Rage Tour et Mediatone ont encore assuré une prog musicale démente en associant pour le CCo de Villeurbanne, le 4 décembre dernier, les sales majestés, Charge69 et s’il vous plait…(roulement de batterie…) GBH !!!.
GBH !! Ça faisait 30 ans que j’attendais de les voir en live, et croyez-le ou pas, le sort en a toujours décidé autrement. Entre la panne de bagnole, la période sans thune, et je passe autres turpitudes, j’avais fini par me dire que définitivement je ne les verrai jamais en live.
Quand la date a été annoncée sur Lyon et, s’il vous plait pour fêter les 40 ans du groupe, j’ai bien faillit en recourir à d’obscures rites vodoo pour conjurer le mauvais sort.
Jusqu’à ce que je mette les pieds, ce soir, au CCO .
Je passe sur le fait que j’arrive un peu à la bourre et que les Charge69 sont déjà sur scène depuis 15 minutes, d’ailleurs y’a pas encore grand monde, faut le dire. Mais les petits gars de Metz sont visiblement ravis de partager l’affiche et parviennent à agiter un peu le parterre en appelant au Dieu Pogo sur « Casse toi ». Le temps de prendre quelques photos et le set est déjà fini.
J’en profite pour me rendre au bar et tâter un peu le terrain côté merch.
Y’a toujours un petit côté émouvant de croiser des vieilles têtes que tu croisais il y a 30 ans dans les concerts punks. On se regarde et ça fait palpiter le cortex des souvenirs.
Les Sales Majestés débarquent sur scène, dans le noir sous fond de chant lithurgique, peut-être grégorien (je suppose, je ne suis pas du tout une spécialiste en la matière) et puis attaquent leur set avec Camarade. Joyeux bordel dès les premiers accords dans la salle, et va-z-y que ça saute dans tous les coins, et va-z-y que j’te bouscule, Pogos à tous les étages. Bref, le set de 24 titres est bouffé à une vitesse incroyable et entrecoupé des diatribes antisystème du chanteur. Marine se termine et Yves appelle les gosses à monter sur scène avant de jeter les premiers riffs sur Petit Papa Noël. Au final, les gosses ont plutôt la vingtaine et en profitent pour slammer. Le concert des sales majestés est passé à une vitesse d’enfer. Retour au bar et direction la scène pour être placée au mieux pour GBH ;
Là, je fais la connaissance d’Hugo et d’Eliott. Deux petits gars venus pour les sales majestés. Chouette héritage transgénérationnel, puisque tous deux ont été élevés à la sauce musicale keupon et que l’un d’eux est venu avec son père.
Puis, le moment attendu est arrivé. Colin Jock Blyth, le légendaire guitariste de GBH, dégaine les premiers riffs de Birmingham Smiles, extrait de leur dernier album Momentum. Le chanteur Colin Abrahall entame « Made a CD of a thousand trades, cuz I in heart speak strong, all the girls got the rave on too, since they right and wrong … »
Hou la claque ! Je me tourne vers le public. Ça ne bouge pas d’un poil, tu sens que c’est fragile et que les mecs et les meufs vont exploser d’un moment à l’autre, mais y’a une sorte de respect hallucinant. Le public est sidéré et les vieux fans sont accrochés à leur portable pour immortaliser La Légende du punk Hardcore.
Scott Preece amorce son intro à la batterie suivi par Ross Lomas à la basse et c’est parti pour Race Against times. Et là mes canards, c’est de la pure folie. La salle est en feu. GBH va déchaîner la foule, d’autant plus qu’ils ont planifié 24 tîtres essentiellement issus de leurs tous premiers albums. Les hits s’enchaînent pour la plus grande joie du public.
« Sick Boy, City baby attacked by rats, Knife edge, Give me fire »
Juste à côté de moi, Frédéric le guitariste des sales majestés n’en finit pas de dire « Putain, c’est fou, c’est fou ! » pis un mec de l’autre côté me sort « Whoo est plongé 30 ans en arrière ». Un gars, pas loin des 55 piges, grimpe sur scène pour slammer. Il devait bien mesurer 1m90 et peser dans les 120 kilos. Il s’est scratché par terre, retenu par 3 ou 4 mains timides (bah quand tu vois le gabarit du mec et le vol qu’il a fait, t’avais plutôt envie de courir que de le rattraper;) ). Bah tu crois que ça l’a arrêté ? Non non, il est bien revenu 4 ou 5 fois. C’était dingue, j’te dis!
GBH a littéralement plongé le public dans la 4ème dimension. Une pure folie, une énergie intacte. C’était beau, c’était grand. C’était…ENORME !
Je crois que pour la première fois de ma vie, j’ai bien faillit remercier le Seigneur. J’ai repris mes esprits et ce soir, en rentrant dans ma maison, j’ai allumé ma chaîne et me suis mise Maniac pour remercier le Dieu Rock’n’roll.
Set list Sales Majestés
Camarade
no futur
Castaner
J’emmerde
Je suis fier
Apocalypse
Soit pauvre
Mes frères
Marine
Petit Papa Noël
Les vacances
Tous les jours
Mais où est-il
Dernier combat
KO en France
Les patrons
La révolution
Y’a pas d’amour
Punk à gogo
Keupon
C’est la France
La Rage
Macron
Camarade
Set List GBH
Birmingham smiles
Race Against times
Knife Edge
Lycanthropy
Nécrophilia
Dead on Arrival
Générals
Freak
Fifty What
No Survivors
Self destruct
Big Women
Sick Boy
Slit yer own throat
Am I dead yet
Give me fire
Kids get down
Momentum
Diplomatic Immunity
City baby
Revenge
Timmy Bomba
Epic
Maniac