Behemoth The Satanist

Cela peut paraître un peu tardif de chroniquer maintenant cet album sortit le 3 février 2014, mais profitons de la publication du nouveau clip de The Satanist (chroniqué par ailleurs) et de la naissance de Rage-Breizh.

Commençons par l’extérieur : la pochette est superbe, dans la même veine que les précédentes avec cet esthétisme cher aux 4 polonais.

Dès les premières notes, Behemoth nous entraîne dans son univers. Par ce titre puissant  « Blow your Trumpet Gabriel », cet album vous prend aux tripes, direct. On s’éloigne un peu des titres brut de décoffrage auxquels nous avait habitué le quatuor, mais les parties symphoniques et les chants « grégoriens » imprègnent cette chanson d’une ambiance… malsaine. La suite avec « Furor Divinous » nous ramène aux origines du groupe. Court, brutal, death. On enchaîne avec « Messe Noire », sataniste à souhait, on sent les entrailles de la terre bouger !

Que dire de « Ora Pro Nobis Lucifer » ? Sans doute un des grands titres du groupe. Un coté épique magistral qui nous emmène très loin. On arrive enfin à « The Satanist » où le coté black metal est très présent. Moins de puissance mais une lourdeur extrême. On poursuit avec « In The Absence Ov Light » plus brutal et rapide, mais avec toujours de bons petits arpèges.

On termine avec l’apothéose de « O Father, O Satan, O Sun » qui vous explose littéralement à la tronche et aux oreilles. Beaucoup d’arrangements (trop ?), un superbe solo et un passage avec une voix parlée où Nergal harangue Satan… Magistral.

On ressort groggy de la première écoute de ce chef d’œuvre – j’ose le dire et l’écrire- avec une seule envie : le réécouter !

Cet album permet à nos 4 polonais de s’imposer comme les leader du milieu black death. Il est certes moins « brutal » que d’autres productions du groupe (Demigod) mais les arrangements omniprésents (qui peuvent rebuter certains) montrent l’évolution de ce groupe vers plus de « symphonique ». La production est exceptionnelle, tous les titres sont superbement travaillés.

Inferno a encore élargi sa palette de jeu, avec des nuances jouées sur ses cymbales qu’on ne lui connaissait pas, Nergal ressuscité impose une présence sombre tout le long de l’album, Seth se permet quels soli bien sentis et la basse d’Orion est toujours aussi lourde et pesante et il parvient à la faire exister face au déferlement de la batterie d’Inferno.

Pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, allez l’écouter et acheter le, l’album restera sans aucun doute dans l’histoire du metal extrême parmi les plus grands, à l’instar d’un In The Nightside Eclipse d’Emperor ou de Hellfire de 1349.

Et surtout allez les voir en concert, vous prendrez une énorme claque !

Un album à écouter et réécouter !