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We Are Disconnected

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Mad Breizh : Bonjour, je suis Julien, rédacteur pour le webzine Mad Breizh, merci du temps que vous pourrez nous accorder. Dans un premier temps, pouvez-vous nous présenter Disconnected ? Comment avez-vous monté le projet ? Depuis combien de temps le groupe existe ? Quelle est votre discographie à ce jour ?

Adrian : Disconnected était à la base un projet sur lequel j’ai commencé à travailler en 2012. Il a fallu de nombreuses années pour monter le groupe et surtout trouver les bonnes personnes pour. Fin 2016 fut le tournant marquant, car c’est à cette époque que j’ai rencontré Ivan et tout a vraiment pris forme à ce moment-là. Nous avons ensuite enregistré le premier album « White Colossus » l’année suivante et ce dernier a pu voir le jour en Mars 2018. S’en est suivi la tournée Tremonti en Nov/Dec 2018 et c’est à ce moment que le groupe s’est vraiment formé.

MB : Qu’est-ce qui vous a amené personnellement vers la musique extrême, et le metal plus particulièrement ?

A : Personnellement je ne me considère pas extrême dans ce que j’écoute c’est plutôt tout le contraire j’ai beaucoup de mal avec le black metal ou le death même si je respecte la performance! Je suis toujours plus attiré vers une belle mélodie que par un blast-beat, après j’adore tout mélanger je trouve cela intéressant mais effectivement j’aime le gros son c’est une évidence.

Ivan (chanteur) : Pour ma part le déclic a eu lieu il y a fort longtemps, vers l’âge de 13 ans. Un nouveau pote de collège m’a fait une cassette (et oui, j’ai bien précisé que c’était il y a fort longtemps…. ahahah) avec l’album « Crazy world » de Scorpions sur une face et une sélection de titres de AC/DC, Iron Maiden, Megadeth et Metallica sur la face B et ça a transformé ma vie pour toujours. Je suis accro depuis ces années là. Comme Adrian je suis plus versé sur le côté mélodique que le côté très extrême.

MB : Si vous ne deviez garder qu’un seul fait marquant de la vie de Disconnected, à ce jour quel serait cet évènement ?

A : Cela serait très réducteur de ne garder qu’un seul fait du groupe, car tout est lié mais personnellement pour moi cela serait la tournée Tremonti et tout particulièrement la dernière date à Amsterdam. Mark Tremonti étant ma plus grande influence musicale, pour ne pas dire mon idole, ce fut vraiment un rêve devenu réalité que de tourner 7 semaines avec lui et son groupe dans toute l’Europe. Il nous a vraiment adoré dès le début et est venu regarder notre concert tous les soirs, il est même venu faire la photo de fin de concert avec nous sur ce fameux dernier show de la tournée à Amsterdam. Aujourd’hui on en parle encore et cela fait toujours un petit quelque chose de recevoir une notification « Mark Tremonti vous a envoyé un message » ahah

Ivan : Effectivement très compliqué. Pour faire original je dirai ma rencontre avec Adrian, parce que c’est elle qui est à la base de tout ce qu’il se passe pour le groupe aujourd’hui. Non seulement j’ai rencontré un musicien avec lequel j’ai une alchimie unique artistiquement mais aussi un ami avec qui, je le sais, nous pourrons emmener ce groupe au plus loin.

MB : Comment pourriez-vous qualifier la musique de Disconnected ?

A : Puissante, mélodique et moderne.

Ivan : Adrian a parfaitement résumé, j’aime à penser également, identifiable entre mille.

MB : Nous réalisons cette interview dans le cadre de la sortie de votre nouvel album, We Are Disconnected, sorti le 1er avril dernier. Pouvez-vous nous parler de la conception de ce disque ? Comment travaillez-vous ensemble ?

A : De la même façon que le précédent, j’écris toute la partie instrumentale et ensuite j’envoie les démos à Ivan qui pose ses lignes de chants dessus. La seule différence cette fois-ci c’est que nous sommes devenus un vrai groupe, donc ce fut beaucoup plus facile et évident de composer et de projeter le morceau sur scène. C’est pour moi une différence majeure et je pense que l’évolution que l’on peut entendre sur ce nouveau disque vient essentiellement de là, désormais « We Are Disconnected »

MB : Vous avez récemment intégré Dragon Productions pour booker vos dates, mais avez-vous été aidé pour ce disque ? Ou bien êtes-vous dans une démarche plus DIY avec un contrôle sur tout ?

A : Le disque était totalement indé et ce n’est pas par volonté d’avoir un contrôle sur tout, honnêtement nous aurions préféré le sortir sur un label, ce qui nous aurait évité quelques cheveux blancs en plus. Les choses sont comme elles sont, désormais nous sommes accompagnés sur la partie qui compte le plus pour nous c’est à dire le live. Avec Dragon Productions pour l’Europe et Gérard Drouot Productions pour la France, on peut dire que nous sommes en de très bonnes mains.

Ivan : Bon en ce qui concerne les cheveux blanc pour moi y’avait plus grand chose à rajouter, c’est plutôt en terme d’années d’espérance de vie que j’ai reçu ! ahahahah.

Blague à part, je rajouterai aussi notre éditeur Nicolas Ramaget (Editions Hurlantes) qui nous a beaucoup aidé également, en allant chercher des subventions pour les préprods et la promo de l’album. Nous sommes très proches avec Nico, on adore bosser avec lui, prendre des conseils. Il est définitivement le seul éditeur français qui sait et qui a envie de travailler pour des groupes de metal en France.

MB : Comment s’est passé l’enregistrement de l’album ?

A : Très long ahah.. Nous avons commencé juste avant le premier confinement en Mars 2020, donc tout a été un peu décalé et prolongé. Ce fut vraiment épuisant comme processus car nous avons dû faire face à de nombreuses galères. C’est vraiment un réel soulagement que d’avoir enfin le produit fini entre les mains.

Sinon nous avons tout enregistré dans nos home-studios respectifs, batterie, les DI de guitares et basses et ensuite pour le chant et le re-amp tout a été fait au studio Caverne à Paris. Très bonne adresse si vous souhaitez produire quelque chose de sérieux. Pour toute la partie synthés j’ai tout enregistré chez moi.

Ivan : Adrian a tout dit, effectivement une belle galère bien morcelée et étalée dans le temps!

MB : Ce nouveau disque est-il naturellement la continuité d’un travail lancé depuis plusieurs années ou bien en quoi serait-il différent de ses aînés ?

A : C’est l’évolution logique au vu de tout ce que nous avons réalisé avec notre premier opus. Comme je le disais un peu plus haut, la différence majeure c’est que cette fois-ci nous sommes devenus un vrai groupe. À l’époque de White Colossus, tous les titres avaient été composés seul dans ma chambre sans savoir qui enregistrerait telle ou telle partie, qui poserait sa voix dessus. Là tout était vraiment plus évident et cohérent, ça se ressent sur l’album et ça va encore plus se ressentir sur scène.

Ivan : Nos deux années d’expérience sur scène avec ce line up définitif nous a aussi permis de constater à quel point nous aimions avoir des gens qui chantent nos refrains. Je pense que pour la partie plus ouverte et définitivement plus catchy de ce nouvel opus, ça a eu une influence.

MB : Avez-vous un ou plusieurs thèmes récurrents dans vos textes ? Qu’est-ce qui motive l’écriture des paroles ?

Ivan : Dans la vaste majorité des cas, c’est la musique que m’envoie Adrian qui m’inspire. Il m’arrive très rarement de me dire, « tiens je vais parler de ci ou de ça » avant d’avoir reçu les tracks d’Adrian. Pour moi une thématique s’impose d’elle même selon la vibe de la musique. Je fonctionne de manière très instinctive à ce niveau.

MB : Musicalement, où Disconnected trouve t’il ses influences ? A quel genre d’auditeurs s’adresse votre musique ?

A : Mes plus grandes influences se situent entre Mark Tremonti, Van Halen, Dream Theater et Toto. Plus récemment j’aime beaucoup la vibe moderne que peut proposer BMTH ou encore Architects. Au final c’est un mélange de tout cela que l’on peut retrouver dans l’album. Notre musique peut vraiment plaire à toutes sortes d’auditeurs nous avons eu la preuve déjà précédemment que ce soit en première partie de Judas Priest ou même lors d’une fête de la musique sur la place de l’hôtel de ville à Troyes devant plus de 3000 personnes. Nous avons joué après un groupe de chansons festives nous pensions que tout le monde allait partir, surtout qu’à l’époque nous ouvrions nos concert par « Living Incomplete », et au final tout le monde est resté jusqu’au bout et ce fut un de nos meilleurs concerts, improbable!

Ivan : Je pense que notre musique est effectivement également abordable pour des gens qui n’écoutent pas de métal. En tout cas, ce sont les retours qui me parviennent. J’ai quant à moi un goût prononcé pour la mélodie avec une manière de chanter qui me permet de proposer des couleurs de timbre différents et évolutifs dans la puissance ou l’agression. J’ai besoin de bien cacher les chevaux avec quelques growls et screams par ci par là, mais je ne me verrai pas évoluer dans un groupe qui ne propose que ça. J’ai un goût bien prononcé pour tous les groupes américains dans la vibe de Godsmack, Sevendust, Tremonti, Avenged Sevenfold, Five Finger Death Punch. Mais je ne crache pas sur un bon Soilwork, un bon Killswitch ou un bon Gojira. Dernièrement j’écoute beaucoup le dernier album de Ice Nine Kills, j’aime beaucoup le chanteur et leurs mélodies.

MB : Si vous deviez conseiller à nos lecteurs, 3 albums à écouter absolument, lesquels seraient ils ?

A : Très difficile d’en citer que 3 mais je dirais :

Vola – Witness, qui est tout simplement l’album que j’ai le plus écouté l’année dernière !

Van Halen – Balance, pour le son de gratte d’EVH qui est juste dingue!

Alter Bridge – Blackbird , le meilleur album de rock/metal US de ces 20 dernières années selon moi.

Ivan : « Vulgar Display of Power » (Pantera)

« King for a day, fool for a lifetime » (faith No More)

« House of Gold and Bones Pt.1 » (Stone Sour)

MB : On vous retrouve où dans 10 ans ?

A : Si cela est encore possible dans le monde dans lequel nous vivrons, en tournée mondiale pour la sortie de notre 5 ou 6 ème album ahah.

Ivan : Pas mieux!!!!!

MB : Tout semble bien s’organiser pour vous jusqu’ici, que peut on vous souhaiter de plus ?

A : Plein de succès avec la tournée à venir, nous avons vraiment envie de nous exporter en dehors de l’Europe cette fois-ci. C’est en tout cas le but avec ce nouvel album, et nous travaillons dur pour cela.

Ivan : de la route, des shows, des shows, des shows!!!!!

MB : Merci à fond pour votre temps précieux. Bonne chance avec la sortie de ce disque, au plaisir de vous voir en live.

Disconnected : Merci à vous!!!!! A bientôt.

#WEAREDISCONNECTED