L’évènement du jour n’est pas l’annonce de la reformation surprise, après quelques années d’absence pour cause de mort, de Nirvana avec Jeff Buckley en première partie ; ni la sortie très – trop ? – attendue du dernier opus de Metallica. Non l’évènement du jour c’est que j’ai enfin retrouvé Into the Fog… And the Filthy Air, premier album de l’excellent trio StoneBirds et que du coup, je m’en vais t’en parler pas plus tard que maintenant.
Après 2 EP des plus prometteurs – je vous conseille notamment le Kreizh-Breizh Sessions sur lequel vous pourrez également vous faire les esgourdes sur le non moins excellent Doom/Punk/Celtic des finistériens de Stangala – après deux EP, donc, voici notre trio de retour pour un premier album absolument fascinant. Fascinant parce que, pour les néophytes, Stonebirds propose un Doom/Sludge brillant, lourd, complexe. Pour les ancienphytes parce que contrairement au deux EP sus-cités, nos joyeux saltimbanques s’éloignent semble-t-il d’un stoner plus classique qui les a fait connaitre. Ce virage qui correspond à un changement dans le groupe (un nouveau batteur), est pris avec brio.
Le disque alterne entre rock lourd et passages presque psychés, comme sur le dernier morceau, Perpetual Wasteland et ses nappes quasi hypnotiques. Un rock pesant, aux ambiances sombres et mystérieuses, parfaitement maitrisé, musicalement exigeant et vocalement « de toute beauté », les trois s’y mettant avec des registres différents, ce qui donne une couleur et un ton particulier à chaque morceau. Et puis le truc important : ils connaissent le fuzz. Sublime sur Into the Fog, magistrale sur Angst Lover et ses intonations « Pentagramesques ». Le fuzz, c’est la vie !
Vu quelques fois sur scène et notamment lors du dernier Motocultor avec un concert impeccable, je ne saurais trop vous conseiller de (re) découvrir ce groupe du kreizh Breizh. A noter que Into the Fog… And the Filthy Air est également disponible dans une superbe version vinyle.