C’est le grand jour !
Ca y est !!! C’est le grand jour !!! Vendredi 18 août début de soirée, ma mère a enfin débauché du CHU et arrive à la maison. Les sacs sont prêts depuis la veille, l’itinéraire du AirBnB notifié dans Waze, je viens de finir de préparer les sandwichs qui seront prêts à être mangés sur la route. Et le plus important, l’enceinte JBL pour balancer du bon son pour nous accompagner sur les trois heures de routes qui nous attendent !
Avec chance, très peu d’embouteillage pour une débauche d’un vendredi soir, le périphérique Nantais connait toujours ses axes de forts ralentissements mais franchement, il n’y a pas de quoi se plaindre, on roule au ralenti de première sur l’axe de la porte de la Chapelle sur Erdre, donc nous nous estimons heureuses !
Nous roulons sans stop and go au son de Citizen Soldier et je garde précieusement la main sur le répertoire musical afin de ne pas entendre sans fin du Starset !
Nous arrivons à Carhaix chez notre hôte qui nous a laissé le code de la boîte à clef et nous prenons nos quartiers dans cette maison qui sera notre logis pour deux nuits.
Mon premier grand festival me tend les bras, il n’est plus qu’à une poignée d’heures… Qui dit premier festival dit aussi premier Live Report. Si ma mère s’occupe de la partie photo (elle ne sait pas encore que malheureusement, l’appareil photo a présenté un bug de paramétrage bloqué à 6M de pixels au lieu des 24M, d’où la perte de résolution -elle est dégoûtée-), la mission que je m’impose dans la rédaction et pour laquelle Mad Breizh Production me fait honneur et confiance fait naître une pointe de stress, de questionnement aussi. Du haut de mes 16 ans, au parcours atypique, je tente cette expérience car c’est uniquement dans cette ambiance que je me révèle et arrive à être moi-même. Ma place est dans l’univers musical et en attendant d’être sur scène, je vais tenter de vous retranscrire le vécu de ce que le Motocultor m’a réservé !
Welcome to the MOTOCULTOR !!
Samedi 19 août 2023
Samedi 19 août 2023, pas besoin de l’alarme, dès le réveil, l’excitation est déjà là… Un passage dans la salle d’eau, un breakfeast et hop, on check une dernière fois le sac photo : batteries de secours, cartes mémoires, carte Mad Breizh Production, tout est ok on peut décoller !
On trouve sans difficulté notre parking grâce au très bon fléchage sur les routes. La signalétique est grandement présente et d’un grand confort quand on est novice. Notre arrivée matinale nous laisse le choix de pouvoir se garer dans un endroit facilement identifiable pour quand le parking sera plein. On laisse la voiture et on rejoint la route où quelques fidèles commencent déjà à pointer le bout de leur nez. La direction est la bonne, on avance et on voit au loin ce qui nous attend… On va même figer ce moment tant qu’il n’y a pas trop de monde !
Nous avons de l’avance avant l’ouverture alors nous allons récupérer les codes de notre Locker réservé en ligne et en amont pour entreposer pull et autres encombrements. Si j’ai trouvé cela pratique au début, la fin du festival me fera dire que c’était finalement un allié très précieux ! Nous sommes ensuite aller faire un tour sur l’espace Camping où Karl, un bénévole rencontré sur le Keudfest nous a dit être présent également en tant que bénévole sur le Motocultor. On crédite nos cartes à l’effigie de la 86 d’une bonne grosse poignée d’euros tout en sachant qu’il faudra y revenir…
Les festivaliers se réveillent pour certains, d’autres semblent ne pas avoir dormi, on voit que cela commence à piquer chez certains… On se rapproche de l’entrée car l’heure tourne et pas question de rater les premières minutes d’accès ! Direction le point VIP PRESSE pour trouver notre équipe !
On the place !
Wow !! Ca y est la barrière est franchi, le sac vérifié et la « fouille » faite. Même avec un accès dédié à la presse, la sécurité est présente et si on peut dire une chose, c’est qu’elle fait bien son travail car à chaque passage (retour sur site), nous y avons eu droit ! Ca peut avoir un côté « pénible » mais c’est rassurant et gage de sérieux.
Les scènes sont impressionnantes et comme le premier groupe que nous devons faire ne joue pas dans l’immédiat, nous prenons le temps de repérer les lieux et forcément, cela commence par un tour dans le merch et autres stand où l’on commence déjà à alléger la cash card 86 pour rapporter vêtement et accessoires. Je regrette juste qu’il n’y avait déjà plus de T-Shirt au logo de cette année en taille S lors de mon arrivée, ils ont été sold-out très rapidement.
Nous avons juste le temps de déguster une galette super bonne et très généreuse en garniture et en beurre (après tout on est en Bretagne quoi de plus logique !) avant de s’avancer vers la scène pour notre premier groupe…
Brutal Sphincter
Nous avons découvert ce groupe l’année dernière grâce par Sacha, Batteur (ex batteur depuis très peu) du groupe MEGADEF de Rennes. Il était normal en hommage à cet ami que nous allions les voir sur scène. Et c’est la Supositor Stage qui accueille ce groupe de goregrind Liegeois qui aborde des faits culturels, politiques et sociaux sous un regard totalement décalé. Ils ont bien précisé pendant le concert (au regard des titres probablement qu’ils ont abordés) qu’ils étaient contre toute forme d’ultra nationalisme, de racisme, de communisme extrême, de sexisme, féminisme extrême, de façon de penser unique, d’islamisme radical (ou toute autre forme extrême de religion), etc. « Pour être clair, Brutal Sphincter est contre toutes les formes d’extrémisme! »
13h35 pile poil à l’heure et ça n’a pas trainé : dès les premières secondes, la foule répond aux sons des artistes et aux vocalises, parfois « étrangement » animal d’un des deux chanteurs, sur le rythme de chansons comme « Hijab is Feminism » ou « Marc Dutroux National Hero ».
Juste après avoir hurlé sur ‘Analhu Akbar » et « Sphinct Earth Society », le groupe invite les festivaliers à former un énorme Circle Pit et c’est une énorme chenille humaine qui déambule entre la régie et l’estrade dédié aux PMR.
Des centaines et des centaines de personnes s’en donnent à coeur joie dans une déambulation chaotique et bienveillante. Les gobelets virevoltent dans les airs, un sac à dos atterrit même sur le plancher de la régie, des ballons rebondissent jusqu’à l’envol d’une chaussure dans la foule sous le son de « Make Goregrind Great Again ».
S’ensuit une nouvelle demande du chanteur de pratiquer sous « Unvaxxed Lives Matter » un Wall of Death et c’est une vague humaine qui déferle entre la scène et la régie avant de finir en pogo général. Le batteur et le guitariste se déchaînent sur scène, l’échange avec le public est incroyable, il existe comme un lien invisible qui lie le groupe et ses fans.
Mais que serait Brutal Sphincter sans la dose d’humour décalée finale? Alors quoi de mieux pour clôturer le concert que d’offrir au public, en bouquet final sur la dernière chanson « Raped by Elephants », une image figée de leurs postérieurs acclamés par l’ensemble des festivaliers !
La foule a adoré ce groupe qui se ruait ou se portait à tour de rôle jusqu’au bord de la scène… J’ai vécu une expérience pour le moins incroyable tout en étant sécurisée par la grande gentillesse des membres de la régie qui ont accepté ma présence discrète sur l’estrade pour profiter, filmer et noter les grandes lignes de ce que j’allais écrire. Je les remercie également chaleureusement. Toutes les photos du groupe sont disponibles, rendez-vous en fin du LR.
De mon côté, j’ai eu la chance de pouvoir parler un petit peu avec eux en backstage et même d’avoir une photo à leur côté ! Je tiens à remercier chaque membre du groupe ainsi que l’équipe technique pour ce moment!
Entracte
Je me remets de mes émotions de ce premier gros concert de mon premier festival. Heureusement que la météo est clémente, il fait beau et les températures sont idéales, nous ne souffrons pas de chaleur excessives assommantes mais le besoin d’étancher notre soif se fait ressentir.
Nous avons un peu de temps avant le prochain concert prévu et nous nous baladons de scène en scène et j’ai retenu quelques photos d’ambiance à vous faire partager ! D’autres suivront entre chaque groupe !
Et parmi tous ces festivaliers dont la très grande majorité nous sont inconnus (et heureusement ahahah), nous avons eu la chance de croiser Brum du Keudfest avec qui nous avons passer un peu de temps avant de tomber nez à nez avec le groupe de musique issu du vignoble Nantais NOIRE MECANIQUE qui a eu sa news sur Mad Breizh Production il y a peu de temps ! C’est toujours un vrai bonheur de les revoir, on a passé un bon moment en leur compagnie et il est certain qu’on va se revoir !!!
Espace VIP
Nous avons encore du temps avant le prochain concert prévu à 18h30 alors nous retournons déguster un énième café aux saveurs assez exceptionnelles et se délasser quelques minutes dans les grands transats à l’image de la 86.
Et là bingo, ma mère ne trouve rien de mieux que de vouloir prendre un cold brew malgré les mises en garde sur la grande concentration de caféine . Nous retournons flâner dans le festival et les effets ne se font pas attendre, en moins de dix minutes les premiers signes apparaissent : palpitations, paresthésies et le cerveau qui cogne, une petite halte de trente minutes le temps de laisser le corps se remettre de cette surcharge de caféine mal tolérée. Nous avons un camarade d’infortune, Louis, qui a subi une piqûre d’insecte et pour lequel les réactions par le passé l’ont conduit à être prudent en venant se faire surveiller. L’accueil et la prise en charge ont été top, les personnes présentes font un travail qui n’est pas assez mis en avant et souligné, en tout cas, cette halte non prévue fut bénéfique mais on sent que la caféine était encore bien présente de par le flou de bouger de la photo voulant mettre en avant l’équipe. La leçon devrait être retenue… Un très grand merci à cette équipe !
Nous avons eu également la chance de croiser Pénitence Onirique qui était sur le site, malheureusement, nous n’avons pas le don d’ubiquité et n’avons pu les voir sur scène…
Sortilège
18h00, on se presse vers la Massey Ferguscène où l’on va découvrir le groupe Sortilège, groupe de Heavy Metal / Power Metal originaire de Paris. Il a la particularité de s’être séparé en 1986 pour se reconstituer 33 ans plus tard !
Je reste là encore, grâce à la gentillesse de l’équipe de la régie, avec eux. C’est vraiment un point stratégique d’observation et je ne suis pas bousculée pour filmer un peu avec mon téléphone les chansons pour avoir quelques souvenirs. Le groupe entonne en post intro « Amazon », « D’Ailleurs », « Le Sacre » suivi de » Messager », grand classique semble-t-il !
La voix du chanteur a balayé le public avec une énergie vocale au son
Il a ensuite été rejoint par un deuxième chanteur qui a fait résonner ses cordes vocales !
Les festivaliers vibrent sous « Chasse le Dragon » et « Poséïdon ».
Le batteur n’était pas en reste non plus. Il n’a eu de cesse de faire résonner ses caisses aux rythmes des baguettes et pédale.
Deux guitaristes se sont partagés la scène mêlant des riffs soutenus et jouant avec le public…
Je ne connaissais pas du tout ce groupe, probablement du à mon jeune âge mais j’ai constaté que les fans présents (majoritairement des 30/50 ans) s’éclataient sans retenue. Ils ont enchaîné une dizaine de chansons dans une énergie débordante. Je n’ai malheureusement pas pu rester jusqu’au bout de part les autres concerts à voir mais c’était une belle découverte !
Entracte bis
Nous n’avons que peu de temps car nous devons rejoindre très rapidement la Dave Mustage pour le prochain concert mais nous arrivons toutefois à figer quelques ambiances hors scène…
Entre loup, « alien » à la langue bifide , Télétubbie et Orc, il y a de quoi s’affranchir de tous les codes ici !
Brutus
La Dave Mustage nous attend. Elle est immense, de loin la plus grande… Nous arrivons à temps pour découvrir le groupe Brutus, groupe Belge atypique pour moi car il se « résume » à un trio mais quel trio !
Le bassiste et le guitariste écorchent leurs cordes pour suivre le rythme de la batterie et c’est un public scotché qui assiste à un univers musical qui a trouvé sa place ici.
Il est rare de voir des Femmes sur scène, celle-ci porte son empreinte unique en mêlant le chant et la batterie. Une voix incroyable et une énergie de batteuse comme on en voit rarement.
Cela apporte une touche de poésie dans un univers assez lourd et Stefanie Mannaerts fait l’unanimité dans la foule avec son timbre pure contrasté par des rythmes soutenus et percutants, y compris pour un jeune homme arrivé suffisamment tôt pour être au premier rang !
Entracte ter
Un petit répit s’impose et nous souhaitons aussi saluer Laurent (qui transmettra notre bonjour à Léa) ainsi que Grizzly et Yann que nous n’avons pas encore rencontré, notre Equipe de Mad Breizh Production à l’espace VIP.
Je rencontre Laurent (notre Président) pour la première fois. Je reste assez effacée devant lui, mais je lui suis tellement reconnaissante que je regrette un peu que cela ne puisse se voir mais je sais qu’il a échangé avec ma mère en amont donc je suis sereine.
Nous rencontrons Grizzly et sa future Femme Aurore et le courant passe instantanément ! Nous parlons et il souhaite nous présenter un de ses amis. Et qui voyons nous arriver..??!! Au moment des présentations, je sors un « mais je te reconnais tu es celui qui a été piqué par un insecte! » et un énorme fou rire s’empare de nous tous, tellement cette situation était improbable ! Impossible de reprendre notre souffle avant de longues minutes !!!
Est ensuite arrivé Yann avec qui nous avons partagé un super repas qu’il nous a offert ! Il cavalait sur tout les fronts mais il a été très disponible et fait plein de choses pour nous faciliter notre organisation. Je découvre en plus du festival l’envers du décor et les belles personnes qui l’animent sans savoir encore ce que me réserverait demain !!!
Nous retournons nous immerger avec les festivaliers et si la fatigue peut se faire ressentir chez certains, nous avons constaté que même notre super héro était fatigué, il a du trop veiller à la sécurité générale du festival et a besoin d’un peu de repos…
Ludwig Von 88
Ma mère m’a beaucoup parlé ce de groupe de punk mythique des années 1980 et tenait vraiment à me les faire découvrir en live. Et c’est sur la Bruce Dickinscène qu’ils vont se produire. Je n’ai pas été déçue ! Le simple fait que la sécurité présente dans le Pit demande aux parents qui accompagnent un jeune homme (un pré ado semble-t-il) en première ligne collé aux barrières de ne pas resté devant car il risque de se faire « écraser » par les mouvements de foule annonce la couleur : ça va plus que bouger. Cette intervention a été salutaire et prévenante, les gens de la sécurité étaient vraiment attentifs à celle des festivaliers .
Alors effectivement, du haut de mes 16 ans, je trouve que cela sonne vraiment les années de la jeunesse de ma mère mais quelle énergie ! Quelle mise en scène !! Toute la scène est décorée et déborde de peluches.
Le chanteur annonce fièrement que le groupe fête ses 40 ans d’existence et je pense qu’effectivement, peu de groupe Français peuvent avoir cette prétention mais j’ai encore énormément de choses à découvrir donc cela n’engage que mon regard de néophyte.
Le chanteur est un sketch à lui tout seul, il arrive déguisé avec une perruque et le public est fou ! Il entonne « HLM », « Oui oui et la voiture jaune » avant de poursuivre sur « Jean Pierre Ramone » et « Si senor ».
Les musiciens abordent également des déguisements en lien avec la décoration de la scène.
Là encore, très grand remerciement à toute l’équipe de la régie qui m’a accueillit discrètement sur leur espace pour me sécuriser et avoir une vue générale pour mes notes à venir.
Les éclairages étaient très soutenus dans les tons rouges et verts, je sais déjà que ma mère doit rager pour ses photos mais elle fera avec mais je sais qu’elle prend beaucoup de plaisir à les entendre chanter « J’ai tué mon père » ou encore « New Orleans », ça compensera la frustration de l’éclairage…
Les festivaliers sont véritablement déchaînés, ils ne tiennent pas en place et on ressent vraiment que ce groupe dégage quelque chose que l’on ne trouve pas dans tous les concerts. Ludwig Von 88 arrive à créer une sorte de communion puissance cent entre la foule et la scène. Et cela se voit sur la quantité de fans venus les voir, tous serrés comme des sardines en boîte, je sais que sortir de là sera une mission fort compliquée.
Entracte quater
La nuit commence à tomber, la luminosité baisse, les conditions pour des photos ne sont pas là, nous allons donc en profiter pour tenter de retrouver l’équipe de Mad Breizh Production sur l’espace VIP et s’hydrater, cette fois ci, à coup d’eau à la violette. Car si le couple qui gère « Call of Coffee » sur l’espace VIP propose de café incroyable de saveur et de tout horizon, ils ont également un choix de sirop pour les softs assez impressionnant !
Nous y retrouvons Yann de Mad Breizh Production et il nous propose d’aller manger un Pad Thaï ensemble. Nous arrivons donc devant la restauration où il nous offre notre repas. Après quelques tirades, ma mère finit par accepter sa générosité et c’est à l’abri des curieux, en arrière scène, que l’on va déguster un repas hyper copieux et savoureux.
L’heure tourne et du grand, du très grand nous attend…
Bullet For My Valentine
22h30, la foule est déjà bien positionnée pour ce groupe qui est LA tête d’affiche du Motocultor 2023. Nos 30 minutes d’avance permettent là encore de pouvoir avoir l’accord de la régie pour être dans cette zone privilégiée et sécuritaire (grand remerciement à vous!) pendant que ma mère patiente devant l’entrée du pit. Les conditions ont changé, il n’y aura finalement pas d’accès aux backstages et impossible de récupérer, même en photo, la setlist. Nous ne pouvons qu’accepter la situation et respecter la décision qui a été prise, même si bien sûr c’est frustrant !
Ce groupe Britannique, leader de Metalcore d’après certains, n’a plus rien à démontrer. D’une réputation mondiale avec ses 1,86 millions d’abonnés sur Youtube, BFMY réunit 4 713 530 auditeurs mensuel sur Spotify (source au 07/09/2023).
WOW WOW WOW !!! La claque !!! Heureusement que j’étais assise sur la barrière de la régie !!!
Que ce soit leur jeux de lumières, leur charisme, bien évidemment leur musique, BFMV explose tout sur scène et réunit tous les genres dans le public. J’ai pu voir des jeunes, des adultes et des retraités se masser pour les voir. La foule s’étendait jusque loin derrière la régie. C’était impressionnant, une marée humaine avec les plus téméraires devant.
La foule scande leur nom avant même leur arrivée sur scène et dès leur qu’ils apparaissent ce sont des cris et des tonnerres d’applaudissement qui rugissent de la Dave Mustage.
Et le show est parti pour 10 chansons qui seront enchainées à un rythme endiablé, sous des riffs et des jeux de batterie à faire trembler les scènes alentours.
La voix du chanteur impose un silence, nous sommes tous scotchés. Les titres varient de « Knives » à « Over it » en passant par « All These Things I Hate » et « Scream Aim Fire ».
Le batteur percute inlassablement ses caisses avec une telle puissance que cela se ressent intérieurement, comme si les battements du coeur voulait s’aligner sur la cadence de son rythme.
Les riffs du guitariste s’accentuent et s’entremêlent au son de la basse. Les musiciens alternent leur place, jouent avec le spectateur et offre à un public totalement conquis le concert de leur week-end sans aucune retenue, le plaisir est totalement partagé et cela se ressent.
Le public est à la hauteur du show et envoie au groupe une tonne d’applaudissement. Difficile d’accepter en entendant » Suffocating Under Words of Sorrow » que la fin du show est proche et que la voix de Matthew Tuck s’éteindra pour ce soir sur « Waking the Demon »… Mais une personne aura la chance d’attraper au vol le médiator qu’il a lancé dans la foule !
Minuit largement entamé, le concert se termine sous une ovation générale. Nous nous faufilons à travers la foule pour regagner le parking qui nous a été attribué. Dans le noir et l’émotion, les repères sont différents. Nous avons rapidement retrouvé la voiture qu’ingénieusement ma mère avait décidé de placé à un endroit aisément identifiable au regard de la taille du parking réservé aux bénévoles et presse. La journée marathon de folie vient de s’achever, nous rentrons à notre AirBnB et s’écroulons dans le lit sans vraiment demander notre reste.
Dimanche 20 août 2023
La nuit fut courte, très courte… Les émotions peinent à redescendre rendant le sommeil peu réparateur. Comment dormir quand on a la tête et le coeur dans un univers qui nous tient éveillé?
Je vous épargne la petite matinée qui doit être le rituel de chacun et qui ne présente pas un grand intérêt ici (ahahah) pour s’attaquer directement à notre retour au Motocultor.
Nous arrivons à nouveau sur notre parking et décidons d’aller retrouver Karl, dit Krull, à l’espace cash du camping. Nous en profitons pour acheter une batterie externe à l’effigie du Motocultor 2023 pour mon téléphone, cela sera toujours utile !
On repasse les sécurités et une énième fouille nous permet de rentrer (merci à eux pour leur sérieux !). En attendant de retrouver les copains de Mad Breizh Production, on s’est baladé un petit peu pour l’ambiance du site.
On voit bien que les traits sont tirés, le manque de sommeil et la 86 n’y sont probablement pas étranger mais tous ont le sourire, même fatigués, ils restent très enjoués.
On décide de retourner au stand VIP PRESSE pour voir notre Président Laurent car pour moi, c’est une journée assez particulière. J’ai un groupe qui me tient particulièrement à coeur qui se produit aujourd’hui. Ma mère échange avec la Manager du groupe depuis quelques temps en amont pour voir ce qui est faisable ou pas, la décision revenant souvent à la structure d’accueil, même s’ils ont leur mot à dire.
Je les ai découvert par hasard l’année dernière dans le cadre du HellBreak 2022 organisé par ma commune du Sud Loire de Nantes. J’ai été admirative et transportée par leur musique, par leurs voix, par l’énergie et par l’authenticité et l’atypisme qu’il en découle… Mais qui est-ce-donc ???
Notre Président a été exceptionnel, je ne sais pas si il se rend compte de ce qu’il a fait pour moi mais j’ai vécu un moment inoubliable et merveilleux, même si ma discrétion ne le montrait pas. A son top départ, il nous demande de le suivre, on passe par des chemins réservés au porteur du « Triple A » que peu d’élus ont, nous le suivons activement, mon coeur commence à cogner au fur et à mesure que la Massey Ferguscène se rapproche. Il prévient quelques personnes de la sécurité en nous présentant, c’est mon premier accès au Pit, moi qui suit habituellement derrière les barrières de sécurité, me voilà dans l’espace réservé aux pros. Peut être à peine 1,80m de large pour toute la longueur de la scène, cette scène que je peux toucher… Le bonheur ne s’arrête pas là… « Venez » nous dit notre Boss… On longe le côté droit de la Massey Ferguscène, on arrive au bout et on grimpe des escaliers, on arrive en backscène on avance toujours et là BIM !!!! Le backstage avec les équipes, le stock matos, les câbles, l’animation… Sur la scène, ils font leur balances… Laurent me dit voilà ta place pour le concert mais il ne faut pas en bouger jusqu’à la fin. Tu choisis entre le backstage ou le public. Quelle opportunité et chance de malade !!! Je suis sur un nuage, mon esprit divague, je sens la résonnance, je vois la scène, le groupe, le public qui commence à arriver, les équipe, la Manager, et au delà de tout cela, ce que je vois aussi, c’est que je suis à ma place. Je foule enfin un sol pour lequel je suis faite, qui m’attend et que j’embrasse avant l’heure.
Les balances sont finies… Discrètes nous restons à l’écart pour ne déranger personne, le concert approche et je sais qu’après, cela a été convenu entre la Manager et ma mère, j’aurai un instant privilégié avec les grands gagnants du MadSon, tremplin mis en place par Mad Breizh Production ayant pour ambition de propulser un groupe émergent.
ORPHEUM BLACK
Ca y est !!! Ils sont là, sur scène prêt à emmener le public dans leur univers si particulier !
C’est parti pour 7 chansons qui vont mettre le feu et faire de nouveaux adeptes !!!
Le quintet Orléanais prend sa place et heureusement que je suis assise car je sais la claque que les festivaliers vont prendre…
Dès l’intro, les voix de Mélodie et de Gregory percent l’espace et transpercent directement les coeurs ! « Inner World », « Strangest dream » et « Deep blue » transcendent les festivaliers qui les découvre juste et je ne peux me sentir que flottante à ce qui est en train de se passer. On dirait que j’assiste à quelque chose d’hors norme et en parallèle de mon corps. Être à cette place, en backstage, donne une dimension totalement différente à un concert. Une sensation de merveilleuse folie m’envahie.
Nathan arpente la scène avec sa basse devant un public abasourdit et s’amuse avec l’objectif de ma mère qui a quitté rapidement le pit au profit de la scène car un collègue assurait la présence de face. « Midnight » et « Together and alone » emplissent la Massey Ferguscène, et Nathan laisse l’empreinte de son charisme en mode black and white…
Romain, le guitariste, a encore été exceptionnel comme a chacune de ses performances. Je suis admirative de ce gratteux qui transcende littéralement au son de son instrument, il est en totale symbiose avec sa guitare au point de se demander si ce n’est tout simplement pas une excroissance de lui-même. A la limite de la convulsion, en tant que future guitariste pro, je suis admirative et je ne peux que le comprendre !
On approche de la fin, le groupe va chanter « Head on fire » pour conclure sur « MY Tribe ». Le batteur, Alexis, reste focus sur ses caisses sans offrir une seconde de répit à ses toms et cymbales.
« MY Tribe » résonne et un dernier écho fait retentir cette dernière chanson. L’instant a été magique, le public a plus qu’adoré et il est fort à parier que beaucoup d’entre eux ne s’attendaient pas cette magie musicale qui nous emporte dans leur univers sans prévenir…
Gregory prend le micro pour remercier chaleureusement le public d’être venu et propose une photo finale tous ensemble. Ma mère, postée en arrière de batterie est prête et immortalise le groupe avant de me faire signe où j’accours rejoindre mon groupe fétiche du week-end pour une photo avec eux, en accord bien sûr avant avec les intéressés et Mad Breizh Production.
Je retrouve Orpheum Black après leur débrief, je les laisse souffler et ranger leur matériel. Romain m’offre son médiator, que je prends comme un passage de témoin, et qui va rejoindre ma collection qui commence à bien grandir. Orpheum Black m’accorde un temps privé où j’ai pu faire signer leur album que Grizzly (qui les avait interviewé) m’avait confié en vu d’une dédicace.
Un très très grand merci à vous pour ce moment exceptionnel !!!
Le milieu d’après midi est bien entamé et malheureusement nous avons trois heures de route et ma mère se lève à 5h30 le lendemain… Nous ne pouvons restez plus longtemps. Nous tentons de retrouver l’équipe Mad Breizh Production pour les remercier et leur dire au revoir mais cela se fait de façon précipité car si pour nous cela s’achève ce n’est pas le cas de mes collègues qui y sont pour encore pas mal de temps avec beaucoup d’obligations et de logistique.
Nous regagnons la voiture la tête pleine et le coeur serré. Ma mère m’a dit que pour l’édition 2024, elle posera directement des congés juste pour cela mais cette année, ce n’était malheureusement pas possible…
Viens le temps des remerciements mais comment remercier ceux qui vous ont donné tellement de joie et de bonheur… Comment de simples mots peuvent ils résonner à la hauteur de ce que j’ai intrinséquement vécu et que je ne peux verbaliser. Le langage a ses limites, les émotions n’en ont aucune.
Je tiens à remercier le MOTOCULTOR pour m’avoir permis d’être accréditée avec ma mère sur ce festival pour écrire mon premier gros live report, je remercie l’intégralité des bénévoles pour leur présence, leur accueil, leur disponibilité, leur sourire, je remercie les personnes qui ont fait en sorte d’avoir offert un festival sans déchet apparent, triant les poubelles et ramassant le peu qu’il aurait pu y avoir au sol, faisant de ce festival un modèle de propreté et de respect de l’environnement. Je remercie les bénévoles qui nous ont permis d’avoir des toilettes propres (bah oui, c’est rare et c’est pas la tâche la plus sympa pour un bénévole donc merci à vous !), je remercie les agents de sécurité qui ont fait qu’à aucun moment je n’ai vu un dérapage ou été inquiétée ainsi que les postes de secours que je ne pensais pas fréquenter.
Je remercie tous les groupes que j’ai pu voir et découvrir, et très particulièrement toute la Team d’Orpheum Black, j’ai tellement hâte de vous revoir !!! Vous m’avez offert un cadeau merveilleux !!!
Maintenant, je dédie ce petit paragraphe à MAD BREIZH PRODUCTION. Je remercie mes collègues que j’ai rencontré Yann, Reynald dit Grizzly et sa femme Aurore, vous avez été des supers belles rencontres et il me tarde de vous revoir bientôt, on s’est tapé des bonnes barres de rires !!! Très très important, je tiens à remercier très très chaleureusement Léa et Laurent qui ont changé ma vie depuis le mois de mars 2023. Toutes mes chaînes explosent depuis que vous faîtes confiance à ma mère et que vous nous avez soutenu dans notre démarche d’accréditation pour Starset. Je mesure le champ des possibles et conforme à mon éducation, je n’ai pas de pensées limitantes. Un filin invisible nous lie depuis ce jour et nous porte vers de merveilleuses aventures à vos côtés. Laurent, merci pour tout ce que tu m’as donné ce jour là et je regrette de n’avoir pas pu voir Léa pour la remercier de visu, merci pour votre gentillesse et implication, merci pour votre confiance et pour les échanges privés avec ma mère. Merci pour votre soutien dans mon projet, merci pour tout, vous êtes tellement top !!!
Un très grand merci aussi à ma mère qui depuis plus de dix ans s’est consacrée exclusivement à mes besoins d’enfant atypique en marge d’une société aux normes castratives. Merci d’avoir su voir ma différence et de l’avoir acceptée, de me soutenir et me porter malgré toutes les mines que l’on a pu mettre sur ton chemin pour te faire tomber, tu t’es toujours relevé avec l’objectif de ma réussite, tu n’as jamais faillit, merci Maman.
Et puis aussi je tiens à me remercier Moi. Moi d’avoir su m’accepter dans cette différence qui isole. Je me remercie de me faire confiance et je me remercie de mon évolution, de mes progrès. Il y a 18 mois, c’est à peine si je pouvais sortir dehors, … Aujourd’hui j’ai trouvé Ma place dans Mon univers au sein des 54 000 entrées de cette édition.
MILLE MERCIS !!!
Les photos sont disponibles en contactant ma mère via le formulaire mail du site internet : www.minoxys-photography.com