pote qui joue dedans, Quentin spéciale dédicace t’as vu), donc c’est sans surprise que je constate que leur prestation était excellente. J’en ai discuté un peu autour de moi après leur concert et ça a été une super découverte pour beaucoup. Leur jeu de scène est franchement cool, le chanteur sort tout droit d’un roman entre Shelley et Stevenson, ses mimiques sont assez spectaculaires. Même si leur musique n’est pas ce que j’écoute d’habitude, il faut reconnaitre qu’on passe forcément un bon moment devant. Bravo les gars, vivement la prochaine fois. Encore un changement de plateau, nous laissant le temps une dernière fois de mettre nos foies au défi.

         Et voici le moment tant attendu, Drakwald prend le relais. Le groupe débutant directement par le merveilleux « Doomsday Argument » et l’ivresse m’ayant subtilement subtilisé mon inhibition au fil des expéditions bar à chaque changement de plateau, je décide de me joindre au public devant la scène, ayant pris soin auparavant de faire baby-sitter ma corne et ma veste. J’ai tenu pas loin de cinq secondes avant de rencontrer le sol. Une horde de chevelus m’a immédiatement relevé, ne tenant pas plus que ça à savoir si par terre me convenait ou pas. Comme je l’avais dit dans ma chronique sur leur album « Riven Earth », j’avais hâte de les voir sur scène surtout pour le refrain de cette musique. Je ne me suis pas trompé, c’était absolument épique. Je me vois et m’entends encore scander le plus fort possible: « Weeeee thought we weeeeeeere, iiiimortaaaaaaal, like the wiiiind, in the skyyyyyy ! » Un moment génial à hurler cette phrase, bras écartés et poings serrés, comme pour recevoir un peu de l’epicness que nous servait les cinq musiciens devant nous. Tout le concert se déroule sous la même aura de Folk/Pagan aussi mélodique que violente. Leur musique est décidemment bien foutue, ça met tout le monde d’accord. Ils terminent sur le non moins superbe « Despair Of The Last Men », dont le magnifique thème de fin reste longtemps en tête. C’était puissant, c’était lourd, c’était épique, c’était super. Pourquoi a-t-il fallu que ça se termine ! J’ai personnellement essayé plusieurs fois de lancer un petit rappel sur le premier titre en meuglant plus qu’en chantant la fameuse phrase écrite plus haut, mais ce fut malheureusement vain. Comme si ils me disaient: « T’en veux encore, viens donc à notre prochain concert ! » C’est ma foi plutôt tentant. J’ai tout de même réussi à me procurer leur dernier album (dédicacé s’il vous plait) et le tee-shirt qui va avec avant de me faire dire par la sécu qu’il était quand même grand temps de partir. Disque et tee-shirt que j’ai d’ailleurs oubliés sur Rennes. Prise de conscience tout juste arrivé chez moi, une heure et demi de route plus loin. Fuck.

         En conclusion, c’était une soirée absolument réussie. Une bonne baffe musicale, une super orga répondant à tous nos besoins, des super groupes et un super public qui bouge (et très sympathique au demeurant) ! Le Folk/Pagan est pour moi vraiment le meilleur style de musique pour faire la fête (Avec l’Irish Punk). Mis à part les problèmes de son du début, qui se sont résolus au fil des concerts, et l’alcool interdit dans la salle (mais ça ils n’y pouvaient rien), il n’y a vraiment rien à redire. J’espère que les 1600 mots que constituent cet article auront suffit à égayer la journée des groupes présents et des organisateurs, c’est bien le moins que je pouvais faire après la soirée qu’ils nous ont offerts. Merci à vous tous.

         C’est quand le prochain ?