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Live report Hellfest 1er week-end (part 1)

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Burning Heads : vendredi 17 juin @13h35, mainstage 1

Burning Heads, la simple énonciation de ce nom force le respect tant le groupe est devenu le pilier du skate punk à la française. Alors oui, ils viennent récemment de changer de chanteur après le départ de Pierre (coucou Fra et Phil), mais non seulement ils ont réussi à dépasser cette étape pas forcément agréable, mais en plus, ils reviennent avec une pure pépite du nom de Torches Of Freedom. Vraiment, prenez la peine d’écouter cet album tout frais disponible, ce sera mon conseil du jour.

Donc rendez-vous pour ce qui sera notre premier concert Hellfest (intra cathédrale) et nous voilà devant la MainStage 1, ce vendredi à 13h30. Il doit déjà facilement faire plus de 30 degrés et la foule s’amasse tranquillement. Au final, le groupe jouera devant certainement plusieurs milliers de personnes, une belle performance pour sa première mainstage. Belle ambiance dans le public, les gars sont à l’aise sur scène et ça saute facilement. Fra assure vraiment la prestation avec une belle présence scénique et une voix qui s’accorde parfaitement avec les chœurs. Burning Heads a largement réussi son pari en offrant cette place au normand officiant déjà dans The Eternal Youth. Le groupe souffle un vent de fraîcheur sur le festival avec un enchaînement rapide, de morceaux rapides, se payant le luxe d’un peu de « reggae » en MS du Hellfest. Niveau titres, il y aura quelques pépites du dernier album avec l’excellent Pharmageddon direct en ouverture, All Set To Glow, Endless Loop (in my head), Collapse ou encore Wrong Direction et des choses plus anciennes, Little Bird, Fine, Break Me Down, Few Words… A noter la reprise de Uphill Struggle du groupe de punk rock suédois Adhesive (le morceau est également présent sur l’album Under Their Influence, 19 reprises avec différents chanteurs, ayant influencées BH). Le public conquis, reprend aisément les paroles pour ce qui restera le premier concert de BH en MS du Hellfest. C’est un grand OUI et un grand merci pour ce moment, ça fait clairement plaisir de voir jouer ces gars-là et en putain de mainstage, chapeau. On leur souhaite 30 années de plus. Retrouvez notre interview avec Fra et JB tout prochainement.

 The Offspring : vendredi 17 @18h40, MainStage 1

Attention spoiler, le concert de The Offspring a été l’une des première claque de cette double édition exceptionnelle. En effet, le légendaire groupe de punk rock américain, à qui nous devons une très large démocratisation de ce genre musical, a assuré un concert sans fautes. Malgré les lives pas toujours constant de Dexter au chant, en ce vendredi 17 juin, pas grand-chose à redire. Fort de son catalogue de tubes bien garnis et avec un dernier album très bien reçu, le groupe possède la matière pour enflammer la main stage et a réussi à la concrétiser. Le public est très nombreux et reprends l’ensemble des titres sous un soleil de plomb. Très agréable surprise donc pour ce passage de Offspring au Hellfest en 2022. Avec bientôt 40 ans de carrière, le groupe reste toujours une tête d’affiche, capable de mobiliser une large foule finalement. Merci pour le punk rock.

Deftones : vendredi 17 juin @23h35, MainStage 1

En ce premier week-end de festival, on en aura pris des claques, mais pas que et malheureusement, ma grosse déception est pour Deftones. Alors pour le contexte, je suis ultra fan de Deftones, depuis mon adolescence. J’ai poncé les albums Adrenaline, Around The Fur, White Pony et Deftones, mais j’ai eu du mal à rentrer dans les plus récents. Cela ne change en rien l’influence qu’a eu ce groupe dans ma jeunesse et je suis toujours ravis de les voir. Mais là, entre le récent départ de Sergio Vega, l’annonce de Stephen Carpenter de son absence sur la tournée européenne parce qu’il ne se sent pas en sécurité et qu’il est non vacciné covid, on a quand même un peu l’impression de voir des mecs lambda jouer Deftones. Alors il y a bien Chino et Abe mais c’est quand même une formation largement modifiée qui débarque sur la mainstage en ce vendredi 17 juin à 23h35. Le début du set est marqué par l’absence de fond de scène, ce que Chino signalera à plusieurs reprises à un technicien sur le côté de la scène. Le choix des morceaux est loin d’être le plus judicieux pour le fan de la première heure que je suis. Nous avons quand même eu droit à Digital Bath, Tempest que j’adore, My Own Summer, Bloody Cape… mais le ressenti n’y est pas. Chino prend parfois la guitare et on se demande vraiment pourquoi, le set ne respire pas la cohésion, comme je l’ai dit plus tôt, on a le sentiment de voir des mecs jouer du Deftones, bien le jouer mais c’est tout. Mention particulière pour Fred Sablan, musicien américain qui avait notamment tourné avec Marilyn Manson, qui aura largement assuré le show en remplacement de Sergio Vega à la basse. Bravo, tu as quasiment volé la vedette à un Chino en demi-teinte. Bref, pas le meilleur concert du week-end, clairement la plus grosse déception. A bientôt quand même Deftones, on t’aime toujours.

Envy : samedi 18 juin @23h45, The Valley

Voilà un concert que j’attendais particulièrement, en effet, j’ai découvert Envy avec leur album The Fallen Crimson, une petite pépite post punk, screamo, nous venant de Tokyo. Direction donc la valley pour se positionner à bonne distance. La tente est déjà bien remplie 25 min avant le début du concert. Il y a une effervescence sur scène, comme l’impression qu’il y a un souci de matos du côté du guitariste de droite. Petit line check de dernière minute et les membres quittent la scène pour l’entrée. Avec 3 guitaristes, une section basse batterie et un chanteur bien présent, le groupe impose déjà visuellement. Le set est marqué de temps mélodiques, mélancoliques, calmes et planants largement interrompu par les explosions de riffs. Quelques personnes quittent la tente rapidement après le début du set, certainement venus par curiosité et pas convaincu par le début du set. Dommage pour vous. Le côté visuel prend une part importante de l’expérience envy en live, sur les moments calmes, le screamer semble presque possédé et apparait comme le chef d’orchestre de cet ensemble, tandis que tout le monde saute et bougent sur les passages plus lourds. Les harmonies et mélodies de guitares donnent des frissons alors que Tetsuya Fukagawa passe de phrases parlées à criées. Incroyable set donc pour les japonais que j’adorerai voir sur une scène plus intimiste que la Valley.

KoRn : dimanche 19 juin @ 20h30, MainStage1

Après avoir assisté à la conférence de presse de Korn (Head, Munky et Ray) au cours de laquelle nous avons entre autres appris que Fieldy était toujours officiellement dans le groupe mais toujours off pour se reposer et prendre du temps pour lui, direction le concert en Mainstage 1 ce dimanche 19 juin à 20h30. Alors première sensation, c’est tôt, en effet je trouve l’horaire un peu tôt pour Korn, mais il s’agit certainement d’une demande du groupe. Korn est l’un des groupes qui a également bercé mon adolescence à grands coups de Korn (éponyme), Life Is Peachy, Follow The Leader, Issues, Untouchables. Comme Deftones, je dois bien avouer avoir eu du mal avec la suite, mais KoRn reste KoRn et je suis toujours content de les voir (quand ils n’annulent pas leur venue au Hellfest). Le groupe débarque donc pile à l’heure avec Here To Stay, Got The Life et Falling Away From Me. Le fond de scène est une image fixe, pas beaucoup de boulot de ce côté-là mais cela permet de se concentrer sur le son et les musiciens. En plus, il fait encore jour. Pour rappel, Fieldy est absent et ça manque énormément dès le début du concert. Il faut dire que le bassiste fait partie de l’empreinte musicale des titres de Korn avec son jeu en slapping et ce son si particulier. Sans oublier son attitude sur scène. Gros point noir de ce côté, même si le remplaçant fera le boulot, les morceaux n’ont rien à voir. Mais inutile de blâmer le groupe pour avoir maintenu ses dates, au contraire bravo! Seulement, on espère vite le retour de Fieldy. Le public s’est amassé et nous avons eu droit à Shoots And Ladders et son intro à la cornemuse avec également un solo de batterie en fusion avec le public de Ray Luzier qui est sans nul doute, un excellent batteur. Temps fort aussi avec les morceaux Freak On A Leash, Twist, A.D.I.D.A.S (meilleur placement produit ever) et Blind, morceau par lequel tout a commencé et avec lequel le groupe de Bakersfield, termine son set parfait. Petit bémol sur le son, gavé de basse et de kick, qui gâche un tout petit peu la fête de là où je suis, mais qui sera ajusté en cours de concert. Mais quel show réussi au final et avec une setlist vraiment cool. Merci KoRn, à bientôt.

Walls Of Jericho : dimanche 19 juin @22h40, Warzone

Il est 22h40 sur la Warzone et je m’apprête à prendre l’une des plus grosses baffes de ce premier week-end. En effet, les américains de Walls Of Jericho sont venus distiller leur hardcore avec une énergie monstre. L’ensemble du groupe porte le projet avec une force incroyable, le tout mené par la talentueuse Candace Kucsulain. Les morceaux explosent en live sous la maitrise de l’ensemble des musiciens car personne n’est en retrait. Sur scène, comme sur terre, tout le monde est sur la même longueur d’onde. Je dois bien avouer que n’avais jamais creuser profondément pour découvrir Walls Of Jericho, mais là c’est fan absolu direct. Les breaks sont d’une telle intensité qu’il est impossible de rester de marbre. C’est donc devant une warzone bondée et un public déchainé, que les chanceux présents ont profité de l’un des meilleurs moments de ce premier week-end. Pour l’anecdote, j’avais loupé Gojira en 2019 pour le set très cool de Sum 41, j’ai de nouveau loupé Gojira mais pour un moment exceptionnel qui me restera en mémoire de nombreuses années. Merci pour ce concert inoubliable.