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PLEYMO / Stéréolux (Nantes) / samedi 17 mars 2018

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PLEYMO, un des groupes phares de la scène française du début des années 2000, évoque à chacun des souvenirs, plus ou moins bons, car les avis divergent. Pour notre part, c’est l’énergie déployée par le combo sur scène qui a été la plus marquante. Notamment en 2007 alors que le groupe était en tournée pour la sortie du 4ème album. Agréable surprise que de se retrouver 11 années plus tard prêt à reprendre une nouvelle dose d’adrénaline car c’est un véritable retour en arrière qui se prépare en ce samedi soir dans la salle du Stéréolux à Nantes. Ayant annoncé une tournée une décennie après leur split, nous oscillons entre retour sincère aux sources ou pure opération commerciale teintée de nostalgie. Qu’importe, nous sommes présents donc autant en profiter. Après avoir subit la fin d’une première partie dont nous tairons le nom par respect pour leurs familles…

(Lorsque la musique pop, bien trop souvent synonyme de daube, s’allie à un côté émo avec la volonté de servir un rock alternatif pour midinettes, le résultat est à la hauteur des attentes escomptées. Il est des fois où l’infanticide se révèle être d’une utilité publique certaine.)

…nous sommes plus qu’impatients de revoir les membres du collectif Nowhere sur scène. Car PLEYMO, au risque de nous répéter, c’est le groupe français qui ne laisse personne indifférent. Tant décrié qu’apprécié, il a su néanmoins se faire une place en mélangeant les genres, oscillant entre néo métal, rock alternatif et balades plus plaintives.

Nous remarquons tout d’abord le gros back drop en fond de scène marqué de la croix, symbole du groupe, qui fera dire à notre voisin : « Le drapeau qui fait plaisir. Oh que ça fait longtemps. ». Le groupe entre en scène sous la clameur du public qui connait son paroxysme lorsque Mark, le frontman incontesté, débarque pour lancer le set avec le titre United Nowhere. S’ensuivent Ce soir c’est Grand Soir, Rock et son refrain ultra fédérateur repris en cœur par tous et Adrénaline qui accueillent un public déjà conquis, qui ne cessera de scander les paroles du sextet. Dans la fosse, ça pogote gentiment ; il faut bien admettre que le public est nombreux et pour le moins hétéroclite entre fans et néophytes, du prépubère au cinquantenaire, du straight edge au sombre rustre aviné… Un mélange des genres qui ne viendra pas gâcher notre moment. 

Sur scène, le groupe se donne. A l’instar de Franck qui rejoint régulièrement Mark au chant et galvanise une foule déjà toute acquise. La communication se fait timide dans un premier temps puis Mark reprend ses habitudes loquaces. Il nous rappelle la genèse du groupe avant Nawak, traite des problèmes géopolitiques en introduction du morceau « sorti sur notre dernier album, il y a plus de 10 ans et qui est toujours d’actualité » : Le Nouveau Monde. Mais c’est le trio gagnant qui soulèvera réellement la salle avec New Wave, Tank Klub avec son traditionnel wall of death et Polyester Môme qui nous fera perdre nos cordes vocales. Le groupe quitte la scène avant le prévisible, mais très attendu, rappel que le public réclame de vive voix. BLOHM n’est rien en comparaison de l’explosion qu’est Zephyr qui retournera la fosse une ultime fois et conclura un set aux allures de best-of. C’est donc un concert sans grand surprise auquel nous avons assisté. Dans une salle qui n’est pas forcément des mieux sonorisée, mais qu’importe. Les souvenirs étaient présents et revoir PLEYMO sur scène était quelque chose qui nous semblait encore impossible l’an dernier. Ce soir PLEYMO était en forme et a plus que rempli sa part du contrat en offrant une prestation énergique, à l’instar de leur musique, qui a ravi le public tout autant que le groupe sur scène.

Set list :

UNITED NOWHERE

CE SOIR C’EST GRAND SOIR

ROCK

ADRENALINE

TOUT LE MONDE SE LEVE

1977

CHERUBIN

NAWAK

MUCK

LE NOUVEAU MONDE

JE REGRETTE

NEW WAVE

TANK CLUB

POLYESTER MÔME

K-RA / KONGEN / CE SOIR

BLOHM

DIVINE EXCUSE

ZEPHYR

Cr Pleymo