Menu

Shaârghot – Let me out

Relecture: Victor

Le retour des ombres ! 4 ans après l’excellent The Advent of Shadows, Shaârghot revient avec un troisième opus nommé Let me out. Et autant vous dire qu’il envoie !

Je ne sais plus trop comment j’ai découvert le groupe, mais je me souviens que j’avais été fasciné par leur visuel : Un style Post-apo voire Cyberpunk. Ce qui est un univers parfait pour délivrer un Metal Industriel des plus costauds. Au niveau de leur son, on est donc sur de l’industriel, mais pas celui à la Eisbrecher, Megaherz ou Rammstein, ou le côté martial est plus mis en avant. Là, on est du indus’ penchant davantage vers le côté électronique comme Combichrist, voire Nachtmahr, pour ceux qui connaissent.

Etant fan de ce style, je ne pouvais qu’apprécier cette bande. Je m’y suis davantage intéressé quand ils sont passés au Hellfest From Home de 2021, et je me souviens que j’avais adoré la mise en scène. J’aurais aimé les voir en vrai, mais aucune occasion ne s’est encore présentée à moi. Mais s’ ils mettent la même énergie que lors de ce show « télévisé », je risque d’être aux anges.

Passons à l’album. Ce dernier commence par une intro qui nous fait comprendre la couleur de ce que sera l’ouvrage. Une intro qui monte en puissance, dans le style « le danger se rapproche ». Puis, le titre éponyme, « Let me out ». Une quinzaine secondes de repos… et bam, les zikos’ sortent tout ce qu’ils ont ! Ce genre de titres est tout ce que j’adore chez Shaârghot : Un chanteur qu’il alterne voix calme avec voix grave, passages/refrains ou le public peut chanter en chœur, des instrus qui tabassent…

L’album commence très bien. La suivante est d’une autre trempe : « Red Light District ». Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est le quartier Hot de Amsterdam. Cette dernière se fait beaucoup plus calme, avec un côté que je qualifierais de …tripant. Mais c’est un autre côté appréciable du groupe : Le changement de style entre chaque zik. Y’a qu’à entendre « Jump » qui nous sort un côté bien martial à la Combichrist qui ferait sauter sur place n’importe qui. Mais les influences musicales sont diverses dans cet opus. Par exemple, « Great Eye », elle me fait pas mal penser à « Du riechst so gut » de Rammstein. Ça ne reste qu’un ressenti personnel. Chacun peut y trouver son compte.

Pour ma part, j’ai eu énorme coup de coeur pour « Are you ready ». J’ai rarement eu autant de frissons à la première écoute d’un morceau. Ce côté Techno Industriel à la Nachtmahr m’as fait taper du poing à chaque écoute.

Le reste de l’album n’est pas en reste, hein : « Cut/Cut/Cut » est un petit bijou aussi, ou on peut gueuler toute sa rage lors du refrain. A croire qu’aucun repos ne vous sera offert… Mais si. Au deux tiers de Let me out, se fait entendre « Ghost in the Wall ». Une sorte d’interlude qui nous fait ensuite bifurquer sur « Chaos Area ».

En entendant cette dernière, je pouvais m’imaginer au milieu d’une arène de « gladiateur » , d’une cage de combat ou le public tape sur tout ce qui l’entoure. C’est un autre point intéressant chez Shaârghot : Vous pouvez facilement vous imaginer toute une histoire tout au long de l’album. (Expérience bien meilleure avec un casque sur les oreilles et en fermant les yeux). L’ouvrage s’achève d’une manière… assez douce au final, j’ai envie de dire. « Something in my head » est probablement la plus relax de l’album. Je l’ai ressenti comme ci cette track me faisait comprendre que tout est fini, et que c’est inéluctable. Un genre de désespoir.

Pour conclure, je conseille Let me Out à tout fan d’indus’ bien bourrin, aux fans d’électro à base de grosses basses, et aux métalleux curieux. Oui, je vois mal un pur Blackeux ou un Die Hard fan de Doom apprécier… Mais restez curieux !