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Motocultor 2019, jour 1

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Saint-Nolff, jeudi 15 août 2019

Le jour J est enfin arrivé ! Cette année le Motocultor nous gratifie pour sa douzième édition d’une journée de festivités supplémentaire.

Lors de mon arrivée sur notre bien-aimée zone de Kerboulard, le ciel affiche un soleil timide qui nous laisse un faible mais réel espoir concernant les prévisions pessimistes entendues jusqu’alors (le thème de la météo faisant toujours la part belle aux débats les plus enflammés sur les réseaux sociaux). Il est 18h30, je suis enfin sur le site après un éprouvant bouchon d’une heure et demi au niveau du rond-point. Le moment est venu d’aller décrocher à la billetterie mon précieux sésame.
Pas le temps de tergiverser, c’est directement vers le camping que je décide de commencer le festival. La scène du camping, renommée Campstage pour l’édition 2019, accueille, uniquement aujourd’hui, six groupes de metal. La queue pour entrer sur le camping est impressionnante car elle s’étend sur plusieurs centaines de mètres, ce qui ne va pas forcément garantir le maximum de personnes devant la scène. L’éloignement des parkings par rapport aux années précédentes est en effet l’un des points noirs de l’organisation du point de vue de la plupart des festivaliers, particulièrement concernant les parkings camions. 

C’est Sideburn, le groupe de metal Rennais, que j’aurai le plaisir de regarder en premier même si d’autres formations ont déjà écumé les planches plus tôt. Le groupe attaque de front un public immédiatement acquis à sa cause et nous délivre un set ultra efficace, pour ne pas dire « Sideburné ». Greg, au chant est charismatique et ses acolytes lui tiennent fièrement la scène. Les premiers circle pits et pogos sont au rendez vous ! Le son est également meilleur sur cette scène que les années passées. S’il reste à parfaire pour les prochaines éditions, c’est une bien belle entrée en matière que le combo rennais nous offre. Plusieurs groupes suivront, dont les excellents parisiens velus Bearded Bastards, dont le succès grandissant méritait peut être une scène plus importante sur ce festival.

Direction ensuite vers le site du festival. La queue au niveau du contrôle bracelets et de la fouille est plutôt fluide, ce qui sera le cas globalement de toutes les files d’attente au sein du site, que ce soit aux toilettes sèches (plus nombreuses que l’année précédentes) ou aux bars. Saluons au passage le travail admirable de l’équipe s’occupant de la bonne tenue des espaces sanitaires qui sont restés propres durant toute la durée du festival, malgré la boue qui s’invitera dès le vendredi soir. Concernant les bars, il en avait été prévu un supplémentaire en face de la Supositor stage qui n’a malheureusement pas pu être ouvert. Son emplacement de choix nous aurait pourtant permit de profiter d’un beau panorama.

A noter également parmi les nouveautés le système cashless, très pratique et facile à utiliser. Finis les tickets (trop) faciles à perdre et non-remboursables. Un stand de prévention contre le harcèlement a également été instauré afin de garantir au maximum le bien-être de tous.

Nous sommes dans le bocage breton, quoi de plus logique alors que de nous programmer une journée (soirée) celtique ? Un camp médiéval a été installé à l’écart des scènes pour cette journée du jeudi avec démonstrations de combat, atelier de création d’armes et reconstitution d’un camp d’artisans vikings. En complément du metal market habituel, un marché d’une quinzaine d’artisans proposant leurs créations.

Voilà pour les considérations logistiques.

Je me dirige donc vers la Massey Ferguscene pour écouter Alan Stivell, harpiste et chanteur mythique Breton. Un show impeccable, beaucoup d’émotion, un public en communion avec l’artiste lui même sans doute très ému qui nous gratifie avant de s’en aller du classique des classiques « Tri Martolod », repris en cœur par les spectateurs. Un grand moment, même si on peut regretter l’indifférence de beaucoup de festivaliers plus nombreux au cours du set devant les stands de restauration que sous la tente.

Pendant ce temps, sur la Dave Mustage se prépare le point d’orgue de cette journée celtique. Le double spectacle d’Excalibur, l’opéra rock celtique imaginé par Alan Simon qui fête ses vingt ans. Le public se densifie au fur et à mesure des quatre heures de show (!) impressionnant par la qualité de ses (très) nombreux musiciens et de ses chanteurs lumineux (Dan Ar Braz ou Jacqui McShee pour ne citer qu’eux). L’avancée de scène servant au mieux une interprétation magistrale, soutenue par un bagad et des danseurs nous faisant passer le temps à une vitesse incroyable, ralliant avec lui un public charmé, pour certains peu habitués au style, le tout servi par un son et des lumières au top qui rajoutent de la magie à ce show marathon au fur et à mesure que la nuit tombe.
Je ne connaissais pas du tout et c’est la première véritable surprise de cette édition 2019. Espérons que cela sera de bon augure pour la suite !

Eluveitie investit ensuite la Massey Ferguscene, très attendus par la plupart des festivaliers. L’énergie des shows du combo n’est plus à démontrer et force est de constater qu’ils sont tous en forme, malgré la pluie qui commence à tomber. Un chapiteau qui vibre sous les assauts des Suisses qui pratiquent un folk metal très en vogue. Je vais être franche, ce n’est pas du tout ce que j’écoute. Je pense (au contraire d’autres groupes découverts au festival) que je n’irai plus les voir ou que j’écouterai plutôt leur discographie. Il faut bien l’avouer, les musiciens posent énormément, remuent leurs cheveux mais ne me séduisent pas. J’attendais autre chose que l’unique bourdon de la vielle à roue par exemple. Le son de la voix de la chanteuse semblait poussif, forcé. Mais ne soyons pas négative, la violoniste était vraiment très douée et enjouée, et les lights incroyables. En somme, si je n’écarte pas totalement les Suisses, il m’en faut plus…

Ainsi s’achève cette première journée du Motocultor Festival 2019.
Je rentre me reposer avec des images et du bon son plein la tête. Il reste encore trois jours à vivre dans cette formidable ambiance unique en son genre qui fait chaque année la réussite du festival. Merci à l’organisation pour nous avoir offert cette journée bonus, pari réussi !