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MUMAKIL – La bête est morte…

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Ce n’est non sans une certaine nostalgie, teintée d’une profonde mélancolie, que nous apprenions en ce mardi 2 janvier la fin du groupe MUMAKIL via les réseaux sociaux. L’oliphant est donc passé de vie à trépas et ce à notre plus grand regret.

Tirant leur nom des créatures gigantesques et destructrices de l’univers de Tolkien qui se complète ici du verbe tuer, correspondant à une phrase du roman ; les mecs de Genève ont marqué de leur emprunte le grindcore, allant même jusqu’à rebaptiser leur style en blastcore. Il est vrai que l’utilisation de cette technique y est omniprésente sur l’œuvre de MUMAKIL, que ce soit à travers ses trois albums studios [Customized Warfare (2006), Behold the Failure (2009) et Flies Will Starve (2013)], ses divers split et son percutant Ep The Stop Whinning (2006). A nom expéditif, musique expéditive et c’est peu de le dire. Le ton est donné dès les premières secondes d’écoute d’un grind rapide, surpuissant et destructeurs. C’était ça MUMAKIL, une musique sans concessions qui traçait sa route en dépeignant une réalité sociétale pleine de guerres et de violence sur fond de catastrophes nucléaires avec une bande son à faire trembler les murs de votre foyer.

Nous admettons néanmoins que l’écoute d’un album dans son intégralité peut paraître redondante à force tant les plans s’enchainent sans pauses et à une vitesse totalement démente. Cependant, il n’en est rien en live, le seul endroit où l’entité MUMAKIL prend tout son sens. Nous sommes vite happés par la foule et n’en émergeons qu’après la toute dernière note du set. A musique de bourrins, public de bourrins. C »est ce que nous avions remarqué au Festival des Arts Bourrins (le si bien nommé) en 2013 où le groupe avait transmis toute son énergie, sa hargne et sa bonne humeur à un public déjà chauffé à blanc par KRONOS. Le pit avait été d’une intensité rare pour notre plus grand plaisir ; le tout ponctué par l’humour quelque peu douteux d’un Thomas alors parfaitement en voix. Pour l’anecdote, Kevin Foley (que l’on ne présente plus) avait enchaîné les deux set derrière les fûts, faisant un essai avec la légende du death métal français ce soir là. Bravo à lui pour cette performance qui est digne du niveau que l’on lui prête.

Avant de vous laisser vous replonger dans la discographie du groupe, nous tenons à affirmer que MUMAKIL reste et restera un des groupe les plus rentre-dedans que nous ayons eu l’occasion d’entendre et de voir en live à ce jour. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et les suisses ont tiré leur révérence après 13 années de bons et loyaux services à notre service. Merci les gars.