Bonjour je suis aujourd’hui en interview avec Kobaye Corp., groupe toulousain formé en 2006, découvert en 2015 avec un premier EP fait entièrement par leurs propres moyens. On se retrouve donc aujourd’hui pour leur premier album, album qu’ils ont également réalisé eux-mêmes.
MadBreizh : Ce premier album a été un long travail ? Ça a été collaboratif pour trouver les fonds ?
Kobaye Corp. : Effectivement. Pour l’EP on avait tout fait par nous-mêmes. On était dans le studio bien sûr mais avec nos propres fonds. Pour cet album, on a voulu faire quelque chose de plus gros. On est passé dans les studios Antistatic et du coup on a fait un KissKissBankBank, une cagnotte participative. Ça nous a permis de lancer le projet de l’album, la réalisation de clips et quelques goodies derrière.
MB : L’album s’appelle « Marche ou rêve », il est sorti le 1er octobre. Du coup c’était un projet de longue haleine ? On se dit c’est maintenant qu’il faut le faire ? On fait donc appel aux gens, aux copains, aux participations diverses pour lancer le projet.Vous avez envie de causer, vous êtes un groupe engagé et c’est maintenant qu’il fallait dire ce que vous avez à dire ? Les sujets de vos chansons sont « rebelles » quelque part.
Fab KC : (rires) Oui, c’est vif en quelque sorte. On essaye d’être sans filtre. Après « engagé », c’est quand tu as le micro, tu as envie de laisser passer des messages.
Sergio (KC) : Par contre ce qui n’a pas été dit, c’est que le groupe a été formé en 2006. Mais la formation actuelle existe depuis 2016. Cet album, c’est le premier travail collectif à cinq. Le précédent a été composé avant l’arrivée des deux guitaristes.
Alessandro (KC) : Cet album, ce sont les morceaux de la formation actuelle.
Fab (KC) : En fait, ce sont les deux nouveaux guitaristes, Sergio et Al. Il y a eu changement complet de Lineup. À la base il y avait Clément à la batterie et moi Fab à la guitare. Marco nous a rejoint à la basse. Moi je faisais de la guitare et du chant. J’ai lâché la guitare. Je me concentre à fond sur le chant. On a Alessandro et Sergio qui nous ont rejoint et le Lineup complet a été formé en 2016. Ça a été un souffle nouveau pour le groupe, une nouvelle orientation. Tout le monde a pu se donner à fond et on avait cette expérience des EP. On a fait de la scène, maintenant on va faire un album avec l’expérience de l’EP.
Sergio : Pour revenir à ta question du travail de longue haleine, il y a 11 morceaux sur cet album qu’on a terminé il y a un an. Mais le premier morceau a commencé à être composé il y a quasiment quatre ans si je ne dis pas de bêtises. Ce n’est pas notre activité professionnelle mais on a mis quatre ans à travailler ce premier morceau et cet album.
MB : Cet été vous avez fait une première présentation avec « Mea culpa », un clip avec les lyrics. C’était pour bien faire rentrer les discours dans la tête des gens, toujours dans cet esprit de communiquer sur votre vision du monde ? Les images étaient fortes aussi.
Fab : C’était une demande forte des gens qui nous écoutent. Quand tu fais du métal, que tu gueules dans le micro, que tu fais des textes en français, et que tu essayes de leur donner forme un peu, tu te dis que ça serait bien de pouvoir les voir directement. Donc les lyrics s’imposaient pour ce démarrage d’album. On a commencé par ça. Et il a été réalisé par Sergioce premier clip.
Sergio : Un travail de longue haleine aussi ! (Rires)
Fab : On parle de longue haleine aussi parce que le Covid est arrivé comme ça, juste sur l’année où on sortait d’une période avec de bonnes dates. On a dit « allez cette année on se concentre. On fait l’album ». C’est pas trop mal tombé parce que avec le Covid on n’a eu qu’un festival annulé et après on a dit on rentre en studio. Et malgré tout, avec les restrictions que tout le monde a connu, c’était assez compliqué. On a fait les prises mais on ne pouvait pas toujours aller au studio. On échangeait par mail pour les explications. Ça a été très long. On aurait aimé le sortir un peu plus tôt mais avec ces conditions… ça a été assez long oui. C’est pour ça qu’on a visé la rentrée, pour être sûr de faire un projet abouti.
MB : Ça fait plusieurs fois qu’on se rencontre, et depuis le temps qu’on se parle, vous avez toujours cette patate en vous. Il y a eu cette espèce de synergie qui est arrivée avec les nouveaux membres du groupe mais vous avez cette énergie. D’autres personnes, avec ce confinement, cet éloignement, se sont dit « on verra ça plus tard ». Vous, vous avez cette Niaque qui va certainement se ressentir . Quand tu dis, Fab, que tu laisses la guitare pour t’investir dans le chant, le chant c’est aussi un instrument à part entière. C’est aussi du travail. Donc on revient toujours au même mot qui est l’énergie. Il a fallu en avoir ! Vous en aviez, et vous en avez encore !
Sergio : Je pense que l’album n’en manquera pas.
Fab : C’est vrai qu’on a eu quelques idées qu’on n’a pas pu mettre sur scène alors elles sont dans l’album. Après pour revenir sur ce que tu dis sur le chant, avec le changement de Lineup, le niveau est monté. Les guitaristes ont un niveau que j’apprécie beaucoup. À la guitare et au chant, tu finis par te brider dans l’un ou dans l’autre. J’ai fini par lâcher la guitare pour aller plus loin dans le chant.
MB : J’ai lu une chronique ancienne qui mentionnait des problèmes mineurs sur les rythmiques des guitares. Il y a des chroniques qui ne sont pas forcément très cool. Ça motive aussi quelque part pour changer le Lineup ? Le chroniqueur dit qu’il y a la patate, qu’il y a les textes et de l’engagement, mais que techniquement ça merdouille. Alors on recommence et on repart sur de bonnes bases ?
Fab : Quand tu fais un album, tu te sers de l’expérience que tu as des EP. Le groupe existe depuis longtemps, mais c’était primordial de faire des EP d’abord. Il y a des erreurs que tu fais quand t’as jamais mis les pieds dans un studio ou même si tu enregistres chez toi. Par exemple sur cette chronique on s’est fait descendre, sur un guitariste, mais c’était juste un problème d’enregistrement. Parce qu’il était auto produit. Si tu laisses transparaître des choses comme ça, t’en tire des grosses leçons. C’est pour cela que là on est passé dans un studio où tout est vu au millimètre.
Sergio : On est surtout passé avec un professionnel. Avec David Castel (Psycup, Manimal, Sidilarsen) qui en l’occurrence a l’oreille et ne laisse rien passer. Il a l’expérience. C’est au millimètre et si c’est pas bon on refait. Lui, à la gratte il était intransigeant. Quand on a enregistré, on passé quatre jours sur un enregistrement, enfermé à trois. Al, moi et Vida (David Castel, ndr). La dernière nuit on est resté jusqu’à deux heures du mat. Ça a été sympa et une grosse expérience.
MB : C’est bien d’avoir un professionnel aguerri et tatillon sur les compos que vous travaillez, pour certains titres, depuis quatre ans. Ça aurait été dommage de s’investir autant dans des messages à faire passer, dans la façon de les composer, tout ça pour se payer un professionnel qui n’est pas très regardant. Tout ça, comme tu dis, c’est la concrétisation : entre l’exercice des EP, entre l’énergie captée par les concerts, tout ça amène à ce « Marche ou rêve » qui envoie la patate. Tu parlais de onze titres. Il y a une ligne directrice dans l’album ? Un fil conducteur ?
Sergio : Tu peux écouter les paroles dans le désordre, y’a pas de continuité dans les morceaux. On ne raconte pas une histoire sur deux heures. Par contre, c’est Fab qui compose les paroles et il y a toujours à peu près les mêmes influences. Il aborde plusieurs thèmes, mais globalement on est sur le type d’influence, de pensée. Je te laisse réagir Fab sur ça.
Fab : Ce n’est pas évident de parler des textes que tu écris toi-même. C’est un condensé de ce que tu veux dire, de ta pensée, c’est l’essence de ce que tu veux exprimer. Du coup le top c’est de les lire. C’est quelque chose que je trouve très important. Dans le métal, souvent, on se laisse bercer par la rythmique. Je mets un point d’honneur sur le flow, mais il faut que les textes derrière soient de qualité. Pour moi c’est important. Il faut pouvoir ne pas en rougir.
Sergio : Ça raconte une histoire, dénonce quelque chose.
Fab : Ce sont des coups de gueule, ils dénoncent les surveillances de masse. Il y en a qui parlent du désastre écologique, de la nature humaine. Y’a pas mal de choses.
MB : À propos de ces problèmes écologiques, il y a deux semaines de ça vous avez présenté votre deuxième clip – il s’appelle « Drone » – dans lequel vous avez mis à contribution un rider avec une histoire autant visuelle que racontée. Je n’ai pas envie de dévoiler la surprise mais vous avez fait ça dans des grottes immenses avec un rider qui se fait poursuivre par un drone. Grosse réalisation ?
Fab : Oui, le morceau s’appelle « Drone ». Effectivement, on a fait ça en septembre dernier (2020), dans les grottes de Lombrives. Magnifiques d’ailleurs ! On a fait ça avec un ariégeois, un rider qui s’appelle Clément Laguerre et c’était un projet qui datait depuis très longtemps et qui a pu enfin se concrétiser. Il fallait se coordonner. Nous, quand on faisait des scènes ce n’était pas le moment de tourner des clips, quand on enregistrait l’album, c’était pas le moment (de tourner le clip, ndr), quand lui se pétait l’épaule à vélo, c’était pas le moment… (rires). Ça a mis quelques années, c’est un truc qui a mûri, et au final, arrivé sur cet album, on a dit qu’on ferait ce clip pour cet album.
Sergio : C’est fait par un professionnel qui s’appelle Émilien Artaud. Donc là c’est un clip tourné, contrairement à « Mea Culpa » qui a été réalisé par Kobaye Corp. là on est passé par un professionnel.
Fab : Montage vidéo, tout le bazar : on y voit des décors, le groupe qui joue. Y a une petite histoire.
MB : Tu me disais hors antenne, que le drone, tout le monde sait ce que c’est aujourd’hui et à quoi ça peut servir, à la surveillance de masse des populations et quelque part il y a cette crainte de là où on va.
Fab : Voilà. C’est la métaphore du clip. Ça fait un lien avec le texte. Sans raconter exactement la même chose mais le texte parle énormément de surveillance de masse, de la façon dont on se fait violer nos données. Et nos données, c’est ce qui nous représente. C’est ce qu’on aime. Ceux sont nos goûts et ça c’est quelque chose qui me heurte particulièrement. Mais tu vois, cet été il y a des lois encore plus meurtrières qui sont passées par rapport aux données personnelles. Ce sont des sujets très sensibles et le clip va tomber en plein dedans. Après chacun peut regarder, apprécier, voir le clip au degré où il veut le voir. Nous, on est très fier d’avoir accompli ça avec l’équipe d’Emilien Arthaud.
MB : Le studio, c’est fait. Après, on a peut-être des fourmis dans les doigts et dans les cordes vocales pour te dire « tiens il est peut-être temps qu’on aille tabasser les tympans des gens en live ». Donc du coup, vous avez déjà quelques rendez-vous ? Vous avez envie de montrer tout ça ?
Fab : On a les fourmis dans les doigts !
Sergio : Ce qu’on souhaite c’est entrer dans une phase de recherche de festival, de concert. Notre dernier concert était au Métronome fin 2019 (avec Lofofora, ndr). On n’est pas loin de deux ans donc il va falloir s’échauffer les cervicales et tout ça. En tout cas, ça nous tarde de pouvoir recommencer mais le contexte n’est pas évident pour recommencer les concerts.
Fab : On a eu un festival qui a été annulé en mars 2020 donc ça fait longtemps. On a envie, on répète, on s’entraîne. En plus, la partie studio ça te fait vraiment travailler au millimètre donc c’est très bon avant de revenir sur scène. Du coup, on envie de mettre tout ça à profit, de s’éclater et de retrouver le contact avec les gens. Le but c’est ça, c’est de faire les morceaux sur scène.
Alessandro : Surtout qu’il y a des morceaux qu’on n’a encore jamais joués sur scène.
Fab : Au moins les gens auront le temps de bien écouter l’album. Mais du coup, on n’a pas de date annoncée mais on va se caler un calendrier en croisant les doigts pour que ça puisse se réaliser.
Marco : Tu sais que depuis un an et demi on connaît tous la situation par rapport au Covid. Il y a eu beaucoup de concerts annulés, reportés et là, la reprise des concerts se fait encore très timidement avec pas mal de conditions. Je voudrais rajouter que tant qu’on va devoir imposer au public un pass sanitaire, quelque part on va se refuser à faire des concerts dans les conditions que je trouve discriminantes et c’est très dommage. Ce serait dommage de faire un album dans lequel on est très engagé et d’un autre côté aller à l’encontre du message de l’album en se pliant à des règles qui ne nous correspondent pas.
MB : C’est pas évident pour vous non.
Fab : Du coup, du fait qu’on va organiser des dates et de toute l’organisation de ce contexte sanitaire, quelque soit le postulat des gens par rapport à ce sujet, nous on veut prévoir des dates, on veut jouer. Si ça se fait, ça ne se fera pas avant 2022. Et on ne sait pas d’ici là. On a vu comme les choses peuvent évoluer d’un mois à l’autre que ce soit au niveau politique ou de quoi que ce soit. Donc on croise les doigts pour que ce soit réalisable. Profiter avec les gens.
Sergio : Il faut que ce soit plaisant. Par exemple, récemment j’ai vu le concert d’un groupe que j’aime particulièrement. Ils sont partis pour faire un festival en Allemagne je crois et ils se sont retrouvés sur une scène énorme devant un public, tous assis à des tables à une heure un peu matinale en plus. Ça faisait vide. On sent qu’ils se sont amusés, mais ça fait mal. Je me mets à leur place, ça fait bizarre. Ils ont su réagir quand même. Ils ont fait un show énorme.
Fab : C’est comme le Hellfest de cette année tu vois. Ils ont su s’adapter pour faire vivre le truc. Ils se sont vraiment démenés. Quand tu le vois, tu te rends compte qu’ils ont réussi à faire quelque chose mais ça te fait mal quelque part. Ça me fait un trou dans le bide. Tu te dis « merde on en est là ! » Nous on rêve de sortir de ça. Mais on ne sait pas. On ne peut pas se projeter.
Par contre on avait dit jusqu’à maintenant « ça sert à rien d’organiser quelque chose, ça va se péter la gueule. On va bosser sur l’album ». Mais là on va essayer d’organiser des choses. On veut retrouver le public et éprouver cet album sur scène.
Sergio : Maintenant qu’il est sorti il va falloir le défendre sur sur scène cet album.
Clément : On a hâte d’y retourner !
MB : Vous avez ce style avec beaucoup de patate. Finalement quand on écoute en version studio on se dit « mais ça va tabasser ! ». Les gens, ils ont qu’une hâte, c’est de prendre plein la tronche en live. C’est une évidence. On ne demande pas mieux que vous ayez l’occasion et que nous ayons l’occasion de vous écouter sur scène. Je pensais à ça d’ailleurs : la dernière fois que je vous ai vu c’était sur la scène du village du HellFest. Il y avait ce personnage fictif qui vous représentait bien avec son masque : le Colosse. C’est un personnage qui va rester récurrent dans l’histoire de Kobaye Corp. ? Ou finalement il était lié à vos débuts et la scénographie, les surprises, vont changer sur scène ?
Fab : Tout est possible en fait. On s’est posé la question. On l’aime bien ce personnage. On aime bien l’effet que ça provoque sur scène. Surtout que plus on glisse vers des dérives autoritaires et plus le fait de mettre un mec en armure avec un masque à gaz sur scène fait son effet. Disons qu’il y a des chances qu’on le revoit sur les scènes. Sur de bonnes scènes de festival c’est bien possible. Mais bon on a du temps devant nous et peut-être qu’on va trouver d’autres petites idées. On aime bien quand il y a des petits trucs comme ça qui débarquent dans les concerts.
MB : Un petit décor, facilement transportable peut-être ? Parce que là aussi vous dites que c’est pas votre métier et que s’il faut, pour fabriquer quelque chose, ça se fait sur les heures privées. Il faut transporter tout ça du point A au point B. Ça mérite réflexion d’habiller la scène. Que ce soit à l’image de ce nouvel album que vous voulez faire découvrir.
Fab : Pour ça ce sera rendez-vous en 2022. C’est tellement dur de se projeter aussi loin !
MB : Du coup pour les personnes qui nous ont écouté ou lu, qui voudront vous suivre sur les réseaux sociaux, vous avez une page j’imagine.
Sergio : On est principalement actif sur Facebook. On a un compte Instagram aujourd’hui mais on ne l’utilise pas beaucoup. Je pense qu’il faut qu’on le développe. Mais si on tape Kobaye Corp. sur Facebook, on nous trouve. C’est surtout là que l’on diffuse nos informations et c’est donc l’endroit où il faut aller.
MB : Il y avait une petite vidéo, il y a quelques temps de ça, assez pratique sur comment échauffer sa nuque ! (vidéo humoristique du groupe, ndr). Je dis ça parce que c’est quand même important de dire que vous êtes une bande de potes qui, même si vous avez beaucoup de boulot, d’engagements, de choses à dire plus ou moins sérieuses, vous êtes quand même aussi des déconneurs et que c’est important de le rester. C’est important pour la tête et l’entrain.
Fab : Et c’est du plaisir avant tout. Dès qu’on joue ensemble, même dans une salle de répète, on s’éclate.
Sergio : Il ne faut pas oublier que l’on fait ça par passion à la base. Tout ce qu’on fait on le fait avec passion et chacun amène sa pierre à l’édifice. C’est la base.
Fab : Oui on déconne et tout, parce qu’on est potes. On se connaît depuis un petit moment maintenant.
Sergio : Comme ce n’est pas notre métier, on peut se permettre de faire des pauses. Par exemple, si comme là actuellement, on ne peut pas se permettre de faire de scène, on patiente. Les professionnels, ils ont besoin de travailler, ils ont besoin de vivre. Nous on fait vraiment que pour se faire plaisir.
Fab : On n’a pas de couteau sous la gorge. Quand on se dit on fait l’album là, on fait l’album là. Et si on se dit qu’on veut travailler deux mois de plus pour peaufiner le son en studio, on a pas de deadline. On est libre de ce côté là. C’est un certain confort. Après il faut tout faire soi-même mais maintenant on est rodé.
Sergio : Les choses prennent plus de temps aussi.
Fab : C’est ça mais ce n’est que du plaisir. Quand on fait une date on est content d’être là. Le truc que je ne supporte pas c’est voir un concert, par exemple une grosse tête d’affiche, et que tu sens que les gars, ça les fait chier d’être là. Il y en a, ils viennent chercher le cachet plus que le public.
Sergio : Y en a, ils viennent même pas ! (rires)
MB : Un sujet que j’aurais oublié d’aborder, quelque chose que vous souhaiteriez ajouter ?
Fab : J’espère qu’il y aura un Hellfest à nouveau l’année prochaine, et que tu viendras nous y interviewer à nouveau l’année prochaine. Si on pouvait se retrouver ça serait super !
MB : Boire un peu de houblon, causer, et on arrête avec ces vidéos là ! On habite loin les uns des autres mais ça fera du bien de pouvoir se serrer la louche.
Fab : Se parler sans avoir peur des postillons des autres. Il faut tenir le coup d’ici là et en attendant, il y a nos clips et il y en a d’autres qui vont arriver. Ils sont dans le chargeur. Et on va profiter de ce temps pour en faire encore d’autres.
MB : Donc oui en attendant « Mea culpa », un clip avec lyrics sorti cet été. Il y a deux semaines vous avez sorti « Drone », et le premier octobre « Marche ou rêve », premier album de 11 titres de Kobaye Corp.. On ne vous souhaite que du super succès et vous entendre encore longtemps sur scène, en festival ou en première partie d’un gros concert. Peut-être même qu’un jour c’est vous qui aurez une première partie, pourquoi pas !? Y’a pas de raison !
Fab : On se le souhaite aussi ! Faut y croire. Merci Yann. Merci à MadBreizh !
Sergio : Yec’hed Mad (« A ta santé », dit en breton au moment de trinquer, ndr) !
MB : Salut les gars.
Fab : Bonne écoute à tout le monde et à bientôt sur scène.
Pour retrouver cette entrevue en video, c’est par ici :