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Bullrun – Interview

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Dans le cadre de la sortie de leur dernier EP et plus particulièrement pour la mise en ligne du clip de Fire And Hate, nous avons pu nous entretenir avec le groupe français, Bullrun.

Mad Breizh : Dans un premier temps, pouvez-vous nous présenter le groupe ? Qui le compose ? D’où venez-vous ? Depuis combien de temps vous jouez ensemble ? Comment vous êtes-vous rencontré ?

Bullrun : « Avant de former BullRun, Rémy et moi avions un groupe de Thrash Metal qui s’appelait Kwartz. Une formation qui s’est terminée fin 2011. On a donc lancé cette même année un nouveau projet et avons naturellement proposé à Gaël de nous rejoindre car il suivait cette ancienne formation depuis quelques temps déjà. »

MB : Comment pourriez-vous qualifier le son de BullRun ?

Bullrun : « Disons qu’on vise l’efficacité et l’énergie, Jelly Cardarelli et Symheris nous ont clairement guidés dans la recherche sonore sur les deux EP. Avec une direction un peu plus punk dans le son sur Dark Amber et plus Metal, plus moderne sur le deuxième. »

MB : Quelles sont les influences qui peuvent impacter votre jeu au sein de ce groupe ? Que ce soit d’un point de vue musical, sociétal, culturel ou tout ce qui vous passe par la tête.

Bullrun : « Metallica, Metallica et … Metallica (rires) C’est clairement de loin l’influence la plus présente dans les morceaux même si on essaie de s’en démarquer un peu à travers quelques riffs peut-être un peu plus techniques particulièrement dans le second EP. Après, des groupes comme Airbourne ou Volbeat pour la scène nous ont inspirés dans leur présence. 
Et sinon, majoritairement des groupes américains dans leur façon de voir le travail, leur exigence et la production de contenu. On aime s’inspirer d’eux et analyser la 
longueur d’avance qu’ils ont toujours sur nous. »

MB : Comment avez-vous débuté la musique ? Quelle a été la motivation à rejoindre ou créer un groupe de hard rock, heavy metal ?

Bullrun : « Ça s’est fait naturellement au lycée et à force de regarder des concerts et de vouloir être de l’autre côté de la scène. »

MB : Comment ça se passe pour un groupe en cette année 2020 ? Quels sont les enjeux à ne pas louper pour rester actif et présent sur la scène musicale ?

Bullrun : « Et bien ne pas mourir, ce serait déjà une victoire en soi ! (rires). Le digital, sans hésiter que ce soit les sorties de contenus comme notre clip, les livestreams, les playthroughs pour des groupes plus techniques par exemple. Rester actif sur le net est sûrement le seul moyen actuellement qu’il nous reste pour défendre notre musique. »

MB : Pensez-vous que cette pandémie entraînera une manière différente et durable de consommer de la musique et plus particulièrement de profiter des concerts ?

Bullrun : « Oui mais il faudra attendre, au début ce sera très timide et les gens auront encore des craintes. Par contre je pense qu’on aura clairement notre rôle à jouer une fois ce stade passé dans la redécouverte des lives auprès du public. »

MB : Vous avez sorti cette année l’EP « Wilderness », pouvez-vous nous parler de la conception de cet album ? Comment se passe l’écriture d’un morceau au sein de BullRun ?

Bullrun : « Cet album s’est conçu avec l’ambition de structurer et d’affiner notre style et je pense qu’on a plutôt bien réussi. Il est plus homogène, plus identitaire. Toute l’écriture des morceaux se passe autour de Rémy, c’est lui qui écrit les mélodies et les paroles. Après, on les arrange tous les trois, à force de les faire tourner encore et encore. »

MB : Où avez-vous enregistré cet EP ? Comment s’est passé la session studio ?

Bullrun : « On a renouvelé sans hésiter notre confiance au Creampie Studio comme pour le premier EP et nous en sommes toujours aussi contents. Tant au niveau de la qualité que de l’humain. L’enregistrement s’est fait sur plusieurs mois, ça nous a permis d’affiner les structures et de repenser certains riffs et morceaux pour y ajouter un peu plus de technique. »

MB : Êtes-vous aidé et suivi par un label ou bien privilégiez-vous le DIY ?

Bullrun : « On est totalement en autoprod mais on garde certains partenariats que l’on affectionne particulièrement notamment pour l’enregistrement et la vidéo. »

MB : Qui écrit les textes ? Est ce qu’il y a des thèmes récurrents dans vos paroles ?

Bullrun : « Remy écrit tous les textes, il s’inspire de sa vie, ses expériences mais également de sa passion pour la littérature et le cinéma. »

MB : Est-ce que le fait de chanter en anglais s’est imposé comme une évidence ou bien était-ce un choix motivé ?

Bullrun : « Ça s’est imposé comme une évidence, on a toujours voulu sonner comme les groupes qu’on admirait et ils chantent en anglais donc nous aussi. »

MB : Concernant la pochette que je trouve très réussie, quelle est l’intention, le message que vous vouliez passer ? Qui l’a réalisée ?

Bullrun : « La pochette a été réalisée par Slo Sombre Bizzare, la même personne que pour le premier EP. On était très contents de son travail et avons toujours mis un point d’honneur à mettre en avant une pochette dessinée. Elle symbolise le départ, la continuité de notre chemin à chacun et ce retour vers notre nature sauvage intérieure d’où le titre de cet EP. »

MB : Comment avez-vous géré la promotion de ce nouveau disque sans pouvoir tourner ?

Bullrun : « À travers les plateformes en ligne comme Spotify et Deezer, ainsi que les teasers vidéo et l’interview vidéo réalisée au studio. »

MB : Nous avons récemment pu découvrir le clip particulièrement réussi du titre « Fire and Hate », pouvez-vous nous parler de cette vidéo ? Qui l’a réalisée ? Comment s’est développée l’idée de ce couple qui se bat avant de se retrouver ? Comment s’est passé la prise d’image très pro, avez-vous eu recours à des acteurs ?

Bullrun : « On s’est dit qu’on voulait un clip aussi bien que ceux qu’on aime. On a donc regardé les personnes qui les ont réalisés et c’est comme ça qu’on est tombés sur Julien Metternich, le feeling est passé tout de suite, on parle le même langage. Tout est parti d’une idée de Julien, après avoir lu les paroles et on a décidé de partir sur un « Mr et Mrs Smith » like. On a mis quatre mois à monter le projet et 19 heures de suite à le tourner avec une équipe de 21 personnes. Le making-of reflète bien l’ambiance du tournage. Pour les acteurs c’est Julien encore qui avait le lead et qui a tenu à bosser avec des personnes pros et de confiance et ça a été une réussite. »

MB : Avez-vous des projets à venir (concerts, clips, autre) ?

Bullrun : « Pour le moment, on se concentre sur la promo du clip et de l’EP en attendant de savoir à quelle sauce va nous manger le COVID ^^. Et on bosse en parallèle du contenu vidéo, notamment des lyrics vidéo. »

MB : Vous écoutez quoi comme musique en ce moment ?

Bullrun : « En ce moment : Disconnected, Storm Orcherstra, Sweet Needles et Except One. »

MB : Merci beaucoup pour votre temps et bonne continuation en espérant vous voir en live prochainement.