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20 Seconds Falling Man : chronique de Resisilience

20 Seconds Falling Man : chronique de Resisilience.

Sortie le 2 février 2O24

Relecture : Noëlline

PRECOMMANDE PAR ICI

Après un premier album sombre et fataliste intitulé Void, la formation nantaise 20 Seconds Falling Man est de retour avec la réponse Resilience, plus apaisée et lumineuse.

Alors attention, qu’on ne me fasse pas dire que je ne vous aurais pas prévenus, 20 SFM propose un post hardcore lourd et violent, aux ambiances musicales puissantes capables de déclencher les frissons des moins sensibles d’entre vous, donc ne vous attendez pas à une musique édulcorée non plus. Resilience se veut en opposition avec le premier album du groupe, Void, bouclant ainsi la boucle et laissant paraître l’espoir initialement anéanti. 

Dès la première écoute, on reconnaît la signature musicale de 20 SFM. Même si la musique est ici plus « rock », l’insaisissable post hardcore du groupe inonde l’auditeur de par son chant hurlé et ses ambiances tantôt planantes, tantôt explosives, se répondant au sein même d’un morceau. En effet, 20 SFM maîtrise ici son jeu, complexe et pourtant ultra efficace et émotif à la fois. 

L’album s’écoute comme une histoire, un chemin, une voie qu’il faut emprunter dans un seul sens, celui proposé par le groupe et dans lequel l’auditeur se retrouve être le spectateur empathique, emporté par Resilience.

Le disque ouvre sur les ténèbres (In The Gloom) dans lesquelles vous étiez restés prostrés à l’issue de l’album Void : c’est agité, rapide, on ressent le malaise, le riff de guitare est entêtant et le désespoir encore bien présent. Le morceau change brutalement d’ambiance au milieu avant de repartir pour enchaîner avec Resilience. Cette capacité à surmonter psychologiquement un évènement marquant ou un traumatisme est soutenue par un chant clair et une mélodie plus calme ou par des chœurs de soutien quand le chant est de nouveau torturé. Le groupe est capable de retourner le morceau et d’en changer l’ambiance générale à plusieurs reprises. Un dernier regard en arrière avec Shadow Of The Past et son riff d’intro obsédant qui vous saisit sans crier gare, vous lançant dans un tourbillon rapide et puissant. Ce titre marque un tournant au sein de l’album avant de vous déposer au carrefour de Crossroads. S’en suit la peur de l’inconnu (Fear Of The Unknown) qui termine plus assagi qu’il ne débute, Our Life Is Now vous réveille plus hardcore que jamais, et voilà le titre de clôture New Moon. À cet instant, le son est plus serein, apaisé, même si la mélodie sous-entend une angoisse encore présente, vous écoutez toujours 20 Seconds Falling Man quand même, le rythme est lent, le chant hurlé a disparu, c’est le générique de fin : Chant Arnaud, guitares Gregory et Pierre-Denis, basse Maxime, batterie Alain, enregistré et mixé par Christophe Hogommat, masterisé par Thibaut Chaumont, artwork Jeff Grimal.

Un disque puissant, surprenant, maîtrisé de bout en bout. Bravo et merci.