Relecture: Victor
4ème récidive pour moi ! Motocultor Festival. L’un des meilleurs festivals que j’ai pu faire. Après l’avoir fait en tant que simple festivalier en 2018, je l’ai fait en tant que bénévole lors des éditions 2019 et 2022. Et celle de 2022 fut le meilleur festival de ma vie : De très belles rencontres, des concerts de dingues (Exodus, Kreator, Bloodywood…), et une super équipe de travail. Cette année, j’ai eu la chance de pouvoir assister à cette édition en tant qu’agent de presse pour Mad Breizh Production… Ouais logique… Tous les éléments étaient réunis pour que je passe un excellent fest : Ma femme et mon meilleur pote en bénévole, une affiche aux petits oignons (Gama Bomb, Crisix, Grade 2…), et une confiance aveugle envers ce festival… Sauf que, cette année, c’est un bilan des plus mitigés…
Nous sommes arrivés du Mercredi avec ma femme et mon meilleur ami (Aurore et Louis), histoire de bien s’installer. De base, nous devions camper sur le camping bénévole. Mais, comme un âne, j’avais oublié que je n’avais pas accès à ce camping en tant qu’agent de presse… Ma faute. Mais ça n’est pas bien grave. C’est donc dans ces conditions que nous nous sommes installés au camping festivalier avec de bons copains rencontrés lors de précédentes éditions. Au passage, un énorme merci à Lorelei pour nous avoir garder des places. Car ouais, un premier gros problème concernant cette édition 2023, c’est la capacité du camping : Beaucoup trop petit ! Mais j’aborderais les points négatifs plus tard.
Nous avons donc passé une excellente soirée. J’ai d’ailleurs fait d’excellentes rencontres en la personne de Max, Lulu et Fred. C’est une des choses que j’apprécie le plus en festival : Les amitiés que l’on peut créer grâce à la musique. Louis et moi avons pu discuter pendant des heures avec Max concernant la musique sous de multiples angles. Le genre de conversation que j’apprécie fortement. C’est donc dans une très ambiance que se déroula cette soirée pré-festival… Malgré, déjà, plusieurs galères dans la tronche… Mais là aussi, j’en parlerai plus tard.
JEUDI :
Durant la nuit de sommeil dont on avait besoin avec ma femme (10 heures de route dans la tronche, ça fatigue), nous avons été malheureusement réveillé par un joueur de cornemuse qui tournait autour du camping. L’idée est louable… mais pas à 7 heures du mat’ ! J’avoue énormément apprécier cet instrument, au point de vouloir en apprendre, mais se faire réveiller par surprise par ce son, … Mais l’erreur fut réparée le lendemain. En effet, le musicien est revenu chaque jour du week-end mais sur les coups de 11 heures. Là c’est mieux. Les concerts de cette première journée démarraient assez tard. Nous avons donc profité de ce temps mort avec ma femme pour aller faire 2-3 courses au centre ville pour tenir ce Week-end. Jamais nous n’aurions dû… Le site du Motoc’ prétendait que le centre ville était à une distance raisonnable du site officiel… Une demi-heure. Une foutue demi-heure à pied, avec une route en pente/montée sous un soleil de plomb qui m’as valu de faire une insolation. Ca n’est pas la faute du Motoc’, ça je le conçois. Mais, ne mentez pas. Je tiens d’ailleurs à dire un gros merci aux secouristes du fest pour leur efficacité. Ouais, car j’étais à deux doigts du malaise lorsque je faisais la queue pour ,seulement, rentrer sur le camping. Belle efficacité, merci et bravo, messieurs dames !
Après m’être remis d’aplomb (Un grand merci à Pierrot pour les bouteilles d’eau fraîches) avec un passage sous la douche, je me suis mis en route pour le festival en lui-même. Et je vais vous parler de ce que j’appelle l’anecdote du couillon. Je vous explique : Les premiers concerts démarraient à 15h45. J’ai donc démarré aux alentours de 14h30, histoire, déjà, d’aller voir ma femme en zone VIP, et de deux me mettre au premier rang pour Grade 2. Je suis donc sorti du camping et j’ai été choqué ! La queue pour rentrer sur le festival était immense ! Mais bon, c’est le premier jour, donc c’est un peu logique. Après avoir fait la queue pendant une bonne demi-heure, je commençais sérieusement à désespérer. Ouais, car en plus du fait que la file d’attente était costaude, elle avançait pas ! Je vous dirai pourquoi après. On est encore sur l’anecdote du couillon.
L’anecdote du couillon:
Je faisais donc la queue, mais comme j’étais tout seul à ce moment-là, et que je luttais encore contre mon insolation, je faisais de mon mieux pour m’occuper : J’analysais les vestes à patch de mes voisins, je regardais l’environnement,…. Autant vous dire que j’ai trouvé le temps très long… Puis je fût attiré par un homme portant un appareil photo professionnel. Ce dernier est passé sur la droite des différentes entrées. Par curiosité, je me suis penché pour voir si je n’avais pas loupé quelque chose… Eh bin si ! Comme un gros débile, j’étais pas dans la bonne file ! J’étais dans celle des festivaliers et non dans celle des journalistes/reporters/photographes…. Je me serais bien face-palmer le visage, mais y’avait trop de monde autour… J’ai donc bifurqué sur la bonne file (Après avoir fait le poireau pendant 30 minutes…).
Après peu d’attente, je suis arrivé à la sécu qui s’occupe de la fouille. Et c’est là que j’ai compris pourquoi les queues n’avançaient pas : les gars chargés de la sécu fouillaient tous les festivaliers de A à Z. De base, j’aurais rien dit, ils ne font que leur boulot, mais de là à fouiller dans mon portefeuille (Et j’ai entendu que je n’étais pas le seul) et qu’on me demande de lever ma casquette pour vérifier si y’a rien en dessous, je trouve que c’est abusé quand même.
Après être rentré, je me suis dirigé vers la zone presse. Ma femme m’attendais. Un p’tit moment en amoureux avant que je retourne sur site. Après avoir ingurgité un litre et demi de flotte fraîche. Je me suis dirigé vers la Dave Mustage. Premier rang pour Grade 2. J’avais une bonne dizaine de minutes d’avance, mais je ne pouvais retenir mon excitation : Grade 2 est un de mes énormes coups de coeur live de ces dernières années. Ces jeunes anglais pratiquent un Punk/Oï des plus efficaces. Vient enfin l’heure du set. D’emblée, le trio était chaud bouillant. Malgré un petit public. J’étais déjà bien content de les revoir, mais mon bonheur est vite passé à la vitesse supérieure. Ouais, car la bande a joué ma musique préférée (À savoir « Only one I trust ») en second. J’ai hurlé les paroles. Mais je me suis vite calmé. En effet, il y avait un couple juste derrière, qui étaient déjà bien attaqués par l’alcool. De base, j’aurais rien dit. Après tout, on est en festival, on est là pour s’amuser. Mais le réel problème, c’est que j’avais un sac à dos avec moi (Qui contenait mon matériel pour les interviews et les albums que je voulais faire dédicacer par les groupes). Et au bout d’un moment, j’ai senti qu’ils touchaient mon sac à pas mal de reprises. Au bout d’un moment, je me suis retourné pour leur demander ce qu’ils foutaient. Ils ont sourit bêtement et m’ont répondu tout simplement « Bah, on dessine des coeurs sur ton sac… » tout en se marrant comme des baleines. Je n’ai pas pris de risques et me suis dirigé sur le côté de la scène. J’ai pu profiter de la fin du set de Grade 2 dans de bonnes conditions (Si on omet le soleil). Encore une fois, pas déçu du show de ces jeunes gars. Je suis sûr qu’ils finiront en tête d’affiche tant ils sont extra.
Après ce super premier concert, je me suis dirigé vers la scène nommée Suppositor (Ouais, Suppositor, car elle se trouve derrière…pas con) pour aller voir Warbringer. Deuxième fois que je les voyais (La 1ère fois fût d’ailleurs au Motocultor 2018) et je me souviens d’avoir pris une baffe monumentale. Et là, je m’attendais à la même chose. D’autant plus que leur dernier album, Weapons of Tommorow, est une véritable boucherie. Mais sur la route qui sépare la Mustage de la Suppositor, je suis tombé sur le batteur de Warbringer, Carlos. Etant un énorme fan de son travail, je l’ai abordé et lui ai demandé si une dédicace était possible, ce qu’il accepta avec le plus grand des sourires. Ca, c’est un bon début de fest ! Je suis arrivé quelques minutes avant le début de leur set, et bizarrement, j’ai réussi à me placer dans les premières lignes. Et bon sang, quel show ! Le pogo était d’une violence dingue, et les membres du groupe étaient surexcités. Aucun n’était en retrait. Deux concerts, deux coups au but !
Je suis resté jusqu’à la quasi fin. Je serais bien resté jusqu’au bout, mais le principal problème de cette scène, c’est qu’il n’y a aucune zone d’ombre et je commençais sérieusement à bouillir comme une écrevisse. Je suis donc allé au bar juste à côté, afin de saluer mon meilleur ami, et demander une bouteille d’eau. 5 secondes il m’a fallu pour la descendre tant j’étais sec. Après avoir discuté quelques minutes avec Louis, je me suis dirigé en zone Presse, histoire de me caler un peu à l’ombre avec une bière, histoire de me refroidir. Le bonheur… Ce moment m’a d’ailleurs permis de croiser plusieurs potes des éditions précédentes. Un bonjour amical à Angèle, Thisbée et Alex et Paul !
Après avoir discuté avec tout ce beau monde, je suis parti rejoindre Louis, à nouveau, (Ce dernier avait fini son shift) pour la séance de dédicace de Warbringer. J’avais déjà celle du batteur, c’était donc l’occasion d’avoir celle des 4 autres membres. Donc, un album entièrement dédicacé !
Nous avons été rejoint par ma femme qui elle aussi avait fini son shift et nous nous sommes re-dirigés vers la Dave Mustage pour le coup de coeur de cette dernière, Royal Republic. Groupe suédois de … Metal. Ouais, difficile de dire ce que les mecs jouent tant ils font de tout. Mais ce que je peux vous dire, c’est que là aussi, j’ai passé un très bon moment. C’était dansant, énergique et le chanteur avait une excellente communication avec le public. Belle révélation. D’autant que pendant ce set, j’ai eu l’incroyable chance de tomber sur les membres de Grade 2. Un énorme merci à eux pour la photo.
Après ce set, nous avons raccompagné ma femme à son second shift. Car ouais, ça, ça a toujours été un énorme problème du Motocultor : la façon dont sont gérés les bénévoles et leurs horaires. Mais j’y reviendrai plus tard. Après ça, nous sommes revenus à la Suppositor pour l’un des concerts que j’attendais le plus en ce jeudi, Angelus Apatrida. Ouais, j’aime le Thrash. Encore une fois au premier rang avec Louis. Je savais ce que donnaient les shows de ces espagnols. Ce sont de véritables tornades qui détruisent tout sur leur passage. On était on ne peut plus impatient de les revoir (3ème fois, en ce qui me concerne). Et là encore, les zikos ont tout démolis. Mon meilleur concert de la journée ! P’tite anecdote en plus : Louis et moi avions un groupe de zik il y a de ça plusieurs années ou nous faisions des reprises de Thrash Metal, et Angelus Apatrida faisait partie des groupes qu’on reprenait. C’est donc en toute logique que nous avons tous les deux chanté en chœur. Et histoire d’enfoncer le clou, nous sommes allés voir la bande à leur séance de dédicaces. Des gens très sympa et souriants.
Après nous être retirés sur le camping, histoire de se poser (Et de boire un verre avec les copains). Nous sommes retournés sur site aux alentours de 22h afin de manger un morceau et de se mettre en place pour Hatebreed. Alors, comment dire… Je n’avais fait que des bons concerts en cette première journée, et j’avais déjà vu Hatebreed auparavant, donc je savais que la bonne série allait continuer… Bin en fait, non. J’ai été on ne peut plus déçu par les ricains. Je ne me suis pris au jeu à aucun moment, même lors du fameux « Destroy everything ». Je sais pas si c’était ma fatigue, le fait d’avoir gerber une dizaine de fois dans la journée ou que ce soit le groupe qui était, peut être, aussi fatigué, mais nous sommes restés la première demi-heure du set avant de retourner au campement
VENDREDI :
Deuxième jour officiel du Motoc’. Réveil à 6h30. Après une courte nuit, dont les raisons vous seront évoquées plus tard, je me suis surpris à reprendre une de mes vieilles habitudes que j’avais lorsque j’ai réalisé mes premiers fests (à savoir 18 ans), boire une Monster en guise de p’tit déj histoire de me mettre un coup de fouet. Ca s’est très vite senti que mon bide n’avait plus l’habitude… Alors que je bois du café tous les jours… Le corps humain est parfois curieux. Même si je n’étais réellement reposé, j’étais quand même de bonne humeur. En effet, la journée du Jeudi m’avait beaucoup plu. De bonnes rencontres, de bons concerts,… Mais c’est vendredi que ça a commencé à se corser.
Les concerts commençaient à 12h45. Et nous avions le choix entre deux groupes : Gorod ou Boisson Divine. Death technique VS Folk Metal. J’apprécie les deux styles, mais je ne suis pas un fan de Gorod. Donc, mon choix fut porté sur Boisson Divine. Mais on avait pas mal de temps à tuer. J’aurais bien pris une douche, mais vu la file d’attente, j’ai préféré remettre ça à plus tard. C’est donc dans ce (gros) laps de temps que nous avons décidé d’aller nous balader dans les rues de Carhaix. N’ayant jamais visité cette ville, l’occasion était parfaite. Certes, un centre ville assez mal famé, mais un « arrière-village » très appréciable. Enfin, ça change de St.Nolff, quoi… Après cette petite balade bien plaisante, nous sommes allés sur le site en lui-même… mais en passant par l’entrée VIP. Ouais, je sais c’est pas bien. Nous sommes donc arrivés en avance. Peu de monde était sur le site. C’était donc le bon moment pour aller au Merch. Comme d’hab, à ce niveau, je n’ai pas été déçu. De belles acquisitions.
Ensuite, le premier concert de cette journée ; Boisson Divine. Nous étions relativement bien placés derrière la régie. Premier concert sur la Bruce Dickinscene, donc sous tente. Et autant vous dire, qu’elle était bien remplie, cette tente ! Mais ça fait plaisir. Et du peu que j’ai vu, la scène où jouait Gorod l’était bien aussi. Ça fait plaisir. Nous sommes restés durant les 3 quarts du set. Très bon concert, avec une excellente ambiance, et des musiciens très talentueux. La journée commençait bien.
Nous sommes partis pas mal de temps avant la fin du concert parce que nous voulions prendre une douche. Enfin, surtout moi en fait. Ouais, car je commençais les interviews le jour même, et je n’imaginais pas me pointer devant les groupes en questions en sentant la sueur, la poussière, et tout le bazar. Après une douche glacée, mais qui m’a fait un bien fou. Je suis retourné sur site avec l’intention de voir la fin du set de Psychonaut. Mais à peine sorti du camping, nous avons halluciné sur la file d’attente pour entrer sur le fest ! Jamais vu un truc pareil…
Donc j’ai décidé de repasser par l’entrée Presse. Ouais, deux fois, je sais, c’est toujours pas bien… Autre anecdote : Sur le chemin, tout en remontant la file d’attente, je suis tombé sur un ami, Jordan. En le saluant, il m’explique qu’il voulait voir Psychonaut, avec une mine déçu, car il avait compris, vu l’attente, que c’était cuit pour lui. Autre point que j’aborderai plus tard. Ma femme et moi avons eu la chance d’assister à ce concert, et encore une fois, ce groupe m’as littéralement scotché. Une énergie et une ambiance monstrueuse. Content de les avoir vus du fait que je les avais en interview une petite heure après.
Nous nous sommes décalés vers la Dave Mustage pour THE concert de la journée : Crisix. Oui, 7ème fois que je les vois, tout le monde sait ce que je pense de ce groupe, à savoir que ce sont des génies musicaux. Par une chance inouïe, car le public était dingue, nous avons pu nous placer au tout premier rang. C’est à ce moment-là que nous sommes tombés sur Max et Lulu (PS : On a récupéré Louis au passage). Premier concert tous ensemble… Ouais, les autres membres du camping n’étaient pas tellement fan du Thrash. Tant pis pour eux… car ce concert fut probablement la plus grande bombe de tout le festival ! En plus d’un monde incommensurable, le groupe était déchaîné… enfin plus que d’habitude… Ils ont mis la barre très très haut ! Une comm’ avec la foule, les meilleurs titres qu’ils aient fait, un pit de cinglés… Tout ce que j’attendais de Crisix. Nous avons tellement braillé que ça m’étonne que j’avais encore ma voix le lendemain. 3 très bons concerts pour le Vendredi.
Mais il était temps pour moi de me diriger vers la zone presse pour mes interviews. 3 au total, pour cette journée. Pas à me plaindre. Après qu’on m’est accompagné vers la zone d’interview, et qu’on m’est expliqué le fonctionnement et le déroulé de ces dîtes interviews, on m’a orienté vers la table ou se trouvait les 3 membres de Psychonaut. Après avoir fait connaissance avec les belges, l’interview se lança dans la bonne humeur. Pour vous dire, l’interview s’est terminé sur un concours de blague d’humour noir. Une très bonne ambiance. Merci à eux. J’avais à peu près 3/4 d’heures avant ma seconde interview, qui se ferait avec Luc Arbogast. J’ai donc demandé la permission de rester en zone artiste, ce qui fut accepté. Merci. Pendant ce laps de temps, j’ai pu recroiser de bons amis : Un gros coucou à Nicky, Pierrick et Johnny.
Arriva l’heure de ma seconde interview. Et je peux vous dire que Mr.Arbogast est d’une simplicité et d’une gentillesse incroyable. Il a tout de suite su me mettre à l’aise. C’est un virtuose qui connaît parfaitement son métier. Une interview très cool. Ma dernière devait se dérouler un peu plus tard dans la soirée. Je suis donc redescendu sur le fest. L’occasion de voir Terror encore une fois. Jamais déçu par les saints patrons du Hardcore. Mais là, j’en suis ressorti assez mitigé… Ça se voit que ces gars sont plus à l’aise dans les petites salles. Bref, passons. Après cette demi-déception, je suis allé voir Luc Arbogast. J’ai eu pas mal de retour sur son concert, et j’ai l’impression qu’il n’a pas fait l’unanimité. Personnellement, j’ai bien aimé. Mais après les goûts et les couleurs… J’suis sûr que certains concerts que j’ai adoré, genre Crisix ou Angelus Apatrida, ont déçus pas mal de gens. Et inversement. Cependant, je m’étais tellement mis dans l’ambiance du show de Mr. Arbogast que j’en avais oublié l’heure. Ouais, ma dernière interview approchait. J’ai dû courir jusqu’à la zone.
Mais par chance, l’artiste était également en retard. Ouf… Après avoir un peu patienté, Lili Refrain est arrivée. Mais son retard était compréhensif : elle sortait de scène. Elle est donc arrivée avec sa tenue et son maquillage de scène. Ça a rajouté un p’tit +. Encore une fois, une très bonne interview bien sympa avec une artiste qui savait de quoi elle parlait. Autant dire que mes premières interviews au Motoc’ se sont passées dans des conditions optimales.
Ces passages répétés en zone artiste m’ont permis de croiser (voire de recroiser) certains zikos que j’admire. Un salut amical à Kevin de Heart Attack, l’entièreté des membres de Crisix (Ouais, à force de les voir, on a fini par sympathiser) mais surtout j’ai pu échanger (Très brièvement) avec Einar (Wardruna). Un moment mémorable pour moi. Après avoir récupéré ma femme et Louis (Et avoir appris que Deicide avait changé de set donc, que je les avais loupé… Les boules!), nous sommes allés grailler un morceau. Mais, au même moment, la météo se faisait sombre. Par chance, ce fut une petite pluie, dans le sens où, certes, la pluie dura un p’tit moment, ça n’était pas non plus une averse comme en 2019… donc, pas de quoi se plaindre. Mais avec la fatigue dus à notre petite nuit, les shifts de ma femme et moi, le fait que mon organisme se remettait avec difficulté de mon insolation, nous avons décidé de rentrer au campement… Dommage, je voulais voir Wardruna… Mais, faut écouter son corps, à certains moments…
SAMEDI :
3ème jour. J’ai pu assez bien dormir… Assez, mais c’est relatif. Passons. Levé aux alentours de 9h30, le beau temps était au rendez-vous. Je vous avoue qu’en voyant le temps du Vendredi soir, j’ai eu des doutes sur le retour du soleil. Mais comme quoi… Le Samedi était ma journée la plus chargée. En même temps, le Thrash et le Death étaient bien mis à l’honneur. Mes groupes à voir étaient Tribute To Thrash, Pénitence Onirique, Der Weg einer freiheit, Watain (Pour le show), mais surtout Gama Bomb et Sodom. La première fois que j’ai l’occasion de voir ces derniers. J’étais donc très optimiste pour cette journée.
Malgré notre fatigue, ma femme et moi avions décidé à nouveau d’aller faire un tour dans les environs. Tout d’abord, sur le camping N°2 (Ouais, je vous expliquerais plus loin), et le camping caravane. Histoire de voir si je tombais sur des potes. Mais chou blanc. Nous nous sommes ensuite dirigés en zone VIP/Presse. D’une première, pour que ma femme récupère ses nouveaux horaires et pour que je vérifie si mes interviews du jour sont toujours maintenus. Ok pour nous deux. Enfin presque… les horaires de ma femme ayant changés une énième fois, nous avons du refaire notre planning…. Encore… Il nous restait une bonne heure avant l’ouverture du site. On a donc décidé de revenir au camping afin de manger un morceau. Quand nous sommes revenus à notre campement, les copains avaient préparé le p’tit apéro qui va bien. J’ai vraiment des potes en or ! Entre les bonnes binouzes que Max m’as fait découvrir et l’excellente cervoise de Lorelei, la journée commençait très bien.
Mais ce p’tit moment fut de relative courte durée. Nous devions être, ma femme, Louis et moi en zone VIP/Presse à 13heure. Après avoir déposés ma femme à son poste, Louis et moi nous sommes dirigés vers la zone de concert. Le premier groupe inratable pour nous était T.T.T. (Tribute to Thrash), qui est un super groupe de reprises de Thrash des années 80. En attendant, nous avons pu assister à la fin du set de Rectal Smegma, Louis étant un fan de Grind. J’avoue que ça n’est pas ma came, mais j’ai tout de même apprécié le peu que j’ai vu. Louis voulait continuer sa lancée Grind avec Brutal Sphincter. Autant être franc, je suis resté 10 minutes avant de dire au copain que je mettais les voiles. Pas parce que c’était mauvais, mais parce que j’arrive vite à saturation concernant ce style de Metal. Mais pour le coup, Louis m’a suivi dans ma décision. Avant de rejoindre la Dave Mustage pour T.T.T., nous nous sommes arrêtés aux petits stands de merch. Pas la grande tente, mais ceux qui se situent à l’extérieur. Ouais, car les stands ont beau être variés, mais la chaleur dans le chapiteau était intenable. Nous avons fait deux stands en extérieur : Un dont le nom m’échappe mais je peux vous dire que c’est un stand de patch et CD/Vinyle tenu par des hollandais. Une belle razzia niveau patch pour moi. Mais on voulait surtout y aller pour y trouver des albums. 3, en particulier. Louis voulait se procurer un album de Gama Bomb pour le faire dédicacer dans l’aprem’, et moi je souhaitais me procurer l’album Mirage de Gaerea et Negative sun de Heart Attack. Pour aussi les faire dédicacer. Ouais, je sais, j’ai un problème. Nous avons eu de la chance, on a tout trouvé.
Direction la Dave. Premier rang, ou nous avons recroisé Max. Les grands esprits se rencontrent. Le concert a démarré assez vite. Et autant dire que les gars sont de vraies machines ! De vrais connaisseurs. J’avoue avoir eu une légère peur concernant leur set-list. En effet, je pensais qu’ils allaient jouer que les morceaux les plus connus des groupes. Mais pas du tout ! On a eu du Razor, du Destruction, du Nuclear Assault… Et pas mal de fois, je me suis surpris à ne pas reconnaître certains morceaux. Si y’en a bien une que j’ai reconnue, c’est bien « Flag of Hate » de Kreator. J’adore. Et vint le moment évident : comme tout groupe de reprise de Thrash, il fallait qu’on se tape un morceau de Metallica… Le quatuor a tout de même sauvé les meubles en jouant « Jump in the Fire ». C’est déjà ça.
Concert suivant, et changement radical de style ; le Black Metal de Pénitence Onirique. Mais étant partis de T.T.T. au dernier moment, nous n’avons pas pu rentrer dans la tente où jouait Pénitence. Bon, pas grave. On s’est contentés de regarder de l’extérieur. Un excellent show, avec des musiciens qui ont le sens du spectacle. Je pense que j’aurais encore plus apprécié le set si j’avais été dans la fosse. Une prochaine fois ! Nous sommes partis à l’avance avec Louis pour foncer prendre une douche. Glacée, là encore, mais d’une satisfaction sans pareil. Après ça, direction mes interviews. La première était avec…. T.T.T. ! Le monde est petit, hein ?
Un très bon moment, où la déconnade fut au rendez-vous. Ça fait sourire de voir des artistes qui ne sont pas prise de tête. La deuxième s’enchaînait juste derrière… Enfin, c’est plus compliqué que ça. De base, l’interview devait se passer avec Pénitence Onirique. La veille, je reçois un message de mon rédacteur en chef, qui me dit que l’entrevue sera en réalité une conférence de presse. Ça m’emmerde, mais c’est mon boulot. 2ème souci, le groupe était en séance de dédicace à partir de 16h à leur stand de Merch, à savoir Les acteurs de l’ombre. Et la conférence devait se faire à 16h30. J’ai donc demandé au service presse si ça allait pas être chaud niveau temps. La réponse : « Ah mais, non, en fait. Au final, elle se fait au stand de merch ». Niveau connerie on est sur du High Level, là ! Faire une conférence de presse, sous une énorme tente, ou il fait une chaleur étouffante et ou plein de monde passe par là au même moment, du coup t’entends rien, et qu’en plus l’espace était minuscule… enfin bref, t’as compris… Puis une nouvelle info tombe : La conférence se fera en zone VIP…
Étant quelqu’un qui s’énerve très très rapidement, j’avoue que me faire ballotter comme ça de droite à gauche, ça m’as bien gonflé. J’arrive sur le VRAI lieu, avec une mine patibulaire. Voyant le gérant du label, Gérald, je lui demande ce qu’il s’est passé. Une mauvaise communication…pour changer. Quelques minutes plus tard, le groupe est arrivé, toujours cagoulés. Comment les mecs pouvaient tenir là-dessous ?! 2 des membres s’assoient sur un canapé. Impossible pour moi de deviner les membres …. bah, ouais, ils sont masqués ! Mais je me risque à dire qu’il s’agissait du chanteur et d’un des guitaristes. Mais, je mets ces propos au conditionnel. Les autres membres quant à eux, se sont placés derrière ce canapé, ont tous croisé les bras, et sont restés immobiles tout le long de la conférence. Ça a bien renforcé le côté mystique de la bande.
Après ce petit moment, j’ai rejoint Louis au Bar VIP. Après m’être énervé, une bière fraîche, ça fait du bien. Après s’être un peu posé à l’ombre, nous avons discuté des autres groupes que l’on allait aller voir. Je n’avais pas grand-chose avant Sodom. Je lui ai donc demandé de me surprendre. C’est avec un grand sourire qu’il m’emmena voir Gatecreeper, sur la Suppositor. Je connaissais uniquement de nom ce groupe américain, mais je n’avais jamais réellement écouté. Mais après tout, nous sommes en festival, on est là pour aussi faire des découvertes.
En arrivant sur la suppositor, il y avait déjà pas mal de monde, et nous étions en avance. Mais nous avons été attiré par le groupe qui jouait sur la scène d’à côté : Whashington dead cats. Un très bon moment avec cette bande de Rock’ab qui n’as pas manqué de me marquer par son énergie et par sa comm’ avec le public. Mon sourire était revenu.
Après cette petite découverte, nous nous sommes rapprochés de la Suppositor. Très bien placés : Dans les 4 premières lignes, légèrement sur la droite. Louis était surexcité, et n’arrêtait pas de me répéter « tu vas voir, c’est des bêtes ! ». Le début du set. Les membres entrent sur une musique sombre avec des mines de destructeur… puis l’arrivée du chanteur… Puis BOOM !! Le meilleur pote ne m’avait pas menti ! Ça a été une série de baffes, ce show ! De la puissance, un pit enflammé, et des musiciens qui headbangent tellement fort que je me suis demandé comment ça se faisait que leurs têtes ne se décrochaient pas. Une très bonne découverte. Merci Louis. Malheureusement, j’aurais dû me ré-échauffer avant ce concert. Une désagréable sensation m’a envahit le haut du dos ainsi que la nuque. Ca, ça veut dire pause, Grizzly !
C’est donc dans cette optique que je suis retourné à mon campement, après avoir récupéré madame. Cette décision d’aller se reposer fut plus que bénéfique. Déjà, rien que sur le chemin, j’ai pu recroiser pas mal d’amis, j’ai discuté avec des bénévoles très sympas, mais rien que le fait de poser son cul sur une chaise de camping, avec un Ice Tea frais dans la main, avec de nouveaux amis avec qui ce moment fut inoubliable… je vous jure que ça vous remet d’aplomb. Je m’éclatais tellement que j’en ai oublié le show de Der Weg einer Freiheit. Quand je me suis rendu compte de ça, j’ai prévenu de suite Louis et Aurore que l’on allait devoir courir. Ouais, car juste après DWEF, il y avait Sodom. Par chance, on a pu arriver sur le site assez vite. Nous étions au milieu de la foule pour voir les légendaires teutons. J’étais bouillant, c’était LE groupe que je voulais voir de tout le week-end.
Il était 21h20 quand le quatuor est arrivé sur scène, accueilli par une foule en délire (Moi et Louis dans le lot). Et là, le carnage commença. Ce fut un véritable régal de A à Z. Les tracks que je voulais, les membres qui étaient déchaînés, un son d’une qualité indéniable… Et un p’tit truc en plus qui m’as pas mal plu : Les lumières. Le soleil s’est couché lors du set, et j’ai trouvé que ça a rajouté un truc aux spots de lumières. Par contre, fallait pas être épileptique… J’étais heureux comme un gosse après ce show. Puis Louis prit la relève, niveau bonheur. Il nous amena voir Watain. J’ai eu beaucoup d’occasions de voir cette bande de légende, mais je n’avoue ne pas trop apprécier leurs sons. Mais je me suis dit « Allez, juste pour voir le show ». Moi et ma femme avions bien fait : le show était parfait. Que ça soit au niveau pyro, qu’au niveau lum’. Mais comme dit légèrement plus haut, je ne suis pas fan de leur musique. Nous sommes restés un p’tit quart d’heure, avant de partir… sans Louis. On se retrouverait plus tard.
Un choix se posait à nous : Soit aller se poser un peu au transat de la zone VIP, soit profiter de la fraîcheur du grand merch, du fait que la nuit était tombé, soit aller voir The Toy Dolls (Ouais, parce que Bullet for my Valentine, je me pose encore la question sur leur présence au Motoc’…). N’arrivant pas à nous décider, on a fait les trois. Un p’tit passage au Merch (Un grand merci à Adipocère et a Frozen Records au passage), on a été se poser une p’tite demi-heure au VIP (Me suis carrément endormi), puis nous avons été voir la fin du set de Toy Dolls. Très appréciable comme groupe : Une bonne ambiance, une jovialité que tout le monde se partageait… Mais je vous avoue que ces trois dernières choses, c’était uniquement pour passer le temps avant un autre groupe inratable pour nous : Gama Bomb.
P’tite anecdote : Les irlandais étaient en séance de dédicace plus tôt dans la journée. Louis et moi sommes ressortis non seulement avec nos albums signés, mais en plus, nous avons eu un p’tit dessin fait minute de Philly (Chanteur) et une signature sur ma veste à patch. J’en revenais pas sur le moment… Tant qu’à parler des dédicaces, autant y rester.
Une autre anecdote assez marrante (PS : Celle là, elle est pour toi mon p’tit Louis) : En plus de Gama Bomb, il y avait aussi Crisix en dédicace plus tôt dans la journée. Nous étions arrivés, Louis et moi, en avance au stand, mais pas assez : Pas mal de monde était présent à cette séance. Problème pour moi, mon temps était compté (Interview de prévue). Je suis donc resté le plus longtemps possible avant de me rendre à l’évidence : Je ne pourrai pas avoir mes dédicaces. Moi non, mais Louis si ! C’est dans cette optique que j’ai confié mon album à Louis pour qu’il le fasse pour moi. Oui, je sais, c’est un peu con quand vous savez que j’ai déjà pu rencontrer les membres du groupe une paire de fois, mais passons. Je me dirige vers le lieu de l’interview (qui se déroulera très bien) et une fois celle ci terminé, j’aperçois ma femme. Je me dirige vers elle. Un grand sourire aux lèvres, elle me montre son portable en me disant « Regarde ce que Louis vient de m’envoyer » : Il s’agissait des différentes dédicaces de Crisix, y compris mon album. Assez soulagé, je vous avoue. C’est là que mon portable sonna. Un sms de Louis me disant : « Putain, gros, j’suis dégoûté, ils ont fermés le stand de dédicaces 2 personnes avant moi… j’ai pas pu avoir les dédicaces… »… Ce à quoi je répondis « T’es au courant que je suis avec Aurore et qu’elle m’a montré les photos… ? ». J’aurais adoré voir son visage à ce moment-là !
Mais l’anecdote ne s’arrête pas là. En redescendant à l’espace VIP, je suis tombé sur Carry, Albert et Pla (Respectivement le batteur, le guitariste solo et le bassiste de Crisix). Ils m’ont reconnus et nous avons commencé à discuter… jusqu’à ce qu’une idée pop dans ma tête : Louis avait l’intention de me faire « chier » en me disant qu’il avait raté Crisix en dédicace, cette fois, ça serait à mon tour de le faire chier. J’ai demandé aux 3 membres s’ il était possible de faire une photo ou nous ferions tous un fuck pour faire bisquer Louis. Ils étaient mort de rire et ont évidemment accepté (Gracias !). Mais ma vengeance ne fut pas complète. Je suis ensuite allé voir Louis à son poste. Juste avant de l’interpeller, je lui ai envoyé la photo par portable, puis, après l’avoir hélé, je lui ai dit de checker ses messages… Je ne vous raconte pas comment son visage s’est décomposé! Ouais, j’suis rancunier !
Bref, retournons au concert de Gama Bomb. Il se déroulait à 00h20. Je luttais contre ma fatigue, mais je ne voulais pas rater ça. Le quintet débarque, mais sur une mauvaise note. Pas de musique, hein, mais de son. En effet, il a fallu plus d’une musique entière avant que le gars de la régie son s’aperçoive qu’il n’y avait aucun son sortant du micro du chanteur. Et c’est pas faute de l’avoir prévenu : Beaucoup de festivaliers se sont tournés vers lui pour lui signaler, le groupe en lui même faisait de grands signes pour faire comprendre le problème, y’a même des mecs de l’équipe de Gama qui sont venus sur scène pendant la track pour bien faire remarquer le bordel… Ça nous a mis un peu de travers avec Louis. Mais qu’importe, la bande a réussi à rattraper l’erreur avec leurs délires habituels : l’humour grinçant, les solos tranchants, et des sourires de Joker sur chaque visage des membres. J’aurais apprécié voir une apparition du Sea Savage, qui est la mascotte du groupe : Un yéti géant des mers. Ouais, ne cherchez pas la logique…
Ce quintet britannique a un humour, en plus d’être grinçant, et complètement absurde. Le show a filé à une vitesse folle pour moi : un giga best-of qui m’a rappelé mes années lycées. Un très bon retour en arrière, avec encore une fois, un excellent jeu de lumière. Nous sommes restés jusqu’à la fin du set qui leur était accordé. Après eux, c’était au tour des deux derniers groupes. A savoir : The Exploited et Little Big. Autant, si j’avais pas été sur les rotules, je serais allé voir ces légendes du Punk que sont Exploited, mais Little Big, comment dire… disons que j’aimais ça … quand j’étais encore un pré-ado boutonneux ! Je reviendrai sur cet autre fait plus tard… Oh, je sens que j’ai trigger plusieurs puceaux, là !
DIMANCHE :
Dernier jour. J’deviens trop vieux pour ces conneries… Malgré une nuit bien reposante, le réveil fut pénible… j’ai littéralement rampé hors de ma grotte… Histoire de commencer la journée, le responsable de l’équipe de bénévoles (et en l’occurrence, le président de mon web-zine), nous a invité à prendre un café/croissant en zone VIP avant le lancement de la journée. Je tiens d’ailleurs à féliciter le stand de café artisanal, Call of Coffee, qui se situait sur cette zone. Un des meilleurs cafés de ma vie. Après ce petit moment de détente avant la tempête, nous sommes restés un peu à flemmarder à l’espace presse. Et de ce fait, cela me permet de vous raconter une anecdote en plus (Ouais encore une, mais c’est l’essence des festivals et des concerts). Mais pour ça, je dois remonter dans le passé (Bruit de flashback…).
Concernant le Web-zine pour lequel je travaille, Mad Breizh Productions, nous étions 7. A savoir, le Patron (Laurent), Léa, Pierrick, Yann, moi, mais également Myriam et sa fille, Célia. Et pour le coup, ce fut le premier festival Metal de cette dernière, et ce dernier devait être son premier live-review. En sachant que nous étions trois en tant qu’agent de presse pour Mad Breizh, je me suis permis d’envoyer, quelques mois avant le début des hostilités, un message à Myriam afin de savoir si une rencontre était possible. J’aime bien rencontrer les personnes avec qui je travaille. Ce qu’elle accepta. Mais, malheureusement, elles ne faisaient que la journée du Samedi et une petite partie du Dimanche, alors que moi, je faisais l’intégralité du Fest. Nous avons donc convenu d’un RDV en Zone presse aux alentours de 18h le Samedi. La rencontre arriva. Le feeling est passé quasi instantanément entre nous 4. C’est cool de connaître les personnes avec qui tu travailles, mais ça l’est encore plus quand tu t’entends bien avec. Pendant que nous discutions, j’ai reçu un SMS de Louis me disant qu’il arrivait.
Et c’est là que le proverbe «Comme le monde est petit » ne fut jamais aussi véridique. Lors de l’arrivée de Louis, Célia demanda s’ ils ne s’étaient pas déjà croisés… Et bin si ! Au poste de secours ! A cause d’une piqûre de guêpe ! Célia, Myriam et Louis s’étaient rencontrés 2 heures auparavant au poste de secours à cause de l’invasion de guêpes sur le festival ! S’en est suivi un fou rire général… et une bière en moins pour moi ! Merci, Louis !
Revenons à la matinée du Dimanche. Retrouvailles avec la mère et la fille. Une agréable discussion, qui finit par aboutir sur les groupes que nous verrons dans la journée. Pour ma part, c’était Stick to your Guns, Gaerea, Archspire et Carpenter Brut. Puis ce fut au tour de Myriam. Et à l’annonce de Orpheum Black, j’ai eu un pincement au cœur. Je suis un grand fan de ce groupe, mais j’avais mes interviews au même moment. Le travail d’abord, comme on dit. Cependant, j’ai sauté sur l’occasion. En effet, j’avais le dernier album du groupe dans mon sac. Je l’avais pris par espoir de les croiser et de le faire signer. J’ai donc demandé à Myriam de le faire signer pour moi. Un énorme merci à elle et Orpheum Black (Surtout quand je vois qu’ils se sont mis en 4 pour le signer)! En plus d’avoir de super potes, j’ai de super collègues !
Revenons au festival en lui-même. Mon premier concert de la journée était Gaerea. Groupe portugais de Black Metal. Je les avais déjà vu auparavant et je savais que, niveau scénique, j’allais en prendre plein les yeux. Et ce fut le cas. Incroyable comment le chanteur de la bande à l’air littéralement possédé, quand il est sur scène. Même ma femme a apprécié le show, alors qu’elle n’est pas dans le délire Black Metal. Seul problème à « l’ombre » : La scène. Les portugais jouaient sur la suppositor, donc à l’air libre. Ce qui veut dire pas de jeux de lumière et en plein soleil. C’est un peu con pour un groupe ou les membres sont tous masqués, et qui se veulent mystérieux. Mais, cette remarque, je vous avoue que c’est vraiment pour chipoter. Très bon set, très bon public et très bonne set-list. La dernière journée commençait bien.
Mais la suite n’était pas de la même trempe. Au niveau du stand de dédicaces, il y avait Stick to your Guns de prévu. Mais, après une dizaine de minutes d’attente, la responsable du stand est venue prévenir la foule présente que les membres de la bande n’étaient pas encore arrivés sur le site. Déception pour moi. Puis la panique ! Je devais les avoir en interview même pas quarante minute après ça ! J’ai donc foncé vers le coin presse pour savoir si cette dernière était maintenue. Réponse : C’est décalé. J’avais donc un creux inattendu dans mon emploi du temps de la journée… Mais qui tomba à point nommé !
Car, à cette heure précise, sur la Dave Mustage, jouait un groupe que je voulais voir, mais qui m’était impossible de voir à cause de l’interview de STYG. A savoir, les excellents Heart Attack. Une occasion rêvée d’enfin les voir défendre leur nouvel album, Negative Sun, en live. Direction la Dave Mustage pour la branlée du Dimanche. Mais le fait que nous étions arrivés après le début du set, nous étions assez éloignés de la scène. Pas grave, on peut s’en passer. D’autant que le show était absolument monstrueux ! Les gars de HA ont su conquérir la foule : Des walls of Death, des slams, des pogos,… Une ambiance survitaminée ! Et moi avec : je vous raconte pas l’état dans lequel j’étais quand le quartet a balancé « Wings of Judgement ». Je pogotais sur moi-même, tapais du pied à en faire un nuage de poussière. J’ai dû réveiller toutes les taupes des environs. Un énorme bravo aux niçois !
J’étais littéralement chaud bouillant quand j’ai reçu un message disant que l’interview avec Stick était pour dans 10 minutes. Tant pis pour la fin du set de Heart Attack. Sur la route du lieu de l’interview, on m’informe que celle-ci se fera avec le chanteur, Jesse Barnett. J’ai eu un sourire tellement grand qu’on aurait pu le comparer à celui de Mick Jager. Une interview, on ne peut plus top ! Jesse est un mec des plus sympas qui soit. J’en suis ressorti avec une sacrée bonne humeur.
Après cette entrevue, il était temps de m’armer de patience. Car, arrivé à la séance de dédicace de Gaerea. Une file d’attente assez grande, mais ma bonne humeur, due au début de la journée, m’aida à « lutter » contre ce temps mort. Et cette bonne humeur s’est accentuée davantage quand Myriam et Célia sont venues me rejoindre avec l’album d’Orpheum Black entièrement dédicacé. J’étais littéralement aux anges. Encore merci à eux. Et tant qu’à être dans les bonnes surprises, autant enchaîner : Les musiciens de Gaerea étaient tous démasqués. J’aurais aimé prendre une photo, mais je ne voulais pas abuser du temps des artistes : Il y avait encore pas mal de monde qui attendait. Au moment de les quitter, j’ai tenté de leur dire merci en portugais (Obrigado), mais avec mon accent moisi, j’ai dû tuer une quinzaine de portugais rien qu’avec ma prononciation.
Après ce petit laps d’attente, il était temps de revenir aux concerts. Et le groupe en question n’était autre que Stick to your Guns. Après l’interview, le show ! Encore un bon concert, malgré l’absence d’un des membres du groupe. A charge de revanche, les gars ! Après ce bon concert, il était temps de retourner au taff. La dernière interview du week-end était en approche : Soen. Interview validée à peine deux jours avant le festival. En me présentant à l’accueil presse, on m’a informé qu’on était une dizaine de médias à vouloir une interview du groupe. Du coup, le groupe s’est scindé pour répondre à toutes les demandes. Beau professionnalisme ! Pour ma part, je me suis retrouvé avec le guitariste Cody, directement dans les loges. Mais avant ça, j’ai eu la chance de tomber sur Greg et Mélodie de Orpheum Black. Certes dans la précipitation, mais quel plaisir de les recroiser une fois de plus. Continuez comme ça, vous êtes géniaux ! Une fois arrivé dans les loges, Cody me proposa une bière. Je l’aurais bien accepté, mais étant en service, valait mieux éviter. L’interview se déroula dans une excellente ambiance. Première interview d’un groupe dit « prog » pour moi. Et j’ai rarement était aussi captivé par un musicien : Cody est un réel passionné de musique qui, à travers ses propos, le fait ressentir. J’adore ce genre de rencontre.
Mon travail de reporter était terminé. Place à mon statut de festivalier… qui ne dura pas longtemps. Après cette dernière interview, je suis retourné au camping afin de prendre une douche et de commencer à ranger les affaires pour le départ du lendemain. Entre temps, j’ai été rejoint par Fred. S’en est suivi une longue discussion des plus appréciables de ma vie. Un grand merci à lui. Et c’est ainsi que le Motocultor Festival 2023 s’acheva pour moi, à proprement parler. Passons à la douloureuse !
Avant ça, je tiens à remercier chacune de ces personnes : Aurore, Louis, Lorelei, Max, Lulu, Fred, Sam, Pierrot, Rémi, Victor, Myriam, Célia, Angèle, Charlène, Thisbée, Alex, Yann, Johnny, Le Patron, Léa, Nicky, Pierrick
A l’intégralité des équipes de : Grade 2, Crisix, Gama Bomb, Psychonaut, Warbringer, Angelus Apatrida, Orpheum Black, Heart Attack, Pénitence Onirique, Gaerea
Point fort :
-L’affiche : Une affiche excellente, comme chaque année
-Les secours : Une réactivité dingue, prise en charge des plus efficaces
-La nourriture : Des stands variés, tout le monde peut y trouver son bonheur
-Le son : Une excellente qualité auditive
Point faible :
-Le camping : Trop petit. Ouvrir un deuxième camping en catastrophe en dit long.
-Les WC : 3 sites sur le camping et 2 sur le festival. La queue rien que pour aller uriner était ahurissante
-Les douches : 1 site. Dès 7 heure du matin, c’était file d’attente illico
-L’affiche (2) : Des groupes qui n’ont rien à foutre dans un festival dit « Metal »
-Les bénévoles : WARNING ! Pas les bénévoles en eux même (Ils sont au top), mais la manière dont ils sont gérés. Ma femme et mon meilleur pote ont eu des changements d’horaires chaque jour, voire en pleine journée
-Les files d’attentes : 3 heures pour entrer sur site parce que les agents de sécu font du zèle
Conclusion :
Assez déçu de cette édition que j’attendais avec impatience. Malgré une affiche des plus plaisantes, je me suis énervé une paire de fois à cause de certaines choses : Le comportement de certains festivaliers (Même si je sais que c’est la norme dans beaucoup de fest), l’affiche qui, certes m’as plu, mais qui cherchait surtout à attirer les p’tits puceaux avide de festival dit « extrême » avec des groupes non appropriés au style Metal, un irrespect envers les bénévoles et envers les agents de presse/journaliste qui m’a bien gonflé, la présence de cette saloperie qu’est le Macumba,…
On sent bien que « Les Vieilles charrues » se sont immiscés dans cette nouvelle version du Motocultor. Bah oui, on a tous besoin de pognon !
Aux gérants du Motoc’ : Faites un effort pour ne pas devenir le nouveau Hellfest.
PS : Je sais que mon article ne plaira pas: Je me souviens de mon Live-review de l’édition 2022 ou beaucoup de personne m’avaient bâcher (Voire insulter) pour ma vision. Vous en avez le droit. Je n’ai pas le monopole du bon goût. Ça n’est juste que mon avis personnel…
….et au pire, à ceux qui n’aiment pas ma manière de penser, ma manière d’écrire mes articles, vous êtes lires de ne pas les lires.
