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Interview Hooks & Bones

Des fois, je prends un artiste au hasard dans notre liste d’album dispo. Des fois ça passe, des fois ça casse. Mais Hooks & Bones n’est dans aucun des deux cas. Ils sont au niveau ultra-supérieur ! J’ai rarement pris une branlée pareil ! Time of reckoning est le premier album de la bande et c’est un véritable coup de cœur. Courte durée (Une petite vingtaine de minutes) mais les baffes sont au rendez-vous. 

H&B est un groupe normand de Hardcore bien bourrin virant un peu sur le Crossover bien lourd. Comment je ne pouvais pas être conquis ? L’album est sorti en début d’année, mais à cause de la crise du disque (Surtout du vinyle en fait), il ne sortira que réellement dans les prochaines semaines (Ouais, les dates, c’est à une vache près, c’est pas une science exacte…). Et honnêtement, je vais tout faire pour me le procurer… En CD et en Vinyle, parce que je suis un fou dangereux.

A cette occasion, j’ai pu interviewer la bande alors qu’ils sortaient tout juste de scène… Pourquoi pas, après tout…

INTERVIEW:

Moi : Ok, on est avec Hooks and Bones, première question les mecs, et pour moi, c’est la plus importante : Comment vous allez ?

Hooks and Bones : Très très bien. Là, on sort de notre set. On est au Drak Fest, un p’tit fest à l’Astrolabe de Petit-Quevilly, pas loin de Rouen. Une belle petite soirée. C’est sur deux jours, y’a pas mal de groupes cool, des potes, des groupes qu’on connaît pas, de tout les styles… C’est le genre d’événement qu’on aime bien. On est encore en sueur, on est descendu de scène y’a pas longtemps

M: Z’avez eu un bon public ?

HB : Ouais, ça va. Les gens commençaient à se motiver

M : Là, je vous interview par rapport à votre premier album sorti en début d’année…

HB : Ouais. Il est sorti numériquement en Février, mais vu que les vinyles, c’est compliqué en ce moment, il sortira réellement le 4 décembre

M : Honnêtement, j’ai pris votre album uniquement parce que j’ai vu que vous étiez taxé de Punk Hardcore, du coup j’ai foncé. Et franchement j’adore ce que vous faites les gars !

HB : (Rires) merci beaucoup !

M : Question logique : les groupes de Hardcore qui vous ont influencés ? Perso, j’ai l’impression d’entendre du Terror, du Comeback Kid

HB : Ouais, ça fait partie de nos influences. On a des goûts assez variés, dépendant des membres du groupe. Au départ c’était surtout les classiques : Sick of it all, Madball, Agnostic Front, Terrror évidemment … Après le guitariste, il est fan de Judas Priest, rien à voir. Moi je suis plus Grind, mais on a tous notre univers. On a mélangé tout ce qui nous bottait c’est parce que t’as plusieurs plans. Y’a du Punk, du Hardcore, des riffs Thrash à la Slayer, à la Sepultura… Tout ce qu’on écoutait quand on était enfant. Avec évidemment ACDC. Faut qu’on les cite sinon le guitariste va nous virer.

M : Le groupe a été crée en quelle année ?

HB : Fin 2017. En fait on se connaît depuis qu’on est ados, et on a tous joué dans des groupes avant, j’vois j’ai joué avec le guitariste dans un autre groupe quand on avait 15 ans … Puis voilà, on s’est dit que ça serait cool qu’on fasse un groupe tous ensemble avec toutes les influences qu’on a eu. Et pas forcément des artistes qu’on écoutait quand on était jeune, mais aussi des artistes qu’on a vus en concert qui nous ont scotchés … Ça sort du classique. Et voilà, à 35 ans passé, on voulait faire un truc qui rassemble

M : C’est votre premier album, mais vous avez quand même du Backstage derrière, parce que vous avez déjà fait des premières parties ?

HB : Ouais, ouais. On a eu la chance de jouer avec de sacrés groupes : On a jouait avec Portrayal of Guilt, Justice… On a beaucoup joué en Normandie, on commence à jouer ailleurs, genre en Belgique, dans le sud de la France, plusieurs fois à Paris, à Bordeaux, à côté de St-Brieuc… Et du coup voilà, l’objectif de 2023, c’est de faire un maximum de date

M : C’est un avis perso, mais je trouve que vous dégagez un truc différent, et je pense qu’avec ça, y’a moyen que vous alliez loin…

HB : Cimer ! On aime bien jouer vite mais on est pas dans le délire négatif, et le côté live, c’est un défouloir, on fait ça pour les gens, on est pas là pour se foutre sur la gueule. On est vraiment comme le Hardcore originel, c’est le brassage. C’est ça qui nous botte, c’est de voir les gens motivés. C’est notre exercice préféré. D’ailleurs quand on a commencé, on avait un petit slogan « Fast, short, catchy », des morceaux accrocheurs avec des Mosh Parts, avec du Speed Punk, les grands classiques de la Oï, des Sing along… On aime bien ça, les « HOOOOO »…

M : Ce que tu dis là me fait énormément pensé au dernier album d’Agnostic Front

HB : Ouais, carrément ! C’est une référence, c’est sûr, en plus ils ont eus une période avec du Thrash, donc ce côté Crossover, on aime beaucoup

M : Ouais, d’ailleurs votre côté Cross me fait beaucoup penser à, je sais pas si vous connaissez, Siberian Meat Grinder

HB : Oh si ! Bien sûr ! Leur dernier album nous a tous mis d’accord. Le côté épique, on a vraiment kiffé. J’aime beaucoup la voix, le flow du chanteur, c’est pour ça que j’écoute beaucoup de Hip-Hop, notamment son autre groupe, Moscow Death Brigade, il a un débit incroyable à la Municipal Waste. C’est rapide et les textes sont fun. C’est super d’avoir mélangé les rimes avec les sons ultra efficaces du Heavy Metal, c’est oufissime !

M : Vous me faîtes aussi beaucoup penser à Insanity Alert

HB : Ouais, niveau son, oui. Après les paroles, non. Nous c’est des paroles vraiment Hardcore, plus orienté Hardcore, donc moins humoristique que eux. Municipal Waste, ils chantent sur des bières, Insanity Alert, ils chantent sur des trucs un p’tit peu chelou, genre le mec débarque avec des pinces de crabes… Mais ça défonce, en concert c’est mortel. On a failli ouvrir pour eux y’a 2 ou 3 ans. Mais évidemment c’est une grosse référence. Iron Reagan aussi, Power Trip. On pourrait droper des groupes comme ça toute la nuit (Rires)

M : Et niveau groupe français ?

HB : On risque de ne pas être très original, gros coup de pied au cul avec Kickback. Chaque album, ça a été une grosse claquade dans la tête. En France, y’a plein de groupes pas forcément connus qu’on trouve absolument mortel… Y’a une institution chez nous, en Normandie, c’est Primal Age qui font du Hardcore Straight Edge depuis 1993. Grosse tuerie, avec un côté Metal quand même. On a nos potes de Nothing to lose, qui est un groupe de Hardcore Beatdown, avec qui on joue ce soir, qui est un groupe qui déchire. Avant il y avait Elephant, mais ils ont arrêté… y’a Sanctuary, gros Big-up, qui devrait sortir quelque chose bientôt.. On fait de la pub normande, y’a aussi Pilori qui commence à bien marcher, qui sont dans un délire plus Black Crust. On est content que chez nous y’a autant de bons représentants de la scène Underground. Sinon, on aime bien Worst Doubt, Bain de sang qui est plus dans le Grindcore… Tant qu’à rester sur le Grind, y’a Blockheads aussi qui devait jouer en Normandie, mais ça a été annulé… Putain Blockheads, venez jouer en Normandie, on vous attends !

M : J’aimerais beaucoup vous voir tourner avec In Other Climes, je sais pas si vous connaissez…

HB : Si si. On a déjà joué avec eux en fest en Normandie. C’est en place, c’est à l’américaine, c’est costaud…

M : Je sais pas si vous connaissez également le groupe, de Clermont-Ferrand je crois, One Burning Match

HB : BIEN SUR!!! On a joué avec eux à Bordeaux. Gros Big-Up à cousin ! Ça envoie, mais vénére ! Y’a un esprit à la Comeback Kid et c’est ça qui fait qu’il a une présence scénique dingue. Les gars ont une putain de culture musicale, tu les vois sur scène, ils sont possédés

(Après avoir déconner un p’tit moment sur mon chien et le concert de Get the Shot à Paris)

M : Votre meilleur souvenir sur scène ?

HB : On a joué au Tambour a vapeur a Paris, et y’a eu un Circle Pit sans qu’on l’ait demandé, mais énorme…

(Encore un bon moment de déconnade plus tard sur les mecs bourrés en concert, la binouze….)

M : Ok, les gars, merci énormément pour votre temps !

HB : Merci à toi !